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Un autre regard tome 1 sur 5
EAN : 9781097160037
110 pages
Massot éditions (11/05/2017)
3.96/5   393 notes
Résumé :
Avec plus d'une dizaine d'histoires très variées autour du féminisme, de la politique ou de la sexualité, Emma casse les clichés sur bon nombre de sujets.

Cette bande dessinée est aussi drôle que touchante et instructive.
Que lire après Un autre regard, tome 1 : Trucs en vrac pour voir les choses autrementVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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La couverture m'a longtemps trompée : avec cet oeil-techa, j'ai cru à une BD girly gentillette de conseils sur la mode, la sexualité, etc. façon magazine féminin. J'ai imaginé que cette 'Emma' (pourquoi juste un prénom, façon hôtesse 3615 ?), que je ne connaissais pas, ne s'intéressait qu'à son nombril, son dressing, ses déboires amoureux, son chat...
La faute à sa place dans les rayonnages des librairies ? aux illustrations et à la graphie douces et rondes ?

Je ne m'étais donc jamais intéressée à cet album avant de le voir en format poche. Et encore, j'étais bien décidée à le consommer sur place et à le remettre en rayon.
Je l'ai apprécié dès les premières pages, et l'ai acheté, d'abord pour le savourer au calme, ensuite parce que c'est le genre de réflexions que j'ai envie de partager.

Les parents d'Emma « l'ont élevée hors des sentiers battus ». Cette ingénieur en informatique en a gardé une capacité à aller au-delà des apparences, à creuser, à ne pas se contenter de la bouillie pré-mâchée et fallacieuse que nous servent les médias.

C'est ainsi qu'elle évoque 'en vrac' (sic) et 'autrement' (sic) les perquisitions post-attentat dans les quartiers d'origine des terroristes (un drame pour les résidents innocents délogés), la mixité au travail (quand une femme, de surcroît enceinte, encadre quelques blaireaux), les mouvements sociaux, la masturbation et le pouvoir du clitoris, le recours abusif à l'épisiotomie lors des accouchements, l'image de la femme véhiculée par les médias, la pub, le ciné, la BD, les jeux vidéo...

Cet 'autre regard', très intéressant, a beau être critique, il n'est pas hargneux. J'aime ce féminisme argumenté et 'en douceur', qui ne s'attaque pas à des problèmes futiles – le plus susceptible de mériter l'écoute de tous.

Il existe un 2e opus. Je vais attendre sa sortie en poche – mini-format & mini-prix.

► le blog de l'auteur : https://emmaclit.com/
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Ce que j'ai ressenti:

Une BD dans l'air du temps, qui fleure l'impertinence et une pointe de féminisme…Ca déménage pas mal sur ces planches et cet autre regard nous éclaire sur quelques faits d'actualité et petits « problèmes » de notre société française…Cette jeune trentenaire blogueuse qui s'éveille à la politique nous envoie avec beaucoup de justesse, ses bulles de réflexions sur les failles du système. Elle bouscule les clichés, rue dans les brancards de la santé, passe au peigne fin l'actualité et dévoile l'intimité des femmes…7 sujets bien trempés et une jeune femme à l'humour décapant sont à découvrir dans ces pages…

Tantôt drôle, tantôt directe, cette jeune femme nous dessine cette envie de voir certaines pratiques douteuses, disparaître au profit d'un monde meilleur. C'est ce double effet entre rire et drame qui nous fait réaliser que notre société a encore beaucoup d'effort à faire dans certains domaines.

J'adore sortir de ma zone de confort, étendre mon esprit critique, et même si je n'entends rien en politique, il y a quelques éléments de ces « Trucs en vrac » qui nous font bondir d'indignation…Sous ses dessins très simples, Emma fait un travail de recherche pointu et nous offre Un Autre Regard, sans doute plus humain et égalitaire, et rien que cela, c'est précieux!


Lien : https://fairystelphique.word..
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Il y a quelques mois de cela, une petite bande dessinée consacrée à la « charge mentale des femmes » a provoqué le buzz sur internet, puis dans les autres médias. Ces planches, elles étaient signées par Emma, une jeune femme ingénieure en informatique qui publie depuis plusieurs années sur son blog de courtes bandes dessinées traitant essentiellement de questions féministes et politiques. Or voilà que quelques unes des créations de la dessinatrice se retrouvent compilées dans un petit ouvrage réédité il y a peu en format poche par J'ai lu. Mais de quoi ça parle ? Les thématiques abordées sont nombreuses, de la maternité aux violences policières, en passant par le clitoris, ou encore l'épisiotomie. L'ouvrage est clairement féministe, et même si le terme est encore considéré comme un gros mot par beaucoup de gens, c'est avec fierté que je me revendique également comme telle et que j'apprécie donc tout particulièrement de voir une auteur s'emparer de sujets d'actualité tournant autour de cette question. En ce qui concerne la politique, on devine rapidement de quel côté de l'échiquier l'artiste se situe (indice, l'un des représentants de ce courant a un nom de bisous !), et il faut avouer que le plaisir que j'ai pris à la lecture de ce livre vient aussi en grande partie du fait que je partage les mêmes idées N'allez toutefois pas croire qu'il s'agit d'un ouvrage de propagande ou d'un pamphlet anti policier ou anti homme. PAS DU TOUT ! Sans jamais se montrer ni moralisatrice ni condescendante, l'auteur se contente de revenir sur des sujets d'actualité en essayant de nous pousser à regarder certains faits ou mécanismes que nous avons pu intégrer avec un regard nouveau, plus critique et plus politisé. Car si on peut dégager trois grandes thématiques (les violences policières, le rapport des femmes à leur corps, et la maternité), toutes finissent par se mélanger dans chacune de ces sept petites histoires qui nous rappellent quelque chose qu'on a tendance à oublier : tout est politique. On ne peut donc pas parler de condition féminine sans parler de politique... et inversement.

« Quel niveau d'humiliation, quel niveau de violence « légale » subie devra-t-on atteindre pour qu'on nous estime légitimes à réagir en dehors du cadre que nos oppresseurs ont défini pour nous ? »

L'ouvrage s'ouvre sur « La merveilleuse histoire de Mohamed » qui prend place en 2015, alors que les perquisitions se multiplient suite à l'instauration de l'état d'urgence. L'auteur se penche ici sur l'histoire d'un jeune égyptien de 27 ans, victime d'une perquisition qui a mal tournée. Blessé par balle, humilié par les policiers, attaché à son lit d'hôpital pendant plusieurs jours d'interrogatoire, Mohamed finira par être relâché du jour au lendemain, sans autre forme de procès (« ouais en fait vous aviez rien à vous reprocher, désolé! »). Outre le traumatisme psychologique, le jeune homme a perdu l'usage de son bras et par conséquent son travail, son appartement, et finalement le droit de résider sur le territoire français. « Alors, il est pas beau le pays des libertés ? » Après cette première petite mise en jambe, l'auteur aborde la question à mon sens essentielle de « la violence des opprimé.e.s ». Nous sommes cette fois en 2016, et des millions de Français manifestent contre la casse du code du travail. A la télévision, à la radio comme dans les journaux, le son de cloche est exactement le même : « bouh ! Regardez ces casseurs qui s'en prennent aux policiers, brûlent des MacDo et casse des abris-bus ! ». Et sur les violences policières subies par les manifestants ? Rien, silence radio. L'auteur aborde le sujet avec beaucoup d'intelligence, notamment parce qu'elle parvient à se détacher de la simple opposition manifestants VS policiers et à prendre du recul pour tenter de nous faire comprendre les mécanismes qui se cachent derrière ce type de comportement. le parallèle avec l'action des suffragettes et les critiques qu'elle a pu soulever me semble particulièrement pertinent et permet surtout de porter un regard plus critique sur le discours médiatique actuel. Emma revient une fois encore sur la question des violences policières en évoquant l'affaire d'Adama Traore (ce jeune homme de 24 ans décédé en 2016 suite à son interpellation par la police) ainsi que sur d'autres cas similaires. Là encore la réflexion est intéressante et pose à nouveau la question du rôle de la police et de ses dérives de plus en plus nombreuses : « Quand des enfants ont moins peur d'entrer dans un transformateur que de la police qui les poursuit, on peut commencer à se demander qui elle protège. »

« La vérité c'est qu'on ne s'intéresse pas à l'appareil génital féminin au-delà de son rôle reproducteur. »

Autre thème récurrent abordé par Emma dans son livre : le corps des femmes et la manière dont il est perçu à la fois par elles-mêmes, mais aussi par les hommes. Encore une fois, je me permets de rappeler que le propos n'a absolument rien du « les hommes sont tous des salauds et les femmes des victimes », bien au contraire. Il s'agit d'analyser pour mieux les combattre les mécanismes qui se sont mis progressivement en place dans dans notre société et qui régissent les rapports entre hommes et femmes. Ainsi, dans « Le regard masculin », l'auteur aborde le sujet de l'hypersexualisation des femmes, que ce soit dans le milieu de la BD, du cinéma, des jeux vidéo, et bien évidemment dans la vie de tous les jours. Est-il normal que les hommes se sentent légitimés à exprimer publiquement leur avis sur le corps des femmes qu'ils croisent, et ce en toute circonstance ? Comment ce-fait il que les femmes aient pleinement intégré ce regard masculin au point de se sentir jugées même lorsqu'elles sont seules ? le sujet est encore une fois passionnant et ces quelques planches nous permettent d'analyser, de manière certes superficielles mais néanmoins pertinente, ce phénomène auquel nous sommes tous et toutes confrontées au quotidien, ne serait-ce que par notre environnement médiatique. Dans « Check ta chatte », c'est le clitoris qui est cette fois mis à l'honneur. Emma aborde ici la question du plaisir féminin, mais aussi la manière dont on a peu à peu chercher à le brider ou à le considérer comme quantité négligeable. L'auteur met notamment l'accent sur la méconnaissance des femmes de leur propre corps, et sur le tabou qui règne toujours sur certains aspects de la sexualité féminine (saviez-vous par exemple que plus de 70% des femmes n'atteignent pas l'orgasme par pénétration ?)

« Attribuer la dépression d'une jeune mère aux hormones, c'est bien pratique. Ça en fait un état « normal » avec une explication scientifique. Pas la peine du coup de chercher à améliorer sa situation vue qu'on y peut rien ! »

Et puisqu'on en est à parler du corps des femmes, venons en à la question de la maternité. Dans « L'histoire de ma copine C. », l'auteur aborde là encore un sujet qui commence à devenir de plus en plus d'actualité puisqu'il y est question de l'épisiotomie. Réalisée dans environ 30% des accouchements, l'épisiotomie est un acte chirurgical qui consiste à découper sur plusieurs centimètres la paroi du vagin afin d'accélérer le passage du bébé. L'auteur pointe ici du doigt non seulement la méconnaissance d'une partie du personnel hospitalier du corps féminin, mais aussi le fait qu'on ait réussi à nous faire intégrer depuis des années que cette pratique se justifiait scientifiquement... alors que ce n'est souvent pas le cas. Cet acte chirurgicale est en effet d'autant plus traumatisant pour la mère qu'il se révèle dans la grande majorité des cas totalement inutile ! Les médecins qui le pratiquent s'en servent ainsi davantage pour accélérer l'accouchement et ainsi vider plus rapidement un lit, que pour véritablement venir en aide au bébé ou à la mère. Encore une fois l'auteur ne tombe pas dans l'écueil qui consisterait à reporter la faute sur le personnel des hôpitaux mais tente de nous faire prendre conscience que certaines choses que l'on croyait savoir ou prenait pour des faits indiscutables ne sont en fait que de simples habitudes qu'on nous a forcé à prendre. Et ce n'est pas avec les coupes budgétaires imposées aux hôpitaux publics que les choses risquent de changer ! La dernière histoire chargée de clôturer l'ouvrage est un peu plus personnelle pour l'auteur qui nous relate son expérience après la naissance de son fils. Si l'accouchement s'est passé sans difficulté, c'est l'après qui se révèle traumatisant pour cette jeune maman qui, avec humour, nous fait clairement ressentir la détresse et la solitude qui ont été la sienne lorsqu'elle s'est retrouvée à gérer seule son enfant. Les nuits blanches, le père qui retourne travailler après quelques jours, les traumatismes de l'accouchement sur le corps, la pression sociale... autant de thèmes abordés pour questionner le rôle que doivent endosser les jeunes mamans. Alors qu'avec une vraie volonté politique et des moyens, on pourrait faire tellement mieux pour améliorer la situation ! « Mais hey, tout ça, ça demanderait des sous et des efforts ! C'est quand même vachement plus pratique de faire croire en l'existence d'un instinct maternel inné et universel ! ».

Avec ce petit ouvrage, Emma aborde de nombreux sujets d'actualité en essayant de nous faire prendre du recul sur ce qu'on peut voir, entendre, et considérer comme normal dans notre vie de tous les jours. Violences policières, épisiotomie, plaisir féminin, regard masculin... : autant de thèmes abordés avec concision et clarté par l'auteur qui nous permet de réfléchir un peu plus au monde qui nous entoure et à la société dans laquelle on vit. A lire absolument, vous n'en sortirez que mieux armés pour comprendre notre environnement... et ainsi tenter de le changer pour le meilleur !
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Un certain regard, trucs en vrac pour voir les choses autrement, aborde sept thèmes de la société actuelle allant dans diverses directions : la violence de certaines perquisitions dans le cadre de l'état d'urgence, la violence reprochée aux opprimés, la violence policière, le regard masculin, le sexe féminin, l'épisiotomie et la fatigue de la maternité.

Emma est très loin de la logorrhée et du galimatias et présente ses sujets de manière simple, concise et pédagogique. Elle sait que parfois, l'antienne est nécessaire pour tenter de faire bouger les lignes, même quand on craint que ce ne soit de la poudre de perlimpinpin. J'ai découvert cette autrice en raison d'une chicaya, qui aurait eu tendance à la faire passer pour croquignolesque, mais la qualifier de la sorte serait raconter des carabistouilles. Quel plaisir que ses écrits ne soient pas des palimpsestes !

Si vous vous demandez pourquoi cette critique est ainsi rédigée, plusieurs options sont envisageables :
a) J'ai déjeuné à côté d'un dictionnaire
b) Je suis en cours de lecture du roman le bruit et la fureur et ses ellipses me perturbent
c) Un item du challenge multi-défis m'impose l'utilisation de plusieurs mots tarabiscotés
d) Je m'inspire d'une critique de jamiK écrite sur Nico Bravo, tome 1 : Et le chien d'Hadès

Attention, plusieurs réponses du QCM (ou toutes) peuvent être cochées ! Faites vos paris !
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Jeune féministe qui dévoile, au travers de 7 rubriques, les absurdités de notre société. le racisme policier, l'accouchement, le sexiste au travail, etc. Drôle et révoltant. Dessins modernes. La mise en page aurait pu être mieux réfléchie (du vide, et grosse différence de polices). Ciblé, je pense, pour les trentenaires.
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critiques presse (1)
Sceneario
25 septembre 2017
C'est donc une lecture légère et sérieuse à la fois. On reprochera par contre le format de l'ouvrage, qui s'avère bien surdimensionné par rapport à la place que prennent les dessins à l'intérieur.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
■ Le regard masculin.
Le truc, c'est que tout notre environnement médiatique incite à regarder et à jauger des corps de femmes. Il en est saturé.
Que ce soit au cinéma, dans la pub, l'univers de la BD, ou les jeux vidéo.
Dans ces univers, les femmes sont non seulement représentées de manière hypersexualisée, mais en plus, bien souvent, elles n'ont ni rôle, ni dialogue, parfois même pas de prénom. En gros, elles sont juste là pour servir de caution 'nichons'. Aussi, on les trouve souvent dans des tenues et des postures improbables vu le contexte. Allez combattre des zombies en string, je vous souhaite bon courage.
Et si vous regardez un peu les images précédentes*, vous pourrez constater l'utilisation fréquente de la position 'fesses seins' : absolument irréaliste d'un point de vue anatomique, mais qui permet au spectateur de mater les deux en même temps !

► voir l'intégralité du paragraphe (et *les images) :
https://emmaclit.com/2016/09/28/le-regard-masculin/
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Il se passe la même chose avec les mouvements de rébellion actuels.
Que se soit un ouvrier qui arrache la chemise du responsable qui est en train de ruiner sa vie,
un manifestant qui brûle une voiture de luxe,
ou un quartier qui s'embrase la énième fois qu'un proche meurt sous les balles de la police ...
C'est toujours la violence des opprimé-e-s qui est montrée du doigt.
Du coup, je me demande ... quel niveau d'humiliation, quel niveau de violence "légale" subie devra-t-on atteindre, pour qu'on nous estime légitimes à réagir en dehors du cadre que nos oppresseurs ont défini pour nous ?
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Pourtant, le clitoris est connu depuis le XVIe siècle. A l'époque, on croit que les femmes doivent avoir un orgasme pour tomber enceintes. Autant dire que ces messieurs sont obligés de sortir les doigts.
Sauf que progressivement, on se met à flipper que ces dames se passent un peu trop facilement de pénis.
Alors on interdit la masturbation et on excise. En Allemagne au XIXe siècle, on retire carrément le clitoris des petites filles tentées de se caresser.
Et puis au XXe siècle, on se rend compte que l'orgasme n'a rien à voir avec la fertilité. Alors on efface carrément le mot 'clitoris' du dictionnaire.
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Cette façon d'agresser une personne, et de lui faire croire que c'est elle qui réagit mal, c'est en fait une technique de manipulation très pratique pour empêcher des personnes de se rebeller. Ça a même un nom : le gaslighting. Il y a deux choses qui facilitent le gaslighting d'une personne ou d'un groupe de personnes :
-la solidarité entre les dominants (dans mon cas, solidarité masculine)
-des conditionnements sociaux qui biaisent notre perception de la réalité (dans mon cas, le patriarcat pousse à voir l'agressivité masculine comme une façon légitime de s'affirmer, et l'agressivité féminine comme de l'hystérie).
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Et il se passe la même chose avec les mouvements de rébellion actuels. Que ce soit un ouvrier qui arrache la chemise du responsable qui est en train de ruiner sa vie, un manifestant qui brûle une voiture de luxe, ou un quartier qui s'embrase la énième fois qu'un proche meurt sous les balles de la police. C'est toujours la violence des opprimé-e-s qui est montrée du doigt. Du coup, je me demande - quel niveau d'humiliation, quel niveau de violence "légale" subie devra-t-on atteindre, pour qu'on nous estime légitimes à réagir en dehors du cadre que nos oppresseurs ont défini pour nous ?
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