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Nadine Stabile (Traducteur)
EAN : 9782742734474
369 pages
Actes Sud (03/10/2001)
3.44/5   62 notes
Résumé :
Le peintre Johan Steenkamer prépare une grande exposition qui devrait lui apporter la consécration. Pour fêter l'événement, sa mère se propose d'organiser à l'issue du vernissage un grand dîner familial.

Au rythme d'un implacable crescendo dramatique, Anna Enquist va précipiter tous les membres de cette famille dans le gouffre abominable d'une catastrophe que chacun d'eux a laissé longuement mûrir — en lui et autour de lui. Sur cette tribu dont les fi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Les romans psychologiques ne me font pas peur. Je ne carbure pas à ce type de lecture mais, de temps à autre, j'aime bien m'y frotter. Ainsi, je savais à quoi m'attendre quand, à la bibliothèque, j'ai choisi le chef d'oeuvre. Une psychologue qui a ses entrées dans une famille, celle des Steenkamer. Père peintre absent, mère dominantrice, deux frères avec une rivalité latente. L'un est peintre et l'autre critique d'art (lire ici sans grand talent pour la peinture, à son grand dam). Un vernissage est l'occasion pour le premier, Johan, de démontrer pleinement son talent mais surtout de panser des plaies. Et pour les autres, d'en rouvrir… La jalousie du frère Oscar, la manipulation de la mère Alma, la tristesse de l'ex-épouse Ellen, etc. Une famille qui pourrait faire vivre une équipe de psychanalystes !

Justement, l'auteure néerlandaise Anna Enquist est psychanalyste de formation, elle connaît son sujet, sais de quoi elle parle. Les non-dits, les émotions enfouies qui resurgissent, les regrets et les rancoeurs, tout ce sur quoi travaille un spécialiste. Toutefois, si la dissection des membres des Steenkamer est extraordinairement réussie, je ne peux pas dire qu'elle eut été intéressante, divertissante à lire. D'abord, j'ai trouvé le début un peu lent à mon goût. Cette psychologue amie de la famille, Lisa Hannaston, est décrite trop longuement. Ça permet de vraiment bien la cerner mais je ne crois pas qu'il était nécessaire d'en savoir autant sur sa vie à elle. Ce n'était qu'une trentaine de pages mais ça m'a donné l'impression de durer une éternité Ça a probablement teinté mon appréciation du reste du roman, que j'ai trouvé tout aussi long et ennuyeux malgré une prémisse pleine de potentiel. Dommages…
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À la veille du vernissage qui consacrera sa carrière de peintre, la vie de Johan Steenkamer se cristallise, l'échec de ses relations se dévoile, son existence pathétique s'émiette, éclate en éclaboussant tous ceux qui, consciemment ou non, comptaient pour lui.
La domination maternelle, le père absent, la rivalité entre frères, l'ambition artistique, l'échec du couple, le deuil… Anna Enquist découpe la vie de ses protagonistes au bistouri, nous montre leurs plaies et leur quête désespérée pour alléger leurs souffrances.

Les expériences de l'auteure comme psychiatre influencent fortement la symbolique du roman, ce qui pourrait déplaire à certains lecteurs, mais l'ensemble est pertinent et la narration est vivante malgré les présupposés qui y sont véhiculés. La partie concernant la perte d'un enfant est particulièrement intéressante.

Beaucoup de finesse. Un respect de la complexité et de la profondeur des sentiments humains.
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Je n'ai pas vraiment accroché à ce roman. J'ai eu l'impression d'entrer en douce dans une famille et d'assister à un grand déballage des névroses de chacun de ses membres. Sans intérêt pour ma part. de plus, la construction de la narration pour nous camper cette saga familiale traîne en longueur et en bla bla inutiles. le style transpire la psychanalyse qui ne veut pas dire son nom.
De plus, à vouloir traiter de tout : la rivalité entre frères, l'absence du père, les jalousies, les blessures enfouies, les mères possessives, les deuils impossibles, les trahisons, les secrets de famille, etc. finalement on survole tout et on ne dit pas grand chose.

Au final c'est pesant, glauque et débouche sur une soi-disant « catastrophe » peu convaincante, sinon loufoque, sans grand intérêt. Tout sauf un chef-d'oeuvre sera mon ressenti.
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Allez hop, BASTA !!
Après m'être farci 222 pages sur 370, je mets fin au calvaire. Car cela a été un supplice. Donc mon sentiment : FUYEZ ce NAVET Prétentieux !!!!
Je m'étais laissé séduire, convaincu que j'allais lire un livre rare, méconnu mais formidable, bref de la grande littérature. La lecture était exigeante, passe encore, le problème c'est qu'elle m'est apparue totalement inintéressante. J'ose à peine vous dire que sur trois pages, on nous explique comment faire de la confiture de mûres... C'est navrant. Vraiment, j'aurais mieux fait de lire un Mémé Cornemuse ou un Oliver Norek, au moins j'aurais eu envie de tourner les pages. Un détail qui ne trompe pas : j'ai attrapé de rage La fée carabine qui me faisait de l'oeil, et là, dès la première page, j'ai éclaté de rire. Quel contraste ! Je sais à présent ce qui m'intéresse.
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Que voilà un roman inclassable. Entre drame familial, jalousies malsaines, problèmes d'artiste... il touche à beaucoup de sujets.

Le chef-d'oeuvre est construit en trois parties. Dans la première et la troisième, on assiste au triomphe artistique de Johan, vu par divers protagonistes : son frère jaloux, une amie de la famille fascinée, sa mère dominatrice. La seconde partie nous fait faire sournoisement un saut dans le passé en se centrant sur le terrible drame qui secoue Johan et sa femme (d'ailleurs, il a fallu attendre de revenir au présent avec la troisième partie pour que je sois sûre à 100 % qu'il s'agissait bien du passé…).

Je parle beaucoup de Johan, car c'est le personnage central, mais ce n'est pas forcément le principal. le héros, l'héroïne, c'est peut-être Ellen, sa femme. Elle apprend à se reconstruire et à se construire malgré son narcissique mari. C'est peut-être Alma, la grand-mère manipulatrice qui aime voir ses fils e déchirer. C'est peut-être Oscar, le frère qui a toujours tenté de le rabaisser.
Mais c'est Lisa et son mari Lawrence, les personnages que j'ai le plus aimés. Elle et il observent cette famille avec fascination et c'est à travers leurs yeux qu'on la comprend encore le mieux !


Même si j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, beaucoup d'éléments m'ont touchée dans ce roman et beaucoup me marqueront. La vision de la peinture. La description de la confection magique et infernale d'une confiture. Pourquoi le thème du poisson est omniprésent, autant que celui de la musique. Les longues marches amicales.

En revanche, la fin m'a un peu déçue et je ne l'ai pas vraiment comprise…

La plume de l'autrice fut parfaitement à mon goût. Précise, poétique quand il faut, ironiquement prosaïque parfois. Un vrai délice de lecture, qui a participé à m'obliger à lire ce livre lentement (on parle de « déguster », dans ces cas-là).

J'aurais mis une semaine à lire ce roman de 350 pages. Une petite expérience littéraire, j'ai énormément aimé l'ambiance de ce livre.

Si je vous ai intrigué.e.s, n'hésitez pas à lire ce roman : je ne pense pas que vous le regretterez !
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Lawrence est déconcerté. Comment se peut-il que Johan saisisse aussi bien les états d’âme de la femme qui lui paraît tellement énigmatique dans le quotidien? Comment peut-il donner forme aussi passionnément et aussi précisément à un chagrin qu’il nie? Si Johan a conçu ce tableau, pourquoi alors ne comprend-il pas Ellen? Et qui oserait aller à Paris avec sa maîtresse en sachant que sa femme en est arrivée à ce point?
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- Celui qui ose rivaliser avec son père d'une manière saine et peut s'allier sa mère, celui-là a déjà une base solide de respect de soi, ce n'est plus un puits sans fond.
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Gérard Bleeker ( marié, hypothèque, voilier) poursuit d'une voie enrouée. Il éprouve une sensation légère, suspecte, dans les genoux. Après l'apéritif à la faculté, les baisers, à moitié ivre, entre les manteaux malodorants du vestiaire, avec la secrétaire bonne camarade qui montre son derrière si jovialement quand elle ramasse ses dossiers ; après le dernier cours, le verre de vin acide pris au café du coin avec la seule étudiante intrigante à portée de main cette année-là, une bonne conversation une main sur le genou - tout cela, il connaît et il sait appuyer à temps sur le frein parce qu'il ne veut pas aller plus loin.
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Tous les gens sont comprimés dans un corset identique de minutes et d'heures, essaie de concevoir ce que ça signifie ! Jeunes ou vieux, petits ou grands, avec un métabolisme bas ou élevé, un rythme cardiaque lent ou rapide, été comme hiver, pendant leur travail ou pendant les vacances, toujours le même tempo de ces aiguilles. Y a de quoi devenir fou, non ?
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Pourquoi les femmes réussissent-elles cet exploit de tresser leurs cheveux, de nouer un tablier dans leur dos sans le contrôle des yeux ?
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Videos de Anna Enquist (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anna Enquist
Depuis longtemps déjà, les romans d?Anna Enquist, publiés chez Actes Sud, ont conquis de très nombreux lecteurs français. Cette oeuvre, d?une profonde cohérence, excelle dans la peinture des mille et une nuances de l?âme humaine, de ses contradictions, grandeurs et faiblesses. Ses livres célèbrent la musique, disent le deuil irréparable, reflètent l?évolution de nos sociétés vers toujours plus d?individualisme? Et sa prose, d?une élégance toute classique, révèle la grande poétesse et pianiste qu?est également l?auteure de Contrepoint et Quatuor. Animé par Florence Noiville, le Monde des Livres.
Samedi 26 mai, Salle Molière - 33e Comédie du Livre
+ Lire la suite
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