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3,42

sur 189 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Soignez vos entrées et vos sorties », c'est ce que je dis toujours à mes élèves quand ils doivent présenter un travail, que ce soit oral ou écrit (Aznavour l'a conseillé aussi à Johnny Halliday, mais ça, c'est une autre histoire)…
Eh bien, Anna Enquist, à la toute fin de ce roman, n'en a fait qu'à sa tête, et je l'ai refermé avec un sentiment de frustration, et même de colère. Elle aurait été mon élève, je lui aurais dit qu'elle ne devait pas écrire N'IMPORTE QUOI !!

Après une lecture somme toute très agréable, où j'ai côtoyé, dans une ville des Pays-Bas avec canal obligatoire, des musiciens, je l'ai terminée dans les explosions et les inventions abracadabrantes sans aucun intérêt ni lien solide avec l'histoire.
Quel dommage !

Quel dommage, oui, car vivre ces séances du quatuor en compagnie de Mozart, Schubert, Dvorak, c'était très relaxant, même si la personnalité de chacun des musiciens était assez compliquée selon les cas : une femme trop gentille qui correspond avec un prisonnier, un couple (la doctoresse et le luthier) déchiré par le décès de leurs enfants, un responsable de centre culturel en pleine débandade, nanti d'une petite fille. N'oublions pas le vieux professeur/musicien célèbre qui, dans la même ville, vire à la paranoïa et a très peur d'être remisé au placard, càd envoyé dans une maison de retraite de force (nous sommes dans un « futur » trèèèèèès proche).

Un autre bémol, mais moins grave que celui dont je viens de parler : c'est un roman choral, mais les pensées de chacun m'ont semblé quelque peu artificielles, et jamais je ne me suis attendrie sur leurs heurs et malheurs, même si, et je vais être franche, le thème du deuil après la mort d'enfants est désespérant. Peut-être est-ce dû au style ? Je ne sais trop que dire, mais je n'ai pas trop envie de m'appesantir sur cette question.

Bref, si le roman ne m'a pas trop convaincue, aller écouter un concert de musique de chambre, par contre, me trotte dans la tête depuis quelques jours.
Alors, Mozart et son quatuor en ré majeur ? Schubert et la « Jeune fille et la mort » ? J'ai l'embarras du choix, car il y en a tellement !


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J'apprécie beaucoup l'univers de cet auteur et son écriture à la fois simple et élégante. Son amour de la musique classique et sa sensibilité transparaissent une nouvelle fois dans son dernier roman qui aborde par le biais de ses divers personnages de vrais faits de société : la difficulté de surmonter la mort d'un enfant, la fraternité partagée, la solitude de la vieillesse...sans toutefois nous toucher vraiment profondément. Autant j'ai pris plaisir dans la lecture des 3/4 du livre autant la fin du roman trop invraisemblable m'a totalement fait sortir de l'histoire...dommage. Mais le fait que cette lecture nous donne irrésistiblement l'envie de réécouter les oeuvres de Mozart, Bach et Schubert est une belle réussite qu'il convient de souligner.
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Caroline, Heleen, Hugo et Jochem forment un quatuor amateur pour qui la musique a de nombreuses vertus. Même s'ils se connaissent tous bien, chacun a sa vie, ses drames, ses réflexions personnelles sur les autres et la société. Mais la musique et leurs rendez-vous hebdomadaires restent un pilier dans le déroulement des évènements...

Non mais c'est quoi cette fin inachevée en queue de poisson ?!
Attendez, faut que je me reprenne, first things first...
C'est un livre pas mal, écrit correctement, qui touche à des sujets sensibles sociétaux comme le deuil, la vieillesse et la dépendance, ainsi que critique ouvertement le système de soins et d'accompagnement humain néerlandais (en même temps on pourrait aisément retirer l'adjectif de nationalité parce que c'est partout pareil ou presque). Ces sujets difficiles sont abordés avec justesse, mais le récit en lui-même dérive longuement sans but réel affiché.
Jusqu'à ce qu'on se retrouve à 40 pages de la fin, quand l'intrigue prend une tournure de thriller assez sortie de nulle part (certes, quand Heleen se met à raconter sa vie à un détenu suspect, on comprend bien que l'auteur ne va pas s'arrêter là), laquelle se déroule avec des dialogues stéréotypés plutôt éloignés des pensées profondes développées avant et se termine sans se terminer.
Bon, j'accorde le thème de la naïveté qui peut mener les gens à faire et croire n'importe quoi, ok... Et celui de la paranonïa des petits vieux, assez bien présentée...
En fait, dans ce livre, seuls les thèmes marginaux et ce qu'ils peuvent faire faire et penser aux gens tirent vraiment leur épingle du jeu, ont vraiment un intérêt. Les actions, faut les oublier, surtout celle de la fin, inutile et carrément trop en décalage avec l'atmosphère de tout le reste du livre.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Superficiel, confus et souvent invraisemblable . L'idée de ce quatuor passionné de musique classique dans cette ville qui pourrait être Amsterdam est séduisante .J'ai eu du mal à
m‘approprier les personnages sauf le vieux musicien virtuose perclus de rhumatismes et gentiment paranoïaque. Les quatre autres ont tous des parcours compliqués , des problèmes majeurs: le déclassement professionnel pour l'un, la perte d'un enfant, la difficulté d'exerxer le métier de médecin, une réflexion sur l'euthanasie , l'engagement envers les personnes défavorisées ou emprisonnées.Je n'en dis pas plus. En plus , vient se greffer une histoire policière Anna Enquist, que je ne connais pas , veut en faire trop et se contente d'effleurer tous ces sujets très intéressants mais qui auraient mérité une analyse bien plus approfondie. Mais si j'adore la musique classique ,la trame m'a semblé trop grossière. Trop de dissonances, mais par l'harmonie annoncée. Dommage mais je comprends que l'analyse psychologique,trop rapide à mon goût, puisse plaire à certains lecteurs. Au final, passable mais peut certainement mieux faire
Quant au style, un petit effort ne serait pas superflu
Juste une citation
« Changement d'humeur,se dit-elle.C'est normal.Il y a des semaines où je ne sais pas comment sortir de l'impasse,où je veux toujours en avoir fini, et d'autres où je me lève sans rechigner,comme une plante maintenue bien droite par l'afflux vital de la sève à l'intérieur de sa tige »Ce n'est pas Flaubert, vous l'aurez compris.
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Une ville entourée de canaux dans un avenir proche : politiques et administratifs accumulent incompétences et pots de vin, la culture est déconsidérée, les vieux condamnés à une retraite mortelle, les soins pour tous aléatoires. Dans cette société inquiétante survivent un quatuor de musiciens et un ancien professeur virtuose de violoncelle.Le tout sur fond d'intrigue policière plaquée. de belles pages sur la musique mais l'ensemble m'a paru un peu "lourd".
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De beaux passages sur la musique, des réflexions intéressantes sur l'entraide, l'amitié, la vieillesse, le deuil... Un style vif et concret et une construction chorale maîtrisée, qui nous présente les pensées et les interactions des personnages de manière cohérente et plutôt fine sur le plan psychologique (quelques traits des protagonistes sont un peu trop appuyés à certains moments, mais ça passe).
Hélas, les derniers chapitres nous embarquent dans une direction aussi inattendue que saugrenue et gâchent l'ensemble.
Enfin, le fond de politique-fiction-anticipation, révélé uniquement par l'abandon complet du monde culturel et des soins aux personnes âgées dépendantes, est caricatural et assez mal intégré dans l'intrigue et l'univers dépeints par l'autrice.
Une lecture plaisante au début... puis décevante.
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J'ai apprécié ce livre et sa construction, son style, son thème jusqu'au dénouement facile rocambolesque et calqué... dommage
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Caroline, Heleen, Jochem et Hugo forment un quatuor amical et musical. Ils se retrouvent régulièrement pour jouer les plus belles oeuvres pour quatuor à cordes du répertoire classique. A ces quatre-là s'ajoute un autre personnage, Reinier, âgé de quatre-vingts ans cet ancien violoncelliste de renom vit désormais en quasi reclus, dans la crainte d'être emmené de force dans un centre gériatrique. Car c'est ce qui attend les vieux comme lui dans le futur proche que nous décrit Anna Enquist. Les personnes âgées considérées comme improductives et inutiles sont un fardeau pour la société et en tant que tel, mises à l'écart. Plus de solidarité familiale ou de voisinage, les plus âgés sont emmenés d'office dans des centres gériatriques dont ils ne ressortent plus. de même en va-t-il pour l'art et la culture.

Les personnages du roman apparaissent comme les vestiges d'un monde disparu. Ce sont des personnages profondément humains et touchants, confus et perdus devant le monde qui s'offre à eux. le futur poche tels qu'il apparaît dans ce roman est effrayant et peut fait penser aux prémices d'une société aseptisée et déshumanisée que l'on retrouve dans de célèbres romans.

Outre ce sujet d'actualité, l'auteur aborde des thèmes profonds et universels qui la touchent personnellement : la musique et le deuil d'un enfant. L'impossible deuil auquel Jochem et Caroline doivent faire face touche profondément le lecteur. La tristesse de ceux qui ne sont plus parents est poignante, de même que leur colère et leur sentiment de culpabilité.

Heureusement que la beauté de la musique existe pour soutenir celui qui souffre, pour accompagner celui qui est confus, pour guider celui qui est perdu. La musique comme souffle d'espoir pour l'avenir, car ceux qui entendent jouer le quatuor sont touchés. La musique révèle les êtres et rappelle que l'humain existe, elle rapproche ceux qui n'avaient rien en commun.

J'ai été enchantée par cet aspect du roman qui en représente les trois quarts. Malheureusement il y a le quart restant. Une seule question : pourquoi ? Pourquoi d'un coup ce pseudo-thriller sans intérêt qui ne s'intègre pas du tout dans le récit et dans l'histoire des personnages ? Non là vraiment je ne comprends pas du tout. C'est dommage, sans cela c'était le coup de coeur assuré. Mais la fin a fait un bide total.

Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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J'ai pris réellement bcp de plaisir à lire ce roman sur fond de pratique musicale. Les personnages sont attachants et tellement bien décrits, sans faux pathos et sans caricature. C'est un roman sombre qui heurte par les thèmes qu'il propose : les deuils impossibles, le naufrage de la vieillesse et l'inculture galopante de nos sociétés contemporaines.
Ce premier contact m'a donné envie d'aller plus loin avec cet auteur.
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Tout est dans le titre ou presque. Quatre amis se réunissent au sein d'un quatuor amateur. Les uns travaillent comme soignants, les autres dans les métiers de la culture (luthier, directeur d'un centre culturel). Outre leur passion commune pour la musique, les répétitions leur servent aussi de parenthèse enchantée dans un environnement inquiétant. Dans une ville jamais citée (mais on peut raisonnablement penser à Amsterdam) et une période pas clairement indiquée (un futur proche ?), la culture en général, les arts en particulier, est considérée comme un luxe, une pratique futile. La santé publique est envisagée exclusivement comme une charge financière à comprimer, l'assurance maladie réduite à un accessoire à ranger aux oubliettes. Les personnes âgées dépendantes ne sont bonnes qu'à être jetées dans des institutions aux allures de prison.
A l'instar d'une partition, ce roman donne la voix dans ses chapitres successifs à ses 4 personnages complétés par celle de Reinier, un ancien virtuose replié sur les maux de sa vieillesse. Une intrigue criminelle viendra secouer ce petit monde et révéler le véritable caractère de chacun.
Si la fin est un tantinet rocambolesque et pour être franche un peu loupée, ce roman constitue à la fois une charge salutaire contre la société et les choix politiques d'aujourd'hui. Il peut être lu comme une invitation à se réveiller pour imaginer un autre monde plus humain.
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