James ELLROY,
Herbert LIEBERMAN,
Michael CONNELLY,…des auteurs en réaction à leurs prédécesseurs beaucoup plus classiques avec des personnages centraux dont on ne connaissait rien de leur vie privée, ni de leur côté obscur.
Quand on en a lu un,…on a plus ou plus lu tous les autres.
Dans ce livre ci, une petite variante.
La narration du tueur en série ou dans ses pensées…depuis son enfance et son premier meurtre jusqu'à son arrestation finale, le tout entrecoupé d'articles de journaux, de rapport de police et des notes d'un des enquêteurs.
Le début du roman commence par des articles de journaux qui relatent son arrestation pour ses 4 derniers meurtres.
Plunkett s'emmure dans le silence et décide qu'il racontera son histoire sous forme de livre, mais en faisant en sorte qu'on ne le prenne pas en pitié, qu'on ne lui trouve aucune circonstances atténuantes.
C'est un individu froid, méthodique, calculateur, schizophrène, intelligent , pas de sentiment de pitié ou d'empathie, aucune once de gentillesse. Pire, il ne ressent aucuns regrets de ces actes.
Et comme cela est rapporté :
"Je ne vous laisserai pas me prendre en pitié.
Charles Manson, qui déblatère dans sa cellule mérite, lui, la pitié ; Ted Bundy, qui proteste de son innocence pour que les femmes solitaires lui écrivent, mérite le mépris. Je mérite crainte et respect pour être demeuré inviolé jusqu'au bout du voyage que je vais décrire..."
Ce livre est une expérience. Pour autant, les tueurs en séries demeurent une fascination pour bien des personnes, pour bien des journalistes, pour bien des forces de l'ordre, pour bien des écrivains.
Ils ne sont pas des meurtriers ordinaires.
Je vois un parallèle avec le film « ça s'est passé près de chez vous » pour le côté « narration »