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3,79

sur 665 notes
Attention : chef d'oeuvre !
A la fois comédie irrésistible, polar génial et réflexion sublime sur la littérature policière, ce petit roman est une bombe d'idées brillantes.
L'humour est non-stop, au point où le livre pourrait passer pour une "simple" comédie. Entre le style narquois, les personnages déjantés et les scènes d'hystérie collective, le tout ressemble au film Cluedo ou à un épisode de Psych.
Mais l'intrigue se tient ! La résolution est même carrément AgathaChristique au point où ça en est jouissif. Et mieux encore, en plus du milliard d'idées savoureuses sur Sherlock Holmes, le roman parle en fait du genre littéraire auquel il appartient lui-même (avis aux amateurs d'oeuvres "métas" !), de ses lecteurs et de la puissance de l'imaginaire.
Comment ressortir indemne d'un mélange si puissant d'humour, de style et d'intelligence ? Impossible ! Car la première victime de ce massacre désopilant, c'est le lecteur, terrassé par un tel génie. Bon, je m'emporte un peu, mais vous avez compris le message : lisez-le.
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Le mystère Sherlock, pour moi, c'est l'enthousiasme suscité par ce roman ! Comme il n'est pas très gros, qu'il se lit très facilement et que c'est écrit gros, je suis allée au bout, mais après avoir été très tentée de laisser tomber dès les 30 premières pages, puis à nouveau au milieu... Je ne parlerai pas ici de l'intrigue abondamment citée dans les critiques mais du style : l'auteur a fait l'école du rire, aucun doute la dessus, mais même si on a besoin de sa dose d'humour, là, ça devient très vite fatigant, répétitif, vulgaire... l'humour a ses mystères... et ce n'est pas celui que je préfère !
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L'idée d'un colloque regroupant les plus grands spécialistes de ce stupéfiant personnage de fiction est singulière.
Et celle que ce huis clos glaçant prenne place dans un hôtel perché au dessus du village de Meiringen, en Suisse centrale, à proximité des terrifiantes gorges de l'Aar où Sherlock Holmes a vaincu le terrible professeur Moriarty, excellente.
Je pensais avoir opté là pour un bon divertissement.
Mais, si j'ai été amusé par les 3 premières pages et étonné par les 10 suivantes, je n'ai pas réussi à poursuivre au-delà de la page 80, lassé par un humour qui n'est pas le mien.
Un livre abandonné.
En revanche, je trouve le graphisme de la couverture plutôt réussi.
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Avertissement aux lecteurs : ce livre présente un risque aigu de crampes prolongées aux zygomatiques.

Luigi Rigatelli est inquiet, il a laissé trois jours auparavant son hôtel sous une avalanche avec une dizaine de personnes à l'intérieur. Son établissement, nommé « Baker Street », a accueilli dix universitaires spécialisés dans l'étude de Sherlock Holmes. L'hôtel se situe en effet à Meiringen en Suisse, près des fameuses chutes de Reichenbach théâtre du terrible affrontement entre Holmes et Moriarty. Ce colloque prestigieux devait aboutir à la nomination du titulaire de la première chaire d'holmésologie à la Sorbonne. Luigi est donc pressé de libérer ses brillants hôtes. Arrivé avec les pompiers, il retrouve devant l'hôtel l'inspecteur Lestrade et son adjoint Flipo. Les hommes dégagent l'entrée de manière brutale en défonçant la porte à l'aide du camion des pompiers. Efficace sauf pour Oscar Lecoq, l'un des universitaires, qui se trouvait derrière celle-ci et fut aplati avec. Ce détail mis de côté, la fouille des lieux peut débuter. Mais point d'universitaires à l'horizon… « Où étaient passés les participants au colloque , Lestrade et Poséidon se posèrent la question ; Flipo et Rigatelli leur apportèrent la réponse. En criant très fort, depuis les cuisines. En effet, le caporal, qui avait ressenti les signes avant-coureurs d'une grosse fringale, avait demandé au directeur s'il n'avait pas quelque chose à lui mettre sous la dent. celui-ci fut ravi de faire visiter ses cuisines ultramodernes. Tout se passa à merveille jusqu'à ce que Flipo réclame de la charcuterie. Car il fallut alors ouvrir la chambre froide, où il y avait du saucisson vaudois, de la viande des Grisons, et du cadavre d'universitaire. Dix corps bien alignés. de quoi calmer les envies de charcutaille. » L'enquête de l'inspecteur Lestrade peut alors commencer.

Le dernier livre de J.M. Erre est un véritable baume de bonne humeur. Les traits d'esprit, l'humour de l'auteur sont un régal. J.M. Erre mélange l'univers de Sherlock Holmes et celui d'Agatha Christie puisque « le mystère Sherlock » s'inspire de l'intrigue « Des dix petits nègres ». Plongés dans un espace clos, dix universitaires, complètement farfelus voire franchement barrés, se disputent la chaire d'holmésologie. J.M. Erre se moque gentiment de l'univers des universitaires et de leurs théories capilotractées. Les thèses défendues sont très variées et toutes plus ridicules les unes que les autres. Elles vont de « Sherlock Holmes contre les huîtres, analyse psychotextuelle d'une phobie alimentaire », à Sherlock est le père d'Arsène Lupin ou bien encore Mme Hudson est la compagne de Holmes. Car pour nos universitaires, alignés bien sagement dans le réfrigérateur de l'hôtel Baker Street, Sherlock Holmes a réellement existé et Conan Doyle n'était que son agent littéraire. La frontière entre la réalité et la fiction est devenue quelque peu poreuse pour ces intellectuels en pleine décomposition. derrière la blague, J.M. Erre explore la puissance de la littérature et la création d'un mythe. Il ne pouvait choisir meilleur exemple que celui de Sherlock Holmes qui échappa à sonauteur. Conan Doyle fut obligé de ressusciter son détective face à la fureur de ses lecteurs. Un personnage qui dépasse son créateur et continue à nourrir l'imaginaire littéraire.

« le mystère Sherlock » est un livre hilarant que je ne saurais trop vous conseiller de lire. Une excellentissime lecture qui fait un bien fou au moral. Une dernière citation pour finir de vous convaincre : « Un meurtre sans chichis, un peu classique sans doute, mais ce besoin d'originalité à tout prix qui est la marque de notre époque n'est-il pas le signe d'une société désorientée ? le meurtre moderne, c'est un peu comme la nouvelle cuisine : on va chercher des influences un peu partout, on fait des mélanges et, neuf fois sur dix, on est déçu. Là, on avait un bon vieux crime à l'ancienne, une valeur sûre. le surin dans le palpitant, c'est le pot-au-feu du meurtre. »
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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"Tout récit à énigme se résume à une entreprise de manipulation d'un lecteur par un écrivain. Car l'auteur se refuse toujours à accorder au lecteur ce qui fait sa supériorité : l'omniscience."
*
H comme holmésien : mammifère bibliophile vouant une passion à Sherlock Holmes.
*
En voici quelques-uns de ces passionnés un peu fêlés (plutôt givrés) "des doux dingues", réunis dans un hôtel suisse, afin de participer à un colloque à l'issue duquel sera nommé le futur titulaire de la 1ère chaire d'holmésologie de la Sorbonne.

Prestigieux poste très convoité...
Faites vos jeux !
Rien ni personne ne risque d'être épargné !
Que le meilleur gagne...

"- Que...que faites-vous là ? Vous...vous êtes mort !
- Oui, mais je vais mieux, merci".
*
Policier divertissant et marrant.
Humour décapant frôlant l'absurde.
Style de Cluedo montagnard à la Sherlock !Comique de langage.
Anti-morosité !
Sherlockement déjanté !
*
"La vie est infiniment plus étrange que tout ce que le cerveau humain peut inventer"... Elémentaire ? Mon cher Watson ?!
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Dieu merci, il y encore des auteurs qui savent manier le français et l'humour de manière ciselée, écrire un roman policier qui mène le lecteur par le bout du nez (1 voire 2 fois?), créent des personnages à la juste limite de la caricature ... Ca faisait longtemps que je n'avais pas franchement ri à certaines phrases, à certains portraits comme ici ! du burlesque, du grotesque, un soupçon des Dix Petits nègres, de Pamela Anderson, ..... Nul n'est besoin d'être un passionné de Sherlock pour suivre l'histoire (bon ça aide d'avoir deux trois connaissances quand même, hein) .... Un vrai bon moment !
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Beaucoup de choses intéressantes ont été dites sur Babelio à propos de ce roman policier extrêmement drôle, cet hommage parodique et un tantinet moqueur à ce genre littéraire particulier (A.C. Doyle, A. Christie ...) et aussi au roman « universitaire » (je pense notamment à David Lodge). Je ne vais donc pas vous servir le Xème résumé. Je voulais néanmoins souligner ici qu'il n'y a pas que de la rigolade et du burlesque dans ce bouquin, il y a également (j'ai quand même du mal à l'écrire sans me marrer) de la réflexion et de la profondeur - Bon, attention, pas trop de profondeur hein, juste ce qu'il faut, c'est profond, disons ... jusque là, vous voyez, par exemple moi j'ai pied jusque là, donc pas de quoi se noyer même si on ne sait pas nager - Donc une vraie réflexion sur le travail de l'écrivain, les mécanismes de son pouvoir sur le lecteur. La force de l'imaginaire sur le réel (et des phrases sans verbe). L'écriture est fluide, les situations rocambolesques, et l'humour aussi régulier qu'un coucou suisse. Bref, j'ai terriblement envie de mettre 5*, mais je ne vais mettre que 4.5* car je suis très exigeant en matière de rigolade et d'humour. Allez salut. ... Ho et puis zut ! Je mets quand même 5*, au diable l'exigence.
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Ce roman commence assez fort, dès les toutes premières pages. Il nous met directement dans le vif du sujet, soit dix cadavres retrouvés dans la chambre froide d'un hôtel enneigé. Meurtres, suicides ???
C'est un roman écrit sur un ton humoristique comme : « Il ouvrit plusieurs fois la bouche, plusieurs fois de suite, sans émettre un son, imitant le mérou en fin de vie, devant l'implacable... », ou encore, en parlant de la description de l'un des personnages : ‘'Sa mèche pend à présent sur le côté, telle une algue vaincue au front d'un pêcheur sous-marin…'' . Au début, cela surprend, mais, en s'y accrochant, cela nous fait sourire, même si le thème holmésien de ce roman est très sérieux
le couple Waston, Sherlock Holmes est une énigme pour tous. Waston encaissait les sarcasmes permanents de son ami, sans broncher, et Holmes, sous sa dépendance névrotique, se faisait un malin plaisir de l'asticoter avec plaisir.
Après la découverte de dix corps, l'auteur J. M. ERRE nous décrit et analyse avec précision chaque profil de chaque personne avec exagération, mais toujours avec beaucoup d'humour : le professeur Rodriguez est comparé à une bougie qui se consume … Leur description peut nous paraître un peu ennuyeuse, surtout après nous avoir mis directement dans le vif du sujet. Mais cela aide beaucoup le lecteur dans l'énigme de ces morts.

Dix professeurs holmésiens sont invités à un colloque d'holmésologie par le professeur Bobo, afin que celui-ci trouve un remplaçant à sa chaire. Chacun doit proposer un projet sur l'existence ou l'esprit de Sherlock Holmes.
Au matin, une avalanche s'abat sur l'hôtel. Plus d'électricité et plus aucune communication extérieure n'est possible.
Les 10 membres du colloque étaient tous enfermés dans cet hôtel, sans aucun moyen d'appeler les secours. Ceux-ci se sentirent frustrés et de nombreuses querelles et jalousies les animèrent.
La chute de Rodriguez dans les escaliers fit sortir tout le monde de leur univers. Rodriguez, mort, fut mis dans la chambre froide, dépourvu d'électricité. Les morts se succèdent et le roman prend, alors, une course effrénée. Tous s'accusèrent, quand un autre membre mourut, encore, bizarrement. Il fallait absolument dénicher ce tueur, avant qu'il ne les tue tous.
Plus les morts se succèdent, plus l'histoire devient additive, car le lecteur se sent aussi pris au piège, dans cet hôtel inaccessible aux secours, ce qui en fait un roman haletant.
du côté de la police c'est le calme plat. le commissaire qui n'a pu que constater que les 10 morts dans la chambre froide n'avaient, comme indice, que les documents et les écrits de ceux-ci.
Roman étonnant, très bien étoffé sur Sherlock Holmes, et très bien construit, avec humour. La fin vous surprendra. J. M. ERRE a vraiment réussi avec génie de ne pas faire un copie coller des enquêtes de ce grand détective.
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Une revisite loufoque, décalée et plein d'humour des Dix petits nègres d'Agatha Christie dans l'univers des fans de Sherlock Holmes ! Une belle réussite qui ravira tous les adeptes du célèbre détective.
La bibliographie en fin de roman m'a donné plein d'idées de nouvelles lectures, tant pis pour ma PAL, tant mieux pour la fan de Sherlock que je suis.
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Ce polar délirant et talentueux, à l'instar des grands Agatha Christie, Conan Doyle, San Antonio -et j'en passe- est un véritable délice :

Tout commence par un rendez-vous dans un hôtel perdu sous la neige: celui auquel se rendent des spécialistes de Sherlock Holmes pour un grand congrès d'holmésologie présidé par le vieux professeur Bobo. le but des convives: s'attirer les grâces du vieillard appelé à désigner le titulaire de la première chaire holmésologienne de la Sorbonne. Pour remporter le trophée, chacun des invités devra rivaliser d'esprit et d'intelligence pour exposer ses propres théories quant au mystère ultime : l'existence réelle de Sherlock Holmes. Cependant, dès l'arrivée à l'hôtel, le vent tourne et les premiers cadavres font leur apparition. Très vite, au coeur de ce huis clos sanglant, une priorité se fait jour qui évince l'objectif initial: sauver sa peau et trouver le meurtrier qui décime tous les candidats les uns après les autres.


Ce roman est une merveille et sa place de finaliste pour le prix Orange 2012 était largement méritée: Non seulement son auteur est doté d'un excellent style mais en plus il excelle dans l'art de peindre ses personnages tous aussi pittoresques les uns que les autres, sans oublier son humour indéfectible et son art de mener une intrigue. Personnellement, je ne suis pas avide de romans policiers d'habitude mais j'ai dévoré celui là d'une bouchée, et je m'en suis délecté. Dans la foulée je me suis lancé dans le reste de son oeuvre qui m'a procuré le même grand plaisir .


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