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EAN : 9782021042009
320 pages
Seuil (20/08/2015)
3/5   67 notes
Résumé :
Jeanne et Bruno partent faire une saison sur la place du village balnéaire de Carri. Ils vendent des bijoux en tant que marchands ambulants. Certains confrères les adouberont tandis que le boss du marché aura des vues sur Jeanne et voudra la posséder avant la fin de l'été, quitte à humilier son compagnon.
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Un microcosme impitoyable avec ses codes et sa hiérarchie que l'on ne soupçonne pas lorsque on déambule dans les allées d'un marché : celui des camelots .

Bruno et Jeanne, accompagnés de leur fils vont se frotter d'emblée à celui qui fait la loi lorsque ces sympathiques fabricants et vendeurs de bijoux décident de quitter leur région lyonnaise pour venir faire la saison d'été dans une petite ville balnéaire du Sud-Ouest .
Forgeaud, lui, est devenu patron du bar et du restaurant du marché , les règles c'est lui qui les dicte , l'emplacement c'est lui qui le désigne et la taxe c'est lui qui la perçoit et malheur à celui qui conteste ou dont la gueule ne lui revient pas .

Belle brochette de personnages parfois un peu trop caricaturaux certains avec la gouaille des camelots, les autres plutôt version mafia, et affublés de sobriquets, ce qui perd un peu le lecteur d'autant plus que beaucoup ne jouent pas franc-jeu !

L'ambiance, au début plutôt baba-cool va virer à la violence, en particulier sexuelle et laisser un goût amer que je n'ai pas du tout aimé .

Références géographiques que j'ai eu du mal à comprendre par ignorance : le Pilat , pays d'origine des Bijoux est un parc naturel de la Loire, c'est aussi la dune du Bassin d'Arcachon que nous orthographions le plus souvent Pyla ... Petite précision pour ceux qui seraient aussi paumés que moi .
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J'étais heureux de lire un nouveau Eric Holder qui, il faut que je l'avoue, m'avait procuré de réels plaisirs de lecture il y a quelques années. On le retrouve donc cette rentrée remarquablement en forme si j'en juge le clip de présentation sur le site du Seuil. Oui, c'est tendance depuis quelques années (et peut être encore plus cette saison ), les auteurs, tels des chanteurs, se doivent de présenter leur nouveau livre dans un petit film. Bronzé, sautillant, vêtu d'une chemise à fleurs du plein effet, Eric Holder, s'essaie à une présentation de camelot pour "La saison des bijoux" qui, restons dans la tonalité, se déroule sur un marché. On voit bien que ce n'est pas sa spécialité. Il a beau essayer d'y mettre du coeur, mais l'emphase forcée avec laquelle il lit son texte ne m'a pas paru bien convaincante.
Peu importe cette concession au marketing d'aujourd'hui, mais jugeons donc le roman sur lecture. Nous sommes dans le Sud-Ouest de la France où une famille de marchands de bijoux lyonnais décide de passer toute la belle saison à vendre ses produits, objets peu présents dans ce marché balnéaire de Carri. Ils vont vite s'apercevoir que l'on ne se fait pas n'importe comment une place dans un endroit où de vieilles règles, plus ou moins tacites et flirtant avec l'illégalité et le despotisme, régissent placements et humains. A la tête de cette petite mafia locale, un dénommé Forgeaud, rustre et suffisant, qui en plus de jouer le chef incontesté, se met en tête de coucher avant la fin de la saison avec la vendeuse de bijoux.
Comédie humaine, hésitant entre rires et larmes, "La saison des bijoux " ne m'a guère convaincu. Ca débute plutôt pas mal. La famille Bijoux est sympathique et attachante. Mais très vite le roman commence à pâtir d'une multitude de personnages (ils sont nombreux les camelots sur ce marché !), tous avec des surnoms, qui m'a un peu perdu. C'est qui celui-là ? ...Ah oui le marchand de Fromage ... Puis le récit prend son rythme de croisière au gré de péripéties somme toute assez plates, faisant penser à un scénario pour téléfilm FR3.
Il y a bien par moment, au milieu de dialogues de bar du commerce quelques fulgurances d'écriture, parfois un peu précieuses, souvent destinées aux descriptions ( le soleil (...) éclaboussait en revanche le champ attenant, la prairie fleurie où le vent, par instants, en redressant les touffes de molinie et la folle avoine, faisait clignoter les couleurs.). Nous avons droit également à deux emballements du récit, aux connotations sexuelles violentes, sensés sans doute être des climax mais qui donnent à ce texte un côté déséquilibré, voire peu crédible dans cet environnement très planplan. J'ai lu le tout sans grande passion ni grand intérêt.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Sous les étals, il n'y a pas toujours la plage

« Faire la saison » c'est s'expatrier pour découvrir un ailleurs où le travail ajoute un autre parfum, subtil, à la sueur. On « fait la saison » en ramassant les cocos paimpolais, les haricots, les pommes-de-terre, les pêches, les abricots, en « faisant les vendanges » ou encore en louant un emplacement de camelot dans un marché en bord de mer.

C'est ce que font Bruno et Jeanne, marchands ambulants dans les monts du Lyonnais, au cours d'un printemps et d'un été, dans une station balnéaire du Bordelais, Carri. Ils arrivent un beau matin d'avril pour prendre possession de leur concession.
Parce qu'ils vendent des bijoux, que fabrique Bruno en hiver, ils sont rapidement surnommés « Les Bijoux » par l'ensemble des camelots campant depuis des lustres sur le marché de Carri.
Jeanne, l'épouse de Bruno, attise immédiatement les convoitises des hommes, notamment celle de Forgeaud, le caïd de Carri, l'autorité implacable régnant sur la communauté des ambulants. Avec Francis, le placier municipal, il fait la pluie et le beau temps à Carri, en est à la fois le régulateur et le « parrain ». C'est qu'il a des airs mafieux le Forgeaud... des airs et la musique puisque tous subissent la « Taxe Forgeaud » pour avoir la paix et une place intéressante garantie.

Bruno, Jeanne, Virgile et Alexis apparaissent comme LES étrangers, l'inconnu qui dérange et c'est bien connu, les gens ordinaires n'aiment pas être dérangés par les étrangers... surtout quand ces derniers montrent peu à peu que le système instauré par Forgeaud est loin de les satisfaire.

La tension entre Bruno et Forgeaud est palpable dès leur rencontre : le premier subit une humiliation publique, devant son épouse, par le second. Ce dernier pense asseoir, ainsi, son autorité, sa loi, montrer qu'il peut prendre un droit de cuissage sur Jeanne.

Par petites touches, savamment déposées, Eric Holder fait entrer son lecteur dans l'univers particulier des camelots, des marchands ambulants. Il peint ses personnages avec art, sans fioritures parfois quand la rudesse est de mise, avec douceur et fermeté quand la situation l'exige.

Derrière l'écriture en apparence simple, Eric Holder décortique la nature humaine, sous tous ses aspects – des plus agréables au plus abjects – tout comme le microcosme sociologique des marchands ambulants. Il associe personnages principaux et secondaires avec subtilité et justesse, amenant son lecteur à vivre au rythme de ces derniers, à les considérer comme des voisins, des connaissances de quartier. Le lecteur est au cœur du marché saisonnier de Carri, il est chacun des marchants tout en possédant le recul de la lecture.

Les scènes dramatiques sont courtes et efficaces, Forgeaud apparaît, très tôt, comme un « parrain » de pacotille que la moindre étincelle embrasera. Le mac toulonnais qu'il embauche pour punir Jeanne, après avoir inquiété, peint sous un jour sombre par les mots de l'auteur, ne prend pas l'ampleur escomptée par son commanditaire.
Le point d'orgue est la scène où tous les ingrédients de dramaturgie sont présents pour apporter la violence et le chaos : Le souteneur, répondant au doux nom d'Enzo, après les repérages autour du bungalow des « Bijoux », se prépare à corriger Jeanne.
Le jour J de l'action, tout vole en éclats grâce à un deus ex machina cocasse.
Le lecteur attendait, depuis quelques pages, le drame, qui tourne court, montrant combien Forgeaud n'est qu'un homme hâbleur et vain. En quelques mots, le matamore devient pantin ridicule, et ce accompagné par la plume jubilatoire de l'auteur.
Il fait très chaud, Virgile est parti acheter de l'insecticide dans une grande surface, Jeanne est au calme dans son bungalow, Enzo est en approche :

« Ayant laissé son 4x4 deux cents mètres plus bas afin de ne pas être identifié, Enzo s'était tapé d'aller à pied jusqu'au sommet. Revêtu pour la circonstance, de sa tenue fétiche autant que professionnelle, il n'avait pas été aidé dans sa marche par les santiags à bout ferré, le pantalon cuir sous lequel il cuisait, et le véritable fouet de gaucho qu'il avait passé en guise de ceinture, et qui n'arrêtait pas de se dénouer...
Quant au boléro, de cuir noir également, qu'il avait choisi de porter à même la peau, laissant apparaître de nombreux tatouages, il glissait maintenant sur son dos enduit de sueur comme un gilet en carton bouilli, écorchant le quatre-mâts goélette qui naviguait entre ses épaules, un souvenir de la marine française. Enfin l'abondance de chaînes, toutes plus imposantes les unes que les autres, dont il était paré, lui râpant le cou, tenait maintenant de la punition supplémentaire.
L'emplacement qu'occupaient les Bijoux avait été tracé au bulldozer, on y accédait de plain-pied par la route qui s'élevait encore avant de redescendre. Enzo n'eut pas le temps de se cacher (….) Jeanne leva la tête. Le petit mac l'observait depuis là-haut, à contre-jour. (…) On dit qu'une taie opaque envahit l'oeil des grands requins au moment où ils s'apprêtent à mordre, les rendant aveugles. Enzo donnait tous les signes de l'absence, devenu gris, subitement. Sa mâchoire, à lui, pendait.
Elle hurla. D'un bond elle était sur pied et courait vers le bungalow. Il y parvint à l'instant où elle donnait un tour de clé à la porte, qu'il enfonça d'un sel coup de talon en oblique, façon kung-fu. Elle n'eut pas le temps de crier à nouveau, déjà il était sur elle et, d'un revers de main lui giflant le visage, l'envoyait à terre.
Enzo sentit alors qu'on le tirait par un pan du gilet. On l'appelait même « Hé, Ducon ! » Peut-être bénéficia-t-il d'un millième de seconde, en se retournant, pour reconnaître Virgile au bout du bras qui tendait l'aérosol, pschitt ! » (pages 260 à 262)

On a l'impression d'être dans un Western spaghetti ou un film des années 50. Le cocasse et le ridicule sont le pendant des divers drames tissés au fil de l'histoire.
Le comique est associé, sans fausse note, à la gravité des situations dans lesquelles sont placés les personnages : la vie est une sarabande endiablée.
On rit, on a un peu peur pour les héros, on se glisse à leurs côtés avec naturel tout en appréciant la manière ineffable qu'a Holder de parler des femmes. Il les esquisse, avec tendresse et passion, d'une plume poétique : leurs forces, leurs faiblesses et leurs secrets offrent autant d'occasion à l'auteur de les raconter avec subtilité.

« La saison des Bijoux » est un roman savoureux que l'on prend plaisir à lire, appréciant le passage des deux saisons composant la « saison », le printemps et l'été, les jours qui passent sous la plume du romancier devenu peintre le temps d'une description :

« On tient dans la région septembre pour le plus beau mois de l'année. Juin y éclate pourtant dans le jaillissement des rosiers en fontaines, les verts intenses des feuilles alanguies à force d'être grasses. Au milieu de la danse des coquelicots, un pavot déploie lentement sa robe de derviche. Il pleut des pétales d'acacia.
Les couleurs miellées de résine se rejoignent en une : l'orange, en fin d'après-midi, tandis qu'apparaissent, sous les arbres à l'orée des forêts, les pans de mur, des constructions inachevées d'ombre profonde. Avec la marée monte une odeur de sel et d'algues où se glisse l'épice des plantes maritimes. » (p 115)

«C’était à Carri l’heure où les tempéraments s’alanguissaient. Le sable de l’arène humaine désertait la grand-rue, franchissait des tamis successifs, la douche, l’apéro, les charmes de la villa ou du camping, avant de verser ses grains les plus colorés, les plus aurifères, dans la rue des restaurants. » (page 186)

Eric Holder nous tient et ne nous lâche pas, le temps d'une « saison ».


Je remercie Babelio et les Editions du Seuil pour cette lecture où la poésie côtoie le romanesque, le policier et le western.
Lien : http://chatperlipopette.blog..
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- T'es allé voir le courrier ?
- Ben non, pourquoi j'y serais allé, est-ce que je te demande si t'y es allée toi ?
- Ah ouais d'accord, t'es un petit peu à cran là… Tu essaies d'arrêter de fumer, donc tu sors pas, donc tu vas pas voir le courrier. Logique. Ok ok, au temps pour moi, désolée, j'aurais dû réfléchir avant de parler.
- Comme d'hab, quoi !
- Hého, ça va là, j'ai dit « désolée », je vais pas non plus me mettre à genoux !
- Ben, ça dépend, une petite pipe, ça pourrait me détendre, à défaut d'une clope ! Si t'insistes, je vais peut-être me laisser tenter !
- T'es con des fois…
- …
- …
- Non mais voilà, mon livre Masse Critique là, ça fait quoi, trois semaines, un mois que je l'attends ? Je sais même plus ce que c'est comme bouquin, tiens !
- La saison des Bijoux, Eric Holder.
- Ah ouais, ça doit être ça… Et comment tu fais pour te souvenir de ça, toi ?
- Ben tu me l'as dit donc je m'en souviens, c'est tout !
- Ah…
- D'ailleurs j'ai lu une critique dessus, l'a pas l'air terrible, ton bouquin !
- Ah bon, c'est-à-dire ?
- Je sais plus trop, un roman à l'eau de rose, je crois… Mais bon faut pas trop se fier aux avis des autres…

Bon j'ai finalement reçu le bouquin. Et en fait j'ai pas arrêté de fumer. Et oui, faut bien faire quelque chose en attendant !

Et donc c'était bien La saison des Bijoux, de Eric Holder. Un auteur qui m'était complètement inconnu d'ailleurs.
J'ai commencé à le lire avec un a priori un peu négatif, même si il faut pas trop se fier aux avis des autres, le roman à l'eau de rose, je crois que c'est pas trop mon truc.

Et en fait, dès les premières pages, surprise ! Mais c'est pas mal du tout ! Bien écrit, du style (que je ne tenterai pas de définir, chacun son métier), le genre de livre qu'au bout de seulement 5 ou 6 pages, tu as déjà hâte d'en savoir un peu plus et beaucoup de mal à le refermer pour aller dormir en te disant que tu attendras demain pour vraiment entrer dedans.
Enfin en tout cas, pour moi c'est comme ça que ça s'est passé.

Une entrée en matière intéressante donc, peut-être un léger ventre mou ensuite, le temps de bien tout planter le décor, puis, à nouveau, très bien. Si si, très très bien ! Et jusqu'à la fin. Et pas du tout à l'eau de rose en fait. Ou alors je ne sais pas ce que c'est qu'un roman à l'eau de rose.

L'histoire, je préfère ne pas en parler, ça serait forcément trop réducteur puisqu'il y a pas mal d'éléments qui s'imbriquent.
Simplement, en gros ça se passe autour d'un marché, l'été, et l'installation d'un couple de marchands ambulants bouscule l'ordre établi ainsi que les trafics d'influence qui y sont liés.
Les personnages ont des caractères très travaillés, les descriptions sont peintes avec beaucoup de talent… On s'y croirait !

Une bonne surprise donc, attendue certes, mais ça en valait la peine.
Et puis, je ne vais pas trop me plaindre de l'attente, je me vois offrir gracieusement un bouquin par les éditions du Seuil, accompagné d'une note manuscrite d'une de leurs assistantes marketing, qui me souhaite une bonne lecture. Ce petit carton fait un très bon marque page et restera dans le bouquin pour indiquer sa provenance.

Merci donc à Babelio et aux Editions du Seuil pour cette découverte.

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Une déception que la lecture de ce livre de 2015 d'Éric Holder. Pourtant la quatrième de couverture est alléchante .Bruno , Jeanne est Alexis vont quitter les Bords du Rhône et du Massif du Pilat pour aller vendre leurs bijoux artisanaux dans un marché de 400 camelots sur les Bords de l'Atlantique entre Lacanau et Soulac.
Ils partent pour faire une saison. Ils seront confrontés aux autres camelots et au chefs de ceux ci ,un certain Forgeard qui domine son monde à coup de taxes , de violence et d'intimidation.
Pas mal comme sujet avec en plus la plume d'Éric Holder pour nous dépeindre les personnages mais surtout les lumières ,les nuages, l'océan de ce Médoc sui lui est cher .
Las, la mayonnaise ne prends pas.
Trop de personnages avec nom et surnom qui ne font qu'embrouiller la lecture. Après des descriptions caricaturales de personnages ,ainsi qu'un empilage de violence , de violence sexuelle font que La saison des Bijoux se vautre comme Fourgeaud dans ce monde des camelots.
Triste Médoc et triste marché.
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critiques presse (2)
LaPresse
02 novembre 2015
La multitude de personnages et d'intrigues souterraines est à la fois la force et la faiblesse de ce roman.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
23 septembre 2015
Virtuose et modeste, il détaille un quotidien savoureux où chacun apprend à se taire quand il faut, pour punir les ­jaloux et même les faire disparaître au nez et à la barbe de la gendarmerie.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ils atteignaient la zone suburbaine de Lesparre, sur la route vers Bordeaux. Un soleil d'Espagne écrasait les angles blessants des solderies, des entrepôts essaimés. Parmi eux poussaient des vignes qu'en cette saison, de place en place, des ouvriers isolés épampraient.
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Avec la marée monte une odeur de sel et d'algues où se glisse l'épice des plantes maritimes. Dans leur creux de dune, Jeanne consent enfin à s'exposer au soleil. (...) Elle rejoint l'écume des vagues au moment où son homme émerge, lui en revanche nu, essoufflé et joyeux, une vison qu'elle adore, le monde vient de naître, voici son Adam.
(p. 115)
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C'était l'instant immobile durant lequel les chats s'alanguissent en travers des tables, les goélands frissonnent alignés face au large, le lézard s'arc-boute sur ses membres en fixant le ciel. Sont-ils bien différents de nous ? Seulement respirer, songeait-elle, quel cadeau...
(p.56)
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Des branches de pin empêchaient de rendre aveuglant, à cette heure-ci, le soleil rougi que mangeait l'océan pour son goûter.
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Une seule pensée : ne plus bouger. Jeanne, qui ne s'étaient jamais sentie exister qu'au bord de disparaître, découvrait qu'on pouvait ne pas être grand-chose et s'en porter bien, par exemple une puce de mer, un oyat parmi des milliers. Nul besoin de se blesser, de s'amputer.
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01.02.18 - INTEGRALE - Jean Teulé, Olivier Bourdeaut, Jacques Weber, Faïza Guène et Éric Holder.
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