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Critique de nadejda


Velasquez « C'est le peintre des peintres, il ne m'a pas étonné mais ravi » disait Manet à Fantin-Latour

On a souvent l'impression pour des artistes comme Velasquez qui sont très connus que plus rien ou très peu reste à découvrir.
L'entretien avec Guillaume Kientz, commissaire de l'exposition, qui s'est achevée au Grand Palais le 13 juillet, nous démontre le contraire :
Il a, entre autre, choisi de montrer des toiles dont l'attribution est discutée et de cette manière permettre au public de mieux comprendre l'art de Velasquez :
« Il y a deux façons de comprendre un peintre. La première est d'étudier le noyau d'oeuvres certaines, signées, documentées, et de s'en écarter progressivement pour aller vers les marges en suivant un mouvement centrifuge. L'autre démarche consiste au contraire à partir de l'entourage du peintre, donc, ici, de tout ce qui ressemble ou passe pour du Velasquez - les élèves, l'atelier - afin de mieux comprendre cette zone un peu nébuleuse… »

Ce numéro des dossiers de l'art, d'un article à l'autre, m'aura fait progresser de découvertes en découvertes non seulement concernant l'évolution du peintre entre ses débuts à Séville dans l'atelier de Francisco Pacheco dont il épousera la fille Juana, son installation à Madrid lorsqu'il devient peintre du roi Philippe IV, sa rencontre avec Rubens en 1628,
« Surpassant ses pairs par sa culture océanique, son profil achevé de « peintre gentilhomme » et l'ampleur de son génie, Rubens ne constitua pas seulement une source d'inspiration pour Velasquez, mais encore un idéal statutaire, en même temps qu'il l'incitera, par son exemple, à un dialogue approfondi avec les grands maîtres vénitiens du « Cinquecento », particulièrement Titien. »,

ses deux séjours à Rome qui lui feront atteindre « la plénitude de son art »,

mais aussi sur la période du siècle d'or espagnol dont le déclin s'amorce avec l'arrivée sur le trône de Philippe III, la puissance de l'Espagne continuant à se lézarder sous le règne de Philippe IV.

Suite à ses articles généraux, se succèdent des analyses plus précises des tableaux classés en « Peintures du quotidien », « Velazquez portraitiste » et « Oeuvres religieuses et mythologies », un arrêt sur l'un des chef-d'oeuvre de l'exposition « La toilette de Vénus, dite Vénus au miroir dont on peut se demander comment elle a pu échapper à la censure inquisitoriale et en conclusion « Dans le sillage de Velasquez », collaborateurs et héritiers.

Dans la partie finale de la revue intitulée « Découverte », une très intéressante suite d'articles en particulier :
Une comparaison approfondie entre Rubens et Velasquez et une étude de deux versions du Philippe IV en costume de chasse
puis L'Escorial de Madrid, Velasquez au Prado, le musée Goya de Castres et Ribera et ses Caravagesques Apôtres

Le déroulement de ce numéro de Dossiers de l'art m'a offert une analyse complète qui permet de replacer Vélasquez dans la société de son temps et surtout de voir que la perfection qu'il a atteinte n'a pas surgie subitement mais grâce à des rencontres qui ont permis la maturation de ce « maître » et l'épanouissement de son oeuvre.
Une nouvelle fois j'ai apprécié la qualité des reproductions alliée à celle des textes qui donne à cette revue la valeur d'un livre d'art en étant plus accessible et plus maniable.
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