Mari vient de se faire licencier malproprement par son associé. Pour le "remercier", elle lui plante une paire de ciseaux dans la main et va fêter cela avec son amie, Anna. Cette dernière tient un petit café au doux nom du Refuge, dans lequel elle sert de très bonnes pâtisseries. Une idée un peu folle germe dans l'esprit d'Anna: pourquoi ne pas monter leur propre entreprise qui aiderait les gens pour n'importe quelle tâche. Que ce soit du jardinage, de la comptabilité, du droit ou de la déco intérieure, les deux femmes ne manquent pas de ressources. Qui plus est, rejointes par leur ami Fredrick qui travaille dans l'intérim, la palette des compétences s'agrandit. Les trois amis de longue date fondent ainsi le peigne de Cléopâtre. Certains de se connaître parfaitement, ils ne se doutent pas des zones d'ombre qui hantent leurs amis. Pourquoi Fredrick est-il si renfermé ? Que s'est-il passé en Irlande pour Mari ? Aider son prochain est une excellente idée en soi et la petite entreprise marche plutôt bien. Mais, dès lors qu'une vieille dame maltraitée par son mari alcoolique leur demande de le tuer, comment vont-ils réagir ?
Envie de déshériter votre fils ? Envie soudaine de changer la déco de votre appartement ? Besoin de réparer votre vélo ? Envie de tuer votre mari alcoolique et violent ? Ne vous inquiétez pas, le peigne de Cléopâtre saura répondre à votre demande... Sauf, peut-être pour le mari, requête qui demande à bien y réfléchir à deux fois... Mari, Anna et Fredrick, ces trois amis de longue date ne pensaient sûrement pas que leur petite entreprise connaîtrait un tel succès mais dès lors qu'un problème d'éthique, de morale et de conscience apparaît, chacun a, évidemment sa propre idée. Cette demande si particulière prendra un tour surprenant dans la vie de chacun et dans leurs relations. Ne vous fiez pas à cette couverture rose bonbon... Maria Ernestam décortique les âmes dans ce qu'elles ont de plus trouble et les différentes réactions de chacun face à un événement pour le moins inattendu. L'auteur dépeint trois personnages haut en couleurs et compose avec leurs forces et leurs faiblesses, révélant ici un passé troublant ou là, une relation surprenante. L'on va de surprises en surprises dans ce roman qui, outre l'intrigue criminelle, nous offre de beaux portraits d'âmes blessées et une leçon sur l'amitié.
Le peigne de Cléopâtre... décoiffant !
Une agence suédoise un peu spéciale
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Pour cette fois encore, Maria Ernestam m'a bluffée.
Vous vous souvenez peut-être du roman Les oreilles de Buster , où une famille pathologique a détruit une petite fille devenue psychopathe.
Ici, avec un scénario original et singulier, une couverture girly et toute douce, l'auteure m'a mené en bateau! de fausses pistes en demi-révélations, elle a soufflé "le chaud et le froid", laissant des bribes d'informations pour ensuite les assembler n'importe comment. Un vrai puzzle psychologique. Arrrhhh!
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J'ai pourtant eu du mal à démarrer cette histoire. L'intrigue s'est dévoilée vraiment tout doucement. Puis finalement je me suis surprise à suivre ces trois êtres abimés et meurtris. Si comme moi, vous ne comprenez rien, ce n'est pas bien grave, persévérez....vous serez ébahis devant tant d'ingéniosité et de finesse dans le script. La preuve: j'ai re-feuilleté quelques pages antérieures pour vérifier...
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L'auteure manie à merveille la psyché humaine aux multiples blessures du passé. Ces traumatismes d'enfance qui ne se referment jamais vraiment et avec lesquelles il faut composer au quotidien.
Une ode à l'amitié avec des personnages attachants et sensibles.
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Le texte est empreint de cette délicatesse si féminine. Ce n'est pas doux mais acide, d'un humour subtil , tantôt feel-good, puis à nouveau piquant et amer.
Cela peut paraître décousu mais c'est un équilibre qui fonctionne.
Je me suis laissée porter par cette lecture, au rythme des pages et des émotions suscitées.
Un thriller psychologique suédois à conseiller à ceux qui aiment se faire berner dans une ambiance hygge.
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Lu dans le cadre du challenge #theblacknovember
Ne nous y trompons pas : lorsque le décor se met en place dans un petit resto suédois, le projet De Mari, Anna et Fredrick est empreint de bons sentiments : créer une société pour aider à résoudre leurs problèmes divers et variés.
Mais pour qui a déjà lu Maria Esternam, l'on se doute que l'ambiance générale ne va pas rester assortie au rose pastel de la couverture....au delà des conseils de déco ou de comptabilité, d'autres demandes viennent surprendre les comparses, les mettant en porte à faux avec leurs principes éthiques. Plus grave encore, en raison de la nature des services en cause, le passé et ses fantômes font irruption dans leur vie, mettant à jour des secrets et drames plus ou moins enfouis.
L'auteur sait particulièrement bien comment égarer le lecteur sur de fausses pistes, au coeur de scènes fondamentales qui à première lecture ne semblent même pas ambiguës. L'on progresse ainsi de surprise en surprise, incité à redoubler de vigilance, tout en vacillant sur les repères stables péniblement construits quelques pages plus tôt .
C'est aussi efficace que les Oreilles de Buster, sur le plan de l'intrigue. Et l'on retrouve le thème de la famille pathologique, destructrice, avec ses secrets d'alcôve et ses méthodes éducatives ignobles, qui fragilisent à tout jamais la construction de la personnalité.
A lire et peut-être à relire pour essayer de repérer les pièges tendus par l'auteur pour mieux perdre son lecteur....
XXIe siècle, le règne de l' Homo Sapiense Multitachus. Après des siècles d'évolution vers la spécialisation, l'heure est à la diversité des talents. le mâle actuel doit savoir comment réagir à chaque bug de windows, la perceuse à percussion n'a plus de secret pour lui, il sait se repérer même sans GPS et rentrer 4 stères de bois pour l'hiver. Il ne se trompe jamais pour faire chauffer le biberon de bébé, il accroche les cadres au mur les doigts dans le nez et prépare de succulentes lasagnes au saumon sans l'aide d'un bouquin de cuisine. de son côté, la nana d'aujourd'hui multiplie les exploits au quotidien. Elle n'oublie jamais le pique-nique pour la sortie scolaire du petit dernier, elle commande les surgelés chez Picard avant d'emmener l'aîné chez le prothésiste dentaire. Elle sait se repérer grâce au GPS et prendre un rendez-vous chez l'esthéticienne le jour de la livraison du bois. Elle commande ses photos sur le net et organise les vacances de toute la famille. Elle ne manque jamais un anniversaire et envoie des cartes de voeux. Elle prépare un moelleux au chocolat à tomber par-terre et corrige régulièrement les erreurs de son collègue..
On sait faire tout ça, et bien plus encore, mais on a beau exceller dans tous les domaines, il y a toujours un moment dans la vie où un truc nous dépasse, un problème qu'on n'arrive pas à régler, ça nous dépasse, on ne sait pas par quel bout le prendre... Dans ces cas-là, on cherche de l'aide, un voisin, un beau frère, une amie...
C'est pour ça que Mari, Anna et Fredrick ont créé cette société « le peigne de Cléopatre » ; pour résoudre les problèmes des gens. Tu veux apprendre à jouer de la bombarde? Demande-leur . Tu ne sais pas comment rédiger ton testament ? Ils sauront . T'en as marre de rater ta mayonnaise ? Ils t'apprendront. Tu flippes pour organiser le mariage de ton fiston ? Ils se chargent de tout. T'es bloqué au niveau 5 de « Day of The Tentacule » ? Ils prennent la main. Tu n'avance pas dans ta critique sur Babelio ? Ils s'en occupent. Ton mari alcoolique te bats et tu veux le buter ? T'as qu'à leur demander. Non je déconne...^^
Ha ben non, je déconne pas... V'la qu'une petite vieille vient les transformer en tueurs à gages... Nos trois auto-entrepreneurs commencent à réfléchir et se débattre avec des problèmes d'éthique ou de conscience. Peut-on tuer pour de l'argent ? Même un monstre... Non, bien entendu, on ne peut pas... Ou alors...
A partir de là, Maria Ernestam nous emmène de fausses pistes en révélations surprenantes.
Tout ce bouquin est basé sur les apparences qui sont souvent trompeuses. A commencer par cette couverture rose, fun, qui pourrait annoncer un roman girly ou feel-good... Que nenni. Au fil des pages, on se rend compte que ce qu'on avait imaginé n'est plus de mise. Chacun des personnages a son côté obscur . Tous trois sont torturés, blessés par un passé qui ne les a pas épargnés, et gardent jalousement leurs secrets, préférant afficher une joie de vivre plus politiquement correcte... le lecteur découvre peu à peu des bribes de vérité, des pièces de puzzle qui s'assemblent pour révéler enfin le tableau final. Moi j'ai flippé, j'ai cru vers la fin que j'avais paumé une pièce, mais Maria Ernestam a assuré, ça fonctionne bien.
J'ai lu ici et là (surtout là, d'ailleurs) que ce roman avait déçu des lecteurs emballés par « les oreilles de Buster ».
Autant dire que les oreilles en questions sont parties illico dans mon pense-bête. Je vous dirai...
Ne jamais se fier aux apparences, tel serait l'adage tiré de ce roman et pour cause ! Bien pris celui qui croyait prendre !
Mari, Anna et Fredrik, trois amis, décident de s'associer et de créer une agence, le Peigne de Cléopâtre, ayant pour but de résoudre les problèmes des gens. Belle initiative ! Mais voilà qu'un jour Elsa Karlsten, une vieille dame les sollicite afin d'éliminer son mari...
« Je me suis rendu compte que l'imparfait était un temps merveilleux pour parler d'un époux comme le mien. »
Résoudre les problèmes des autres est un bel objectif, mais il faudrait également savoir résoudre les siens auparavant. Et voilà nos trois amis bien embourbés dans des tas de problèmes !
Si l'entrée en matière (genre chick lit) m'a quelque peu ennuyée, cet ennui a vite disparu pour céder la place à une intrigue pleine de rebondissements, de faux fuyants, d'apparences trompeuses... bref d'une belle envie d'en découdre et de comprendre enfin le pourquoi du comment.
Une lecture sympathique avec de nombreux thèmes abordés comme l'enfance, la famille, l'amitié, l'amour, le pouvoir et bien sûr la morale.
![]() | Actualitte 02 décembre 2013
Le talent de Maria Ernestam : savoir surprendre en permanence le lecteur mais en toute amitié, sans jamais s'en moquer. Dans le plus grand respect.
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