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Critique de dbacquet


Il est des livres qui vous transforment, qui vous divulgue leur énergie débordante, leur foi, leur enthousiasme. Un souffle puissant et bénéfique émane de ces pages. La pensée et les mots semblent jaillir spontanément, entraînant parfois le lecteur dans une sorte de labyrinthe quelque peu déroutant, aux profondeurs insondables. D'emblée, avec ce premier essai, Emerson s'était imposé comme le chef de file du Transcendantalisme américain, loin des dogmes et des institutions. Il avait renoncé à sa charge de pasteur de l'église unitarienne et était devenu un conférencier itinérant, s'adressant à un public varié. Il mêle la poésie et la philosophie, héritier du Romantisme, qu'il prolongea outre atlantique, de l'Idéalisme, des Grecs, de Platon et de Plotin, mais aussi des philosophies et religions de l'orient. Dans cet essai il prône un retour à la nature, et à travers elle un retour vers l'un, à une régénération de l'esprit. Dans la nature tout coïncide, le soleil et la lune, le jour et la nuit, la matière et l'esprit, dans une sorte de flot transparent, de fluide cosmique. Il est aussi question de rachat. Emerson ne conçoit pas de vérité sans vertu ni beauté. L'intellect humain a réduit le monde, l'a laissé en morceaux, a transformé l'homme en « égoïste sauvage ». Emerson, pourtant si confiant, pressent une menace, la nécessité d'un changement dans les fibres les plus profondes de l'homme.
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