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Critique de davem


Otto, un homme simple, rencontre son voisin von Elpen, châtelain, politicien, un homme impressionnant aux idées nauséabondes. Sur un malentendu, les deux hommes vont collaborer pour mener à bien les ambitions politiques de von Elpen.

Ecrit tout d'abord sous un pseudonyme (Morgan Baptiste), "Mon voisin, c'est quelqu'un" est un court roman ayant pour thème l'extrême droite. Ce roman avait été écrit, apparemment, au moment où Jean-Marie Lepen était passé au deuxième tour lors des élections présidentielles. A quelques semaines des élections je lis donc ce roman dans un contexte assez similaire, comme quoi l'histoire tend à se répéter. Répétition des horreurs du passé, c'est évidemment de cela qu'il s'agit ici, avec un von Elpen populiste, fasciste prêt à tout pour parvenir au pouvoir. Il profite donc d'Otto pour effectuer de sombres tâches.
Ce qui m'a un peu gêné dans ce roman, c'est ce personnage principal apathique qui semble dépourvu d'une capacité à se rebeller, penser ou même à prendre sa vie en main, juste pour ne pas froisser les gens qui l'entoure et quitte à s'enfoncer dans le mensonge et l'immoralité. Bref un personnage principal un peu à l'image des poissons "stupides" qu'il vend, j'imagine d'ailleurs que le choix de sa profession n'est pas un hasard.
Un autre élément qui m'a dérangé, c'est ce politicien d'extrême droite caricatural dans sa férocité, sa malhonnêteté, je crains malheureusement que l'extrême droite d'aujourd'hui soit autrement plus sournoise et pernicieuse ce qui la rend encore plus dangereuse que celle décrite dans le roman.

Un roman qui dénonce l'extrême droite, un sujet louable qui tient l'auteur à coeur. On regrettera néanmoins l'apathie agaçante du personnage principal et cette extrême droite caricaturale.
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