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sur 575 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Louise Erdrich est une écrivaine américaine née en 1954. Par sa mère, elle est issue d'un peuple autochtone, les Chippewas. Elle participe activement au mouvement littéraire de la Renaissance amérindienne et la plupart de ses romans et de ses poésies sont inspirés par ses racines.

Son roman The night watchman est diffusé en France sous un titre plus subtil, Celui qui veille ; j'y reviendrai. Il s'insère dans un épisode réel des relations complexes entre les institutions fédérales des États-Unis et la minorité amérindienne. En 1953, le Congrès manifesta son intention de révoquer des traités passés au XVIIIe siècle entre la nation des Etats-Unis et les tribus indiennes. Il voulait mettre un terme (« termination ») au statut spécifique dont disposaient les Amérindiens au sein de réserves territoriales, afin de les « émanciper » et d'en faire des Américains comme les autres. Une option politique assumée par une droite très conservatrice, guidée par la volonté de libérer l'Etat fédéral de contraintes coûteuses et de remettre sur le marché les terres qui leur avaient été concédées. Les mesures pouvaient se présenter sous un angle humaniste, puisqu'elles se targuaient de valoriser la dignité des Amérindiens en reconnaissant leur aptitude à s'intégrer dans la société américaine sans dispositions pouvant s'apparenter à de la discrimination positive. Dans les faits, cela condamnait cette communauté, pauvre et sous-éduquée, à une dispersion en périphérie des grandes villes et à une misère pire que celle qu'elle vivait dans les réserves.

Les Amérindiens s'opposèrent à cette termination, car ils tenaient aussi à leur identité et à leur culture. L'un des deux personnages principaux du roman, Thomas Wazhashk, est directement inspiré du grand-père de l'auteure. Il exploite sa petite terre familiale à Turtle Mountain et pour améliorer l'ordinaire de ses proches, il travaille comme veilleur de nuit dans une usine locale. Un petit boulot qui, bien sûr, explicite le titre originel du livre, bien qu'il n'ait rien de stratégique en lui-même. Les plages de temps libre qu'il procure à Thomas entre deux rondes lui permettent de se consacrer à la présidence de la communauté tribale des Chippewas de sa région, de veiller ainsi sur les siens, une fonction qui le prive d'heures de repos et l'expose, l'âge venant, à des accidents de santé.

L'autre personnage principal est la nièce de Thomas, une toute jeune femme séduisante et vive d'esprit, nommée Patrice ou Pixie. Elle s'initie à la vie adulte, se mobilisant activement au service de sa famille, puis de sa communauté, découvrant aussi les pièges qui guettent une jeune Amérindienne naïve lorsqu'elle se rend pour la première fois dans une grande ville. Cela ne l'empêche pas, de retour à Turtle Mountain, de slalomer autour des désirs des hommes, traçant le profil idéal de celui avec lequel elle pourrait le moment venu construire sa vie.

Autour de Thomas et Patrice apparaissent de nombreux personnages de la tribu ou vivant à proximité. Ils sont secondaires, mais l'auteure les met largement en scène dans de courts chapitres récurrents, s'étendant sur leurs modes de vie, leurs états d'âme et leurs fantasmes les plus personnels. On peut qualifier cela de procédé littéraire polyphonique, mais un joli mot n'est pas forcément synonyme de confort ou de plaisir de lecture. Les pages qui leur sont consacrées font appel à des imaginaires très spécifiques, issus de la spiritualité amérindienne et de la tradition orale des tribus. Malgré quelques passages baignés d'humour et de poésie, je les ai trouvées ennuyeuses et je me suis interrogé sur leur intérêt dans l'intrigue… Une lecture infiniment longue, pendant laquelle j'en suis même venu à me demander s'il y avait une intrigue…

Le récit n'a commencé à accrocher mon intérêt, que dans ses cent ou cent cinquante dernières pages, lorsqu'il aborde enfin la préparation de la délégation venue du Dakota du Nord à Washington, pour proclamer au Congrès son opposition à la résolution de termination et défendre la persistance des maigres privilèges de la tribu de Turtle Montain.

La dignité et l'élégance des personnages du roman suscitent l'estime et la sympathie. Mais je me demande si les jurés du dernier prix Pulitzer de la fiction n'étaient pas résolus d'avance à honorer l'ouvrage d'un auteur amérindien.

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Je viens de finir le dernier roman de Louise Erdrich, Celui qui veille, roman qui a obtenu le prix Pulitzer de la fiction en 2021. Habituellement, je dévore les romans de cette autrice, mais ce ne fut pas le cas ici. Il m'a fallu du temps pour apprivoiser les personnages, leurs noms officiels et leurs noms familiers, la personnalité qu'ils montrent et celle qu'ils cachent, leurs désirs et leurs secrets, souvent en opposition, et pour accepter l'intrusion de l'irrationnel. Bref, autant de détails qui me plaisent généralement et que j'ai trouvés ici parfois laborieux. Louise Erdrich s'inspire de son grand-père maternel, Patrick Gourneau. En cherchant son nom sur le Net, j'ai aussi trouvé celui de son trisaïeul dans le Virtuel Museum of Métis History and Culture. L'ascendance canadienne-française de la famille semble évidente : Gourneau serait une altération du nom français Grenon. Cet homme exceptionnel, qui a inspiré le Thomas Wazhashk du roman, va se dresser contre une loi scélérate qui veut apparemment émanciper les Indiens, mais qui en fait les priverait de toute forme d'aide pour les assimiler de force et les spolier de leurs terres. L'autre personnage principal du roman, c'est la nièce de Thomas : Patrice ou Pixie, l'emploi d'un nom ou de l'autre suit l'évolution de la jeune fille, je crois, et plus elle mûrit, plus elle s'éloigne de Pixie. Louise Erdrich aborde aussi brièvement l'énorme problème bien réel de la disparition des femmes autochtones grâce au voyage de Patrice à Minneapolis. Elle recherche sa soeur Vera, qui a disparu on ne sait comment. Il faudra à Patrice tout son courage, sa force, un peu d'aide et de chance pour ne pas subir le même sort. Autant de sujets passionnants, autant de personnages admirables, et je reste sur ma faim sans trop réussir à expliquer pourquoi…
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1953 - Thomas, indien Chippewas de la réserve de Turtle Mountain dans le Dakota du Nord, veille sur la tribu, sur sa famille, sur l'usine, sur le site, sur l'évolution de cette loi « d'émancipation » qu'un sénateur zélé tente de faire passer. Il veille comme le fit le grand-père de l'auteure, et lutte.
Pixie, elle, jeune fille de la tribu, un peu naïve et téméraire, espère retrouver sa soeur à Minneapolis où elle se rend, inconsciente des dangers auxquels elle s'expose.
Accompagnés de personnages multiples, ces deux héros mêlent leur histoire à la grande Histoire et partagent leur vie au sein de la Réserve où la précarité côtoie la force des traditions et des savoirs ancestraux, la solidarité et la pugnacité. Soutenu par une belle écriture et par la richesse de ses détails, ce roman pose alors le témoignage d'une époque au cours de laquelle les Chippewas ont dû lutter pour préserver leurs droits. Instructive et romanesque, cette lecture se fait avec plaisir malgré quelques longueurs et le foisonnement de personnages qui, parfois, la ralentissent.
Une lecture intéressante.

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« …depuis près de cinq siècles. Nous avons tenu bon malgré tout ce que les vôtres ont trouvé à nous faire subir. Et pourquoi avons-nous résisté ? Parce que nous ne pouvons tout simplement pas devenir des Américains comme les autres. Nous pouvons en avoir l'air, parfois. Nous comporter comme tels, parfois. Mais en dedans, non. Nous sommes des indiens ».

Ces cinq siècles de colonisation, oppression, privations, vexations et tentatives « d'intégration » n'ont manifestement pas été suffisants pour le sénateur Arthur V. Watkins. Il dépose au coeur des années 50 un projet de loi dite de « termination », tournure sémantique visant à émanciper les Indiens Chippewas de Turtle Mountain de la tutelle fédérale. Administrative et surtout, financière en les rejetant à la charge des deux comtés du Dakota qui accueillent la réserve.

Après les avoir chassés de leurs terres et installés sur de nouvelles parcelles où la simple survie est déjà un objectif ambitieux, voilà une odieuse façon de renier l'histoire et de s'auto-dégager de sa responsabilité. Qui donc pourra comprendre qu'« une suite de mots secs dans un texte officiel soit capable de tuer l'espoir et de briser des vies » ?

À l'image de ce que fit autrefois le propre grand père de Louise Erdrich, Thomas Wazhashk va s'atteler à la tâche et se battre contre ce projet, recenser les arguments à lui opposer, mobiliser les énergies et prêcher jusqu'au capitole pour ses pairs, pour ses frères.

Thomas est celui qui veille : sur les pierres d'horlogerie de l'usine qui l'emploie ; sur les membres de la réserve qu'il tente d'administrer avec justice et équilibre ; sur les jeunes âmes tout juste adultes à l'image de Patrice/Pixie qui cherche à s'extraire de sa destinée tracée pour s'inventer un avenir plus déterminé. Et Thomas est aussi veillé, par les esprits dansants ou passants des anciens qui le regardent et le guident, dont Roderick l'ami défunt au premier rang.

Mêlant souvenirs personnels et recherches historiques à son roman, Louise Erdrich livre avec Celui qui veille – traduite par Sarah Gurcel – un grand témoignage sourcé et poétique sur cette réserve où elle passa son enfance. Un témoignage toutefois moins prenant qu'attendu, tant il explore deux histoires parallèles – la lutte de Thomas et la quête de Pixie pour retrouver sa soeur – qui se rejoignent un peu artificiellement là où elles auraient pu constituer deux livres séparés.

Sur un thème de l'histoire indienne que j'affectionne et pour lequel mes lectures sont déjà fournies, j'ai souvent eu une impression de déjà lu, heureusement compensée par la grande beauté du style de Erdrich. Un sentiment personnel et isolé très probablement – et tant mieux ! - au vu des critiques déjà lues ci-et-là et du Pulitzer venu couronner ce livre.
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Historiquement et humainement intéressant, le nouveau roman de Louise Erdrich récompensé par le prestigieux Prix Pulitzer nous prouve que l'autrice a encore bien des choses à écrire sur les thèmes qui lui sont chers. Si Celui qui veille n'est pas à proprement parler autobiographique, il n'en demeure pas moins que le roman met en scène un personnage, Thomas Wazhashk, dont les traits de personnalité et le combat sont très largement inspirés de son grand-père maternel. Ce combat, qui est le fil rouge du roman, est celui mené dans les années 50 contre la loi de « termination », loi visant à mettre fin à l'existence des tribus indiennes en fondant ses membres dans la société américaine. le panel de personnages qui gravitent autour de Thomas est riche, à l'image des autres romans de Louise Erdrich, et j'avoue que cela a freiné ma progression dans l'oeuvre car il m'a fallu un peu de temps pour non seulement identifier chacun d'eux mais aussi m'attacher à certains.

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Louise Erdrich est de la nation indienne Ojibwé. Comme l'auteur du magnifique « Notre coeur bat à Wounded Knee », David Treuer. Dans ce livre, l'auteure nous emmêne sur les traces de Thomas, qui est en fait le personnage de son grand-père à qui elle rend un vibrant hommage, car il s'est battu de toutes ses forces pour les droits des Indiens de la réserve de Turtle Mountain, au Dakota du Nord, en 1953.

Thomas vit sur cette réserve très pauvre, les Américains Blancs ayant pris, plutôt volé les terres des indigènes, en ne leur laissant que très peu, et la plupart des endroits sont incultivables. Les indiens meurent littéralement de faim. Il n'y a quasiment pas de gibier, la pêche est très réglementée, il fait froid, on meurt de froid aussi, de l'alcool trafiqué, et de beaucoup de choses. Pour faire vivre sa famille, Thomas a réussi à être embauché comme veilleur de nuit dans l'usine qui fabrique des pierres d'horlogerie, installée sur la réserve.

Patrice, alias Pixie, y travaille aussi. Même si c'est de l'esclavage, une seule pause, pas de cantine, elle vient avec sa gamelle, qui ne contient pas grand-chose. Mais elle rapporte de l'argent à la maison, pour aider sa mère, son père, alcoolique violent qui ne travaille pas, son petit frère, et sa soeur Véra. Pixie est une nièce de Thomas. Les récits de Pixie et de Thomas s'entrecroisent : Zhaanat, la mère de Pixie détient de nombreuses connaissances en herboristerie, en pouvoirs traditionnels, et ses rêves, comme ceux de tous les anciens, sont toujours prémonitoires, ou du moins, « guidants ». Elle transmet toutes ses recettes, ses histoires et traditions à Pixie. Elles rêvent toutes les deux de Vera, qui etait partie pour travailler dans une grande ville, mais elle a disparu. Les anciens se sont réunis et ont « vu » Véra, couchée par terre, presque morte, un bébé près d'elle. Pixie demande des jours d'absence à l'usine et part chercher Vera. À Minnéapolis. Par le train. Elle qui n'a jamais quitté la Réserve de Turtle Mountain.

Thomas, lui, qui sait lire, emmène les journaux pour les lire le soir pendant son travail. Et il découvre qu'une loi va être présentée devant le Congrès Américain : la loi de « Termination ». le projet est de dire qu'on va finir d'assimiler les indiens en tant qu'Américains, en cessant totalement de respecter les traités signés leur allouant la terre des réserves. En cessant de laisser des droits aux indiens. Cette loi s'appelle la Résolution 108. Elle est portée par le Sénateur Arthur V. Watkins, héraut inlassable de l'expropriation des autochtones, et là, précisément de cinq nations indiennes dont celle des Chippewas de Turtle Mountain.

Thomas, a connu les fameux pensionnats gouvernementaux où les enfants étaient « déculturés », maltraités, molestés par des prêtres catholiques, mais les parents pensaient qu'au moins il auraient à manger. Parce que tous mouraient de faim. Beaucoup d'enfants dans ces pensionnats sont morts de mauvais traitements. Ceux qui, comme Thomas, en sont revenus savent lire. Et lui, il détecte tout de suite l'extrême dangerosité de cette loi, et va passer une année et demi à aller alerter chaque chef de famille, chaque responsable de district, le Conseil des anciens, une pétition est lancée, et les chefs de famille vont aller faire signer chaque personne, en expliquant ce qui les attend : ils seront poussés de la terre de leurs ancêtres, le peu qu'il leur reste, sous le prétexte d'assimilation. Ils n'auront plus rien. Thomas utilise ses nuits de veilleur à écrire à chaque sénateur, chaque personne importante, en leur demandant de le recevoir, qu'ils aient droit à leur défense. Et Thomas pense à cette autre nièce, qui fait des études de droit, et qui finit son mémoire justement sur l'histoire de son peuple, forcé de signer des traités en leur défaveur, par manque de connaissances en lecture, et en manque de connaissance des projets réels des Blancs. C'est Millie, alias « Les Carreaux », l'avocate qu'il lui faut. Thomas sent qu'il leur faut du concret, des preuves, des noms, et des chiffres.

À l'instar de son grand-père, l'auteure donne à Thomas toutes les forces indiennes pour se jeter dans le combat, et aller, avec sa délégation, ses notes, le mémoire de Millie, jusqu'au Congrès pour y défendre devant tous les sénateurs, les droits de sa tribu. Et il gagnera. Face à cet abject Arthur V. Watkins, responsable du vol de millions d'hectares de terres et de forêts à son profit, et également « prophète » Mormon, qui signera l'abject « Livre des Mormons » où les femmes sont réduites à l'esclavage, à la polygamie, et qui considère les noirs et les indiens comme des bêtes sauvages démoniaques.
Personnellement, j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre, à cause de la multiplicité des personnages et des histoires… mais j'avoue que j'en sors pleine de respect pour Patrick Gourneau, l'homme qui a inspiré ce livre.

Ce livre a reçu le Prix Pulitzer 2021

Merci à Francis Geffard, directeur de la collection « Terres d'Amérique » aux éditions Albin Michel, pour sa confiance.

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Sympathique lecture, on a Patrice, jeune fille qui vit dans une réserve indienne, elle est entourée de sa famille. Elle vit ses premiers émois amoureux. Ces gens luttent du mieux qu'ils peuvent pour pouvoir vivre dignement. Ce livre sensibilise bien à la cause des indiens et nous les montrent profondément respectueux de l'humain et de la nature. Ça se lit bien on ne s'ennuie pas.
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Si vous passez par Minneapolis, vous pourriez pousser la porte d'une petite librairie indépendante spécialisée dans la culture des peuples autochtones d'Amérique, joliment décorée de bois de bouleaux, dont la gérante n'est autre que Louise Erdrich, détentrice de plusieurs prix américains pour des ouvrages plus ancien et lauréate du prix Pulitzer de la fiction pour ce roman, Celui qui veille (The Night Watchman).

C'est une fiction mais qui gravite autour de faits historiques réels ayant concerné son grand-père et sa tribu Chippewas de Turtle Mountain dans le Dakota du Nord, dans les années 50. Une proposition de loi visait alors à la termination de certaines réserves indiennes afin de dissoudre les Indiens dans l'Amérique, et surtout de récupérer les dernières terres qu'ils avaient pu conserver depuis l'arrivée des colons blancs, plusieurs siècles auparavant.

Le roman s'attache tout à la fois à l'histoire de Thomas, ce veilleur de nuit et président de conseil tribal qui emmènera une délégation rencontrer les sénateurs pour défendre leurs droits et lutter contre cette résolution ; et à celle de Patrice sa nièce qui travaille comme ouvrière dans la même usine pour permettre à sa mère et son frère de survivre dans des conditions affreusement précaires, et qui fera l'apprentissage de l'amour.

C'est sur un sentiment mitigé que j'ai achevé cette lecture pourtant débutée avec beaucoup d'enthousiasme. Il y a, à mon sens, trop d'histoires dans L Histoire, ce qui se fait au détriment de la lutte principale de ce roman qui n'apparaît qu'en filigrane, comme une trame, et à laquelle on ne consacre finalement qu'une dizaine de pages alors que j'avais envie que ce soit au coeur du récit. L'écriture est pourtant très agréable et découvrir les conditions de vie de ces indiens d'Amérique dans les années 50 fut particulièrement intéressant, mais j'ai malgré tout eu cette impression que l'autrice s'était éparpillée dans son récit ce qui m'a souvent laissé sur ma faim.

🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
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Dans les années 50, aux États-Unis. Alors que les Indiens sont parqués dans leurs réserves et ne peuvent en sortir que sous autorisation gouvernementale, le gouvernement, justement, fait une proposition de loi pour "émanciper" cette population. Ce texte aux grandes promesses de liberté n'est qu'un leure pour les minorités indiennes.

Un grand roman sur un sujet qui m'était totalement inconnu. Une auto-fiction bouleversante qui nous plonge dans une Amérique profonde raciste et injuste.

Les notes de l'autrice et de la traductrice en début de récit permettent de mettre en lumière leurs connaissances et leurs recherches.

Un bémol qui n'est pas des moindres, ce sont les longueurs. J'ai peiné à la lecture. J'ai peiné à terminer le roman.
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Olala je suis un peu triste parce que je sors vraiment mitigée de ma lecture...

Inspirée par la vie de son grand père, l'auteure évoque la lutte des Premières Nations pour la conservation de leurs terres à travers la vie de Thomas, veilleur de nuit, et sa nièce, Pixie, déterminée à retrouver sa soeur disparue.

Autour d'eux gravitent de nombreux autres personnages et disons que c'est peut être ça qui m'a posé problème. Les nombreuses histoires qui s'entremêlent m'ont fait perdre le fil sur le combat principal. On se retrouve à lire le périple de Pixie pour retrouver sa soeur qui devient au fil des pages un périple amoureux avec l'apparition soudaine d'un bébé(et je ne vous raconte même pas le dénouement de l'histoire avec ce bébé qui m'a franchement fait lever les yeux qu ciel)...c'est un entrelac de récits un peu stéréotypés qui m'ont perdu. Au final la lutte principale apparait en filigrane pour ne resurgir qu'à la fin du roman, moment où j'avais déjà un peu lâché la lecture.

Je n'ai rien à reprocher à l'écriture et au profond respect de l'auteure pour L Histoire mais je n'ai pas vraiment accroché. Pourtant la lutte des autochtones pour conserver leurs terres et le combat des femmes vivant dans les réserves pour fuir la violence et parfois leur destinée d'esclaves sexuelles, ont été et sont encore des batailles qui méritent d'être mises en avant et entendues...

Pour faire bref, c'était un roman intéressant, important mais qui m'a perdu.
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