Anna Enquist est un de mes écrivains préférés. le final de la suite de
Quatuor a fait monter les larmes. Deux cents septante-cinq pages avant un moment de grand bonheur, de chaleur humaine, celle que j'appelle de tous mes voeux en deux fois vingt. L'auteur néerlandaise a l'art de glisser un détail – un geste, un paysage, une ambiance- au détour d'une pensée introspective. Cette note discrète condense un état d'âme, résume un état d'esprit, laisse méditatif et admiratif, nimbé de sensibilité lucide.
Car la nuit s'approche relate la lente remontée après un traumatisme majeur. Quatre vies désaccordées cherchent une nouvelle harmonie dans la fuite, le déni, l'oubli, la sécurité. La tonalité est souvent grave et désespérée, pas trop serrée cependant pour insérer un rai d'espoir entre les lignes de l'errance. J'attends avec curiosité le troisième volet de ce concerto écrit en trois mouvements.
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