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Critique de Annette55


Je retrouve avec plaisir cette grande romancière découverte en 2005 avec"La Chorale-des maitres-bouchers puis "Dans le silence du vent "et La malédiction des colombes ", qui nous plonge dans le quotidien d'une réserve indienne du Dakota du Nord...

A travers le drame intense vécu par deux familles, je n'en dévoilerai pas beaucoup, ce serait dommage .......elle évoque , en conteuse accomplie, une histoire fascinante, qui mêle le mystère de la filiation qui lui est chère, le sentiment de faute naissant du drame, de la douleur et du manque, les coutumes ancestrales et les relations complexes , indicibles, que tissent les Indiens avec Mère Nature .
Le père d'un petit américain , Landreaux Iron, tue accidentellement un jeune voisin de cinq ans , Dusty, le fils de son voisin et ami, Peter Ravitch: il l'a pris pour un cerf.........
Louise . E.nous oblige à réfléchir sur les notions de vengeance , de pardon, de justice , de deuil , et surtout de l'amour .......
Comment peut- on survivre à la perte insondable d'un enfant ?
Comment se reconstruire ?

D'une façon intense et flamboyante, dense, elle explore le poids du passé, à travers "LaRose", prénom mixte du petit garçon du voisin, qui paiera pour la tragique méprise , selon une coutume en vertu de laquelle Landreaux Iron doit donner son plus jeune fils aux parents en deuil. ."

"LaRose" prénom que ses ancêtres indiens Ojibwé se sont passé de pére en fils et de mère en fille , en même temps que des douleurs, des sacrifices et des névroses ........

Tout en retrouvant le talent de conteuse de cette magicienne , fille d'une indienne passionnée de catholicisme et fine connaisseuse des traditions Ojibwé et d'un père allemand féru de William Shakespeare, j'ai trouvé le temps un peu long lorsqu'elle évoque les ancêtres de sa famille et leurs croyances .........
Une lecture ardue, dense , entre passé et présent , à travers de très nombreux personnages attachants, mais on s'y perd un peu ..........
Malgré tout , une belle épaisseur narrative, un charme évocateur, sur le deuil, la nature et l'amour , la hantise de la perte, une grâce dont on ne se lasse pas !
A la question: "Un homme peut- il commettre le pire des actes et pour autant continuer à être aimé?" , sa réponse est un oui magnifique , retentissant , maudit et béni à la fois!
Un livre majeur, fort et singulier !
Traduit de l'américain par Isabelle Reinharez , chez Albin Michel .

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