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3,96

sur 447 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'auteure nous offre une tranche d'Amérique, du Dakota Nord précisément, balisée par les deux guerres mondiales. L'héroïne, Delphine , va faire la liaison entre différents personnages et trois générations. Fille d'un alcoolique invétéré, après avoir parcouru les routes, offrant un spectacle d'acrobatie avec son partenaire Cyprian avec qui elle a une relation étrange, elle rentre à Argus . Là elle retrouve son père et la maison dans un état déplorable et découvre la femme du boucher Eva. Elle va nouer une amitié très forte avec celle-ci et sa famille.

La trame est faite de secrets plus ou moins secrets qu'on découvre au fur et à mesure et animent un récit que j'ai trouvé un peu morne. Pour tout dire j'ai bien failli abandonner la lecture quand au bout de 150 pages je m'ennuyais toujours. J'ai fini par rentrer dans l'histoire après, la lecture n'a finalement pas été désagréable mais je suis loin des louanges sur l'auteure et de ce roman. En gros , c'est lent, certains secrets n'apportent pas grand chose, les relations amoureuses sont étranges le plus souvent et les personnages n'arrivent pas à mettre de mots sur leurs émotions... une lecture sans grand emballement donc.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Alors voilà un drôle de livre. Première incursion dans l'univers littéraire de Louise Erdrich et sûrement pas le dernier.

Avant de commencer "La chorale des maîtres bouchers" (déjà quel titre), une association se dessinait dans ma petite tête. Chorale + boucher=François Hadji-Lazaro.
Pendant les premières pages, j'imaginais un boucher, le crâne chauve, gueule carrée avec son Marcel et ses bretelles. J'avais donc cette mélodie un peu obsédante "Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs" qui me trottait dans la caboche.

Bref.
Pas évident de résumer cette saga familiale où l'on suit Fidelis Waldvogel qui, au sortir de la première guerre mondiale decide de quitter l'Allemagne pour les États-Unis avec pour seul bagage une valise remplie de saucisses et quelques couteaux et pour ambition d'y ouvrir une boucherie..

Je n'ai pas été absolument convaincu par l'histoire (qui ne se limite bien évidemment pas à ma petite description) mais j'ai adoré le style de Louise Erdrich ; son écriture est à la fois belle, drôle, imagée. Parfois dure aussi. La qualité de la traduction par Isabelle Reinharez est à souligner.

Pas un coup de coeur donc mais c'était néanmoins un plaisir de suivre toutes les péripéties et les aventures parfois rocambolesques de Delphine, Roy, Clarisse, Cyprian, Markus, Franz, un-pas-et-demi et les autres...

En conclusion, même si je n'ai pas été à 100% emballé par cette lecture-ci, j'ai envie de lire d'autres livres de cet auteur et mon choix se portera sur "Dans le silence du vent".
Affaire à suivre donc.
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La Chorale des maîtres bouchers : tiens, voilà du bouquin, voilà du bouquin !

Amis des fêtes de la Bière et de la saucisse, vous allez être déçus.

Pourtant, le livre débute bien par l'odyssée à travers les Etats-Unis d'un immigrant Allemand, Fidelis Waldvogel qui au sortir de la guerre de 14-18, sillonne l'Amérique avec sa valise de couteaux et sa voix de choriste, jusqu'à Argus, un petit coin du Dakota. Là, rejoint par sa femme et son fils, il s'établit comme boucher et fonde une chorale, en mémoire de celle où chantait son père.

Au fur et à mesure, d'autres personnages apparaissent : Delphine qui va vite devenir le personnage central avec son ami Cyprian, son père alcoolique, Roy, et d'autres comme Un-pas-et demi, une clocharde, en apparence.

Mêler Grande Histoire et petits tourments, entrecroiser les destins et les personnages, sont des procédés classiques.

Avec cette famille, nous allons donc traverser 30 années de l'Amérique rurale, de drames, de joies, de déchirements liés à la difficulté d'intégration, nous allons entendre le chant de la nature, évoquer les indiens (thème récurrent chez Louise Erdrich). Rien ne manque (à part peut être la chorale dont on a la curieuse impression qu'elle n'a servi qu'à faire un titre intéressant). Car, c'est de l'épique. de la saga.

Or, cette saga là, m'agaça.

J'ai volontiers accompagné tout ce joli monde pendant un long moment, un long moment, un long...jusqu'à ce que les événements se succédant inlassablement, tout cela m'apparaisse un peu ennuyeux, comme un scénario prévisible de série du style "la petite saucisse dans la prairie". La volonté forcenée de typer les personnages, d'outrer les situations, ont fini par retirer à mes yeux, toute l'émotion que devait faire naître le récit.

Rien à redire vraiment sur la qualité de l'écriture, si ce n'est qu'à l'image de l'histoire qui défile sous nos yeux, je l'ai trouvé sans saveur particulière. Si j'osais, je dirais qu'en tous cas, ces Maîtres Bouchers n'ont pas été écrits avec les tripes.
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Je ne sais pas pourquoi, j' ai eu beaucoup de mal à avancer avec ce livre, plusieurs fois j' ai pensé à l' abandonner et pourtant, je le trouvais intéressant et c' est pour celà que j' ai persisté.

Ce livre est riche au niveau de la galerie de personnages, on accompagne avec satisfaction l' évolution dans leur comportement, on prend connaissance des épreuves dures, parfois insupportables qui mouleront leur personnalité et détermineront le cours de leurs rencontres et leurs éloignements, de leur amour et de leur disputes.

Fidelis, celui autour de qui gravitent toutes ces vies, est un personnage ambigü. Au sortir de la Grande Guerre, il se sent desaxé, déshumanisé parce qu' il était tireur d' élite et voit défiler devant ses yeux tous ces gens qu' il a stupidement tué au nom de sa Patrie. le choc est immense, tout lui rappelle la guerre, en premier lieu sa femme, Eva, enceinte de son meilleur ami mort à la guerre et qu' il décide d' épouser par honneur et respect pour celui-ci.

L' émigration était peut- être un moyen de fuir ses démons, sous couvert de trouver une vie confortable et créer une richesse de l' autre côté de l' Atlantique, à un moment où l' Allemagne était totalement détruite et mettrait plusieurs années avant de se reconstruire. Mais rien ne peut s' effacer de la mémoire, et c' est en spectateur impuissant qu' il verra quelques années plus tard ses fils enrôlés dans une nouvelle guerre avec la même frénésie et espoir qui brillaient dans ses propres yeux lorsqu' il avait commencé la "sienne".

Dans cette nouvelle vie en Amérique il devra se confronter à la difficulté d' apprendre une nouvelle langue, adopter de nouvelles coutumes de vie, créer un commerce stable qui lui permette de se noyer dans le travail et pacifier ses tourments, nouer des relations avec des êtres, qui ne peuvent imaginer son vécu et ses pensées insondables et obscures...
Dans cet univers il coexistera avec d' autres personnes, Delphine, Roy, Cyprian, "tante" Maria Theresa, Un-pas-et-demi... des personnages hauts en couleurs, plus attachants les uns que les autres, qui ont chacun leur blessures personnelles mais qui tentent comme lui d' avancer et se reconstruire...

Delphine, personnage principal selon moi, jouera un rôle primordial, lorsqu' il deviendra veuf et éprouvera une difficulté immense à élever ses quatres enfants; elle ne pouvait que devenir sa femme quelques années plus tard... Elle aussi, les difficultés de son enfance imprégent ses échecs à l' âge adulte, mais c' est une femme de caractère qui saura défier le destin...

La chorale qu' il crée avec certains amis est un moyen universel de libérer ses impulsions, sa rigidité, sa noirceur, de se rendre plus digne à ses yeux, de garder un contact avec son pays, ses attaches, son passé. Cependant elle est selon moi, peu présente dans ce roman, on en viendrait presque à se demander si le titre du livre est bien approprié.

J' ai trouvé que ce livre permet une belle réfléxion sur les blessures que la guerre laisse dans les esprits et qui se répercutent à travers les générations. Elle engendre beaucoup de ressentiments refoulés, de non-dits, et passe comme un rouleau compresseur dans les esprits qu' elle habite.

Ce livre m' a paru intéressant, mais j' ai trouvé qu' il avait pas mal de longueurs qui auraient pu être évitées, et puis pendant un moment j' ai presque oublié le fait qu' il s' agissait d' une émigrant en Amérique! J' ai eu l' impression de me plonger uniquement dans le petit univers d' une bourgade du fin fond du Dakota du Nord au début du XXè siècle et que finalement l' auteur dressait surtout le tableau de ces vies qui ont eu un jour à se croiser.

En résumé, je dirai que c' est un livre riche par son contenu, mais qui ne m' a pas totalement emballée. A l' inverse j' ai lu plusieurs avis très élogieux sur internet...


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Malgré des qualités que je ne peux pas nier, ce livre n'est pas parvenu à m'absorber et me faire oublier la vie extérieure, donc je ne peux pas le consacrer et j'en garderai un souvenir faible.
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Le boucher Fidélis et son épouse Eva quittent l'Allemagne pour les USA après la première guerre mondiale . Sur leur route, ils croisent bon nombre de personnages hors normes, comme Deux-Pas-Et-Demi, Roy, Cyprian, mais aussi Delphine, l'indéfectible.

J'ai aimé cette lecture, bien que je n'en sorte pas excessivement enthousiaste. Il y a une espèce de distance qui est maintenue entre les personnages et le lecteur qui m'a dérangée. Une froideur (sauf pour Eva, qui est présenté comme une personne solaire) qui m'a empêchée de réellement m'attacher à eux, alors que leurs personnalités sont intéressantes. Malgré ce bémol, La chorale des maîtres bouchers est un bon roman, ne fût-ce que pour l'époque et les lieux qu'il dépeint. Se retrouver émigré dans une petite ville du Dakota du Nord dans l'entre-deux guerres, y faire des enfants et les voir grandir selon un mode de vie différent du sien n'est pas une sinécure et cela, Louise Erdrich nous le fait bien comprendre.
Lien : http://leslecturesdecat.cana..
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Chronique entre les deux guerres d'une famille du middle west, issue d'un boucher allemand émigré avec sa valise de saucisses et de couteaux. L'écriture de la chamane Erdrich crée et maintient l'étrange et le réaliste dans une danse sans faux pas, même s'il faut quelques centaines de pages pour y entrer (comme toujours chez Erdrich, me souffle-t-on). le charme est complet jusqu'aux dernières lignes, qui m'ont laissée pleine de gratitude pour cette histoire humaine, sombre et belle.
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La dernière page tournée, mon avis est très mitigé sur ce roman…Attirée par le résumé et la période, j'imaginais découvrir les ressentis d'une famille allemande émigrée aux Etats-Unis pendant l'entre-deux guerres et à l'approche de la seconde, mais aussi partager les répétions de la fameuse chorale. Ma lecture aura finalement été tout à fait différente ! Les personnages sont bien construits, plusieurs thèmes sont abordés, dont la marginalisation des peuples autochtones d'Amérique du Nord et la violence envers eux.

Pourtant, il a manqué quelque chose au récit pour que je me passionne réellement pour Delphine, Fidelis, Eva et tous•tes les autres. Je ne suis pas parvenue à véritablement « entrer » dans l'histoire, et j'ai trouvé le temps long. Je m'attendais à plus de rythmes, mais aussi à plus de liaisons entre les différentes parcelles de vie, il me semble que l'on passe parfois d'un épisode à un autre sans réelle transition, et cela, ajouté à une mise en page très dense, a rendu ma lecture assez laborieuse. A conseiller si vous aimez les romans-fleuves mais aux personnages plutôt durs et pas forcément attachants.
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Les critiques sont dithyrambiques il est donc un peu difficile de les contrer...Les thèmes, bien sûr, sont intéressants : les deux guerres mondiales ,les Indiens ,les pionniers, l'amour du travail ,l'amour tout simplement, ou homosexuel ou maternel, une intrigue policière ,l'adolescence, l'immigration et l'Amérique bien sûr ! j'ai l'impression que l'auteur qui a peut-être suivi des ateliers d'écriture a touillé le tout ,longuement (trop ! ) pour en faire une sorte de " melting pot " littéraire.
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Le boucher Fidélis et son épouse Eva quittent l'Allemagne pour les USA après la première guerre mondiale . Sur leur route, ils croisent bon nombre de personnages hors normes, comme Deux-Pas-Et-Demi, Roy, Cyprian, mais aussi Delphine, l'indéfectible.

J'ai aimé cette lecture, bien que je n'en sorte pas excessivement enthousiaste. Il y a une espèce de distance qui est maintenue entre les personnages et le lecteur qui m'a dérangée. Une froideur (sauf pour Eva, qui est présenté comme une personne solaire) qui m'a empêchée de réellement m'attacher à eux, alors que leurs personnalités sont intéressantes. Malgré ce bémol, La chorale des maîtres bouchers est un bon roman, ne fût-ce que pour l'époque et les lieux qu'il dépeint. Se retrouver émigré dans une petite ville du Dakota du Nord dans l'entre-deux guerres, y faire des enfants et les voir grandir selon un mode de vie différent du sien n'est pas une sinécure et cela, Louise Erdrich nous le fait bien comprendre.
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