Voici le nouveau
Michaël Escoffier!
Nous sommes pour la plupart des amateurs de son oeuvre prolifique en direction des enfants, de tous âges (adultes restés des enfants inclus).
On peut y parler de presque tout, des voleurs de slips, des mouches qui pètent, des monstres qui reviennent (heureusement qu'il est là, cet auteur, on ne nous dit pas tout, c'est honteux!), des Croccinelles, des Loups Tralalas, des tempêtes dans la savane et même des Supers Nino.
Le nouvel album nous parle d'un Kevin en princesse.
Qu'est ce donc que cet animal-là?
Cela semble singulier, exotique, cela va t-il fonctionner avec le public?
Nous comptons sur l'illustrateur
Roland Garrigue pour nous le faire aimer avec sa drôlerie qui sait ratatiner les monstres, les araignées, les sorcières, les maîtresses, les loups et même les cauchemars.
Nous sourions un peu car le rose-bonbon de la couverture ne colle pas beaucoup avec les Kevins, suivant notre expérience sauvage des Kevins.
C'est Carnaval et le choix de Kevin se porte sur la robe de princesse que lui prête sa soeur.
"Quand on se déguise, c'est pour ne pas être reconnu.
Sinon, ça ne sert à rien de se déguiser", précise l'auteur.
C'est pas faux, le raisonnement se tient et soumettrait tous les tribunaux parentaux devant un tel réquisitoire.
Sa soeur grimé en chat ne voit pas en tout cas le mal.
Kevin part du principe qu'elle ne s'est jamais gênée pour adopter l'avatar de super-héroïne, de cow-girl et de chevaliers.
Les filles font ce qu'elles veulent, c'est écrit dedans, on peut espérer que ce soit vrai.
Les auteurs pour enfants ne mentent pas, ils offrent d'autres vérités et on adopte celles que l'on veut.
Ainsi dans cette vérité-ci, Kévin cherche à rendre crédible son choix de conte de fées par une association efficace car une princesse sans chevalier, c'est comme le sel sans le poivre.
Chloé cherche aussi un chevalier pour sa chaussette..ah non, c'est un déguisement de dragon.
Kévin nous fait rire et tente de se dépatouiller de ce déguisement ample qui le gêne dans ses mouvements, pour courir, gesticuler (les enfants gesticulent beaucoup) et pour se tenir droit pour le spectacle de l'école.
Michaël Escoffier aborde un sujet parfois grinçant avec une infinie facilité, d'une façon drôle (toujours!) et décomplexée.
C'est le monde des enfants et comme l'on dit: "c'est tout-est-ce-qu'on veut et zumba!".
Bref, c'est la fête avec Kévin et Chloé et la chute continuera de faire sourire. (mon dieu que ce rose me pique les yeux, les enfants!)