Campus universitaire, amours de jeunesse, projets pour l'avenir.
La découverte du sexe, l'ascension sociale, l'amitié.
Peut-être que ça vous parle ?
Mais le contexte faisant tout : au Nigéria, début des années 80.
Double joug : la tradition, le patriarcat, l'appartenance sociale et tribale d'un côté, les études, les projets personnels, le désir d'émancipation de l'autre.
Le roman est construit sur cette tension que connaissent les jeunes Nigérians sous l'influence occidentale post-coloniale.
Ce court roman était intéressant mais j'en garde un souvenir mitigé. Selon moi, l'autrice est passée à côté de ce qu'elle voulait dépeindre dans une bonne moitié du roman : j'avais l'impression d'essayer d'examiner une peinture en observant le cadre (une analogie des plus poussives...désolé).
Et pour cause, le personnage féminin aurait dû avoir davantage de place dans ce roman qui se propose de montrer
le double joug porté par les femmes en particulier. Ceci étant dit, le roman de
Buchi Emecheta, écrit par une femme africaine, et publié au début des années 80, était déjà assez insolent pour l'époque.
A lire ! Et puisque le sexe faible a partout et de tout temps porté le fardeau des contradictions sociales, se nourrir des expériences de toutes ces femmes, réelles ou fictives, ne peut que nous inspirer.