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Marcel Proust et moi ne nous sommes jamais croisés... Au propre comme au figuré!

De mes lointaines études jusqu'aux plus récentes (et régulières) tentatives de lecture de son titre phare, j'ai toujours fait face à un ennui de plus en plus abyssal au fil des pages tournées. La connaissance plus approfondie de son époque, acquise au fil du temps, n'y a rien changé. Je me perds dans ses phrases interminables, dans des sentiments décortiqués à l'envie et dans la description d'une société un peu vaine.
Aucun jugement de valeur car je m'incline devant l'icône, en reconnaissant que c'est une question de sensibilité.

Donc!
Autant dire que le dictionnaire amoureux de Messieurs Enthoven est resté un peu hermétique par méconnaissance de l'oeuvre. Nombre de références parleront bien davantage en faisant le plaisir (ou pas) des érudits proustiens.
Pour ma part, j'ai piqué deci delà quelques chapitres et je me suis tout de même amusée de l'humour utilisé dans le traitement de certaines thématiques ( Caca, Manies, Cocottes...)
Le parti pris facétieux et libre des deux auteurs donne un ton léger et décalé, désacralisant une litterature souvent mise sur piédestal. le ton humoristique bouscule un peu le mythe, avec érudition et bienveillance.

Il n'en reste pas moins que c'est tout de même un bien gros et dense pavé, qui me laisse encore peu motivée à relire Proust.
Cette quête là est définitivement perdue pour moi...


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L'oeuvre de Proust ne cesse d'être évaluée, jugée, analysée par des commentateurs de tous genres à partir de « A la recherche du temps perdu ». Ce Dictionnaire amoureux a pris le parti de traiter ce monument de la littérature avec pédagogie, érudition et humour.
L'approche des Enthoven père et fils procure une multitude de petits éclairages au lecteur qui apprécie déjà l'oeuvre de Proust mais offre également une porte d'accès tout à fait abordable pour le lecteur moins averti.
Les deux auteurs exposent parfois des divergences sur l'interprétation de certains points, mais leur complicité et leur passion commune pour cet écrivain transparaît tout au long du livre.
Enfin, la formule du dictionnaire permet idéalement de fureter à travers une oeuvre de grande ampleur et d'y revenir quand on a le temps sans être perdu. Nul doute que de nombreux lecteurs de ce dictionnaire très instructif auront le désir de ressortir ou de découvrir l'oeuvre de Marcel Proust.
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"D'où ce "Dictionnaire" partial, incomplet, désinvolte, sérieux, moqueur, amoureux..."
Voilà comment se clôt "l'avant-propos" des auteurs Jean-Paul et Raphaël Enthoven - père et fils.
Qu'on ait l'habitude ou non d'emprunter les sentiers "proustiens", l'invitation à parcourir les chemins sinueux de ce "Dictionnaire" comblera la curiosité de nombreux lecteurs.
L'érudition et les anecdotes sur toutes les thématiques passées en revue permettent une approche plus ouverte de l'oeuvre dans ses détails et significations.
Le jeu du "qui a écrit quoi?" s'efface devant la beauté du style et la pertinence des observations parfois caustiques.
Les rares désaccords entre les deux auteurs interpellent par la justesse des thèses exposées.
Du simple fait au développement philosophique en passant par l'analyse subtile de la déception qui rend les choses plus lucides et du Temps retrouvé surgissant du Temps perdu, ainsi que la psychologie impermanente des nombreux personnages, la promenade gonfle d'envies de lecture ou de relecture de la Recherche (n'en faut-il pas plusieurs et à différents âges comme le décrit l'un des auteurs?).
Un "monde", une époque, un écrivain s'offre et se dé/robe (comme la "robe" offerte par l'écriture).
Dictionnaire "cathédrale" (comme la ... "cathédrale" offerte par l'écriture) où l'on visite "L'OEUVRE" en compagnie de deux "amoureux" rompus à l'univers proustien.
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De Agonie à Zinedine (si, si!), ce sont 700 pages à la fois érudites et gouleyantes qui attendent le proustien pas trop néophyte tout de même. Les deux auteurs, père et fils (pour répondre tout de suite à la possible question, sachez que c'est le fils qui m'a dédicacé ce livre l'année dernière) se sont lancés sans peur dans ce tout Proust ou presque, forcément subjectif. Leurs choix sont là, même si les incontournables entrées sont présentes : Albertine, Asthme, Baiser (du soir), Cocteau (Jean), Grand Hôtel, Homosexualité, Judaïsme, etc... Moins attendus : CGT, CQFD (Ceux Qui Franchement Détestent), Kabbale, Motordu (Prince et princesse de) et Zinedine...

Quelques exemples

Asperge
Musée d'Orsay
Le collectionneur russe Charles Ephrussi avait commandé en 1880 à Manet une nature morte représentant une botte d'asperges, pour la somme de 800francs. À la réception de l'oeuvre, il lui en donne 1 000. Manet décide alors d'offrir un nouveau tableau, de plus petites dimensions, à son généreux commanditaire, qu'il lui envoie accompagné du billet suivant : « Il en manquait une à votre botte. » (texte pris sur wikipedia)

CQFD : Anatole France : "La vie est trop courte et Proust est trop long."

Gallica.bnf.fr : pour voir les manuscrits...

Imprimeur, un métier!
Hahn (Reynaldo) Une des rares séquences émotion dans ce livre;

Hapax (désigne un mot qui n'a qu'une seule occurrence dans la littérature), et chez Proust : barbotis, cacographie, condoléancer, copiateurs, courbaturé, encauchemardée, escroqueuse, installage, louisphilippement, migrainer, patoiseur, poudrederizée, tigelé, trompaiiller, vibratilité, ... (je ne vous dis pas l'énervement affolé de mon correcteur orthographique)

Madeleine (Jacques) : incroyable mais vrai, le premier lecteur professionnel et consciencieux de Proust s'appelait ainsi! J'en profite pour ajouter que l'héroïne de François le Champi, que le narrateur lisait dans son enfance, s'appelle Madeleine. On n'en sort pas.

Motordu (Prince et princesse de), semble-t-il dignes descendants de Françoise et du directeur du Grand Hôtel de Balbac

Olfaction (et émotion)
"la psychologie expérimentale a, depuis longtemps, établi un lien solide entre ce que l'on sent et ce que l'on ressent. Par gratitude, elle a elle-même nommé "syndrome de Proust" le va-et-vient complexe qui, né dans les narines ou le palais, s'empresse de vivifier des émotions tapies dans le cerveau archaïque.
A cet égard, il est avéré que les odeurs sont des stimuli sensoriels de première force et que les perceptions de l'enfance s'y incrustent mieux que si elles avaient été recueillies par d'autres organes." (le reste est fort intéressant aussi)

Ouin-ouin
Voir chez les Boloss des Belles Lettres (je n'ai ni tout lu ni tout compris)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Un dictionnaire de Marcel Proust aurait bien mérité les grands spécialistes Antoine Compagnon et Jean-Yves Tadié, j'aurai dormi avec.
Deux Enthoven, pour Monsieur Marcel Proust, mais pourquoi, qu'a t-il bien pu faire, pour mériter une telle chose.

Le choix des thèmes, les débats a deux voix qui aiment tellement leurs petites personnes, comment prendre un recul de leurs Moi respectif, alors que l'on aurait aimé LUI

N'est ce pas Raphaël qui a bêtement dit, ceux qui lisent Marcel Proust, ne lise pas Harry Potter ; alors que Marcel aurait aimé, c'est vie magique, enfant oui et même plus tard. ma libraire a beaucoup ri,

N'aurions pas droit à un second, Pour Marcel cela ne serait pas de trop !!!


Lien : https://www.facebook.com/LaF..
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L'intérêt de cet ouvrage est non seulement une meilleure connaissance des écrits de Proust, bien que non aussi exhaustive que le dictionnaire de Proust, mais cela parle aussi des relations d'auteurs contemporains avec Proust
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Voilà un livre qui comme son titre l'indique doit se lire à petites doses. C'est en tout ças ce que j'ai fait et bien m'en a pris. J'ai mis plusieurs mois à picorer ce dictionnaire, dans l'ordre tout de même car je suis un peu psycho-rigide. Je n'ai pas aimé toutes les entrées mais plus je lisais et plus j'appréciais. Est-ce parce que le meilleur n'est pas à la lettre A ou B ou parce que plus j'avançais dans ce dictionnaire, plus j'apprenais à connaître l'auteur à travers La recherche du temps perdu? Il me semble important de dire qu'il vaut mieux avoir avancé dans La recherche avant de lire ce dictionnaire.

Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Voilà un ouvrage bien précieux, pas irremplaçable non, mais savantasse et minaudier écrit par Père et fils à quatre mains (il fallait bien ça pour les fourmillantes annotations ) « JP&fils » les thuriféraires de la belle littérature qui formolisent avec doigté et grande pompe le Maître pour en recueillir le nectar ainsi que quelques retombées financières par l'entreprise d' un dicopédia assez pédant mais tellement délicieux et croquignolet

Avec en prime un chef d'oeuvre de tartufferie en quatrième de couverture où il est dit que JP&fils chassent les marchands du temple Dehors fétichistes proustiens, puristes et snobs (là il pousse un peu l'éditeur) voilà la vérité, la seule, la vraie que nous vous offrons (24€50) avec « désinvolture » toutefois il est ajouté en parenthèses (...et l'érudition...) Ah on se mouche pas du coude chez les JP&fils !

Et chacun y trouvera son compte

« La vie est trop courte et Proust est trop long » disait Anatole France (p?)

Donc « JP&fils » l'ont bien compris et un compendium de littérature d'un Marcel asthmatique dans lequel on peut fureter, mieux, butiner tellement l'ouvrage est gourmand mais sans jamais s'arrêter car si on commence à le faire on n'en finit pas

Réservé sans doute à des Proustiens érudits (pourtant honnis) car JP&fils ne s'en tiennent pas qu'à la « recherche » mais élargissent au contexte Ils ratissent large et il y a tellement de choses à dire 736 pages ce n'est pas rien Il est vrai que lorsqu'on on enlève les petites phrases précieuses (et annotées et parfois répétées) du Maître citées religieusement et très fréquemment ainsi que des paragraphes entiers assez nombreux (annotés aussi) l'oeuvre est ramené à de plus juste proportions
« JP&fils », en bons « goncourtisans » proustiens naïfs, savent que Proust est une valeur sûre !

Commentaires et appréciations délicats , dithyrambes légères et fines comme de la dentelle du Puy , fines analyses, psychanalyses transcendantes, coups de coeurs angéliques, JP&fils font feu de tout bois ils abordent même de biologiques problèmes Ceux de Charlus dit "Mémé" avec la comtesse Caca, la baronne Pipi indispensable pour bien tout comprendre ! Ils sont même à deux doigts de la coloscopie et donc on pense à « Marcel Proutt » pour les soucis d'aérophagie, aux« petites coliques d'enfant » de Petit Loup dues peut-être au baiser de mère le soir dans son petit lit.

Non seulement ce livre est écrit à deux mains mais en plus pensé à deux têtes l'une n'ayant crainte de contrarier l'autre ce qui laisse supposer parfois brouillerie dans le clan Enthoven mais pas mésintelligence bien au contraire car c'est si charmant « Donc Proust ... »nous dit Père Jean-Paul «  n'est-il point ?... » « Certes père mais que non ! Na ! » répond Raphaël ou l'inverse

« les Enthoven quasiment entrés dans le cerveau du petit Marcel. » (lu dans une presse entremetteuse ) oui à deux ils n'y étaient même pas à l'étroit mais comme on est dans l'entre-soi proustien .

Ah ce fétichisme de la bonne société jamais la dernière a diviniser l'un des siens, d'apporter de petits détails croustillants, cancaner quoi comme Proust! d'extrapoler avec omniscience ces 15 ans de création de la recherche sans parler du reste mais parfois on demande grâce. La vie ne se résume pas à Proust ni a JP&fils

Le dico de JP&fil fondé depuis 2013, un ouvrage d'anthologie indispensable pour briller en société Un reliquaire pour les nuls mais le « vrai »
De la « prodigieuse bisque d'écrevisses » proustienne à la bouillabaisse impertinente
de JP&fils il n'y a qu'un pas Mais bon il faut voir en ce livre un mezzé et apprendre à picorer pour éviter l'indigestion !
Toutefois - mais pour ce qu'on en dit et nous en resterons là- beaucoup de thèmes reviennent sur , appelons ça, l'univers sexuel de Marcel ; ses fantasmes biens sûr, ses pratiques de jeunesse « se vider au bordel » ses pratiques de voyeur, sado-maso au bordel toujours, son onanisme, les petites gouapes, apaches et cocottes qui transitent dans ce beau monde , ses personnages invertis hommes, femmes et on abrège nous nous sommes demandés si ce dictionnaire n'était pas celui plutôt de Rocco Siffredi le coté gravement graveleux de Proust et de son univers ne nous était jamais apparu aussi ostensible et nous en étions resté au rentier asthmatique et souffreteux alité ! Comme quoi! Bref nous ne sommes pas prude mais le titre aurait mérité quand même de se voir adjoindre le mot érotique si ce n'est pour JP&fils au moins pour Proust lui-même


« Ah ? »
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Qu'on ait l'habitude ou non d'emprunter les sentiers "proustiens", l'invitation à parcourir les chemins sinueux de ce "Dictionnaire" comblera la curiosité de nombreux lecteurs.
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Très belle lecture
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