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EAN : 9782253177562
128 pages
Le Livre de Poche (03/01/2014)
3.37/5   126 notes
Résumé :
En ce joli mois de mai, Monsieur Louis repose sous un arbre, une balle de fusil dans la gorge. Par testament, il lègue sa maison de campagne – qu'il avait transformée en hôtel pour chasseurs – et l'ensemble de ses biens à cinq de ses anciens clients. Venus de la ville, les héritiers sont réunis autour d'Aimé, l'homme à tout faire de la maison.
On attend alors le notaire ...
Un couple véreux, un inspecteur de police, un militaire et un tenancier de bord... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,37

sur 126 notes
Monsieur Louis est fatigué et décide d'aller s'adosser à un arbre. Il ne s'en relèvera jamais. La balle qu'il s'est tirée a parfaitement rempli son office.
Qui dit décès dit héritage. Loin d'être nanti, Monsieur Louis possédait quelques biens susceptibles d'appâter les charognards de tout bord.
Aimé, dévoué serviteur désormais orphelin, les attend de pied ferme. Cinq vautours pour une carcasse, la collation risque fort d'exacerber les susceptibilités. Cinq personnalités aux lourds secrets venant tous d'horizons divers. Plus que jamais, en Mai, fais ce qu'il te plaie...

A tous ceux qui comme moi aspirent à un petit épisode à la Agatha Christie, je dis mauvaise pioche, l'intérêt, tout comme la vérité, est ailleurs Mulder.
Notamment dans le canevas qui peu à peu se fait jour, tissé méticuleusement par un Aimé en mal de révélations.
J'ai adoré la leçon, beaucoup moins le professeur. En effet, imaginez quelqu'un usant du phrasé de Forrest Gump - contre qui je n'ai absolument rien personnellement, que les choses soient bien claires entre vous z'et moi - et ce sur près de 120 pages, caractères gras élevés à l'huile de palme. Car oui, toi aussi ami presbyte, tu pourras te délecter de ce phrasé si particulier qui tantôt te fatiguera, tantôt te ravira, suivant l'humeur du jour pour peu que ton appétit de lecture soit aussi gargantuesque que celui du sieur Pernaut à bien vouloir, ne serait-ce qu'une fois, se fendre d'un embryon d'info digne de ce nom...
Si ce parti pris naïf ne m'avait pas autant tanné par moments et ce, encore une fois, malgré l'originalité indiscutable de ce court récit intelligemment construit, l'engouement aurait été tout autre.

Le Joli Mois de Mai, Aimé n'est pas adoré. Et c'est pas le chat Grin qui me contredira...
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Petit format idéal pour les vacances, un roman qui peut se lire sans prise de tête. Toutefois, une réflexion plus poussée nous fera découvrir la psychologie des personnages de ce roman d'Émilie de Turckheim. le narrateur, Aimé est un homme simple, valet, homme à tout faire de Monsieur Louis propriétaire d'une maison de campagne, maison d'hôtes pour chasseurs. Monsieur Louis est mort, une balle de fusil dans la gorge ; il a laissé un testament. Aimé convoque cinq anciens clients en tant qu'héritiers de Monsieur Louis. Les cinq personnages viennent pour la lecture du testament que devrait faire le Notaire, le lendemain.
La narration est faite sur un ton naïf, chose qui m'a un peu dérangée, cependant, Émilie de Turckheim a bâti un roman avec des personnages truculents, une histoire qui pourrait être classée roman policier : il y a des intrigues et un dénouement que j'aspirais à connaître.
Livre reçu des éditons le Livre de Poche, dans le cadre du quiz "Découverte Prix des lecteurs" - sélection 2014.
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Un petit roman (126 pages) mais percutant.

Au début j'ai cru qu'Aimé, le narrateur était un peu simplet, il n'en est rien, il est juste un peu « frustre » et n'est pas beaucoup allé à l'école. Son récit est donc décousu (mais passionnant car on peut être peu éduqué mais savoir jauger/juger les gens). Car Aimé s'est érigé en juge, on comprend petit à petit pourquoi il veut se venger (et de qui). Il est sans filtre et n'hésite pas à dire ce qui lui passe par la tête : son amour pour Lucette, sa haine de ceux qui ont fait du mal à Lucette.
Dans le relais de chasse de son ancien employeur (Louis, qui s'est pris une balle) , Aimé a invité 5 personnes. Au dîner, Mme Truchon meurt…. les 4 autres se réjouissent, l'héritage de Mr Louis n'en sera que plus gros.
Je me suis régalée avec cette histoire où le personnage principal a une morale bien particulière. le style de l'autrice est déroutant mais je l'ai trouvé très clair une fois tous les noeuds de la pelote de laine défaits.
Un roman à lire !
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J'enchaîne deux romans d'Emilie de Turckheim et au moins, on peut dire qu'elle se renouvelle.
Il s'agit d'un très court roman noir, sorte de roman policier.
La particularité de ce roman c'est le style. En effet, le narrateur s'appelle Aimé, c'est un jeune homme un peu simplet. Il s'exprime de manière familière, un style oral. Il est homme à tout faire chez Monsieur Louis, riche propriétaire d'un hôtel pour chasseurs. Lorsque celui-ci se suicide, Aimé convoqué plusieurs clients réguliers sous prétexte qu'ils auront une part de l'héritage. Or, il s'agit plutôt d'un règlement de compte personnel.
Je n'ai pas du tout aimé le style, l'ambiance et le propos de ce roman glauque et sordide.
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Mais où est elle allée pêcher tout ça? Cette langue d'Aimé, ce rustre un brin dégénéré qui s'emberlificote dans ses explications parce que les explications ça explique, pas vrai? Cette intrigue qui tient debout, avance, court, vole et nous tient en haleine à sa suite?
A Fresnes peut être dans les cas entrevus lorsqu'elle visitait les 'perpet'. Fresnes ou pas Fresnes, cette Emilie là a du talent.
Son histoire cruelle farce satirique, on y croit, on se la boit cul sec, on y entre quitte à crotter ses bottes de boue comme ces chasseurs qui flinguent à tout va et ces embourbés qui ont trainé leurs savates dans un passé de merde, on y pense encore le lendemain en ce disant chienne de vie, pauvres d'eux.
Donc cette Emilie de Turkheim est tout bonnement géniale, et vite bonnes gens des prix, offrez lui de l'or elle le mérite!
Me voilà encore enthousiaste après avoir dévoré ce polar.
Une ambiance de vie sordide à la Emile Ajar dans sa Vie devant soi et des meurtres distillés à la Agatha Christie dans ses Dix petits nègres.
Je résume: Aimé, l'homme à tout faire, aidé de Martial devenu simplet après avoir eu la face vitriolée, le dos cassé par les coups et la conscience peut être un peu laminée aussi, nous ouvre grand la porte de son intérieur sordide de chez sordide. Et celui du proprio,par la même occasion, feu monsieur Louis avec sa pipe, ses revues de chasse, ses pieds sans pantoufles sur la cheminée et qui hurlait "Pipette" à Lucette, qui accourait à ses genoux comme un cabot. Je passe sur le "Pipette" vu le sordide, toujours le sordide, et je passe sur Lucette qui n'est plus non plus. On saura n'ayez crainte!
On baigne donc dans le sordide. Coulée de boue, c'est pas fini. Débarquent les héritiers de l'ex chasseur Monsieur Louis, des chasseurs eux aussi avides de se partager le domaine et ses étangs. Hauts en couleurs, nous avons, le commandant Lyon Saëck avec ses cheveux repassés de frais, Monsieur Truchon empressé auprès d'une Madame Truchon boudinée dans ses fringues et Sacha Milou tenancier du bordel L'ange bleu dont les cheveux gominés semblent enduits d'huile d'olive et qui tranquilise son chien Pistache de ses doigts couverts de bagouses en or. Et le chat Grin. Et Abdallah qui débarrasse les morts un à un du plancher dans son ambulance tous risques.
Voilà, je ne dévoilerai plus rien, le papillon bleu en couverture attiré par la lumière du joli mois de mai va tomber dans la gueule du loup.
Moteur ! le film va commencer!
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
— Et vous, monsieur le commandant, vous avez d'autres filles à part celle qui se marie ?
Oh qu'elle était mécontente la tête du commandant.
"Il y a fille et fille, nom d'un chien ! "
Pistache a aboyé, parce qu'il aime pas qu'on parle de sa race comme ça.
"Pardon, monsieur le commandant, je voulais pas dire par là que votre fille aussi est une dame qui reçoit de l'argent pour faire ce que la plupart des dames font gratuitement."
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Patronyme ça vaut dire nom. C’est un mot compliqué qui remplace un mot normal que tout le monde connait. Il y a des gens qui parlent exprès avec des mots compliqués alors qu’ils connaissent les mots normals correspondants. Les mots compliqués, c’est pas des gros mots mais ça vous injurie pire que des connards ou des salauds ou tous les noms d’oiseaux.

NB : Oui, le pluriel de normal est normaux mais c’est dans le texte…
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... parce qu'elle est contre les galanteries vu qu'elle dit que dans la vie faut se méfier des petits cadeaux qu'on nous donne en échange de la liberté qu'on nous vole.
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Pourquoi que la taille des valises a rien à voir avec la taille des gens ? M. Truchonje l'ai reconnu même avant qu'il a mis son nom sur le registre des invités. Comme il avait peur qu'on le prend pas pour lui, il avait mis sa tête en photmaton sur le courrier qui disait je suis très honoré, je viendrais avec mon épouse et en dépit du chagrin qui nous frappe je me sens consolé en apprenant que Louis Yoke considérait mon amitié si hautement que, et caetera et caetera, je ne vais pas non plus vous le lire en entier son courrier, mais ce qu'est certain c'est qu'il avait l'air plus consolé que chagriné,et d'ailleurs lui et sa femme quand ils sont entrés je les ai trouvé pudiques à souhait parce qu'ils laissaient vraiment rien voir de leur chagrin.
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Lucette elle dit que quand la vie vous sourit pas, c'est pas facile d'être fair-play et qu'au tennis, c'est toujours celui qui gagne Roland-Garros qui est le plus fair-play.
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Videos de Emilie de Turckheim (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emilie de Turckheim
L'émission intégrale : https://www.web-tv-culture.com/emission/emilie-de-turckheim-lunch-box-52661.html
Comme elle le dit elle-même, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, la vie d'Emilie de Turckheim s'est toujours construite dans les livres et les histoires, celles qu'on lui racontait comme celles qu'elle s'inventait.
Parallèlement, les souvenirs de sa petite enfance sont liés à ces quatre années pendant lesquelles sa famille s'était expatriée professionnellement aux Etats-Unis.
De retour en France, ses études de droit, de socio ou de sciences politiques n'ont jamais fait dévier la jeune femme de son objectif premier, elle serait écrivain.
A 24 ans, elle publie « Les amants terrestres » suivi rapidement de « Chute libre », « le joli mois de mai » ou « Héloïse est chauve ». Autant de titres, certains primés, qui installent durablement Emilie de Turckheim sur l'étagère des auteurs qui comptent.
Son nouveau roman, qui signe son entrée chez Gallimard, confirme tout le bien qu'on pendait déjà d'elle.
Avec « Lunch box », ses souvenirs d'enfance ne sont pas loin. La lunch box, c'est cette petite boite métallique dans laquelle, chaque matin, toute bonne mère de famille américaine prépare le pique-nique de son enfant, y glissant entre deux tranches de pain de mie et un blanc de dinde, tout son amour et sa tendresse.
Nous sommes donc au milieu des années 80, dans une petite ville cossue de la côte est des Etats-Unis, là où sont installées de nombreuses familles françaises, souvent expatriées pour le business. Dans ce petit monde clos, au nom de la légendaire amitié franco-américaine, on se reçoit avec force effusions mais bien souvent les sourires restent de façade et ne traduisent qu'une partie des sentiments. C'est dans ce décor qu'évolue Sarah, une jeune professeur de musique qui, dans l'école bilingue de la petite ville, est la coqueluche des enfants et de leurs parents car, derrière son côté fantasque, elle n'a pas son pareil pour mettre sur pied les spectacles de fin d'année. Sarah a un coup de coeur pour David, à qui elle donne des cours de piano. Mais il est marié à Solène et leur fille, Laëtitia, est aussi l'élève de Sarah. Bref, rien n'est simple. Pourtant, dans ce décor rêvé de l'american way of life, Sarah a envie d'y croire. En attendant, deux fois par semaine, dans son van, elle accompagne six enfants du quartier à l'école, dont la petite Laëtitia. Mais, comme inévitable, le drame arrive, les sourires s'effacent et le quotidien de cette communauté éclate en mille morceaux.
Habilement construit, en deux temps, après et avant le drame, avec un enchainement implacable que je me garderai bien de vous dévoiler, le roman d'Emilie de Turckheim est une réussite, tant sur l'intrigue que sur la qualité de l'écriture, une histoire cruelle et féroce abordant entre autres les thèmes du deuil, du déracinement, de la fatalité et de la culpabilité.
Les personnages se fissurent au fil des pages, se laissant envahir par la mélancolie et le mal de vivre. Et cette Amérique idéalisée devient un enfer inextinguible où le destin tire les ficelles inexorablement.
« Lunch box » d'Emilie de Thurckheim est publié chez Gallimard.
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