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3/5   1 notes
Résumé :
Histoire d’un sous-maître et autres récits (Recueil de nouvelles) Après la débâcle napoléonienne, la Restauration… Pauvre, Jean-Baptiste Renaud souhaite échapper à la conscription. Il est bon élève : pourquoi pas l’enseignement ? Son curé le recommande à son confrère d’une petite paroisse vosgienne qui recherche un sous-maître pour assister l’instituteur. Jean-Baptiste se passionne de pédagogie, invente des méthodes d’enseignement qui se révèlent efficaces. Mais qu’... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
si avec cela on organisait dans chaque village des bibliothèques sérieuses, où les gens trouveraient de bons livres d’histoire, de morale, de droit, d’agriculture, de sciences, pour s’instruire et se perfectionner de plus en plus ; si nos écrivains, nos hommes de talent se mettaient à faire des ouvrages et des journaux à bon marché ; s’ils comprenaient enfin qu’au lieu de vendre leurs livres à deux ou trois mille exemplaires, ils trouveraient, en écrivant pour le peuple, des centaines de mille et bientôt des millions d’acheteurs, sans parler du plaisir d’être utile à son pays, de faire des choses nouvelles, de travailler au développement de la civilisation, à quel degré de prospérité n’arriverait pas bientôt notre race !
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Sous la république, on ne parlait que du Contrat social et des autres livres de Jean-Jacques ; c’était la Bible et l’Évangile de ce temps-là !… Cent fois j’ai voulu les lire, mais c’est tellement beau, tellement savant et magnifique, que je n’y comprenais rien. Ces ouvrages, comme le Génie du christianisme, que m’a prêté M. le curé, comme les chefs-d’œuvre de la chaire de Bossuet, sont pour les rois, les princes, les grands seigneurs et les savants ; il faut des années et des années d’étude avant de comprendre au juste ce qu’ils signifient. Nous autres gens d’en bas : ouvriers, paysans, petits bourgeois, on ne s’inquiète pas de nous ; les bœufs qui traînent la charrue n’ont pas besoin de comprendre ; pourvu qu’ils aillent… qu’ils aillent… qu’ils remplissent leur métier, c’est assez, on ne leur en demande pas davantage.
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Les ordonnances, les arrêtés, les circulaires sur l’instruction du peuple n’ont jamais manqué depuis cinquante ans, mais l’argent. On a toujours trouvé de l’argent pour les rois, pour les empereurs, les princes, les évêques, les ministres, les généraux et les soldats ; mais pour éclairer le peuple et récompenser les instituteurs, les caisses ont toujours été vides.
Enfin, comme en ce temps de grande disette la petite miche de trois livres coûtait 4 francs, comme M. Benoît ne voulait pas me donner un centime, et que ceux qui entraient dans l’instruction publique devaient être exempts du service militaire, je résolus de me faire maître d’école.
C’était la plus mauvaise idée qui pouvait me venir ; j’aurais mieux fait de m’engager tout de suite, ou d’entrer chez un épicier pour casser du sucre et servir la pratique ; mais à dix-sept ans on voit les choses en beau, et la profession d’instituteur me paraissait alors la meilleure et la plus honorable de toutes.
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— Vous saurez, me dit-il, que dans ce pays les enfants ne
valent pas deux liards, qu’ils sont tous coureurs, dénicheurs de nids, fainéants, joueurs, batailleurs, rapineurs, enfin qu’ils ont tous les défauts réunis ensemble, comme leurs parents, qui ne les enverraient jamais à l’école, s’il ne fallait pas avoir fait sa première communion pour apprendre un état. Sans la première
communion, ils resteraient toute l’année, comme des sauvages, dans les rochers, dans les bois, aux pâturages, à déterrer les carottes, les pommes de terre et les navets des autres. S’il ne fallait pas avoir une religion, tous ces gens-là ne se moqueraient pas mal de nous, l’instituteur et son sous-maître mourraient de faim ! Heureusement il faut une religion, et c’est pour cela que pendant les deux ou trois ans qu’ils apprennent le catéchisme, et que nous les tenons sous notre coupe, nous avons juste le temps de les redresser. On les redresse à coups de baguette.
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Si le peuple avait su lire, écrire et raisonner un peu ses intérêts, jamais il n’aurait accepté la constitution de l’an VIII, par laquelle Bonaparte confisquait à son profit tout ce que la nation avait gagné depuis 1789. Cette malheureuse constitution a permis à Bonaparte
de tailler, de rogner, de tout faire à sa guise, sans aucun
contrôle, et finalement de laisser la France vaincue, ruinée, humiliée, amoindrie de la frontière du Rhin, et occupée par cent cinquante mille soldats étrangers, qu’il faut subir et nourrir, jusqu’au payement des indemnités de guerre. Voilà les résultats de l’ignorance…
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Erckmann et Chatrian : Gens d'Alsace et de Lorraine
Olivier BARROT signale la publication aux Presses de la Cité (collection Omnibus) de "Gens d'Alsace et de Lorraine" d'ERCKMANN-CHATRIAN. Ce gros ouvrage rassemble six des Romans et Contes des deux célèbres Alsaciens.
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Bonjour, moi c'est Emile

Erckmann
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