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EAN : 9782367621029
502 pages
Audiolib (20/01/2016)
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3.84/5   1755 notes
Résumé :
Giulia Enders, jeune doctorante et nouvelle star allemande de la médecine, rend ici compte des dernières découvertes sur un organe sous-estimé. Elle explique le rôle que jouent notre “deuxième cerveau” et son microbiote (l’ensemble des organismes l’habitant) dans des problèmes tels que le surpoids, la dépression, la maladie de Parkinson, les allergies...
Illustré avec beaucoup d’humour par la sœur de l’auteur, cet essai fait l’éloge d’un organe relégué dans l... >Voir plus
Que lire après Le charme discret de l'intestin : Tout sur un organe mal aiméVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (281) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 1755 notes
Me sachant concerné par le sujet, une de mes amies "babeliotte" m'offrit ce livre, m'enjoignant d'en faire le meilleur usage. de fait, l'herméneutique de l'opuscule aura bouleversé ma vie de constipé chronique et aura su me réconcilier avec les fantaisies de mon dolichocôlon.

Ecrit par une jeune médecin allemande, rien qu'en son pays l'oeuvre dépasse le million d'exemplaires vendus, le besoin était donc pressant.

On découvre des choses insoupçonnées, par exemple que l'intestin grêle entièrement déplié (plis et villosités compris) atteint sept kilomètres de longueur ; que l'alcool fait péter (je vais peut-être repenser ma consommation) ; que le dégobillage est la résultante salvatrice d'une savante mécanique consommée.

Quatre-vingt dix pour cent de la sérotonine (hormone du bonheur) que nous produisons sont fabriqués dans l'intestin. de l'âme, je ne connaissais que le vague, j'apprends que ce vague est aussi un nerf, magistrale voie de communication prioritaire entre l'intestin et certaines régions du cortex. Notre intestin, cerveau du ventre est doté des mêmes récepteurs nerveux que son grand frère du haut, c'est lui qu'il faudrait parfois savoir déplier sur le divan.

Nos amis les chats peuvent, déjections aidant devenir nos meilleurs ennemis par l'entremise de la toxoplasmose, tapie insidieusement en nous et qui induirait de la déréliction, jusqu'à des démarches suicidaires.

Vous serez abasourdis de découvrir les luttes intestines que se livrent, en nos fondements impassibles, mauvaises et bonnes bactéries.

La sidération vous guettera lorsque vous lirez que, sans qu'il soit question de scatologie, il y a cependant matière à transplantations fécales.

Et si l'on en vient à nous traiter d'opisthoconte tendance eucaryote, sachons que c'est un honneur que l'on nous fait.

Bref, dès lors qu'ainsi caca est grand, puisse cette didactique lecture faire de nous, à la turque de préférence, des chieurs accomplis.





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Comment transformer un bête cours de physiologie, qui plus est sur une fonction peu ragoutante quand à son résultat, la digestion (on n'est pas dans le domaine noble des neuro-sciences, qui a pour objet d'étude un organe aristocratique, le cerveau), en un récit distrayant bien que sérieux, argumenté et étayé par une bibliographie récente? C'est un pari que peu peuvent tenter car il faut avoir de solides connaissances scientifiques ET un regard décalé, ET un talent d'écriture pour y réussir.C'est gagné pour le charme discret de l'intestin, puisqu'après avoir été écoulé à plus d'un million d'exemplaire en Allemagne, le livre fait un tabac en France et caracole entête des ventes depuis de nombreux mois, le bouche à oreilles (tiens un raccourci que n'a pas envisagé l'auteur) fonctionne à merveille (ce n'est pas un critère absolu, je vous l'accorde, cf Cinquante nuances….)

il y est donc question de bouffe, d'excréments, de microbes, chaque acteur du scénario étant clairement installé à sa place avec un script limpide et intelligible. Certes Giulia Enders est spécialiste de la question, mais c'est un pré-requis nécessaire et pas toujours suffisant pour écrire un essai qui tient la route. Ici, pas de lézards, hormis une simplification peut-être un peu abusive du métabolisme des graisses, tout le reste est médicalement correct, actualisé par des revues bibliographiques récentes : félicitations du jury.

Quand à la forme, le succès de librairie ne serait pas aussi retentissant si la lecture revêtait le style de nos cours de bio. A force de personnification et de métaphores, les organes qui interviennent dans le processus en deviennent des acteurs branchés et rigolos, des potes qui sont là parce qu'ils nous veulent du bien et luttent au quotidien contre les ordures que nous tentons, sciemment ou non de leur infliger.

La partie la plus croustillante, si j'ose dire est sans doute celle qui est consacrée à la flore intestinale. C'est un secteur sous les feux de la rampe des instituts de recherche, qui passionnent tout autant les chercheurs que l'industrie agro-alimentaire, qui perçoit bien là une source de profits non négligeables.

Félicitations aussi pour la traductrice, qui restitue calembours et boutades avec brio, et ajoute des notes de bas de page précisant quelques chiffres en France.

Je ne serais pas contre d'autres épisodes du genre, avec en vedette, l'appareil cardio-vasculaire, ou le système nerveux, ou encore l'appareil locomoteur. Peu importe, pour peu qu'humour et clarté des propos contribuent utilement à la formation post-universitaire ou à la formation tout court, de lecteurs ravis de s'instruite dans le plaisir.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Pas sûr que l'intestin ait vraiment le charme discret évoqué... mais Giulia Anders a un charme certain, et elle en a joué dans l'écriture et la promotion de ce livre ! C'est donc un objet très marketé que nous propose la jeune médecin, avec un style léger et humoristique, des illustrations fort sympathiques de sa soeur graphiste, une jolie histoire autour de la conception du livre et même une déclinaison sur youtube pour ceux qui parlent allemand.

Pour autant, ce côté léger et enlevé ne nuit ni au plaisir du lecteur ni à la qualité des informations techniques données. En ce sens, le titre ne ment pas : on peut vraiment apprendre ici pas mal de choses sur l'intestin, de la consistance idéale des selles à l'impact d'une bonne digestion sur notre moral, en passant par les causes des intolérances alimentaires ou le rôle des différentes bactéries dans le colon. Quand je dis "on", je parle bien entendu du grand public, car il s'agit d'un ouvrage de vulgarisation scientifique sans prétention, forcément moins intéressant pour les experts.

Le livre mêle les explications théoriques sur des particularités étonnantes de notre corps (la forme de l'estomac, l'efficacité plus grande des suppositoires par rapport aux cachets, la digestion qui se poursuit même quand le cerveau ne fonctionne plus...), quelques anecdotes et des pistes pour améliorer la santé de notre intestin au quotidien, et par conséquent notre santé toute entière.

Même si j'ai parfois un peu peiné à la lecture (en allemand, ceci explique peut-être cela), j'ai l'impression de mieux comprendre tous ces phénomènes intestinaux, digestifs ou "merdiques" et ai pris du plaisir, et quelques bonnes résolutions. Alors à quand une collection d'ouvrages de vulgarisation scientifique de ce type sur le cerveau, la respiration, la peau ou les muscles ? Je serais ravie de les découvrir le cas échéant.

Challenge Multi-Défis 13/15, challenge Atout Prix 19/20 et challenge PAL.
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Tout ce que vous avez voulu savoir sur vos intestins sans jamais oser le demander se trouve dans cet ouvrage fort savant écrit par un médecin qui s'est intéressé à cette question.

C'est qu'il s'en passe des choses insoupçonnées dans nos entrailles, à commencer par la digestion dont on a tous entendu parler, mais dont on n'a pas conscience, et on se rend compte à quel point la machine humaine est bien constituée, réglée et organisée.

Je ne peux m'empêcher à présent de réfléchir à ce qui se passe au moindre gargouillis qui se fait sentir en moi, de voir des bactéries partout (des bonnes et des mauvaises), de penser au travail de mon système immunitaire, et maintenant quand je mange des cornichons, je sais que je satisfais pleinement mes copines bactéries qui travaillent pour mon bien-être (ou pas) , et je reste surtout admirative de l'oeuvre de Giulia Enders qui nous livre un magnifique documentaire très poussé sur le système digestifs, les découvertes extraordinaires et recherches menées sur ce sujet, écrit dans un style humoristique nécessaire à l'ingestion de l'ouvrage que je n'aurais jamais pu lire sans ces passages hilarants qui vous poussent à continuer : les bactéries et la digestion, c'est sympas, mais il y avait de quoi s'assoupir si l'exposé s'était dispensé de cet aspect comique.
L'exposé sur les bactéries est long, très long et pas toujours abordable pour la non initiée que je suis.


Ce livre, je le garderai (d'habitude, j'envoie voyager les livres que j'ai lus), car il contient de précieuses informations que l'on peut avoir besoin de se rappeler de temps à autres.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Le sujet m'avait attirée par sa particularité : savoir ce qu'il se passe dans notre ventre est très intéressant ! Avec le charme discret de l'intestin, Giulia Enders donne des conseils pour améliorer notre relation avec notre système digestif. Pourquoi réagissons-nous mal à certains produits ? à certains stress ? A quoi servent les bactéries ?
J'ai appris comment les allergies fonctionnent, à quoi les bactéries servent. C'est d'ailleurs cette partie sur ces organismes vivants qui m'a le plus fasciné ! Même si, après cette lecture, je les imagine partout… Mais sachez, que la plupart des bactéries sont des bonnes bactéries, très utiles pour notre corps. Impossible de résumer cet essai, le mieux c'est de le découvrir par vous-même. Pour savoir comment mieux, vivre mieux manger… et en plus, Giulia Enders présente le tout avec beaucoup d'humour.
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critiques presse (1)
Lexpress
17 août 2015
Avec humour et insolence Giulia Enders retrace savamment le voyage de la nourriture, depuis la bouche jusqu'à l'anus. Se basant sur les recherches les plus récentes et les expériences les plus étonnantes, elle fait une visite détaillée du tube digestif.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (203) Voir plus Ajouter une citation
Les hémorroïdes et la diverticulite (une maladie inflammatoire de l'intestin) n'existent presque que dans les pays où l'on trône pour faire ses besoins. Chez les sujets jeunes, notamment, ce type de troubles n'est pas forcément dû à des tissus distendus, mais plutôt à une pression trop forte sur l'intestin. En situation de stress, par exemple, certaines personnes rentrent constamment le ventre, souvent sans même le remarquer. Les hémorroïdes préfèrent alors se soustraire à la pression intérieure en allant faire un petit tour hors de l'anus. Dans le cas des diverticules, ce sont les tissus qui tapissent l'intérieur de l'intestin qui subissent une pression vers l'extérieur. De minuscules petites poches en forme de poire apparaissent alors sur la paroi intestinale - ce qui peut conduire à une inflammation.
Notre préférence pour le confort de la cuvette n'est certainement pas la seule cause d'hémorroïdes ou de diverticules. Mais la population qui s'accroupit pour faire ses besoins (soit 1,2 milliard d êtres humains) ne souffre que rarement de ces maux. Nous autres Occidentaux, nous préférons pousser comme des forcenés, jusqu'à expulsion des tissus par l'anus, et faire ensuite éliminer ce qui dépasse chez le médecin - tout ça parce que trôner dignement vaut mieux que de s'accroupir bêtement? De plus, pour la médecine, ces tours de force répétés sur le trône augmenteraient considérablement le risque de varices, d'accident vasculaire cérébral ou encore de malaises aux toilettes.
Un ami en vacances en France m'a un jour envoyé ce texto : "Pays de fous. Cuvettes WC volées dans les trois dernières stations essence!!!" Son message m'a bien fait rire. D'abord parce que je savais qu'il était tout à fait sérieux en l'écrivant, et ensuite parce que je me suis revue quelques années plus tôt, pendant des vacances en France, lors de mon premier face-à-face avec des toilettes turques. Pourquoi devrais-je donc m accroupir alors que vous auriez tout aussi bien pu installer une cuvette? avais-je pensé, à la fois mortifiée et choquée par ce trou béant devant moi. Dans une grande partie de l'Asie, en Afrique et dans le Sud de l'Europe, on adopte brièvement une position digne des sports de combat ou du "tout schuss" pour se soulager sur des toilettes turques. Ailleurs, en revanche, on attend la fin des négociations digestives en lisant le journal, en pliant des feuilles de papier toilette, en repérant les coins de la salle de bains à nettoyer ou en fixant patiemment le mur d'en face.
La première lecture de ce texte, dans le salon familial, a jeté comme un froid. Quoi, fallait-il donc désormais que nous descendions tous de nos trônes de porcelaine et fassions nos besoins dans un trou au-dessus duquel nos jambes tremblantes nous maintiendraient tant bien que mal en position accroupie? La réponse est non. Fi des hémorroïdes! Même s'il pourrait s'avérer très drôle de grimper sur la cuvette pour s y accroupir et de faire la grosse commission depuis ce poste de vigie, rassurez-vous : ce n'est pas nécessaire. On peut aussi s'accroupir en restant assis. Si. Vous verrez, le résultat est d'autant plus gratifiant que ça coince : il suffit de poser les pieds sur un petit tabouret bas et de pencher légèrement le buste en avant. Et voilà : les angles retrouvent leur valeur optimale et l'on peut lire, faire des origamis et méditer la conscience tranquille.
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[...] une odeur est capable de faire naître un sentiment d'attirance - les toxoplasmes le savent, tout comme les cochons truffiers. Pour une truie, la truffe dégage la même odeur qu'un beau cochon mâle - et si ce cochon torride s'est caché sous terre, alors ni une, ni deux, la truie creuse pour trouver enfin le cochon de ses rêves... à moins que ce ne soit qu'un champignon dépourvu de toute sensualité qu'elle laissera, déçue, à son éleveur. Personnellement, je trouve que le prix élevé des truffes est tout à fait justifié quand on pense à la frustration de la truie découvrant l'antithèse de son prince charmant.
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Côté vaisselle, maintenant : les éponges de cuisine sont chaudes, humides et pleines de délicieuses choses à manger – le paradis pour n’importe quel microbe qui passerait par là. Si je vous montrais à quoi ressemble une éponge vue au microscope… Les éponges de cuisine sont là pour enlever le plus gros. Ensuite, on rince les couverts et les assiettes à l’eau claire. Même mise en garde pour les torchons toujours humides. En général, ils ont plus pour effet de répartir uniformément les bactéries que de sécher la vaisselle. Les éponges et les torchons doivent être essorés au maximum et avoir la possibilité de sécher – sans quoi ils deviendront le pays de Cocagne des bactéries.
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Pour beaucoup, une pomme par jour ne pose aucun problème - s'il n'y avait pas aussi le ketchup sur les frites, le yaourt sucré aux fruits et la soupe en brique qui, tous, contiennent du fructose. Ou encore certaines tomates, spécialement cultivées pour développer une forte proportion de fructose. Pour couronner le tout, nous faisons face aujourd'hui à une offre de fruits qui, sans globalisation ni transports aériens, n'existeraient nulle part sur la planète. En hiver, les ananas des zones tropicales voisinent sur nos étals avec les fraises fraîches des serres hollandaises et quelques figues séchées du Maroc. Ce que nous faisons entrer dans la catégorie d'une intolérance alimentaire, ce n'est donc peut-être que la réaction tout à fait saine d'un corps qui, en l'espace d'une génération, a dû s'adapter à une alimentation telle qu'elle n'a encore jamais existé.
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Nous jugeons le cœur indispensable à la vie parce qu’il permet au sang de circuler dans tout notre corps, et nous admirons le cerveau parce qu’il est capable de former des pensées étonnantes à chaque seconde. Pour ce qui est de l’intestin, en revanche, la plupart d’entre nous pensent qu’il n’est bon qu’à se vider. Le reste du temps, il feignante sans doute, pendouille inutilement dans le ventre et lâche peut-être un pet de temps à autre. Compétences particulières ? Aucune, à ce qu’on croit savoir. Il faut le dire : nous le sous-estimons et, pour être franc, il nous fait même honte. L’intestin, ça craint.
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