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EAN : 978B001PDLWYO
MARVEL ENTERTAINMENT+ GROUP (30/11/-1)
2/5   2 notes
Résumé :
Punisher Kills the Marvel Universe is a 1995 one-shot comic book written by Garth Ennis and illustrated by Doug Braithwaite with most inking done by Michael L. Halblieb, which depicts a story where Frank Castle kills every superhero and supervillain in the Marvel Universe including himself. Punisher Kills the Marvel Universe was originally released with zero fanfare in 1995 and quickly fell into obscurity until years later when Garth Ennis (who had since gone onto f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il est initialement paru en 1995, écrit par Garth Ennis, dessiné par Doug Braithwaite, et encré par Robin Riggs, Sean Hardy, Donald Hudson, Michael Halbleib, Martin Griffith et Livesay, avec une mise en couleurs réalisée par Shannon Blanchard & Tom Smith. Il a été réédité dans Marvel Knights Punisher by Garth Ennis: The Complete Collection Vol. 1 (Welcome back Frank 1 à 12, Punisher 1 à 5, et Punisher kills the Marvel Universe). Il s'agit d'un récit de 42 pages.

Il y a des années de cela dans le quartier de Hell's Kitchen à New York, trois gamins se moquent de Matt Murdock encore enfant, en le traitant de risque-tout (Daredevil), et en le tapant alors qu'il est à terre. Frank Castle (également enfant) intervient et met une raclée au meneur ce qui fait fuir les autres terreurs en culottes courtes. Il aide son copain Matt à se relever et à ramasser ses bouquins. Il dit à Matt qu'il aurait dû rendre les coups plutôt que de se laisser faire. Matt répond que son père ne veut pas le voir se battre et qu'il préfère qu'il les ignore. Frank s'en va en disant qu'il a tort, qu'il faut savoir rendre. Des années plus tard, Frank Castle est un policier dans une unité d'élite de New York. Il conduit la voiture de service à fond pour se rendre à Central Park : sa femme a emmené les enfants pour un piquenique. Or les Avengers et les X-Men sont en train de se battre contre une armada d'extraterrestres Brood et des aussi des skrulls venus pour envahir la planète. Lorsqu'il arrive sur place, il trouve Daredevil en train d'admonester les superhéros sur les risques qu'ils ont pris en se battant comme ça en présence de civils.

Bondissant hors de la voiture, Frank Castle découvre que sa femme et ses enfants font partie des morts. Cyclops lui présente platement mais sincèrement ses excuses. Castle dégaine son arme de service et abat froidement Cyclops d'une balle en pleine tête, puis il la tourne contre les autres superhéros et abat encore Jubilee, avant d'être maîtrisé. Dans sa cellule, Frank Castle reçoit la visite de Matt Murdock, son avocat. le procès ne traîne pas et il est condamné à un emprisonnement à vie pour avoir abattu des héros. Quand les portes de son fourgon cellulaire s'ouvrent, il n'est pas au centre de détention de Ryker Island, mais dans la chaîne de montagne des Adirondacks, où il est accueilli par un homme âgé appelé Kesserling qui le fait pénétrer dans sa maison. À l'intérieur, Frank Castle se retrouve face à un groupe d'individus portant les stigmates de dommages collatéraux, des personnes blessées lors d'affrontements de superhéros, ou dont les familles en ont été la victime. Ils lui expliquent ce qu'ils attendent de lui : ils vont financer sa guerre contre les superhéros pour éliminer ces dangereux individus irresponsables. Il accepte cette mission de bon coeur.

En 1995, Garth Ennis a déjà travaillé pour DC Comics et Vertigo : la série (1993-1995, avec John McCrea, qui sera suivie par la série Hitman, 1996-2001, avec John McCrea), Hellbazer (1991-1994, avec Steve Dillon, et il a débuté la série Preacher (1995-2000, avec Steve Dillon). Pour son entrée dans l'univers partagé Marvel, Garth Ennis écrit un récit de type Et si ?, si la famille de Frank Castle avait été tuée par des superhéros plutôt que par des criminels. Hé bien, Frank Castle aurait tout autant eu le sang chaud, en répliquant sur le moment, et en exterminant cette engeance. Il vaut mieux découvrir ce récit avant d'avoir lu les 2 autres versions du Punisher par cet auteur (Marvel Knights, puis MAX), parce qu'il n'y a plus rien de noble ou d'héroïque dans ce Frank Castle. C'est uniquement un individu entêté au-delà de toute raison, buttant les superhéros avec une hargne implacable et méchante. le lecteur assiste à un jeu de massacre sans joie, effectué par un individu n'ayant plus que l'assassinat comme raison de vivre. C'est très dérangeant et totalement premier degré, sans une once d'humour. Quand Punisher abat Spider-Man d'une balle en pleine tête avec un fusil à pompe, c'est un sacrilège écoeurant de gratuité, même si les dessins ne montrent que l'éjection de la douille, pas la tête éclatée.

En 1995, Doug Braithwaite a déjà une demi-douzaine d'années d'expérience professionnelle dans les comics, ayant débuté dans le magazine hebdomadaire britannique 2000 AD. Il collaborera de nouveau avec Garth Ennis sur les épisodes 13 à 18 de la série Punisher MAX (Mother Russia). Pour cette histoire, il dessine dans un registre descriptif, avec une plus forte implication en ce qui concerne la représentation des personnages que celles des décors. Ces derniers ne sont représentés que lorsqu'ils sont indispensables à la compréhension du récit, et dans ces cas-là, ils le sont avec un bon niveau de détails : la façade des immeubles de la rue où se fait agresser Matt Murdock, le vaisseau amiral du SHIELD, la belle demeure juchée à flanc de montagne enneigée, l'arsenal de Doctor Doom, le poste de transformation contre lequel est projeté Wolverine. Par contre, si le lieu est déjà précisé dans les cartouches de texte, le dessinateur ne se fatigue pas à les représenter. Par exemple, ce n'est qu'en lisant l'indication que le lecteur apprend que le massacre des mutants se déroule sur la Lune, car il n'y a aucun élément visuel pour le montrer.

Cette histoire doit également être une des premières fois où Braithwaite dessine autant de superhéros. Ce n'est que de 2000 à 2002 qu'il travaillera avec Alex Ross sur les suites de Earth X. Dans la deuxième page, une demi-douzaine de superhéros sont en train de se battre contre les extraterrestres. le dessinateur les représente conformément à leur apparence de l'époque, avec le niveau de détail nécessaire pour leur costume spécifique, mais sans insister sur leur force ou leur apparence guerrière par des postures particulières. En cela, il est en phase avec le scénario qui va les transformer en chair à canon, une engeance aux yeux de Frank Castle. Quand Spider-Man se bat contre Venom dans les égouts, Braithwaite semble s'inspirer de Mark Bagley, la mise en couleurs rendant les dessins un peu plus sombres, à nouveau en phase avec l'intervention de Punisher. À la fin de cette séquence, Punisher est dessiné dans une case en pleine page, massif, avec de gros muscles. Deux pages après, le lecteur découvre Hulk également représenté en pleine page, et il semble avoir la même morphologie que Punisher, peut-être en un peu plus grand. Puis le lecteur retrouve Doctor Doom : l'artiste a fait un effort pour le rendre sinistre et menaçant, avec une contre-plongée qui fait qu'il domine Punisher. Pour les mutants, l'image principale occupe les trois quarts d'une double page, et la disposition fait immédiatement penser à une composition de Jim Lee, mais sans la majesté ou la dramatisation, ni l'encrage aiguisé. Garth Ennis accorde ensuite 5 pages à l'élimination de Wolverine. Il est visible que le personnage parle plus à Doug Braithwaite qui en soigne plus l'apparence et le rend crédible. C'était déjà perceptible lorsque Wolverine intervenait pour arrêter Castle avant qu'il ne tue d'autres X-Men à Central Park.

De par la brièveté du format, Garth Ennis ne peut pas consacrer beaucoup de temps à chaque mise à Mort. Ces 5 pages avec Wolverine ne servent qu'à montrer qu'en tant qu'être humain normal, Castle n'a rien à apprendre de la part d'un individu rendu quasi invincible par ses pouvoirs. Il consacre 3 pages à l'élimination du Kingpin (Wilson Fisk) : visiblement l'enjeu est de montrer que cet individu abuse du pouvoir que lui donne son argent et que là encore Castle ne peut pas laisser passer ça, même si Fisk n'a pas de superpouvoirs. L'élimination de Captain America prend 2 pages, et Ennis fait en sorte de lui coller deux répliques qui en font quelqu'un de presque méprisant vis-à-vis des civils, ou en tout cas dont les capacités surhumaines sont une insulte au vrai soldat, ceux qui se battent sans rien d'autre que leur courage. Avec cette séquence, le lecteur voit que le scénariste en rajoute un peu pour coller à l'obsession de Frank Castle, quitte à dénaturer un peu les superhéros. Ce n'est pas un pamphlet contre la composante fasciste des superhéros. Ce n'est pas une oeuvre analytique qui déconstruirait le concept de superhéros. C'est juste un jeu de massacre systématique dont le plaisir est absent, une sorte d'exercice de style pour pousser le bouchon jusqu'au bout.

Cette histoire ne constitue pas une oeuvre de jeunesse de Garth Ennis, il a déjà derrière lui ses premières armes faites dans 2000AD, son passage sur Hellblazer, sur Demon, les premiers épisodes de Preacher. Il vient tâter le terrain chez la concurrence pour voir. Mais il sait déjà qu'il n'a pas de goût pour les superhéros. Cette occasion de les dégommer systématiquement est donc faite pour lui. Pour autant, le lecteur ne ressent pas de plaisir dans cette histoire, ni pour lui ni pour le scénariste. C'est un exercice de style sur une circonstance ayant donné une autre cible à la rage de Frank Castle et il effectue sa mission avec méthode et haine. Doug Braithwaite s'acquitte de la mise en images en trouvant le bon ton pour être en phase avec la nature du récit, mais là aussi sans éclat, sans plaisir. Étonnamment, cela ne se ressent pas que 6 encreurs différents se succèdent au fil des pages.
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