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Critique de Syl


Le 1er juillet, à Paris,
Dans la rue de la Doulce-Belette, dans le 9ème arrondissement de Paris, la concierge de l'immeuble, Mme Ladoux, appelle la police. On a assassiné Mlle Chiclet, une gentille dame de soixante et un ans…

Le 15 septembre, au même endroit…
Max Corneloup a aménagé dans l'appartement de la défunte Mlle Chiclet. Il serait bien si son voisin du bâtiment d'en face ne l'épiait pas à longueur de journée. Ce qu'il ne sait pas, c'est que cet indiscret, Eugène Fluche, dit la même chose de lui ! Ils se surveillent mutuellement, s'en agacent, et le notent. Leurs exaspérations tournent à l'obsession et bien vite, ils se livrent à une surenchère de mesquineries ; dans leur guerre, pas de pitié.
A travers leurs écrits, nous rencontrons leurs voisins, leurs concierges, leurs vies, leurs particularités. La fantaisie, une certaine exaltation un peu folle, un peu niaise, sont des caractéristiques communes à tous.
Entre les faits retranscrits par Corneloup, Fluche et les correspondances de Mme Ladoux à sa maman, une autre personne s'immisce dans le récit et relie les liens. Cet inconnu narrateur qui garde ses distances, s'amuse de l'ambiance et semble scénariser le tout.

D'une humeur de cour de récréation, gamineries, rancoeurs, clabaudages et rivalités, tout change au second meurtre. Que se passe-t-il ? Qui est l'instigateur de l'histoire ?

"Prenez soin du chien" est un roman manipulateur… Malgré un début inquiétant et morbide, l'auteur nous balade dans une comédie loufoque et amère, dont l'humour, même s'il est noir, est bien drôle. Les histoires qui se télescopent sont abracadabrantes, le bizarre est risible, et cependant, on perçoit une angoisse en sourdine qui nous tient vigilant… Vigilant ? Vraiment ?… Je peux vous certifier que vous tomberez des nues dans les pages finales ! Bouche bée, sourire en coin, partagé entre deux sentiments, indignation et ravissement, on se joue de nous et on applaudit. L'auteur a une plume intelligente, malicieuse et surtout, une belle imagination. Comme il le fait dire, un écrivain est maître de son livre et son évolution se fait selon son bon vouloir.
La trame est rouée, vicieuse, elle ficèle le lecteur dès la première page, sans qu'il le sache. C'est : machiavélique !!!

PS pour ceux qui l'ont lu… Pauvre Hector !

Je vous recommande ce livre ++
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