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sur 781 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Depuis un certain temps, je tourne autour de cette auteure sans me décider à acheter un de ces livres. J'ai été attiré par la photo de couverture du livre de la collection Quatro édité par Gallimard montrant une jeune fille, très jolie, aux longs cheveux libres, qui regarde un lointain. Et puis en librairie, j'ai feuilleté ses oeuvres, lu des pages au hasard.
Non pas encore !
Cette semaine de voir partout la promo pour ce opuscule, et convaincu par une femme dont j'aime l'enthousiasme à s'emparer d'une oeuvre, je me suis décidé. Bien mal m'en a pris ! Quelle désillusion ! Livre aux propos grotesques écrit avec l'encre du mépris. Une suffisance et une malhonnêteté intellectuelle rare ! Annie Ernaux n'a fait ni oeuvre sociologique (on lui attribue cette compétence) ni oeuvre littéraire.
Mais, entrons dans le sujet. Elle fréquente l'hypermarché Auchan de Gercy, qui fait partie d'une très vaste zone d'activité. AE comprend que dans ces zones vont les classes moyennes et populaires (c'est-à-dire 90% des français).

Voilà ce qu'il y a dans ce livre:

Mépris
"Les femmes et les hommes politiques, les journalistes, les "experts", tous ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans un hyper-marché ne connaissent pas la réalité de la France d'aujourd'hui". Allons donc, ne vont-ils que chez Hediard ou envoient-ils un chauffeur chez Auchan ?
Quand on veut parler d'une femme ronde, on n'écrit pas « grassouillette », si on veut faire oeuvre sociologique.
Ensuite à la question "avez-vous la carte de fidélité Auchan ?" posée par une hôtesse de caisse généralement souriante malgré le travail abrutissant et mal payé qu'elle exerce, A. Ernaux avait l'habitude de répondre "Je ne suis fidèle à personne" ! Voyez vous ça, baronne hautaine en plus ! C'est qu'elle a oublié que la demoiselle ou la dame de la caisse fait son boulot, et bien en plus !
Puis dans le rayon Légumes à un employé qui range des fruits sur l'étal, elle demande des pommes pour une tarte, et elle a soudain envie de lui demander son salaire. Et tiens pourquoi pas ? Dites-donc, mon brave, combien gagnez-vous ... ? de la baronne encore !

Sexisme
La séparation des jouets entre garçons et filles. Elle n'aime pas ! Soit ! Son avis va-t'il peser dans l'agencement du rayon ? Non, bien sûr, ! L'objectif du magasin est de vendre, non de suivre les métastases intellectuelles d'A. Ernaux, mais d'appliquer une étude marketing précise concluant que cette séparation convient aux acheteurs. Auchan n'applique pas encore la théorie du genre si chère à notre Education Nationale !
En plus elle en appelle aux Femen pour tout détruire ! Les Femen ont d'autres objectifs plus élevés et plus risqués que de foutre en l'air le linéaire Jouets d'Auchan. Et je préfère quand on parle des Femen, que ce soit Caroline Fourest qui traite du sujet dans son livre " Inna" (Inna Shevchenko). C'est plus crédible.
Le secteur Informatique. Que des vendeurs ! Virilité ?Non addiction. Temple du geek. C'est masculin. C'est comme ça. Méprisant avec la clientèle ? Pas du tout. On apprend à ces vendeurs que plus ils sont techniques et incompréhensibles, plus ils vendront. Encore du marketing !
Le supermarché domaine de la femme ? Encore un raccourci, qui me fait penser qu'elle a sans doute vécu avec un homme qui ne foutait rien à la maison. Nous présenter comme des niais, des "nourrissons" devant un rayon, le mobile collé à l'oreille appelant notre épouse au secours est d'un autre âge.

Vanité
Ensuite, le rayon Livres ! Il n'y a que des Best Sellers. Quoi d'anormal ? Que ce soit chez Auchan ou Carrefour, ou d'autres, il n'y a que ces bouquins qui se vendent. Alors pourquoi mettre en rayons ceux qui ne ce vendent pas ? Auchan, c'est pas Mollat ! C'est un supermarché ! Bon, elle a trouvé quelqu'uns de ses bouquins à elle ! Elle peut être rassurée car elle est populaire (Merci Auchan !), ou attristée d'être devenue un produit de supermarché (saleté de capitalisme !) Et puis les clients ne viennent pas pour les livres, mais pour la bouf et les vêtements et les produits de ménage. Regardez le rayon Livres, on ne peut pas dire qu'il y a foule !
Mais où est donc le dernier livre de Jean-Marc Roberts ? C'est agaçant à la fin de ne trouver que Marc Levy et Régine Desforges.
Une dame la reconnait ô bonheur ! Elle aurait pu se passer de l'écrire.
Mais une petite vanité fait toujours du bien !
Et le "nos" clients qui l'indigne ! Que dit-elle, elle ? Mes lecteurs ou bien les lecteurs des livres que j'écris ? Là ça chipote dur et ça se noie dans le ridicule !
Elle veut acheter "Le Monde ». Mais comment ne le trouve-t'on pas le soir chez Auchan ? C'est incroyable !

Colonialisme
Ensuite elle croise une femme "noire". Doit-elle écrire africaine, ou simplement femme ? Quel dilemme atroce dont elle aurait pu nous faire grâce. Tout le monde sait que dans un hyper il y a toutes les communautés du monde. Et tout le monde d'ailleurs s'en fout. Mais bon, après, elle assume. Elle écrira plus loin "femme eurasienne" sans trembler. Et elle a trouvé "un vigile noir" pour l'aider à sortir un caddie. L'enfant noir qu'elle veut photographier: elle se ravise car ce serait peut-être du "pittoresque colonial" Ou va-t'elle chercher tout ça ?

Religion
Quant à la tradition catholique de manger du poisson le vendredi, il y a belle lurette que ça n'existe plus, ma pauvre dame ! Elle n'a donc pas compris que si on mange du poisson, c'est bon pour la ligne, les neurones et la santé des vieux ?
Les femmes voilées lui rappelle les religieuses à cornette de sa jeunesse… qui ont fait voeux de chasteté ! Vous vous rendez-compte: ne pas connaitre le plaisir avec un homme une seule fois dans sa vie ! Qu'en sait-elle de la vie sexuelle de ces bonnes-soeurs. le célèbre Casanova en a rendu une très heureuse. Et elle devrait lire Sainte Thérèse d'Avila, elle apprendrait ainsi ce qu'est un orgasme divin !

Un seul bon point ! Elle trouve la zone "hard discount" hideuse. C'est vrai Auchan pourrait faire un effort !

Conclusion
Une belle arnaque intellectuelle servie par une plume tatillonne et inquisitoriale. L'esprit misérabiliste d'une femme habitée par un complexe de supériorité gigantesque.

A la fin du bouquin, j'ai pensé le titre, illustré par Reiser le jour de Noël dans un Hyper: un bonhomme aux dents cassés en train de montrer de son gros doigt les illuminations à son gamin morveux ! Sordide !


Je ne sais pas si un jour je lirai un autre bouquin d'A. Ernaux.
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'aime énormément l'écriture, le style de Annie Ernaux.

Lorsque dans les blogs j'ai vu les très nombreux articles élogieux sur son dernier livre, je n'ai pas hésité; je le voulais. Ecrire sur les supermarchés est gonflé, original. J'ai pensé qu'avec son écriture elle allait m'apprendre à regarder ce que je ne vois plus. J'étais certaine que son texte allait donner un complément d'âme à cet espace.

La quatrième couverture résume très bien le travail de l'auteur. le récit (doit on dire récit?) commence par la situation géographique du centre commercial Auchan (16 pages). J'ai l'impression de lire un rapport de stage d'un élève en économie.

Vous l'avez compris je suis extrêmement déçue, je me suis ennuyée tout au long de ces 72 pages. Je note quelques bons passages.



Mais on dirait qu'elle est en panne d'inspiration, c'est un ramassis de lieux communs, j'ai l'impression "qu'elle ratisse large"

le communautarisme, la place de la femme, la pauvreté, la théorie du genre, les femen, le féminisme, le travail précaire...

Je n'ai rien appris, ce qu'elle a écrit tout le monde est capable de le penser, je n'ai pas vibré.

Oui le supermarché est un lieu de passage, de rencontre. Certains y vont pour faire les courses, tuer le temps, d'autres y travaillent...

Oui le supermarché est un lieu de travail organisé dont le but est de faire du profit. C'est plein de choses inutiles et clinquantes, de monceaux de marchandise

Quand le frigo et les placards sont vides je broie du noir. Il va falloir aller aux provisions!! Soyons clair faire les courses en grande surface ce n'est pas la joie, ce n'est pas une promenade de santé. J'en ai marre de chercher la bonne tomate parmi les dizaines de variétés qui sont proposées, je ne lis pas toujours toutes les étiquettes, je vais me retrouver avec du mauvais gras et du mauvais sucre.Je n'ai pas fait de liste, qu'allons nous manger, aujourd'hui, demain, après-demain, c'est sans fin.

. Je fais tout ça au milieu d'autres comme moi, au regard vide et nos chariots se croisent. Parfois nous échangeons un sourire rarement des paroles. Tout ça fait partie d'un paysage familier.

J' en ai plein le dos et j'arrive à la caisse, et je dois me farcir une file d'attente monstrueuse. Choisir la bonne caisse c'est toute une stratégie. Et puis on regarde spectateur involontaire les articles de la personne précédente, et la personne derrière moi regarde mes articles; alors commence peut-être le jugement de valeur, je contemple le tapis qui défile, le dos du client précédent, le visage de la caissière ou le bout de mes pompes..

Alors oui la prochaine fois je prendrai le pistolet, et je scannerai les articles pour passer rapidement en espérant qu'on ne me fera pas déballer mon caddie .

Parce que je n'ai qu'une envie, sortir à la lumière du jour. Je rentre à la maison, mon frigo sera bien plein ce soir et quelques jours encore; puis il faudra tout recommencer.

Parce que c'est ma vie normale et habituelle. Et je vais revoir, les fauchés, les pressés, les malotrus, les indifférents, les gentils, les bavards, les silencieux, les tristes, les noirs, les arabes, les citadins, les campagnards, les RMistes, les petits vieux...

Et tout ça j'avais envie qu'on me le raconte, mais pas comme dans ce livre, je voulais de l'humour, de la poésie, du voyage.

Déception, je n'ai pas été surprise. Moi aussi je sais observer. Est-ce que c'est ça écrire sur le sens de la vie?



Je referme le livre et que me reste-t-il?

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J'aime Annie Ernaux. J'ai lu tous ses livres, sauf un ou deux des derniers, peut-être. Je les ai offerts à beaucoup de proches, je les relis régulièrement. Mais là, c'est différent.Ce livre à peine refermé, je sais que je ne le relirai peut-être pas. Il n'a pas la force d'écriture des deux autres ouvrages sur la vie extérieure: celui au titre éponyme, et le Journal du dehors. Il n'a je trouve aucune vraie qualité littéraire. C'est du journalisme, délayé, languissant. C'est un travail de commande et cela se sent. Je suis parfois saisie par la taille de ces hyper, que je ne fréquente presque plus. Souvent angoissée par l'abondance des produits qui s'alignent dans les gondoles, drôle de nom, romantique, pour un endroit qui ne l'est pas. le coude à coude en ces lieux est fictif. on a de la place pour ne pas se voir. Les drive vont se charger de cribler les différentes catégories sociales, aussi sûrement que le prix d'un billet de TGV empêche un cadre sup de croiser un gamin des banlieues. Il fallait un écrivain comme Annie Ernaux pour écrire la vie en ces cathédrales. Oui mais là, elle ne l'a pas fait. Reste la poésie de frôler d'autres vies, sans les rencontrerLa poésie se trouve peut être dans ces listes, que tout le monde a lues au moins une fois, oubliées dans un caddie. En essayant d'imaginer la vie qui va avec. Cela, oui, ferait un beau livre..
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Encore un livre d'Annie Ernaux qui me laisse dubitatif. Elle n'est pas écrivain pour rien, elle sait écrire et décrire ce qu'elle voit, mais une fois passé l'amusement de retrouver des situations connues et vécues par chacun d'entre nous, l'avis de l'auteure est tout à fait inintéressant. J'ai l'impression d'une photographie techniquement bien faite mais sans âme, et j'imagine le même livre fait en photo par Raymond Depardon, dans lequel on retrouverait confrontées l'humanité et la dignité des personnes, et l'atmosphère de consommation. Mais ici, pour écrire, pas besoin d'autorisation, pas besoin de parler ou d'obtenir la confiance de qui que ce soit, il suffit de noter et d'interpréter à sa guise, de décider si on va dire "femme" ou "femme noire". En l'espèce j'ai eu un peu de mal avec les considérations négatives et le ton "supérieur" de l'auteure, le même que lorsqu'elle parle de ses parents dans " la honte". Pour le reste j'ai trouvé le fond creux, comme si elle redécouvrait le merchandising dont personne n'est dupe, même pour ceux qui n'ont pas la moindre notion de marketing. Et pourtant, son éditeur semble bien connaître les règles du marché pour arriver à faire du bruit avec si peu. Un livre qui n'est pour moi ni de la littérature, ni de la sociologie mais seulement du cabotinage d'une intellectuelle. Seul intérêt, le livre ne compte que 62 pages, il se lit très vite et on peut ensuite se défouler par un commentaire critique.
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Dommage d'avoir coupé des arbres pour ca.
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Je ne pensais pas, sans doute à cause du titre, qu'Annie Ernaux allait m'offrir une ballade dans un supermarché Auchan. Elle pose donc son regard et sa plume sur un centre commercial qu'elle fréquente assidûment et nous offre une analyse sociologique en bonne et due forme avec ses bons vieux clichés. J'ai trouvé ce texte hautain et inutile. Je garde le titre parce qu'il est beau.  
Lien : http://zoomsurhier.over-blog..
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J'apprécie beaucoup Annie Ernaux, Les armoires vides et Les Années m'ont bouleversée. Son écriture touche ma sensibilité, la dévoile, l'intensifie.
Aussi, j'attendais de son dernier ouvrage un regard lucide, cru, subtil sur l'hypermarché. Grande déception. Je n'ai pas retrouvé la force de l'écriture, peut-être un peu dans le prologue. Les remarques quotidiennes, les observations y sont peu originales : le décryptage des caddies, la typologie de la clientèle selon les heures, les techniques de marketing, le temple de la consommation .... le livre n'est ni un récit, ni un journal, ni une étude sociologique. Il sonne creux, comme les enseignes lumineuses de l'hypermarché qui nous attirent pour mieux nous décevoir.
Vivement le prochain livre.
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J'ai souhaité attendre d'avoir fini ce livre avant d'en faire la critique, cherchant désespérément une histoire, une intrigue, ou tout simplement quelque chose qui rendrait cette visite guidée utile .. Rien . Il suffit d'avoir fait ses courses chez Auchan et le livre n'a plus aucun intérêt. Nous avons vu et vécu les mêmes choses mais c'est seulement que nous n'avons pas le même regard condescendant. Contrairement à l'auteur, on ne se permet pas de faire une analyse psychologique des gens et des choses au risque d'en blesser certains. Il y a des auteurs qui savent vous faire rire, vous faire pleurer, vous donner envie de retourner de suite chercher un autre livre du même auteur. Dommage mais elle n'en fait pas partie
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Pfiou j'ai cru que je ne le finirais jamais ! Pas à cause du nombre de pages (moins de 50 !) mais à cause de l'absence de sujet à ce livre.
Je suis peut-être passée totalement à côté de ce que Ernaux a voulu raconter, en tout cas ce livre m'a paru vide de sens.
Aucun intérêt à le lire, et une (petite heureusement !) perte de temps.
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L'auteur effectue une étude sociologique des gens qui fréquentent les supermarchés : les riches, les pauvres, les enfants, les adultes....

Interessant!
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