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Citations sur Les Suppliantes (15)

Dieu me garde d'être jamais soumise à l'autorité des mâles. Pour me préserver d'un hymen odieux, je suis décidée à fuir sous la conduite des étoiles.
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LE CHŒUR : Je meurs d'effroi. Je voudrais trouver un lacet fatal et me pendre avant qu'un homme exécré portât la main sur mon corps. [...] Puissé-je avoir dans l'éther un siège contre lequel les nuages humides se chargent en neige, ou un roc escarpé, inaccessible, invisible, sauvage, suspendu en l'air, une aire de vautour qui m'assurerait une chute profonde, avant de subir malgré mon cœur un hymen déchirant !
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LE CHŒUR : Ils ont eu pitié de nous, en émettant ce vote favorable. [...] Ils n'ont pas dédaigné la cause des femmes et voté pour les mâles ; ils ont songé au dieu qui surveille et qui venge le crime, sans qu'on puisse lutter avec lui.
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DANAOS : Comment serait-il pur, l'oiseau qui dévore l'oiseau ? Et comment serait pur celui qui veut épouser une femme malgré elle et malgré son père ?
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La souillure soit pour mes ennemis ! Mais vous secourir, je ne le puis sans dommage. Et pourtant il m'est pénible aussi de dédaigner vos prières. Je ne sais que faire ; l'angoisse prend mon cœur : dois-je agir ou ne pas agir ? Dois-je tenter le Destin ?
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(Un héraut des fils d’Égyptos s'approche des Danaïdes réfugiées dans un sanctuaire et leur ordonne de venir avec lui, Pélasgos, le roi d'Argos où les Danaïdes ont fui, s'y oppose)

LE ROI: Dis-donc, toi, en voilà des façons! Qu'est-ce qui t'est monté à la tête pour insulter ainsi à nos droits territoriaux ? Les Pélasges, ce sont des hommes ! Est-ce que tu crois avoir débarqué dans une république de femmes ! Devant les Grecs, tu fais trop le faraud, rastaquouère ! Tu as grandement tort, c'est du délire !

LE HÉRAUT: En quoi suis-je dans mon tort, et hors du bon droit ?

LE ROI: D'abord, tu ne sais pas comment on se comporte quand on est chez les autres.

LE HÉRAUT: Moi ? Quelle idée ! On avait perdu quelque chose, et je le récupère... Ces filles, je vais les emmener - à moins qu'on ne me les ôte des mains.

LE ROI: Si tu te mêles d'y toucher, il va 'en cuire ! Ça ne traînera pas !

LE HÉRAUT: En parlant sur ce ton, tu manques totalement du sens de l'hospitalité.

LE ROI: Pour sûr: je ne suis pas hospitalier pour les flibustiers des lieux saints !

LE HÉRAUT: J'informerai de ceci les fils d'Égyptos quand je les retrouverai.

LE ROI: Ce souci-là, je l'envoie paître !
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LE CORYPHÉE. Roi des Pélasges, les malheurs humains ont des teintes multiples : jamais ne se retrouve la même nuance de douleur. Qui eût imaginé que cet exil imprévu ferait aborder à Argos une race jadis sœur de la vôtre et la transplanterait ici par horreur du lit conjugal ?
LE ROI. Que demandes-tu donc en suppliante aux dieux de la cité, avec ces rameaux frais coupés aux bandelettes blanches ?
LE CORYPHÉE. De n'être pas esclave des fils d'Égyptos.
LE ROI. Est-ce une question de haine ? - ou veux-tu dire qu'ils t'offrent un sort infâme ?
LE CORYPHÉE. Qui aimerait des maîtres qu'il lui faut payer ?
LE ROI. C'est ainsi qu'on accroît la force des maisons.
LE CORYPHÉE. Et aussi qu'à la misère on trouve un remède aisé !
LE ROI. Comment puis-je, avec vous, satisfaire à la loi des dieux ?
LE CORYPHÉE. S'ils me réclament, ne me livre pas aux fils d'Égyptos.
LE ROI. Mots terribles ! soulever une guerre incertaine !
LE CORYPHÉE. La justice combat avec qui la défend.
LE ROI. Oui, si du premier jour elle fut avec vous.
LE CORYPHÉE. Respecte pareilles offrandes à la poupe du vaisseau argien.
LE ROI. Je frémis à voir nos autels ombragés de ces rameaux.
LE CORYPHÉE. Avoue-le : il est terrible aussi le courroux de Zeus Suppliant !
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LE CHŒUR : Où fuir en ce pays d'Apis pour trouver une cachette sombre ? Si seulement j'étais une fumée noire qui s'approche des nuées de Zeus ! Si je pouvais disparaître tout entière et, comme la poussière qui, sans ailes, se disperse dans les airs, échapper à la vue et mourir !
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Chassée des lieux qu’elle habitait avant, elle pleure la demeure qu’elle a perdue, tout en disant la mort de son enfant, comment elle le fit périr sous les coups de sa propre main, victime de la colère d’une mère dénaturée.
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Et alors Zeus sera en butte à des propos qui accuseront son injustice, pour avoir méprisé l'enfant de la génisse, qu'il a jadis enfanté lui même, et détourné les yeux de nos prières.
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