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Critique de Sabinedarroze


Le nom de Michel Embareck ne vous dira peut-être rien, mais le style réveillera sans doute vos souvenirs de lecture du magnifique journal Best dont il fut une des meilleures plumes. L'auteur collabora également à Rolling stones ou à Libération.
Le style reste très rock, agressif , rythmé et sans concession. Jim Morisson « iconisé » après sa mort prématurée et propulsé au rang de génie de son vivant a noué une amitié de comptoir avec Gene Vincent ( l'auteur de Be bop a lula). le boiteux imbibé d'alcool et de stupéfiants au coude à coude avec le junkie le plus célèbre de l'histoire du rock, il fallait qu'ils fussent tous les deux au fond du désespoir.
Si la quatrième de couverture spolie totalement ce qui est présenté comme un roman, la balade proposée par l'auteur dans ces deux destins construits sur des faits connus et d'autres un peu moins, se laisse lire non sans plaisir. L'auteur nous fait croiser également Lennon et Yoko, Alice Cooper, Elvis entre Paris, Toronto et Miami. Certains portraits sont au vitriol. Les convenances des sociétés de l'époque corsetées par la pseudo bien pensance sont bien rendues et forment le lit du rejet par le cercle familial en premier lieu de Jim et Gene. Leur émancipation par la musique ( et les consommations d'alcool et de drogue) , à l'époque de provocation, ne pouvait les conduire qu'au trépas. Sans doute étaient-ce des appels au secours , des appels à l'amour. Personne ne répondit à leur hurlements de douleur. Seul le voile de l'ivresse et de la fuite dans les brumes de paradis artificiels constituèrent le baume de leur souffrances.
La fin des deux protagonistes ne fait pas de mystère. Les addictions multiples les emportent et les délivrent de leur mal de vivre respectif.
Une belle lecture.
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