La formation de foules, de par son essence névrotique, protège l’individu de l’apparition de symptômes spécifiques. Le rituel religieux empêche l’apparition d’actes obsédants. La paranoïa collective empêche le délire individuel.
A un monde qu’ils ressentent comme uniquement clos, et cauchemardesque, les groupes terroristes opposent une autre société aussi close et aussi cauchemardesque. Ils sont en cela les fils de la technocratie, même si celle-ci est incapable de les reconnaître comme tels.
L’individualisation et son allié le narcissisme favorisent ainsi paradoxalement les identifications mutuelles, l’uniformisation des conduites et le conformisme intellectuel.
L’inceste […] devrait être la loi de tout gouvernement dont la fraternité fait la base.
Les femmes ne sont pas comme les paroles ; les femmes sont l’occasion de l’échange des paroles. Les femmes peuvent être considérées comme étant, par certains aspects, à l’origine du langage des hommes. […]
La femme est […] l’objet non social autour duquel doivent s’organiser les préoccupations humaines pour que la vie sociale soit possible et pourvue de sens. S’il n’y avait pas de femmes, les hommes n’auraient rien à se dire.
Si la civilisation exprime bien le désir conscient d’individus de travailler, d’aimer et d’échanger ensemble, alors ce sont les sociétés primitives qui apparaissent dignes d’être dénommées civilisées.
Si une pédagogie exclut certaines connaissances, implique certains modes de transmission du savoir ou d’appropriation de l’expérience, c’est qu’elle a partie liée avec les représentations collectives et les idées dominantes d'une certaine époque, et qu’elle exprime, à sa manière, les rapports de force et les conflits qui agitent le corps social.
Les uns et les autres ont tendance à tenir un discours d’un lieu inassignable qu’ils pensent être le lieu de la vérité, la scène des idées pures, alors qu’il n’est le plus souvent que celui de leurs pulsions, de leurs préjugés ou de la mode dominante.
Le risque, en ne voulant s’aliéner personne, est de parvenir à mécontenter tout le monde.
La vie en commun des humains avait donc pour fondement premièrement la contrainte au travail, créée par la nécessité extérieure, et secondairement la puissance de l’amour, ce dernier exigeant que ne fussent privés ni l’homme de son objet sexuel, ni la femme de cette partie séparée d’elle-même qu’était l’enfant.