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EAN : SIE270343_481
Albin Michel (01/01/1961)
4/5   2 notes
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Ennin, était un moine bouddhiste japonais, attaché au temple Enrya-kuji situé sur le mont Hiei qui borde Kyoto.
Le temple était celui la secte Tendai. Elle avait été fondée par le moine japonais Saicho, au retour d'un séjour qu'il fit en Chine en 805.
Hennin quitta le Japon le 8 juillet 838. Il faisait partie d'une ambassade de plusieurs centaines d'hommes, répartis sur quatre navires, envoyés auprès de l'empereur de Chine. Hennin souhaitait visiter en Chine centrale, à T'ai-chou, sur le mont T'ien-t'ai, le temple fondateur de la secte Tendai et bénéficier de ses enseignements. Mais les autorités chinoises ne le lui permirent pas, tout en accordant curieusement une autorisation de séjour dans ce monastère, pour cinq ans, à un autre moine japonais : Ensai.
Hennin choisit de rester en Chine lorsque l'ambassade s'en retourna au Japon. Mais, comme il était très éloigné de T'ai-chou, il préféra porter ses pas aux monastères célèbres du mont Wu-t'ai, (à 300 km de Pékin) où d'ailleurs il put rencontrer des membres de son école. Il resta ensuite plusieurs années dans la capitale de la Chine, Ch'ang-an, où il fut initié aux pratiques ésotériques et apprit le sanscrit. Confronté aux persécutions dont les monastères bouddhistes étaient l'objet et à l'interdiction qui lui était faite de quitter le pays, ce n'est qu'aux prix de mille difficultés qu'il put rentrer au Japon, en novembre 847 .
Le journal, formellement transcrits sur trois rouleaux intitulés « de la relation d'un pèlerinage en Chine à la recherche de la Loi », a été traduit en américain par Edwin Reischauer, professeur à Harvard., qui le publia en 1955 avec un commentaire. (Par la suite, en 1961, Reischauer devait être nommé ambassadeur des Etats-Unis au Japon.)
Le livre publié par Albin Michel est la translation en Français de cette traduction américaine du journal. Y sont intégrés les commentaires de Reischauer. La translation en français, accompagnée d'une introduction, est due à Roger Lévy.
Ce qui frappe d'abord c'est la personnalité d'Ennin. C'est un intellectuel, avide de rencontrer des pairs, de bénéficier d'enseignements, de découvrir et d'apprendre, mais c'est aussi un notable, un adroit diplomate qui connaît les usages et la manière de négocier avec les autorités, un homme courtois qui entretient ses relations et sait rester impassible tout en jugeant d'un coup d'oeil rapide les hommes. S'il n'exprime aucune appréciation ni critique envers les autorités chinoises, même confronté à l'horreur des exécutions en masse qui font que dans la capitale on patauge dans une boue sanglante (p.264) c'est que son journal peut être saisi et lu.
Mais Ennin était avant tout un religieux, animé d'une foi profonde, qui vivait en contact avec les dieux et interprétait la réalité à travers eux. C'était sans doute une attitude générale à cette époque. Ce sentiment religieux se manifestait en toutes occasions, lorsque la navigation devenait périlleuse, ou lorsque les vents étaient contra ires, en présence d'un beau paysage de montagne et bien sûr à la vue des statues et peintures rencontrées dans les monastères et des cérémonies de moines et de nonnes. Sur la route, près du site prestigieux du Wu t'ai, Hennin rencontra une communauté de moines de la tendance Tendai. L'abbé Chih-yuan était leur maître, et Hennin de préciser : « de tout son coeur, il a adopté comme base fondamentale de sa conduite « les trois points de vue » de Tendai ». Quels étaient ces points de vue? Reischauer les précise dans son commentaire : « le monde est irréel ; temporaire ; ni irréel ni temporaire ».
Au-delà des aventures personnelles de l'auteur et des pratiques religieuses, le journal est un témoignage. Il rapporte les faits de vie quotidienne (le repas de grau du matin et la sieste de mi-journée), l'organisation administrative de la Chine, les difficultés de la navigation, les ruines causées par les sauterelles, les contacts noués dans le passé par d'autres voyageurs venus de l'Inde et du Japon, la politique impériale et le règne sanglant de l'empereur Wan-tsong.
Un livre absolument passionnant.





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