Deux préoccupations majeures dans la vie de ces huit ados de quinze ans :
- guetter le développement de leurs signes de virilité,
- espérer représenter l'Afghanistan aux JO à l'épreuve d'aviron.
Elément moteur de l'équipe, Farrukh est quand-même un peu à part. Et pour cause...
A ceux qui ne savent pas ce que sont les 'Bacha Posh' et qui préfèrent les surprises, je conseille d'éviter la 4e de couverture.
J'avais beau connaître vaguement le sujet de ce roman, je suis tombée de haut en découvrant cette coutume afghane et pakistanaise, vieille de plusieurs siècles, et encore pratiquée aujourd'hui. Elle soulève un tas de questions - évidemment sur la place des femmes dans certaines sociétés, mais aussi sur le 'fonctionnement' de l'amour parental dans ces familles. Comment peut-on changer aussi radicalement que soudainement la façon de voir et élever son enfant, renier ainsi des années de complicité, et lui imposer de telles perturbations ?
A part l'aspect sportif, qui m'a semblé longuet, j'ai beaucoup aimé ce roman dépaysant, instructif et dérangeant.
Un détour par Wiki en cours de lecture a un peu dissipé mon incompréhension indignée. « [Cette pratique] aurait commencé avec les femmes qui se déguisaient en hommes pour combattre ou pour être protégées, pendant les périodes de guerre. L'historienne Nancy Dupree a déclaré à un journaliste du New York Times qu'elle se souvenait d'une photographie datant du début des années 1900, sous le règne d'Habibullah Khan, dans laquelle des femmes habillées en hommes surveillaient le harem du roi, parce qu'officiellement, le harem ne pouvait être surveillé ni par des femmes, ni par des hommes. 'La ségrégation appelle à la créativité', a-t-elle dit. 'Ces gens ont la capacité d'adaptation la plus étonnante'. »*
Oui, mais quand-même !! Comment se remettre d'un 'truc' pareil ? 😲
A faire lire à nos filles ados, entre autres...
* source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bacha_posh
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