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3,66

sur 227 notes
La Malédiction des colombes est le second roman que je lis de Louise Erdrich, mais c'est le premier du cycle comprenant Dans le silence du vent et LaRose.
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Dans ces trois livres, l'auteure explore le poids du passé, l'héritage culturel, et la notion de justice.
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Dans le silence du vent m'a tellement enthousiasmée que je m'attendais à retrouver les mêmes ingrédients et le même procédé narratif dans celui-ci.
Mais bien au contraire, j'ai eu entre les mains un récit exigeant et éprouvant pour le lecteur.
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Ce n'est pas vraiment un roman choral, puisqu'en fait ce sont des personnes aux histoires très distinctes qui interviennent, et avec la multitude de protagonistes, j'ai eu bien du mal à suivre.
Le récit est très décousu et peut d'ailleurs se lire de la même manière, en piochant de temps en temps quand le coeur nous en dit.
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Je n'ai pas vraiment cerné de liens entre chaque histoire, hormis quelques noms qui m'ont interpellée par-ci, par-là, mais il faut vraiment être très attentif.
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Seul élément récurrent : Un violon.
Autre lien entre les habitants : le massacre d'une famille de colons dont seul un bébé à réchappé. Des Indiens ont sauvé le bébé, mais ils ont été vus comme coupables... Parmi ceux qui veulent les faire payer, des noms familiers reviennent au cours des récits.
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Pluto, petite ville du Dakota du Nord, construite par des colons au XIX° siècle en plein territoire indien, dont les habitants sont blancs, Indiens, ou sang-mêlé.
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Quant aux colombes, elles envahissent les cultures et les hommes s'évertuent à les chasser par tous les moyens. Un véritable fléau, on se croirait dans Les oiseaux.
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Le personnage (et narratrice) que j'ai préféré, Evelina, passionnée par les histoires que lui raconte son grand-père, seul Indien ayant échappé au lynchage.
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Un roman très bien écrit. Les mots de Louise Erdrich n'ont pas perdu de leur pouvoir envoûtant.
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Je dirais cependant que c'est un livre qu'il faut lire à plusieurs reprises pour réussir à s'immerger complètement (et à s'y retrouver).
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Mëme si j'ai eu envie de l'envoyer valser à plusieurs reprises, je ne regrette pas de m'être accrochée et nul doute que j'y reviendrai.
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Rencontrée depuis peu avec son magnifique roman, « Dans le silence du vent », véritable coup de coeur, coup au coeur, un roman d'une puissance émotionnelle rare, je suis repartie dans le Dakota du Nord avec mon amie NicolaK, pour remonter à la source du roman de Louise Erdrich qui m'avait tant plu et retrouver les personnages qui m'avaient profondément touchée.

En effet, l'autrice a composé un ensemble de trois romans totalement indépendants qui peuvent donc se lire dans le désordre, au gré des envies du lecteur.
"La malédiction des colombes", le premier de la trilogie, a été finaliste du prix Pulitzer en 2009.

Comme dans tous ses romans, Louise Erdrich s'inspire de faits réels. En 1897, un jeune indien de treize ans, Paul Holy Track, fut pendu par des citoyens en colère.

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Le roman "La malédiction des colombes" de Louise Erdrich m'a impressionnée en s'ouvrant sur le meurtre d'une famille de fermiers blancs au début du XXe siècle. Seul un bébé, dont nous ne connaîtrons l'identité qu'à la toute fin du roman, est épargné lorsque l'arme du tueur s'enraye.
L'homme, exaspéré par les cris de l'enfant, met en marche un gramophone présent dans la chambre de l'enfant pour mieux se concentrer sur la réparation de son arme et l'achever ensuite.
Le frémissement des cordes du violon emplisse la pièce et apaise le bébé qui se rendort dans son berceau, inconscient du danger qui le menace.
Contre toute attente, l'homme, après avoir rechargé son arme, lui laissera la vie sauve.

Quatre indiens, passant près de la propriété, vont découvrir les premiers la scène de carnage. Voulant porter secours à cette famille, ils vont malheureusement subir la justice sommaire de quelques hommes blancs et finir pendus.

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Je pensais retrouver dans ce roman-ci une forme sensiblement identique au roman lu précédemment, entre légendes indiennes, roman policier et quête initiatique.

J'ai donc été très surprise par la structure du roman constitué d'un ensemble de novellas, reliées entre elles par les acteurs du drame ainsi que leur famille. L'histoire raconte, avec une certaine distance, comment cette tragédie va affecter la petite ville de Pluto sur des décennies entières.

En définitive, l'intrigue est insolite, prenant le lecteur totalement de court. L'enquête est présente, mais peu conventionnelle : elle se dessine en filigrane, d'une encre presque invisible.
Je me suis demandée où Louise Erdrich voulait m'emmener, devinant des liens mais sans les comprendre vraiment. Et puis, j'ai lâché prise, me laissant porter par la voix envoûtante de l'autrice, ne cherchant plus à relier ces instants de vie à l'incipit dont voici un extrait.

« L'homme répara le fusil et la balle glissa en douceur dans la chambre. Il l'essaya plusieurs fois, puis se leva et se tint au-dessus du berceau. le violon atteignit un crescendo d'une étrange douceur. L'homme épaula le fusil. Autour de lui, dans la pièce close, l'odeur de sang frais montait de toutes parts. »

Finalement, toutes les pièces que composent ces courts récits trouvent leur place pour révéler, dans les toutes dernières pages du roman, la sombre vérité sur cet horrible massacre. Mais si le puzzle s'assemble correctement, je regrette toutefois un dénouement trop précipité qui ne m'a pas permis de comprendre précisément les motivations du tueur.

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Une autre particularité étonnante est la présence de trois narrateurs : à tour de rôle, ils vont prendre la parole à la première personne, enrichir d'anecdotes le fil narratif du récit, tout en apportant des regards différents sur toutes ces vies qui se croisent.
L'autrice joue sur le rythme, sur la personnalité de chaque narrateur, leurs sentiments, leurs émotions. Leurs voix, très distinctes, s'entrelacent, se chevauchent, se complètent, se ramifient subtilement pour tisser plusieurs générations de familles et celle de toute une communauté.

Mais, autant l'avouer, j'ai trouvé leur histoire familiale particulièrement complexe. Il n'est pas facile de s'y retrouver dans cet arbre généalogique qui se déploie sur plusieurs générations et qui s'imbrique de manière non linéaire, dans d'autres histoires de familles.

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Pour moi, la plus grande réussite de l'autrice est sans aucun doute son talent indéniable à nous immerger dans tous ces récits de vie, à nous attacher aux personnages de l'histoire, à les rendre vivants, profondément humains et émouvants.
Louise Erdrich compose toute une galerie de personnages authentiques et truculents, terriblement ancrés dans une réalité sombre. Qu'ils soient sympathiques ou odieux, burlesques ou pathétiques, l'autrice les dessine avec délicatesse et tendresse.

Rien ne dure, le carrousel de la vie suit son cours, entraînant le lecteur dans des moments de rire, de peine, de laideur.
Les histoires de chacun sont tour à tour glaçantes, tragiques, tristes, drôles, cocasses, surprenantes, émouvantes, mélancoliques ou touchantes. En même temps, se mêlent de nombreuses émotions, et le lecteur devine dans l'implicite des silences, les douleurs cachées des adultes, leur chagrin, leur solitude, leurs douleurs. On devine aussi l'incompréhension des enfants qui n'ont pas encore la maturité des adultes pour comprendre ce qui est tu.

« Maintenant que je suis vieux et sais comment agit le chagrin, je comprends qu'elle ressentait trop, nous aimait trop fort, et craignait de nous perdre comme elle avait perdu mon frère. »

J'ai ressenti un soin particulier apporté à certains d'entre eux, Mooshum, Shamengwa, en particulier. Ces deux patriarches sont d'une beauté exceptionnelle, ils se dégagent d'eux, une sorte de noblesse et de charisme. Et en même temps, ils ont un côté enfantin, capables des pires espiègleries, comme s'ils étaient retombés en enfance.

« Peu d'hommes savent comment devenir vieux… »

On les sent entourés, aimés, cajolés, et à mon tour, je les ai aimés. « Dans le silence du vent », j'avais déjà perçu que la notion de famille revêtait une signification profonde. C'est également le cas dans ce roman.

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L'écriture de Louise Erdrich est toujours là, magnifique, poétique, se drapant de nombreuses sonorités : drôle, onirique, sensible, émouvante, elle est aussi un cri silencieux face aux injustices du monde.
Mais je dois reconnaître que « la malédiction des colombes » est un cran en dessous : il m'a beaucoup plu, mais il n'a pas la profondeur, la douleur et l'intimité émotionnelles de son autre roman « Dans le silence du vent ».

Il y règne tout de même une douce sensation de sagesse, l'autrice nous invitant à pénétrer dans la culture et le spiritisme de la culture amérindienne, à appréhender les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Elle explore les thèmes des relations familiales et de l'identité culturelle, de la violence et du racisme, de la justice et des préjugés, des traumatismes intergénérationnels et de la résilience.

Et puis, au tout début du roman, il y a cette deuxième scène incroyablement saisissante, qui plane comme une menace, d'où sera tiré le titre de ce roman : celle de milliers de colombes, qui comme une nuée de sauterelles, s'abattent en masse dans les champs cultivés, ravageant les récoltes sans défense.
A la fois symbole de paix, d'espoir et d'amour, les colombes portent une connotation tragique dans ce récit, symbolisant le meurtre injustifié de ces quatre hommes innocents, et plus globalement, la violence subie par les communautés autochtones à travers l'histoire des Etats-Unis.

« Mooshum vit dans les cieux du Dakota du Nord un nombre infini de colombes obstruant les airs et remplissant le ciel d'une éternité de cris graves. Il s'imaginait que la couverture de colombes s'était simplement élevée dans la stratosphère et n'avait pas été étouffée ici sur la terre. »

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Pour conclure, Louise Erdrich m'a transportée dans son monde teinté de réalisme magique. J'ai écouté, captivée, ces histoires fascinantes de famille, avec leurs secrets, leurs barbaries, leurs douleurs, leurs silences et leurs mesquineries.

"La malédiction des colombes" est un beau roman, marquant grâce à quelques figures inoubliables, une écriture poétique, touchante et un univers particulièrement fascinant qui donne à l'histoire une dimension profonde et mystique.
Mais c'est aussi un roman complexe par ses nombreux personnages, ses nombreux retours en arrière, ses histoires décousues dont les liens apparaissent tardivement dans l'intrigue, et un dénouement trop rapide.
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Pluto est une petite ville imaginaire située près d'une réserve indienne, dans le Dakota du Nord. Louise Erdrich, avec son très grand talent, va nous immerger complètement dans cet environnement. de la fin du 19ème siècle et jusqu'au années 1970, nous devrons démêler l'écheveau de ces vies où le « le passé n'est jamais mort, il n'est même pas passé », pour reprendre une citation de Faulkner dans « le bruit et la fureur ».

Il y aurait effectivement un parallèle à faire avec le Yoknapatawpha de ce dernier tant l'autrice parvient à nous intéresser à ces histoires, parfois embrouillées, qui entraîneront des conséquences sur plus d'un siècle. Les chapitres de ce roman sont menés chacun par un narrateur unique. La première voix, qu'on retrouvera dans d'autres chapitres, est celle d'Evelina, une toute jeune fille encore proche de son grand-père maternel Mooshum et de son frère Shamengwa. Nous sommes dans les années 1960. Nous suivrons son parcours difficile de jeune femme qui se cherche. Ce sera aussi le cas pour le juge Coutts. Deux autres voix se feront aussi entendre, celles de Marn Wolde et de Cordelia Lochren, femmes fortes et sans pitié.

J'ai été surpris de lire que ce roman avait en partie été formé à partir de nouvelles publiées préalablement dans des magazines. le « montage » est invisible. Toutes ces histoires forment un tout cohérent. C'est le second livre de Louise Erdrich que je lis et ce ne sera pas le dernier.
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Un roman échevelé, qui va dans tous les sens. Il est souvent difficile de suivre les échos de ses multiples voix.

Un livre qui se passe au Dakota du Nord, centré sur l'histoire et les conditions de vie des Autochtones. Des épisodes douloureux comme le lynchage de quatre hommes, des personnages parfois fantasques, des fils qui s'enroulent et s'embrouillent, des générations et des sauts dans le temps, rien de linéaire.

Un roman qui donne aussi à penser. C'est vraiment particulier cette structure utilisée par les Britanniques et les Américains : les « réserves ». Surtout qu'en pratique un traité ne tenait que jusqu'à ce que le gouvernement décide de le modifier unilatéralement.

Et rappelle que le racisme aux États-Unis n'est pas uniquement envers les Noirs…
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Voici un livre au style exigeant et précis qui sous prétexte de raconter des destins singuliers se révèle être un miroir de la condition des Amérindiens, dans une Amérique alors amnésique sur son histoire et sélective dans sa composition humaine.

En toile de fond ici, le lynchage de quatre personnes, coupables d'être Indiens. Des décennies plus tard, des descendants ou témoins reviennent sur le fil des évènements avec leurs mots et leurs impressions.
Ceux de la jeune Evelina m'ont le plus happée car son histoire remonte à ses origines, notamment la rencontre de ses parents et leurs parcours de vie. Une mise en perspective qui renvoie au processus de déculturation progressive de ses ascendants face à un christianisme conquérant et peu soucieux des traditions locales.

Un ouvrage riche et percutant dont le propos s'étiole malheureusement à travers la multiplicité des protagonistes.
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Un grand roman foisonnant qui m'a fait penser à Joseph Boyden et à John Irving...
Tout part du meurtre d'une famille commis au Dakota du Nord au début du XX ème siècle pour lequel 4 indiens innocents sont pendus ; dans les années 60, les descendants des témoins et des victimes remontent le fil de leur histoire et démêlent le vrai du faux. Ils sont indiens ou sang-mêlé et ils ont tous plus ou moins apparentés. Evelina, la petite fille de l'un des protagonistes, découvrira petit à petit l'impact de la culture de ses ancêtres sur sa propre vie et ses choix. et se l'appropriera peu à peu.
Roman polyphonique qui révèle des personnages attachants, graves ou loufoques, un jeune prédicateur illuminé, un vieil indien paillard, un juge tribal... tous évoquent une culture massacrée dans une prose magnifique : l'auteur réussit à passer du réalisme trivial à une langue très poétique et exprime magistralement la détresse d'une culture avec une ironie et un humour décapants.
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C'est comme un vaste filet que Louise Erdrich déploie dans l'espace et dans le temps, un filet jeté sur la petite ville de Pluto, dans le Dakota du Nord et la réserve qui la côtoie et dont le centre remonte à une cinquantaine d'années plus tôt lors du lynchage de quatre métis indiens. Les quatre narrateurs, issus de quatre familles différentes dont les histoires se rejoignent autour de cet événement tragique, donnent leur propre compréhension de ce qui bousculera les survivants et les descendants des victimes d'un côté et des criminels de l'autre.
Evelina entend pour la première fois le récit de cette pendaison par son grand-père Mooshum, le seul rescapé des quatre. Lui et trois de ses amis avaient sauvé un bébé d'un massacre familial avant d'être accusés du crime et pendus sans sommation. Suite à ça, Evelina ne pourra plus regarder les personnes qu'elle côtoie autrement que par le prisme de leur ascendance. Qui est du côté des victimes et qui des coupables?
Comme on a pu le voir lors d'autres massacres, la cohabitation rend nécessaire non l'oubli mais l'acceptation, et c'est sur quoi s'appuie Louise Erdrich ici, ce vivre-ensemble indispensable malgré le passé.
Certains événements sont irréversibles - ils sont nombreux ici - et les personnages devront apprendre à vivre avec leurs conséquences.
Encore un beau roman, vaste, sensible, qui reflète très clairement ces deux cultures différentes qui se côtoient, d'un côté celle indienne empreinte d'une certaine magie ( comme ce canoë venu à la rencontre de Shamengwa pour lui déposer un violon, une histoire magnifique) et de croyances, et celle plus pragmatique des descendants de colons européens.
Louise Erdrich parvient à chaque fois à aborder par un angle différent cette cohabitation que je trouve fascinante, par le biais de personnages qui le sont tout autant, comme les frères Mooshum et Shamengwa, que j'ai littéralement adorés tant ils reflètent toutes ces contradictions!
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Premier livre que je lisais de cette auteur et énorme déception.
Pour tout dire, j'ai même arrêté de lire ce livre arrivée à sa moitié, j'ai fini par le feuilleter et lire les parties qui m'intéressaient le plus, cela m'arrive tellement peu souvent (une fois tous les 4/5 ans) que c'est à noter.
Je reproche à ce livre et à cette auteur ce qui partout ailleurs est mis en avant comme sa qualité : une chorale narrative, une multitude de voix pour raconter une histoire qui se déroule petit à petit.
D'ordinaire, j'aime assez ce principe, mais là, les voix narratives sont inégales et seule celle d'Evelina a su capter mon attention, un peu moins celle du juge, quant aux autres je les ai trouvées sans aucun intérêt.
L'histoire est trop emberlificotée : il est question au début du roman de la présence de colombes vécue comme une malédiction, voilà qui a éveillé ma curiosité, et bien il n'en est plus question pendant quelques centaines de pages et il faut attendre la fin du roman pour qu'il en soit de nouveau question; ensuite il y a la scène d'ouverture qui est mystérieuse et prenante, puis l'histoire du lynchage d'un jeune indien par d'autres hommes, apparemment en rapport avec cette scène d'ouverture, mais tout cela est d'un compliqué que les changements de voix de personnage et les aller-retour dans le passé n'aident pas à rendre plus clair pour le lecteur.
En fait, toutes les parties qui m'intéressaient réellement ne sont à chaque fois qu'effleurées et il faut attendre des pages et des pages pour apprendre la suite. J'aime bien le suspens, mais à dose raisonnable, ici cela a eu raison de ma patience.
Le traitement des Indiens est en filigrane de tout le roman, leur intégration dans la société ou bien leur rejet et l'incompréhension des autres personnes face à leur mode de vie et à leurs croyances, c'est un aspect intéressant bien que développé de façon succincte, mais c'est l'une des rares qualités de ce livre que je retiendrai.
Ils ont appris à vivre sans se soucier de ce que pensent les autres : "Tu crois que je me soucie de ce que pensent les gens ? Je ne me soucie pas de ce que pensent les gens !"
L'autre point positif, c'est le personnage d'Evelina qui est le seul à avoir su éveiller mon intérêt et dont le parcours de l'enfance à l'âge adulte est intéressant de suivre, tout comme l'évolution du personnage dont la santé mentale se dégrade : "Joseph me prend la main sans rien dire, ce qui est encore pire. Que votre frère vous prenne la main. Ça ressemble à une expérience vécue sur un lit de mort.", ainsi que son rapport aux autres et à son passé.
Pour le reste : trop brouillon, trop dispersé, pas assez ordonné, rien qui n'a réussi à me faire tenir pour achever sereinement cette lecture.

J'ai un goût d'amertume par rapport à cette lecture, je n'ai même pas l'impression d'un rendez-vous manqué mais plus celle d'une publicité mensongère sur cette auteur dont j'ai pu lire le plus grand bien un peu partout.
"La malédiction des colombes" marque-t-il une malédiction par rapport à Louise Erdrich et vais-je essayer de la vaincre ?
Seul l'avenir le dira et pour l'instant c'est clairement non.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Dans ce roman, le lecteur va rencontrer des tas de personnages , dont les histoires sont reliées entre elles par leur origine. Dans le Dakota du Nord, en 1966, furent lynchés quatre innocents. Evelina, en écoutant les récits de son grand père, explore L Histoire.
Il s'agit de récits de vie, Louise Erdrich met en scène des personnages souvent hauts en couleurs!
Mais je me suis perdue dans les généalogies, pourtant bien détaillées en fin d'ouvrage. L'écriture est belle pourtant!
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Un roman sur la mémoire : celle de la petite ville de Pluto, Dakota du Nord, à travers les souvenirs de ses habitants.
Souvenirs de la première expédition de géomètres, de la vie sur la réserve pour les Indiens, des préjugés envers eux (notamment lors du lynchage après la découverte d'une famille assassinée), des rebellions contre le gouvernement, de la secte de Billy Peace, ...
Bref le poids du passé et des ancêtres est lourd sur les épaules d'Evelina en cette année 1966 alors qu'elle cherche à s'émanciper de cet héritage.
J'ai aimé me plonger dans cet univers, même si la multitude de narrateurs adoptée rend l'ensemble un peu décousu (j'ai appris que l'auteure avait publié plusieurs chapitres sous forme de nouvelles indépendantes, ceci explique peut-être cela).
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