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Marc Martin (Traducteur)
EAN : 9782916589435
181 pages
Cambourakis (30/11/-1)
5/5   2 notes
Résumé :
La première partie du roman relate la vie quotidienne d’une « maison étoilée » (non donné aux immeubles où les juifs de Budapest étaient confinés). Avec autant de tendresse que d’ironie, Szép se souvient de ces journées de semi-enfermement, où l’ennui, la peur et les privations jouent comme des révélateurs de la grandeur ou de la mesquinerie de chacun. La seconde partie commence le 20 octobre, jour où les hommes de l’immeuble vont être déportés dans un camp de trava... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une belle lecture. le lien que j'ai avec Erno Szep est Imre Kertesz. Un autre auteur hongrois, plus jeune, mais tout aussi habité par l'histoire de la Hongrie et surtout la seconde guerre mondiale.
L'odeur humaine est le dernier livre écrit par Erno Szep et son premier traduit en français. Dommage et tant mieux.
Je commencerai par la forme... j'ai vraiment aimé cette écriture qui tutoie de temps en temps le lecteur, qui l'associe complètement à l'avancement - des travaux - si j'ose dire.
C'est direct, c'est franc, c'est brut, mais c'est surtout prendre le lecteur pour un véritable acteur sensé, intelligent, un partenaire. Sans démagogie, sans flatterie (je rappelle que ce livre a été écrit en 1945).
Ensuite, ce livre nous amène au coeur d'une histoire, puisque ce livre est autobiographique.
En ce sens, il a un côté terrible, effrayant, glacial.
Il débute en 1944, l'auteur est à Budapest, dans le ghetto des juifs, habitant, confiné dans un immeuble "étoilé" (pour les juifs). Il raconte au jour le jour cette vie particulière et il amène dans son récit des personnages, des vies, des êtres encore humains.
Et puis il raconte en parallèle mais aussi du coup en contradiction, toutes les stratégies pour survivre dans ce ghetto, et aussi toutes les astuces, les tricheries pour en sortir. Là, Erno, devient d'une ironie cinglante, dérangeante. Par exemple, le Juif antisémite. Oui. Erno l'a vu, l'a côtoyé, l'a supporté. Et le rapporte ici.
Et puis il quitte ce ghetto, non de son plein gré... il est embarqué dans un camp de travail où il sent "l'odeur humaine" : la pire et la meilleure.
Son écriture est factuelle, comme celle d'Imre Kertesz dans "Etre sans destin", froide, posée, aucun sentimentalisme, des faits, des choses, des objets, une couverture, une gamelle, une soupe, une croûte de pain, un mort, et puis on recommence. L'écriture est implacable comme l'est l'objet qui a réclamé cette écriture.
Nous sommes loin, très loin, des romans, romancés à outrance, agissant sur le pathos, l'affect, pour nous faire pleurnicher sur une réalité reconstruite artificiellement.
Là c'est du direct, brut, dénué de toutes considérations, cela peut paraître froid, inhumain mais je pense que la situation était froide et inhumaine tout simplement.
J'ajoute que cette froideur n'exempte pas l'humour parfois léger et tendre, parfois grinçant. Et dans les tragédies décrites, Erno garde toujours cet humour, dérisoire, bienveillant, résilient, incroyable.
Cette lecture a été pure et belle.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Entre voisins, les visites vont bon train dans tout l'immeuble, tant se rendre visite coule de source entre semblables. Mais le choix des fréquentations ne dépend pas, loin s'en faut, du seul niveau social ou culturel : des antisémites bondieusards (nés chrétiens ou convertis depuis vingt ans) refusent tout net de se mêler aux Juifs convertis de fraîche date. Ils tentent même d'interdire à leurs rejetons d'approcher les enfants de convertis d'hier.
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Ace moment-là, les Juifs terrifiés de Budapest possèdent par milliers des passeports suisses, suédois, voire portugais ! Simple question d'argent.
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