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A walk through hell tome 2 sur 2

Goran Sudzuka (Illustrateur)
EAN : 9781949028218
160 pages
Aftershock Comics (22/10/2019)
3.5/5   7 notes
Résumé :
Quand l'horreur dépasse l'entendement, saurez-vous distinguer la réalité de vos pires cauchemars ? Piégés dans l'entrepôt de Longbeach, les agents spéciaux du F. B. I. , Shaw et McGregor, voient leur réalité se tordre une fois de plus, les plongeant dans une toute nouvelle dimension de terreur. Leur guide est Paul Carnahan, le tueur d'enfants dont ils ne sont jamais parvenus à prouver la culpabilité, un homme que l'on sait pourtant mort et enterré.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Walk Through Hell Volume 1 (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant car les 12 épisodes forment une histoire complète. Il comprend les épisodes 6 à 12, initialement parus en 2019 écrits par Garth Enns, dessinés et encrés par Goran Sudžuka, mis en couleurs par Ive Scorcina. le tome se termine avec 4 pages détaillant la réalisation de 2 pages, du script jusqu'à la mise en couleurs avec le lettrage.

Les agents Shaw et McGregor continuent de progresser dans un couloir enténébré, éclairé uniquement par leur torche. McGregor remarque que ses poils de barbe ont poussé, comme s'il s'était écoulé 2 semaines. Shaw répond qu'elle n'a pas eu ses règles : les poils des cadavres continuent de pousser, mais les cadavres ne saignent pas. McGregor préfère espérer qu'il existe une explication autre qu'ils ne soient morts. À l'extérieur de cet entrepôt de Long Beach, il fait encore nuit et la directrice adjointe Driscoll du FBI vient d'arriver. Elle va observer les cadavres de l'équipe qui était intervenue et était restée 1 minute dans l'entrepôt, puis elle fait le point sur la situation avec l'officier responsable des équipes en place. Il explique qu'il est hors de question de risquer la vie d'autres hommes tant que la situation n'est pas plus claire. Elle l'insulte pour son langage technocratique et décide de pénétrer elle-même dans le bâtiment pour retrouver ses agents disparus. Shaw & McGregor continuent d'avancer et de discuter de leur situation ainsi que des pouvoirs réels de Paul Carnahan. Ils finissent par apercevoir un endroit plus éclairé dans le lointain.

La directrice adjointe Driscoll avance en tenant sa lampe torche d'une main et son arme à feu de l'autre. Elle sort son téléphone portable de sa poche et constate qu'elle a reçu un texto de l'agent Goss. Il lui demande de l'aider. Il y a plusieurs semaines de cela, la directrice adjointe Driscoll recevait les agents Shaw et McGregor dans son bureau. Elle leur racontait l'interrogatoire qu'elle avait mené avec Trubenbach, un ancien nazi. Cet homme était en prison, âgé de 80 ans et devait être transféré à Israël le lendemain. Il expliquait à Driscoll que le jour le plus mémorable de sa vie avait eu lieu à Nuremberg en 1936, en écoutant le discours du Führer présent sur l'estrade. Mais les propos les plus mémorables pour elle furent quand il évoquait un autre souvenir : en mars ou avril 1944, assis à la terrasse d'un café avec Walter Eder, un autre gradé, à regarder la cathédrale Notre Dame de Paris, juste de l'autre côté de la scène. Ils profitaient de moment présent, conscient que la défaite approchait. Driscoll s'interrompt pour demander à Shaw si elle a déjà visité Notre Dame. Puis elle évoque les gargouilles, les pics, les poutres et les contreforts étirés et enchevêtrés, presque jusqu'au point de rupture. Walter Eder avait alors demandé à Trubenbach s'il percevait le sens de cette architecture, la nature profonde du bâtiment.

Le premier tome de cette histoire s'était avéré déroutant : raconté de manière simple et factuelle, avec un pseudo doute sur l'endroit où se trouvent Shaw & McGregor (le titre étant explicite sur ce lieu), une narration visuelle sans éclat, des échanges de points de vue sur l'état général du monde, une intrigue délétère, mais un malaise palpable du début jusqu'à la fin. Ce deuxième tome apporte des réponses à tout et sa lecture montre qu'il s'agit d'une histoire d'un seul tenant, la coupure en 2 tomes ayant été faite de manière arbitraire. le lecteur retrouve donc très exactement les mêmes créateurs, menant leur récit jusqu'à son terme. Dès la première page, il éprouve le même ressenti vis-à-vis des dessins de Goran Sudžuka. Visuellement, les personnages sont clairement définis : la coupe de cheveu et les petites lunettes rondes de McGregor, la mèche et la coupe au carré de Shaw, le visage plus marqué par l'âge et les cheveux un peu bouclés de Driscoll, le visage un peu empâté et le léger embonpoint du capitaine de police, la bouille ronde et douce de Paul Carnahan et sa taille plus petite. le lecteur observe en face lui des individus normaux, au visage expressif dans un registre naturaliste, des postures ordinaires, sauf quand l'horreur se fait étouffante ou soudaine.

Dans un premier temps, le lecteur se dit que l'artiste ne se foule pas trop, grâce à un scénario très particulier : les personnages progressent dans un couloir noir sans caractéristique visible, et il y a beaucoup de scènes de dialogue. Malgré tout au fil de ces 7 épisodes, Goran Sudžuka est amené à représenter de nombreux lieux : une façade de Notre Dame de Paris, l'intérieur de la cathédrale, le bureau de Driscoll, une station-service, les vestiaires d'un gymnase de lycée, la maison cossue des Carnahan, un restaurant sur le bord d'une route au milieu d'un désert, l'appartement des parents de Shaw. En fait, le lecteur se rend compte que l'impression d'un récit de parlottes n'empêche pas une forte diversité de lieux et de situations. Alors qu'il se disait que les dessins étaient plutôt insipides, il prend progressivement conscience que Sudžuka montre avec une grande simplicité des situations et de lieux variés et souvent délicats. le récit progresse étrangement : le lecteur y retrouve des remarques en passant, dirigées contre ce qui agace l'auteur (par exemple la volonté identitaire, la prédominance du ressenti sur la réflexion ou encore les Troubles en Irlande, l'obscénité du président Trump), l'intrigue qui semble un peu tortueuse et un entrelacement de plusieurs thèmes qui donnent peu à peu sens aux épreuves affrontées par Shaw, McGregor et Driscoll. le lecteur se rend compte qu'il a eu raison de faire confiance à Garth Ennis.

Le scénariste a composé cette partie de son récit sur plusieurs fils narratifs : l'avancée de Shaw & McGregor dans l'entrepôt jusqu'à se retrouver face à Paul Carnahan, la progression de Driscoll dans le même entrepôt, et le souvenir de ses entretiens avec Shaw et McGregor ainsi que de sa propre enquête sur Carnahan. le récit passe ainsi du temps présent au temps passé, de manière pas toujours immédiatement repérable. Les dialogues entre personnages peuvent aussi bien avoir un lien direct avec l'intrigue qu'un lien incident, ce qui permet à l'auteur de développer quelques avis bien sentis. Il exprime son énervement sur la volonté identitaire qui consiste à se réclamer d'un groupe de personnes (au choix : féministe, blanc, afro-américain, etc.) en indiquant que chacune de ses actions est à ramener aux valeurs de ce groupe, avec le risque d'aboutir à une position de supériorité par rapport aux autres groupes. Un des personnages exprime avec une conviction persuasive que tous les propos d'un guide spirituel ou religieux finissent par être figés dans un appareil administratif comme une église, ce qui pervertit irrémédiablement la nature du message. le lecteur suit ces discussions intelligentes avec plaisir, tout en notant que l'artiste sait faire passer l'état d'esprit des interlocuteurs sur leur visage avec un naturel épatant, sans donner l'impression d'une succession de cases avec uniquement des têtes en train de parler.

Le lecteur note donc la condamnation de toute forme d'Église, ainsi que l'utilisation bien pratique et un peu facile du nazisme comme incarnation du mal sur Terre. Il prend conscience que le récit continue de se focaliser sur la notion de mal, à a fois son incarnation par un individu, à la fois sa nature métaphysique. Dans le premier tome, le lecteur avait compris qu'il fallait prendre le titre au sens premier : Shaw et McGregor sont morts et ils marchent en Enfer, d'une façon littérale. du coup, cela amène Garth Ennis à se raccrocher à un système de valeurs dans lequel le concept de mal à un sens. Il choisit la religion catholique, et Goran Sudžuka représente avec fidélité la cathédrale Notre Dame. Contrairement à son habitude, Ennis n'en profite pas pour se lancer dans une ridiculisation facile des prêtres. Il développe son propos sur le mal avec un interrogatoire de Paul Carnahan qui raconte son parcours de vie, une horreur de bout en bout. L'auteur ne fait pas semblant et le lecteur doit se préparer à avoir le coeur bien accroché. le prosaïsme des dessins évite le sensationnalisme et le voyeurisme, mais ne neutralise en rien l'horreur de ce qui est montré. Shaw, McGregor, Driscoll et quelques autres sont confrontés au mal incarné. le lecteur comprend pourquoi Ennis a souhaité le rattacher à la religion catholique, et effectivement ce dispositif fonctionne parfaitement, à la fois au premier degré, à la fois d'un point de vue métaphorique. le récit est à la fois horrifique, à la fois philosophique.

Garth Ennis ne triche pas et va jusqu'au bout de la logique : des êtres humains font l'expérience du mal, sans filtre. Aucun n'en ressort indemne. L'épreuve est traumatisante à des degrés divers. le scénariste ne triche pas et va jusqu'au bout de sa réflexion : qu'est-ce que le mal ? Il s'interroge sur la possibilité d'existence du mal, et le compare à ce dignitaire nazi dont la présence fait alors sens. Il s'interroge sur la nature du mal, en en donnant sa définition de manière claire et explicite, et elle s'avère très convaincante. Il expose ce qui lui semble devoir être cultivé pour pouvoir s'opposer à l'existence de ce mal, des valeurs classiques mais qu'il présente avec conviction. Avec ce récit, et grâce à la mise en images très mesurée, Garth Ennis sonde la notion un peu simplette de Mal, de ce que cela représente et signifie. Il en découle un récit éprouvant et viscéralement horrifique, à la fois à cause des sévices et tortures évoqués et montrés, à la fois parce qu'il fouaille la nature de l'humanité avec un regard pénétrant et passionné.

Après le premier tome, le lecteur n'était qu'à moitié convaincu par un dispositif horrifique un peu facile, des dessins très fonctionnels et des premiers pas dans une représentation littérale de l'enfer. En fait, il faut envisager ces 12 épisodes comme un récit complet qui n'a pas à être découpé en deux. Sous cet angle, la narration visuelle de Goran Sudžuka devient une évidence, à la fois tout en retenue, à la fois terriblement expressive dans l'horreur, sans complaisance ni voyeurisme. Sous cet angle-là, la logique du récit devient évidente, et l'habileté élégante du scénariste impressionne. Garth Ennis utilise les conventions du genre horreur avec une grande intelligence sans en abuser, et il s'en sert pour s'interroger sur la nature du mal. Il développe ce concept à partir de sa définition religieuse, au travers d'un thriller éprouvant, à partir du constat du monde réel, jusqu'à montrer l'impact du mal sur les êtres humains, des individus imparfaits. Il donne sa définition du mal, ainsi que la façon de le combattre ou au moins de le tenir à distance par chacun, d'une manière très concrète, avec un point de vue philosophique intelligent et sensible.
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2 tomes, 12 chapitres initialement parus en 2018 et réédités cette année chez Black River, c'est parti pour une prometteuse promenade en enfer signée Garth Ennis au scénario (Preacher, The Boys, Punisher, Sara...) et Goran Sudzuka au dessin (Wonder Woman, Daredevil, Ghosted...).

C'est donc l'histoire de deux types du FBI qui entrent dans un entrepôt de Long Beach... et qui n'en ressortent pas. Les agents Shaw et McGregor sont appelés sur place. Ce qu'ils vont trouver relève du cauchemar...

Inutile d'en dire plus, l'intérêt de cette lecture repose à mon avis sur l'envie d'en savoir plus, de comprendre ce qui a bien pu se passer dans cet entrepôt. Tout juste puis-je révéler que le récit impose un malaise puissant, une sensation de gêne entre réalité distordue et cauchemar absurde...Le premier tome ne révèlera rien, passant à coups d'ellipses d'une enquête passée de Shaw et McGregor sur un tueur d'enfants au tunnel noir et nauséeux de cet entrepôt qui cache encore bien des horreurs.

Le tome 2 apporte un peu de lumière même si je ne suis pas certain d'avoir tout compris. D'autant que certaines répliques ne sont pas toujours compréhensibles (problème de traduction ?) et que des fautes subsistent (ça arrive je sais mais ça m'embête).

Mention au dessin et aux ambiances impressionnantes brossées par Goran Sudzuka, c'est sombre, angoissant et pesant. de ce côté là, la promesse de la balade en enfer est bien tenue !

Un diptyque à découvrir pour un public averti mais qui plaira certainement aux habitués du genre.
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Comme le premier tome, ce deuxième arrive à surprendre et déstabiliser un peu. C'est encore plus sombre et nihiliste que je le pensais. Mi-horrifique, mi-fantastique, ça reste sacrément osé et intense. C'est aussi très politique, même si cet aspect est peu maladroit à mon goût. C'est aussi l'occasion de voir quelques cases et assez osé et dérangeant sur le plan visuel. Surtout, on est face à un diptyque donc c'est assez court, intense et jusqu'au-boutiste.
Lien : https://blogconstellations.h..
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critiques presse (1)
Sceneario
27 décembre 2022
Le scénario était déjà assez cryptique, semant des éléments qu'il fallait interpréter, recoller les uns avec les autres, il fallait suivre. Dans cette suite et fin, le ton est le même, bien qu'il soit question ici de donner justement des explications. Malgré tout, Ennis opte pour un décorticage en règle de toute l'affaire, noyé dans les dialogues qui tournent en rond et qui ne font qu'épaissir le mystère.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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Vidéo de Garth Ennis
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