Bonjour à toutes et à tous…
Je termine à l'instant
L'emprise des sens de
Sacha Erbel, qui achèvera pour ma part, mes lectures 2018… Et pour le coup je termine l'année avec un excellent premier roman qui place la barre haute !
De part le profil professionnel de l'auteur, j'avais peur de tomber sur un “polar” un peu trop ”technique“, mais pas du tout. Au contraire même…
L'écriture et très fluide dans cette sombre histoire pleine de magie et de fantastique et malgré tout très réaliste. On ressent un vrai travail de recherche de la part de Sacha. le Vaudou, la Nouvelle-Orléans, l'enquête qui piétine à cause d'une série de meurtre très violent. En effet un serial killer, particulièrement sadique, se joue de la police et commet des meurtres horribles. J'ai beaucoup appris sur les origines du vaudou. Les personnages très bien construits et le jeu des “flashback” très bien maitrisé, avec une excellente fin que je n'ai pas vu venir du tout !
Roman que je conseille à ceux qui ont envie de frissonner, dans la moiteur de la mystérieuse Nouvelle-Orléans, pleine de magie noire, de magie blanche et d'incantations diverses.
Où s'arrête le fantastique, où commence la réalité ?
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Extrait :
“Méryl regarde dans le vague.
- il s'est toujours senti mal dans sa peau. À l'adolescence, son mal-être est devenu permanent. J'ai bien essayé de l'aider, je lui ai proposé d'aller voir un psy, mais rien n'y a fait. Il s'est enfoncé de plus en plus dans la dépression, jusqu'au jour où il s'est taillé les veines dans la salle de bain. Et c'est moi qui l'ai trouvé ! En fait c'était plus grave encore que la dépression ! La mélancolie ! Son médecin m'a expliqué suite à son décès, qu'en termes psychiatriques, le mélancolique passera à l'acte suicidaire beaucoup plus sûrement que le dépressif ! Je ne comprenais pas parce que pour moi la mélancolie, c'était juste être un peu triste ! Soigner une personne mélancolique est très compliqué, et demande une attention permanente ! Je n'avais pas idée de la gravité de son état.
Meryl, tout en racontant son histoire, la tête baissée vers le sol, n'ose pas regarder son collègue dans les yeux. Par pudeur sans doute.”