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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Même la dernière goutte d'essence permet encore d'accélérer ». C'est avec cette première phrase accrocheuse, tel un slogan publicitaire, que débute le roman de l'écrivain allemand Andreas Eschenbach, En panne sèche.

Impressionné par les 750 pages de ce livre, j'ai eu peine à me mettre dans le rythme de lecture. Et pourtant ! J'ai été accroché par cette histoire dont l'intrigue est, vous l'aurez compris, la recherche et le renouvellement des sources de pétrole.

C'est une construction étonnante mais intéressante que propose Eschenbach. Certains lecteurs peuvent ne pas apprécier. L'auteur alterne les événements d'une histoire proche des romans d'espionnage de John le Carré avec des chapitres scientifiques ou historiques qui permettent ainsi, par parenthèses, d'approfondir l'environnement géopolitique dans lequel évolue les personnages.

Par le rythme et les intrusions encyclopédiques, j'ai été finalement happé par cette lecture jusqu'à la page 483, quand, en la tournant, je lis chapitre 2, alors qu'il reste 300 pages !? J'ai été surpris car cela déséquilibre le livre, en proposant des parties inégales. La suite m'a confirmé mon a priori. L'auteur n'a pas réussi à achever un livre bien commencé. Pendant une centaine de pages, il m'a perdu. La fin du roman finit en politique fiction, ce qui aurait pu avoir de l'intérêt mais qui est mal travaillé. Cela me gène de l'écrire, car je n'ai pas la prétention de donner des leçons à un écrivain. Je ne suis même pas un littéraire. Mais voilà, la fin a failli se terminer en sortie de route.

L'auteur a réussi, quand même, avec sa dernière goutte d'essence à atteindre l'arrivée et éviter le bas-côté et la dépanneuse. C'est dommage, car, pour autant, c'est un livre qui m'a amené à réfléchir sur l'exploitation énergétique et leur liens géopolitiques.
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Roman de SF qui s'appuie sur une base réelle : la fin du pétrole bon marché. Comment chaque peuple survit - ou pas. C'est l'histoire d'un ambitieux qui révise son jugement.
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Je n'ai rien, a priori, contre les pavés de 750 pages. Toutefois, plus (paradoxalement) que les romans courts ou moyens, ils doivent conserver tout du long une densité narrative suffisante pour ne pas me perdre en route.
J'ai mis très longtemps à terminer celui-ci. Plusieurs mois en tout, ce qui, dans l'absolu, n'est pas bon signe. Pourtant, il est très loin d'être dénué d'intérêt.
D'abord, il faut se faire aux incessants allers-retours entre passé et présent, plus de nombreuses digressions (pas inintéressantes du tout), intitulées "passé-antérieur", qui nous narrent par le menu la grande aventure du pétrole depuis le début du XXe siècle. On s'y fait assez vite. Ce à quoi on se fait plus difficilement, c'est aux changements brutaux de point-de-vue, sans crier gare, d'un paragraphe à l'autre. Entre les trois frères Westermann, la femme de l'un d'entre eux, le cheikh Abou Jabr, Taggard et quelques autres, cela en fait pourtant pas mal, d'autant que certains de ces points de vue ne se connectent que tardivement dans le livre.
On saluera l'érudition technique de l'auteur sur le domaine abordé, à savoir le pétrole, son extraction, les énergies alternatives, plus généralement le fonctionnement de l'économie mondiale, les connexions géopolitiques entre pays, notamment entre les USA (qu'il ne semble pas porter dans son coeur et on le comprend) et l'Arabie Saoudite... de même, sur le fonctionnement pour le moins étrange de ce dernier pays. La documentation est impressionnante, vraiment, et j'ai appris plein de choses. Tout ceci est très réaliste – toute la partie où Markus travaille dans une société de logiciels, on dirait que c'est du vécu –, et je dirai que globalement on a un roman hyper-réaliste qui pourrait bien devenir visionnaire car Eschbach ne manque pas non plus de talents d'extrapolation.
Alors me dira-t-on, si c'est si bien que ça, pourquoi autant de réserves ? J'y viens.
L'essentiel de mes réserves tient dans les digressions, je dirai même dans les longueurs. Celles qui m'ont le moins dérangé sont les digressions techniques et les longs dialogues entre personnages secondaires où l'auteur en profite pour placer (plaquer, même, parfois, et pas toujours discrètement) ses opinions... qui sont intéressantes et que je partage, pour l'essentiel, donc c'est un moindre mal. Et ma curiosité proverbiale pour tous les sujets, y compris techniques, a souvent sauvé les meubles, mais il faut plaindre le lecteur moins curieux des détails techniques.
Par contre, là où l'auteur m'a très souvent agacé, c'est avec ses digressions narratives. Bon sang, mais que de détails dont on se fout comme de l'an 40 (bien plus, même) et qui n'ont aucune incidence ni sur l'histoire, ni sur l'ambiance, ne contribuant qu'à épaissir le volume de manière totalement artificielle. Je trouve incroyable que l'éditeur n'ait pas exigé un dégraissage massif, je dirai de l'ordre de 20 à 25 % du livre. Il y aurait gagné à tous points de vue, et surtout en efficacité et en force d'impact.
Ce sont vraiment ces longueurs qui m'ont découragé plus d'une fois et m'ont poussé à poser ce pavé plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et c'est bien dommage, parce que le propos est essentiel.
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A la fois thriller d'anticipation géopolitique, analyse économique et plaidoyer écologique pour les énergies vertes, En Panne sèche relate à la fois l'histoire de la découverte du pétrole, de sa rapide prédominance dans de nombreux domaines d'une industrie naissante et les enjeux liés à sa maîtrise. L'auteur alterne les domaines avec d'une part un récit s'apparentant à un roman d'espionnage et d'autre part à une sorte de dystopie sur fond d'effondrement sociétal. En parallèle, il développe des exposés scientifiques parfaitement documentés et des études historiques dès plus instructives qui permettent d'appréhender dans le détail le contexte conjoncturel de l'univers dans lequel évoluent les personnages. Andreas Eschbach soulève d'intéressantes questions sur les absurdités doctrinaires pseudo-écologiques, suscite de judicieuse interrogation sur le wahhabisme et dénonce les ingérences permanentes des gouvernements comme des multinationales dans les affaires socio-économiques de la planète. Il est cependant regrettable qu'il se complaise trop volontiers dans des digressions narratives stériles, s'attarde sur des détails insignifiants et développe des situations qui n'ont aucun impact tangible sur l'histoire et qui parfois même ne mènent nulle part.
Un récit très intéressant, bien que parfois alambiqué, dans sa partie historique sur la genèse du pétrole et les nombreuses anecdotes qui s'y rapportent. Eschbach nous dévoile les secrets de son exploitation, de ses innombrables produits dérivés et épilogue sur les effets probables qu'entrainerait une raréfaction des ressources. le volet fiction, plus centré sur les pérégrinations des nombreux acteurs impliqués dans les différentes intrigues, est beaucoup moins passionnant et traîne en longueur. Les personnages ne sont du reste globalement qu'esquissés pour la plupart et, le plus souvent, n'ont pas une grande incidence dans le déroulement des évènements. On assiste, qui plus est, à une succession de coïncidences, de raccourcis simplistes et de rebondissements d'une improbabilité consternante qui nuisent grandement à la crédibilité de l'histoire. le roman s'achève en une sorte de fable moralisatrice sur la dangerosité d'une ambition incontrôlée, des aléas du pouvoir et des effets pervers de toute dépendance.
Un ouvrage bien écrit, instructif et riche de détails sur le sujet quoiqu'un peu décousu et à l'intérêt inégal. Il aurait pu, à mon sens, être excellent si son auteur avait fait preuve de plus de rigueur et de concision.

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Ce roman est d`abord une réflexion sur ce qui se passerait au cas ou le pétrole encore disponible serait celui dont l`énergie nécessaire a l`extraction serait supérieure a celle qu`il pourra fournir une fois extrait. Depuis la parution en 2007, la réalité semble avoir vidé de sens ce scénario-catastrophe du pic pétrolier puisque, loin de se raréfier et de renchérir, le pétrole semble etre devenu surabondant et son prix a beaucoup baissé. Il est vrai que les techniques d'extraction ont rapidement évolué et donc rendu rentables (au détriment des écosystemes) des gisements qui ne l'étaient pas auparavant. Il est vrai aussi que l'ere du moteur a explosion semble se terminer et en conséquence la demande pour le pétrole en voie de sérieusement régresser.

Au-dela de l`analyse sociale et géopolitique, ce récit est aussi, comme tous ceux de l`auteur, un conte moral qui nous dit en résumé que pouvoir, richesse et meme la satisfaction égotique d`influer sur le destin de l`humanité ne rendent pas heureux, le plus grand et seul vrai bonheur consistant en l`amour entre un homme et une femme. Amour helas souvent vulnérable au passage du temps.

Bien que j`eus parfois l'impression de lire de la SF pour ados ou de la matiere littéraire pour le scénario d'une série télé, ce tres (trop?) long roman d`Andreas Eschbach est aussi agréable a lire que les précédents.
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L'ère du pétrole est révolue, les gisements s'épuisent lentement mais inexorablement. Karl Walter Block pense avoir trouvé la solution, il y aurait des gisements oubliés, gisement que l'on ne voit pas avec les analyses géologiques habituelles. Markus Westermann, jeune allemand ambitieux qui rêve de gloire et d'argent a quitté l'Allemagne pour les Etats-Unis. Markus croit en la méthode de Block, et investit son héritage dans ce projet...

Thriller d'anticipation géopolitique, économique et écologique sur le pétrole. Très intéressant dans sa première partie, sur l'histoire du pétrole et notre dépendance. La seconde partie plus recentré sur le héros, est une succession de coïncidences qui gâchent un peu le plaisir. Au final, un bon roman qui ne laisse pas indifférent
Lien : http://les-lectures-du-maki...
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Un peu long, un peu décousu sur le propos mais riche d'informations... Eschbach reste un bon auteur de (science) fiction européen contemporain!
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