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Critique de latina


« Mon mari est mort.
- Il était comment, ton mari ?
- Il était toujours là. Pour moi. »

Vous avez bien compris : ce roman parle du deuil. Un deuil difficilement sinon pas du tout accepté, qui plonge la protagoniste dans un abîme d'où elle voudrait sortir, pourtant. « le deuil n'est pas un sentiment à part entière, mais une accumulation de sentiments. Un mélange de peur, de colère, de culpabilité, de honte... »

Avec une grande pudeur, Maria Ernestam met en scène une femme d'une quarantaine d'années, Inga, photographe et mère d'un grand fils, qui n'arrive pas à se relever après la mort soudaine de son mari, 2 ans auparavant.
Inga décide de se rendre à la maison où elle passait ses vacances étant petite, à Marstrand, sur une île suédoise. Et là, elle retrouve son ami (et amour ?) d'enfance, plein d'attention pour elle. Et puis surtout, elle découvre, dans une petite caisse du hangar, une mystérieuse lettre qui va changer sa vie, ou plutôt qui va lui redonner le goût à la vie.
En effet, cette lettre est celle de Lea, une amie de sa grand-mère. Et nous faisons un bond dans le passé, celui de la guerre 14-18, pour cheminer un moment avec ces 2 jeunes femmes pleines de caractère qui connaitront une expérience essentielle et traumatisante, et qui a un rapport avec la bataille du Jutland.

Un secret de famille bien gardé, mais qui nous est dévoilé par une stratégie narrative alternée dans le temps et les personnages.
Une approche du deuil malgré tout positive.
Des rapports familiaux empreints de tendresse.
La grande Histoire mêlée subtilement à l'histoire familiale.

Tout ceci mis en scène d'une façon très astucieuse et délicate.
On reconnait bien là l'auteure des « Oreilles de Buster ».
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