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« Je sais comment faire pour que tout le monde soit riche » déclare Hiroshi, alors que, petit garçon, il joue sur les balançoires avec Charlotte la fille de l'ambassadeur de France au Japon. Tu verras bien ! ajoute-t-il. Que verra-t-elle exactement ? les deux enfants sont séparés, puis se retrouvent au cours du roman de façon tout à fait improbable, puis se séparent à nouveau, faisant après chaque séparation, des expériences de vie qui ne laisse absolument pas supposer qu'ils pourraient se rencontrer à nouveau… et pourtant…
puis survient la descente aux enfers liée à des phénomènes extraordinaires auxquels le lecteur ne peut s'attendre.
Un roman facile à lire, parfois un peu longuet, car l'action ne débute vraiment que vers la page 400 de ce pavé qui en compte 600. Peut être l'auteur aurait-il pu nous faire grâce des scènes de sexe, pas vraiment nécessaires dans ce genre d'histoire si ce n'est pour montrer les travers d'un personnage particulier, mais qui m'ont un peu agacée parce que je voulais avant tout savoir comment Hiroshi allait faire pour enrichir tout le monde.
Je me suis rapidement attachée aux personnages de Charlotte, qui a un don particulier pour les langues et une espèce de pouvoir de mutante, mais je n'en dis pas plus, d'Hiroshi le solitaire, l'intelligent, le subtile qui voit se confronter deux mondes : celui du capitalisme et des intérêts d'une poignée d'individus et celui des êtres humains soucieux du bien- être de la population mondiale.
Un roman je j'étiquetterais anticipation plus que SF, qui peut amener chacun à réfléchir sérieusement sur le bien fondé de certaines inventions.
Un roman que je conseillerais volontiers !
Je remercie Masse critique et les éditions « L'Atalante » pour ce partenariat.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Cela commence doucement. le lecteur fait connaissance avec Hiroshi et Charlotte, deux enfants au destin liés, et unis par leur différence. Hiroshi vit dans un monde de rêve où le travail serait inutile et les richesses partagées. Charlotte se construit au gré des pérégrinations de son ambassadeur de père. L'obstination de l'un et le don de l'autre pour visiter l'histoire passée des objets qu'elle touche seront à l'origine d'une extraordinaire aventure.
Les années passent : Hiroshi rejoint le MIT, toujours marginal, et toujours aussi déterminé. Charlotte se fourvoie dans un parcours trop conventionnel de paléoanthropologie. on se croirait dans un roman américain…Eschbach aurait-il abandonné la SF? Mais non, crescendo, les événements se bousculent. et L'on est peu à peu transporté dans un récit de fiction scientifique, suffisamment complexe pour que l'on puisse y adhérer (la lectrice que je suis attribue les incongruités à ses propres limites de compréhension) et suffisamment fou pour devenir poétique.

Autant la première partie qui permet de faire connaissance avec les personnages et de s'y attacher est lente, sans être ennuyeuse, autant les choses s'accédèrent pour finir en un bouquet final magistral. A l'image de la sensation individuelle de l'accélération du temps au fur et à mesure que l'on vieillit. Ou de l'évolution de l'humanité depuis l'apparition de l'homme.

Autant de prétextes pour aborder les thèmes de l'écologie, du réchauffement climatique, des conséquences éthiques du progrès technologique, mais aussi de pointer la nature guerrière de l'homme, incapable d'affronter ses peurs autrement qu'en détruisant ce qu'il ne comprend pas

Embarquement réussi pour ce nouveau roman d'Andreas Eschbach, à la hauteur de « Des milliards de tapis de cheveux » ou « Jesus vidéo ».
Il y a la matière à réaliser une adaptation cinéma avec effets spéciaux ad hoc.

Merci à Babélio et aux éditions L'atalante pour cet excellent moment de lecture
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Un jeune américano-japonais apprivoise une matière dangereuse venue d'une planète lointaine. La fille d'un diplomate français, tournée, elle, vers le plus lointain passé, est indissociablement mêlée à son histoire. Comme sur la balançoire de leur enfance, ils se croiseront au fil des années, se rapprocheront et s'éloigneront tour à tour...
Ce roman, fort bien structuré, mêle une grande histoire d'amour à des réflexions sur les nanotechnologies et leur puissance effrayante encore - heureusement- très peu exploitée.
C'est le quatrième livre de cet auteur que je parcours et je l'apprécie toujours autant !
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Ce livre est pour moi une de mes meilleures lecture de cette année 2013 si ce n'est la meilleure.

Au départ, j'ai eu l'impression de lire un remake de "The fontainhead" de Ayn Rand.. Même ambiance d'université américaine, conflits d'égo, amours contrariées, idéaux et persévérance de génie en puissance.

Au delà de ce rapprochement, les thèmes abordé par les 2 livres sont radicalement différents. " le maître de la matière" nous propose une vision de notre monde actuel pas très réjouissante mais ne nous propose pas vraiment de solution non plus. il est dur d'en dire plus sans dévoiler une fin qui recèle son lot de surprises. le livre n'est pas une critique de notre société mais est au travers de ses personnages, une représentation en kaléidoscope des différents manières de l'aborder et ce, sans tomber dans le manichéisme ou la solution facile.

Je me suis senti insignifiant dans le drame qui se déroulait mais à la fin du livre, je ne peux m'empêcher de penser et moi, j'en suis ou dans cette aventure... Car au-delà de la représentation de notre société et de ses travers, l'auteur nous interroge sur l'existence d'un destin, sur la pertinence de nos choix à faire notre bonheur .... ou à le défaire.
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Deux enfants solitaires se lient d'amitié, à Tokyo : la fille de l'ambassadeur, douée d'un étrange pouvoir, et le fils d'une blanchisseuse, passionné de techniques... de leur improbable rencontre nait une série de hasards qui les remet en présence et les fait se croiser, dans une étrange aventure au delà de notre science. Hasard ou enchaînement logique ? L'auteur mène à la perfection le lecteur d'hypothèse en hypothèse, jusqu'à la conclusion finale. Pouvoirs magiques, catastrophe technologique liée à une invention non maitrisée, intervention extraterrestre ? Je suis restée bluffée jusqu'au dernier chapitre.

J'ai également apprécié le rythme et les thématiques propres à Andréa Eschbach. le récit s'installe tranquillement, partant du quotidien bien concret du Tokyo des années 70 ou 80, s'épanouissant dans le concret de la vie universitaire d'aujourd'hui, où s'installent les relations entre les différents personnages, puis s'envole vers des expéditions universitaires et scientifiques d'un demain si proche qu'il ressemble beaucoup à aujourd'hui. Un peu long, sans doute, pour qui cherche un roman d'aventure pur et dur, mais qui pour moi donne au roman tout son charme.
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Ce roman de science-fiction s'articule autour de deux personnages principaux, qui en sont de par leur histoire, les fils conducteurs. Charlotte Malroux, fille d'un ambassadeur français et Hiroshi Kato, fils d'une femme de ménage japonaise. L'un vit dans l'aisance, l'autre dans la pauvreté. Hiroshi n'est pas en manque d'imagination et confronté très jeune aux inégalités sociales il se promet, à partir de « sa grande idée » de faire en sorte qu'il n'y ait plus ni de riches ni de pauvres mais que tout le monde puisse vivre dans l'opulence.
Ces deux personnages vont se croiser tout au long du roman, leurs destins semblant être étroitement liés.
Charlotte, elle, possède un don, celui de lire dans chaque objet son histoire, Hiroshi, lui depuis tout petit, rêve à son grand projet, celui de rendre tous les hommes riches, de faire disparaître les inégalités qui partout dans le monde, existent entre les hommes. Son idée, construire des nano-robots capables de se répliquer d'eux-même et pouvant subvenir à absolument tous les besoins humains. Ainsi plus personne n'aurait besoin de travailler, plus de patron, plus d'employé, plus de maître, plus d'esclaves, plus de riches, plus de pauvres.
Au travers du don de Charlotte et des recherches d'Hiroshi, Eschbach nous lance sur les traces d'une humanité qui aurait précédé la nôtre. Sur fond d'enquête policière, de créations futuristes et en filigrane d'une histoire d'amour impossible, il nous livre un beau roman, même si on peut lui reprocher quelques longueurs, pouvant plaire à beaucoup, adepte de science-fiction ou pas.
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Il y a des fois où c'est plus dur que d'autres de choisir un livre. Vous venez d'en terminer un superbe et embrayer sur une autre histoire vous semble impossible. Vous ne savez plus vers quel auteur vous tourner, vers quel genre non plus. Et puis voilà que les éditeurs semblent tous sortir leur atout de leur jeu et vous êtes là, devant la table de votre libraire préféré à devoir opérer un choix. Vous pourriez tous les prendre c'est sûr mais voilà, votre porte monnaie n'est pas extensible et les journées ne le sont pas plus. Alors vous lisez quelques pages ici ou là, histoire de vous imprégner du style de l'auteur, de l'essence de son roman, vous passez à l'autre, revenez au premier. Bref, vous connaissez le topo.

Vous choisissez...

... ici s'arrête donc la chronique dont vous êtes le héros pour revenir à ma modeste personne et au choix qui s'est donc porté sur Maître de la matière d'Andreas Eschbach. L'histoire, c'est celle d'abord de deux gamins de dix ans, Charlotte et Hiroshi, qui se rencontrent au japon, commencent une amitié comme seuls les enfants semblent en être capables. Elle a la faculté de reconstituer l'histoire d'un objet rien qu'en le touchant, de tout connaître de celui-ci, jusqu'à son origine. Et lui, lui, il est disposé à rendre tout le monde heureux et libéré des entraves du travail. Il a pour cela eu une idée toute simple. Si simple qu'il se demande pourquoi personne n'y a songé avant lui. Il mettra tout en oeuvre le long de sa vie pour y parvenir. Jusqu'à ce que Charlotte et lui, après s'être croisés à plusieurs reprises dans le courant de leur existence soient confrontés au mystère d'un artefact coincé dans la glace d'une île en Russie et qui n'est pas étranger à leur histoire, aux voies qu'ils ont suivies, aux choix qu'ils ont fait.

Je pourrais vous faire une chronique thématique, aborder un à un les sujets abordés dans ce livre, appuyer sur la pertinence des propos et considérations dont il se fait indéniablement l'écho. Que ce soit sur les questions environnementales, sur la répartition des richesses, les inégalités flagrantes qui gangrènent nos sociétés. Je pourrais aussi vous parler de l'évocation faite d'une humanité consciente des menaces qui la guettent mais qui rechigne pourtant à s'inscrire dans un changement radical, à envisager des voies divergentes d'évolution et de progrès sous prétexte que l'inconnu est synonyme de danger, qu'il implique le changement de statut d'une classe de nantis prête à tout pour préserver ses acquis...

Oui, je pourrais.

Mais non. Là aujourd'hui, maintenant c'est du plaisir simple de la lecture dont on va parler. Vous savez, ces petits signes qui ne trompent pas et qui, au final, valent bien des discours. L'immersion rapide dans les filets de l'histoire, la facilité à trouver bien des prétextes pour s'octroyer des plages de lecture, bénir l'attente chez le docteur, l'arrêt inopiné du train sur la voie sans aucune raison, et qui dure, heureusement ; imaginer ce qui va bien pouvoir se passer, être avides de connaître la suite tout en souhaitant ne pas terminer le livre trop rapidement ; fébriles de profiter de tout ce qu'il propose, de suivre cet homme qui a voulu garder ses rêves d'enfant, un homme qui à défaut de rester un enfant, justement, est devenu un génie dont on se demande s'il sera bon ou mauvais...

En tout cas, quand on passe ainsi sans heurts d'une vision assez intimiste des personnages à des scènes de grand, très grand spectacle (et les mots sont pesés - ne vous étonnez d'ailleurs pas si votre voisin vous remet le menton en place quand les voies de la nanotechnologie s'ouvriront à vous...) - quand tout s'articule aussi bien donc, sans qu'Andreas Eschbach n'ait besoin de forcer le trait, on se dit que le livre d'après, il a intérêt à s'accrocher.... ou à accrocher tout court.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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L'auteur essaye de nous proposer 2 personnages bien différents, riche/pauvre, histoire/technologie tout en les rapprochant , les liant plutôt brillamment au fil du récit.La lecture de cette oeuvre est agréable, passionnante.

L'histoire est bien posée, construite et développée, même si je maintiens que Charlotte est sous-utilisée, il aurait été intéressant d'avancer un peu plus dans l'histoire grâce à elle.Après tout, elle n'est pas le maître de la matière…(spoil? :O Nan sinon ça serait maîtresse va falloir commencer à réfléchir...)

Même si l'on préferera les passages sur Hiroshi (plus nombreux) on regrettera leur surabondance (du moins c'est mon impression).C'est un personnage intéressant, l'auteur essaye de faire parvenir à travers lui un peu d'une autre culture. Vif et ingénieux, on est emporté dans son monde et on y découvre certaines choses plus qu'intrigantes.
Pour ce qui est de Charlotte j'ai eu du mal à la cerner, ses objectifs, son but tout cela est très peu mis en avant (sauf lors d'un chapitre que j'ai adoré).

Passons au réel propos du livre : j'ai déjà dit que je trouvais l'histoire passionnante je vais donc désormais m'expliquer.Le fond dispose d'un charme dont je ne suis pas insensible, ce livre traite de technologie de pointe, d'avancée, de percée, de singularité (?), d'ancêtre, bref de bouleversement complet de notre monde, de nos modes de vie, de notre consommation ainsi que de nos certitudes. le récit a pour base un fantasme absolu : abolir la pauvreté.

L'idée est annoncée dès le début,la solution apparaît très tôt,et la résolution…Il est vrai que le livre est long mais je n'ai pas pu décroché, peu d'action mais une intensité dans la narration, une intrigue qui nous dépasse et nous fait rêver.
Lien : https://lairedurat.com/livre..
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« Maître de la matière » commence en mode roman d'apprentissage, avec l'évocation de la jeunesse d'Hiroshi, puis se poursuit en roman de campus. Tout ce premier volet, soit la moitié du roman, se laisse lire agréablement. On ne piaffe pas trop en attendant de découvrir le coeur du récit, à savoir l'idée à laquelle Hiroshi veut donner corps pour réaliser son projet d'enfance.
Dans la seconde partie (ma préférée), le rythme s'accélère, on bascule dans la SF avec une histoire beaucoup plus mouvementée, du suspense et quelques épisodes ou scènes spectaculaires. La réflexion sur ce que seraient nos vies si nous pouvions tout avoir n'est qu'esquissée, mais les développements dans des domaines connexes (ou pas) sont fascinants et/ou très bien trouvés (et je n'avais pas tout vu venir, même si j'avais pressenti certaines choses).

« Maître de la matière » m'est d'abord apparu comme un roman mixte, pour moitié Lévy-Musso et pour moitié Crichton (façon « La proie »), mais cette impression (caricaturale ?) s'est dissipée plus j'avançais dans le roman : une fois les jalons posés, il monte en effet progressivement en puissance pour aboutir à un final très cinématographique et se clore sur une dernière scène parfaite, tant dans l'émotion qu'elle dégage que dans son rapport au récit.
Un roman où le plaisir de lecture a été, de bout en bout, au rendez-vous.

Lien : http://surmesbrizees.wordpre..
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Original, captivant, fluide voilà quelques mots qui définissent ce chef-d'oeuvre. le point central est sans nul doute la technologie et plus encore ; la nanotechnologie. Un thème actuel qui pose de nombreuses questions notamment sur son évolution, son contrôle et sa réelle utilité pour soit disant un monde meilleur. Au-delà du livre et c'est là où Andreas Eschbach est un maître en matière de science-fiction, c'est qu'il apporte un lot de connaissances sur les sujets traités. On sent qu'un travail de recherche colossal a été effectué pour parfaire cette oeuvre.
Personnellement, je ne suis pas un grand fan de l'infiniment petit mais pour le coup cela m'a fasciné ! Quel talent ! En résumé : ce livre est à ce jour un des meilleurs livres de science-fiction que j'ai pu lire.
Merci à l'auteur pour ce voyage !
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