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EAN : 9782226130778
150 pages
Albin Michel (04/01/2002)
3/5   4 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur :

Une grosse fillette au visage lunaire, un peu demeurée semble-t-il, est trouvée une nuit, seule dans la rue, un seau vide à la main. Elle dit avoir 14 ans, mais ne sait ni comment elle s'appelle, ni où elle habite, ni qui sont ses parents. La police l'achemine vers un foyer d'enfants. Là, soumise avec les autres pensionnaires à un régime disciplinaire, la fillette paraît se réjouir de tout ce qui contribue à la priver des u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Non, ce n'est sûrement pas le tableau de la couverture qui m'a poussé à acheter ce livre. Pourtant le tableau est l'oeuvre du fameux peintre colombien Fernando Botero, intitulé "Girl with a Hoop", peint en 1983 et vendu chez Christies à New York le 24 mai 2017 pour la modeste somme de 667.500 dollars ! Question de goût, mais franchement je préfère le tableau avec quasiment le même titre "Fillette au cerceau" de notre Renoir de 1894.
Oh, et ce Botero, né à Medellín en 1932, ne peut être confondu avec son compatriote, l'écrivain Jorge Enrique Botero, auteur de l'ouvrage "Attends-moi au ciel, capitaine" duquel babounette/Christine de Bruxelles et moi-même ont rédigé une critique au début de l'année.

De Jenny Erpenbeck j'avais lu il y a 4 ans un ouvrage qui m'avait fort impressionné, mais qui est malheureusement et étonnamment pas traduit en Français "Aller Tage Abend" de 2012. le titre n'est pas facile à traduire, mais l'idée en est : ce n'est pas fini jusqu'à ce que cela soit vraiment fini. Une oeuvre complexe dans laquelle il est question de mort de bébé, émigration, espoirs perdus. Émotionnellement dur à lire, mais riche par son contenu et approche. Avec la version anglaise "The End of Days", elle a d'ailleurs gagné le "Foreign Fiction Prize" (prix de fiction étrangère) outre-Manche en 2015.

Jenny Erpenbeck, née à Berlin-Est en 1967, a la culture dans le sang : ses grands-parents paternels étaient écrivains, son père physicien et philosophe, sa mère traductrice littéraire de l'Arabe vers l'Allemand. Elle même a étudié le théâtre à la Humboldt Universität et ensuite le théâtre musical à l'Académie Hanns Eisler de Berlin. En 1997, elle fut nommée régisseuse de l'opéra de Graz en Autriche.

"L'enfant sans âge" constitue sa toute première oeuvre littéraire, publiée en 1999 et traduite en Français par Bernard Kreiss, 3 ans plus tard. Elle a publié 4 autres livres, un recueil de nouvelles "Bagatelles" et une pièce de théâtre "Les chats ont sept vies" en 2011.

Une nuit, une créature "pâle et gigantesque" est trouvée dans la rue, paumée, avec un seau vide à la main. Cette fillette grosse et informe de 14 ans ne sait pas son nom et ne connaît pas non plus l'adresse où elle habite. Au bout de quelques recherches infructueuses, la police refile la fillette à un foyer.

L'histoire de cette "fillette-sans-nom" au foyer est tellement bien résumée dans la présentation de l'éditeur que je ne vois pas l'utilité de la refaire ici et je me permets dès lors d'y renvoyer explicitement.

Ce qui est frappant c'est que le portrait de cette héroïne sans nom soit dressé par une jeune femme. Jenny Erpenbeck n'avait, en effet, que 32 ans quand ce livre est sorti et il s'agissait de son début littéraire, qui allait tout de suite établir sa réputation comme valeur sûre au firmament de la littérature allemande.

La description des considérations intimes, réflexions personnelles, interprétations de son environnement, des adultes et autres enfants sont, à mon humble avis, digne d'analyses de psychiatres comme celles de Jung, Lacan et pourquoi pas Anna Freud ou Melanie Klein ? Je n'ai pas relevé de fausses notes, paradoxes ou contradictions, mais je ne suis pas psychanalyste bien entendu. Quoiqu'il en soit, cette description m'a ėmu et fasciné.

"L'enfant sans âge" n'offre pas une distraction plaisante, mais est écrit avec une telle maestria que je ne peux que recommander cette oeuvre de même pas 150 pages tout à fait à part.

PS : J'espère que Jenny Erpenbeck ne m'en voudra pas d'avoir rajouté sur Babelio le tableau de Botero que chez Albin Michel l'on a - non sans raison évidemment - retenu pour la couverture de cet ouvrage.
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