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EAN : 9782253121756
693 pages
Le Livre de Poche (14/03/2008)
3.54/5   26 notes
Résumé :
Dans la Toscane du XIXe siècle, autour de Montechiarro, grandissent Gioacchino Bruchola et Domenico Della Rocca. Le premier, enfant sensible mais désabusé, va conduire sa famille à la ruine avant de vivre une vie d'aventures qui le mènera de Venise aux Pouilles, en passant par Paris.
Quant à Domenico, abandonné par sa mère, la belle et sombre Laetitia, il demeure inconsolable et s'enferme dans ses songes. Tout les sépare et pourtant le même chagrin les ronge... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce pavé de 640 pages me laisse une impression mitigée.
Il est découpé en trois parties, dont chacune est centrée sur la vie d’un homme. Les deux premières se déroulent au 19ème siècle, en Toscane, et nous présentent successivement Gioacchino Bruchola et Domenico Della Rocca. Le premier grandit livré à lui-même sans véritable figure d’autorité dans une famille de hobereaux décadents. Perdue au sein de cet entourage malsain, l’âme sensible de Gioacchino ne tarde pas à se pervertir. A peine âgé de 20 ans, il endosse le rôle de chef de famille, autoritaire, cruel, arrogant, manipulateur et égoïste. Un vrai sale type bête et méchant, pour qui le servage et le droit de cuissage existent toujours. Méprisant ce milieu étriqué de faibles et d’imbéciles, il rêve d’aventures et de richesse, et part sur les routes. De Venise aux Pouilles en passant par Paris, il se transforme de noblaillon désargenté et haineux en bandit de grands chemins fou furieux, dévoré par la colère.
Domenico Della Rocca ne sort pas du même moule. Il n’a pas connu sa mère qui, peu après sa naissance, s’est enfuie au bras de son amant, abandonnant son époux, son enfant et la Toscane sans espoir de retour. Domenico grandit tristement entre un père enfermé dans son chagrin et l’image idéale mais inventée de sa mère. Lui aussi restera longtemps prisonnier de ses songes et de ses fantômes, jusqu’à sa rencontre avec une étoile filante, qui lui montrera la vie et le bonheur.
La troisième partie est contemporaine et centrée sur Baptiste Morgan, étudiant en lettres, futur professeur d’université et futur grand écrivain. Fragile, sensible, un peu asocial, affublé d’un ego surdimensionné, d’un père castrateur et d’une mère agonisant d’un cancer depuis 8 ans, il est le parfait exemple du gamin insupportable. Après avoir essuyé les classiques refus des grands éditeurs parisiens, il est invité à Venise par un mystérieux personnage, Asmodée Edern. Baptiste accepte, dans l’espoir d’une rencontre décisive pour sa carrière d’auteur. Mais rien ne sera simple dans cette aventure…
On retrouve dans ce roman quelques personnages secondaires de « Retour à Montechiarro », qui jouent ici un rôle principal. Si Gioacchino et Domenico sont clairement liés, le rapport avec Baptiste Morgan est beaucoup plus ténu.
Les trois parties ont en commun Venise, Asmodée Edern, et les femmes. Ce sont elles, les Absentes. La plupart ombres, fantômes ou chimères, quelques-unes bien réelles, salvatrices ou mortifères, leur influence sur ces hommes est décisive.
Impression mitigée, disais-je en début de chronique. En effet, j’ai retrouvé dans les deux premières parties l’ambiance romanesque de « Retour… », qui m’avait à l’époque beaucoup emballée. Malgré des personnages peu nuancés et excessivement torturés, ces 2 parties sont d’une lecture agréable et palpitante, qui fait oublier le style trop lyrique et la foultitude de détails.
Mais la 3ème partie est décevante. A cause, entre autres, du caractère de Baptiste, peu aimable, mais aussi d’une surabondance de thèmes abordés : tourments de la création artistique, passage à l’âge adulte, triangle oedipien, recherche de l’amour et du bonheur, critique du tourisme de masse, exégèse de la peinture italienne se mélangent au cours de ce séjour à Venise, qui tient à la fois du voyage initiatique et du jeu de piste. Ajoutez-y clichés, mièvreries, mystères et mystifications, et vous obtenez un fatras maladroit, ou trop ambitieux L’auteur court trop de lièvres à la fois sans, comble de la frustration pour le lecteur, donner la clé de ces énigmes. Comme si lui-même s’y perdait et ne savait plus comment dénouer ces intrigues trop bien emmêlées. Et c’est là évidemment que la lourdeur du style se fait durement ressentir, faisant couler un peu plus la gondole.
Et il y a une chose qui me turlupine (un mystère de plus…). D’après le titre du chapitre, Baptiste est né en 1985. Donc, à l’époque du récit, il a environ 21 ans (fin de ses études), et nous sommes donc en 2006 (tiens, date de parution des Absentes…). Mais qui diable utilisait encore en 2006 des cassettes pour écouter de la musique, descendait à la cabine pour téléphoner en PCV et prenait le train (moins cher que l’avion !) pour relier Bruxelles à Venise, le tout à 21 ans ? Ma seule explication est que 1985 n’est pas l’année de la naissance physique de Baptiste, mais celle de son entrée dans la « vraie » vie. Ce qui le ferait naître vers 1963. C’est alors qu’on se dit que cet imbuvable et à peine attendrissant Baptiste doit être le double littéraire de Vincent Engel. Celui-ci a en effet écrit un livre sous ce pseudonyme, et partage avec Baptiste quelques éléments biographiques : né à Uccle en 1963, étudiant puis professeur à l’UCL à Louvain-la-Neuve,… Quoi qu’il en soit, ma conclusion vaudra tant pour le héros que pour l’auteur : peut mieux faire…

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Il existe des personnages dans les romans de Vincent Engel qui se cachent ou se découvrent au gré des pages et des romans.

Les Absentes sont… et ne sont pas la suite de Retour à Montechiarro.
Les personnages, entrevus pour certains ailleurs, ont ici leur histoire propre, sur deux siècles en trois tranches temporelles.
Dans les deux premières parties, les Bruchola et les Della Rocca vont se croiser sur fond de ruine familiale, de rivalité de voisinage, de manque ou de trop d'amour. La troisième partie est contemporaine, histoire sentimentale plus actuelle et donc plus convenue.

Les femmes ont encore la part belle, mais elles ne font que passer, si peu retenues par les hommes qui en restent fragilisés, amputés de leur absence.

Un roman un peu insolite, aux intrigues en « mélimélo », qui peut frustrer le lecteur, en attente de la qualité narrative puissante de Montecchiarro. J'y ai pris beaucoup moins de plaisir, sans doute aussi par le contexte historique plus faible.

Les récits romanesques de l'auteur s'imbriquent et s'intercalent, nous laissant nous interroger et faire les rapprochements qui s'imposent. L'imagination est toujours foisonnante, les personnages bien construits, la plume alerte et travaillée. On peut regretter que les trois parties ne soient pas portées par la même flamme, donnant un déséquilibre à l'ensemble (j'avoue avoir un peu survolé le personnage de Baptiste Morgan).
En revanche le dépaysement est encore assuré entre la Toscane et Venise, magnifiquement peintes en mots choisis.
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Présenté comme la suite de Retour à Montechiarro, Les Absentes est plutôt un roman ayant une existence à part entière, et, cela même si on croise certains personnages présents dans le précédent titre cité plus haut.
Vincent Engel tente une approche psychologique plus poussé sur ses personnages afin d'éclaircir certains comportements évoqués dans Retour à Montechiarro, du moins en ce qui concerne Gioacchino Bruchola et Domenico Della Rocca.
Quant au 3eme "larron" - Baptiste Morgan - je le juge quelque peu indécis, confus, inconsistant, et, me semble faire le lien entre plusieurs titres écrits par Vincent Engel, et, dans lesquels interviennent la plupart des protagonistes évoqués dans le présent titre c'est-à-dire Retour à Montechiarro, le Miroir des illusions, Raphael et Laetitia ainsi que Requiem vénitien où intervient le musicien (personnage fictif) Alessandro Giacolli.
De tous les "manuscrits" composés par Vincent Engel, la présente oeuvre n'est pas celle que je préfère, mais, je reconnais l'avoir lu avec beaucoup de plaisir, et, surtout passé un excellent moment de lecture.
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Mon deuxième livre de Vincent Engel.
La "même" histoire du côté des personnages plus silencieux (il serait faux de les dire secondaires) de Retour à Montechiarro donc une toute autre histoire. C'est d'une maitrise incroyable.
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La suite enfin de l'histoire des deux héros de Retour à Montechiarro
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
...la sacro-sainte culpabilité sans laquelle les Eglises s'effondreraient et les hommes seraient libres!
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