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EAN : 9782842712198
300 pages
La Musardine (18/02/2003)
3.39/5   98 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur :

Esparbec, l'auteur de La Pharmacienne, refuse avec horreur d'être considéré comme un écrivain érotique. Il se définit avec fierté comme " pornographe à part entière ", et à ce titre il a publié une centaine de volumes qu'il range lui-même dans la catégorie des " bouquins de cul ".
Mais qu'on ne s'y trompe pas : cette écriture, apparemment simple et directe, mais d'une redoutable efficacité érotique, est en fait l'abo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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C'est assez particulier et très immoral. Tout le monde n'appréciera pas le frère qui sodomise sa soeur de quinze ans tous les soirs en guise de bonne nuit par exemple.
Bref, on adore ou on déteste, mais moi, si un jour un génie avec une troupe assez perverse produirait cette histoire sous forme de pièce théâtrale pornographique en hard cor, j'irais voir et je suis sure de prendre mon pied.
C'est pervers, je sais.
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Vous le savez j'aime beaucoup les écrits érotiques des éditions La Musardine. Ils ont généralement affriolants et soft, du moins ceux que j'ai lu jusque là et donnent une idée agréable et juste d'un érotisme poétique et suave.

Pour ne pas rester cantonnée à mes goûts simples et gentillets, j'ai décidé cette fois de tenter autre chose.
C'est l'avantage des récits, ils vous permettent des fantasmes livresques que vous ne seriez pas prêts à réaliser dans la réalité. Et on peut dire que sur ce titre, l'auteur et La Musardine n'ont pas menti.

Esparbec se définit lui-même comme un « pornographe à part entière », cela donne déjà une idée plus que réaliste du contexte de lecture dans lequel je vais me lancer.

« La pharmacienne » considéré comme un des romans classiques de l'érotisme contemporain n'a du nom de classique que son appellation, ou alors nous n'avons pas la même définition de ce terme. En cela le résumé est plus adapté et son appellation de roman pornographique « pur et dur » est tout à fait réaliste. Ma curiosité était donc titillée.

Ici pas de poésie ni d'enrobage dans le lyrisme, la plume est incisive et brute. La crudité des propos va tout à fait avec l'ambiance et les scènes de sexe, loin d'être naïves et suaves sont décrites avec détails. Les descriptions sont minutieuses et chaque geste est détaillé de façon à ne nous faire rater aucune action, aucunes caresses, aucun frémissement des personnages.

Les dialogues sont lubriques à souhait et chauffent le lecteur en même temps que les images qui défilent dans sa tête et sous ses yeux. Car dans cette nouvelle version éditée par La Musardine nous avons la chance de bénéficier, outre la plume effrontée et turgescente de l'auteur, des illustrations lascives et sensuelles d'Alex Varenne. En noir et blanc et placées à divers endroits du livre, elles rajoutent un côté presque voyeur à la lecture. Personnellement je les ai trouvées magnifiques et presque trop soft pour le roman. Mais elles y rajoutent une petite touche de douceur dans ce monde de turpitude et de décadence qui n'est pas sans éveiller le lecteur à un émoi plus sensible et profond.

De son côté, le scénario est même parfois carrément facétieux digne d'un vaudeville érotique.
Entre l'amant sous le lit ou sur le rebord de fenêtre, les chassés-croisés dans la nuit, ou simplement les occasions font le larron, on ne s'ennuie jamais… et les personnages non plus.
Petit à petit la chaleur monte et les sourires parfois cachent aussi des troubles et émois.

Lecteurs imaginatifs et chaud bouillants, voici une lecture pour vous. Pas de voile, ni de flouté dans cet érotisme nature et sans complexe.

Pudibonds ou prudes, abstenez-vous car tout y passe.

Adeptes de la fessée, de la sodomie ou de la fellation, vous serez gâtés, et par la nature assez généreuse de certains de ces messieurs mais aussi par la gourmandise sans équivoque de ces dames.
Ici le sexe est élevé au rang de vocation, les personnages aiment ça, sans complexe, sans tabous. Et même si certaines pratiques ne sont pas les vôtres, Esparbec vous entraînera tout de même avec lui et cette petite famille dans les méandres de la lubricité familiale et à tous âges.
C'est donc une fascinante découverte que cette pharmacienne et un délicieux moment coquin de lecture, à cependant ne pas mettre entre toutes les mains.
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Mme Desjardins est pharmacien (la Pharmacienne étant l'épouse du pharmacien et dans ce cas, l'époux est plutôt gigolo). Bourgeoise le jour, elle se délecte de la domination et du caractère salace de son mari qu'elle surnomme Beau. Beau, quant à lui, profite des revenus de sa femme. Il cultive l'oisiveté et attend le soir pour s'occuper des orifices de Madame qui ne demande que ça. le grand risque, c'est que sa fille la surprenne quand elle s'adonne à des jeux coquins. Un jouir, Beau surprend Bébé, sa belle fille (La fille de Mme Desjardins) en train de donner du plaisir à un jeune homme dans la cuisine. Ce jour là, Beau rentrait avec Ernest, son cousin, qui sortait de prison. Il fait chanter Bébé en espérant pouvoir abuser d'elle. Ce qu'il fait sans scrupule quand sa femme le surprend…

Quand Esparbec, auteur pornographique et Igor & Boccère s'associe pour créer une bande dessinée, vous devinez aisément le thème de cette dernière. Comme toujours avec Igor & Boccère, le trait n'est pas toujours constant, surtout dans les visages. Il semble plus à l''aise avec les détails anatomiques, surtout en gros plan, qu'avec les expression des faciès. Les couleurs sont plutôt criardes, peu nuancées, à l'instar du scénario d'Esparbec. J'avoue, je ne suis pas un grand admirateur de cet auteur, que je trouve rarement subtil, parfois à la limite de la pédophilie. J'ai du lire un ou deux de ces ouvrages, au début du numérique, quand peu de livres étaient sur cette nouvelle niche du marché littéraire. le livre, que je n'ai pas lu, qui est à l'origine de cette bande dessinée, semble connu de bon nombres de lecteurs sur ce site. Visiblement, Esparbec a ses aficionados. du peu que j'en ai lu, il semble que toutes ses histoires sont construites sur le même schéma. Un milieu bourgeois, une fille salace qui paraît sage mais qui, initiée au plaisir de la chair par des vieux et vicieux messieurs, ne se contrôle plus quand elle est titillée. Une mère qui semble notable mais qui, même si elle croit donner une éducation stricte à sa fille, est plutôt chaudasse, voir nymphomane. Des hommes mûrs montés comme des ânes et hop, sa tire à répétition dans tous les sens, quand tout le monde pense que les autres ignorent leur comportement de débauche. Donc, ne cherchons pas de moralité, elle est aux abonnés absents ni de véritable histoire car le scénario est étouffé Par la joyeuse gaudriole. Annoncée par les Éditions Tabou comme la bande dessinée érotique de l'année, personnellement, je trouve que le résultat est moyen. Un album à réserver aux inconditionnels d'Esparbec.

C'est énervant, il semble que Babelio confond et fusionne la bande dessinée avec le roman. J'ai pourtant tenté de séparer les deux mais rien n'y fait !
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Le plus décontracté des trois Esparbec que j'ai lus (avec Monsieur est servi et La jument), celui où je me suis le moins ennuyé, même si, au bout d'un moment, ça devient long (mais pas dur). Une espèce de pièce de vaudeville bourgeois, avec une pharmacienne qui tient davantage de la charretière. Succession de scènes de sucettes et de pétages de rondelles sous des auspices incestueux, suivant le rythme convenu des films X. Quand le bouquin est sorti en 2002, l'idée sortait peut-être un peu des sentiers battus. A l'heure actuelle où le porno en vidéo déborde de MILFs et de stepmoms/dads/sons/daugters qui s'enfilent en famille, le texte en touche une sans remuer l'autre.
La partie la plus intéressante du livre est sa postface, où Esparbec expose sa vision de la littérature pornographique. Intéressante, même si assez loin de la réalité de ses textes. Pour quelqu'un qui prône le “refus de la gaudriole”, il n'y a que ça, de la gaudriole, dans La pharmacienne.

“L'écriture que je préconise est le contraire du style PORNO, et tout aussi bien le contraire de l'ECRITURE LITTERAIRE. Refus du baroque, de toute surcharge expressionniste, du second degré, de l'humour, de la gaudriole, qui sont autant d'échappatoires. Toute métaphore est bannie, les adjectifs sont concrets, les descriptions sont méticuleuses sans être délayées ; ce que je souhaite obtenir, une écriture transparente supprimant tout écran contre le lecteur, réduit à l'état de voyeur, et les scènes décrites. Autant que possible l'auteur, par une sorte d'ascèse du style, doit S'EFFACER, se rendre invisible, ne jamais s'autoriser la moindre coquetterie qui rappelle sa présence au lecteur, se rapprocher autant que possible du degré zéro de l'écriture prôné par Roland Barthes pour, d'une part, ne pas gêner le voyeur, et de l'autre, supprimer ce qui si vite se démode : le “style”.”

Les trois titres chroniqués, c'est tout à fait ça et son contraire. Esparbec, quoi qu'il s'en défende, a un style, avec ses choix de vocabulaire et ses partis pris d'écriture. Bannir les métaphores, que beaucoup d'auteurs confondent avec des comparaisons sous LSD, ok. Eliminer les périphrases, les termes pseudo-poétiques et appeler une chatte une chatte, ok. le gars fait ça très bien et ses textes ont le mérite de ne pas planer à dix mille dans l'éther. Trop bien, même. Parce qu'il ne reste que de la description quasi clinique, sans charge érotique. Tu vas me dire qu'Esparbec refuse d'être étiqueté auteur d'érotisme et se revendique pornographe. Certes. Mais sa façon de raconter le cul laisse froid. On lit ça comme on regarderait un documentaire sur la reproduction des zébus. On est posé là, pas impliqué, même comme voyeur. On s'ennuie.
A trop en enlever, il ne reste rien qu'une langue hyper classique, espèce de version modernisée des auteurs de la seconde moitié du XIXe siècle. Les descriptions “méticuleuses”, comme la pomme, y en a. Y compris hors scène de cul, sauf que ce n'est pas ce qu'on vient chercher dans la littérature porno.
Si je comprends qu'Esparbec soit gavé des exercices de style qui surchargent certains récits X au point de les déconnecter de leur propos – du cul bête et méchant – il aboutit à l'excès inverse. Ce n'était pas possible de trouver un juste milieu entre trop et rien ?

Plus loin dans la postface, le bonhomme compare deux pornographies, “la vraie, la pure” (la sienne, on l'aura compris) et celle “qui s'étale sur les murs, celle des cinémas pornos, des sex-shops, des tristes clubs échangistes, des partouzes de minitel, des fast-sexs en tout genre”. J'ignore de quand date cette postface qui en est encore au Minitel… Toujours est-il que je ne vois pas dans les textes d'Esparbec de différences fondamentales. La théorie qu'il développe est bien jolie, mais il y a un monde avec la réalité de ses bouquins.
On y trouve la même chose que dans les films X produits à la chaîne. Les mêmes fantasmes, les mêmes clichés, les mêmes personnages et surtout les mêmes procédés. Je pense par exemple au scénario, prétexte pour que chaque scène tourne au coït. Rombière, fuite d'eau, plombier, pif paf pouf. La version X du fameux “une porte, un monstre, un trésor” qu'ont connu tous les rôlistes à une époque.
En vidéo, le concept ne me dérange pas. Personne n'est dupe. Ni le spectateur, ni les acteurs, ni le réalisateur. le genre ne cherche pas à te vendre une histoire. D'ailleurs, il n'essaye même plus de faire semblant d'en raconter. Cf. la prédominance du gonzo, où le X s'est affranchi de la volonté de ressembler au cinéma traditionnel, pour trouver sa propre expression. Chez Esparbec, je tique. L'histoire relève du même prétexte, avec le même enchaînement attendu de scènes de fion, MAIS en essayant de se camoufler sous un masque de littérature classique.
Esparbec “préconise le contraire du style porno, et tout aussi bien le contraire de l'écriture littéraire”, mais il ne fait que ça, du style porno et de l'écriture littéraire.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Bébé couche avec n'importe qui. Son frère, son cousin, les amis de son frère... Bref, Bébé s'éclate sexuellement. Mais un jour, Beau P', le nouveau mari de sa mère, est rentré beaucoup trop tôt et l'a surprise avec son cousin. Pour acheter son silence, Bébé accepte de s'offrir à lui. Mais c'était sans compter aussi sur la venue d'Ernest, le cousin de Beau P', un ex-détenu aux moeurs légères... La Pharmacienne, qui n'est autre que sa mère, va bien avoir du soucis à se faire avec sa petite famille !

Ce qui est bien, quand on commence un roman de Esparbec, c'est que l'on sait qu'on aura très peu de chance d'être déçu. Et c'est le cas avec cette nouvelle édition de la Pharmacienne, un roman oh combien émoustillant. Comme je m'y attendais, j'ai retrouvé ici le style très descriptif et immersif de son auteur. Il prend son temps pour décrire chaque chose, chaque parcelle des corps, qu'on arrive sans mal à s'imaginer les différentes scènes qui se déroulent dans cette maison. Esparbec n'hésite jamais à détailler une vulve, ou appeler une chatte, une chatte. C'est plaisant de s'éloigner, avec cette lecture, des romans "érotiques" des éditeurs généralistes qui sont la plupart du temps totalement aseptisés ! C'est cru, c'est du porno, mais tout en n'étant ni insultant, ni irrespectueux. Chaque chapitre amène à découvrir plusieurs pratiques : homosexualité, voyeurisme, triolisme, inceste, ect... On voyage, avec Esparbec, qui n'est pas avare en mise en scènes plus ou moins originales !

Tout comme La femme de papier de Françoise Rey, cette édition est agrémentée d'illustrations en noir et blanc de Alex Varenne, une postface de l'auteur, ainsi qu'une interview et une réécriture d'un chapitre qui est paru la première fois en 1994, dans "Darling".

En bref, lire un roman de Esparbec, c'est accepter de s'ouvrir à mille et une possibilité, aller de découverte en découverte, dans un style toujours plus immersif et descriptif. Cette édition est à avoir dans toutes les bibliothèques des lecteurs fans du genre, qui ne peuvent décemment pas passer à côté de ce roman culte !
Lien : http://onceuponatime.ek.la/l..
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critiques presse (2)
ActuaBD
12 juin 2017
Un vaudeville amoral à l'érotisme torride.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
09 juin 2017
Graphiquement, c'est du bon boulot, très largement à la hauteur de l'histoire et parfaitement bien orchestré. C'est vivant, frais et plein de charme, avec notamment deux héroïnes qui ne laissent pas indifférents ! [...] [L'album] nous propose une intrigue assez prenante qui remplit très bien son objectif ! Pour public averti !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Laisse-moi plutôt te la mettre derrière, l'avait suppliée Jérôme. J'te ferai pas mal, j'promets. J'ten prie, Bébé ! Je te rentrerai rien que le bout...
- Non, tu m'a déjà dit ça hier, et tu me l'as toute mise, et après j'ai eu mal au cul toute la journée. Ton truc est plus gros que celui de mon frère.
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- C’est rigolo, tous les garçons ont ça…
- Qu… quoi donc ?
- Cet air stupide quand vous allez jouir…
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En fait, nous avons peur du cul. Certes, il s'étale sur les murs, on ne voit que lui ; mais il s'agit d'un cul édulcoré, naturalisé, dénaturé, d'un cul de remplacement, en latex. Le vrai cul, avec ses misères, ses terreurs, ses odeurs pas toujours alléchantes, ses rites grotesques, le cul tel qu'on le pratique dans la vie et non pas les guignolades des vidéocassettes ou des romans mode de jeunes femmes « délurées » ou de partouzeuses sur le retour qui se contentent d'excès verbeux, voilà le Graal dont je suis en quête.
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Il allait s'asseoir sur un fauteuil et c'était le moment le plus délicieux. Frémissante, elle venait, comme une petite fille qu'on punit, se coucher en travers des genoux de son mari.
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Qu’est-ce qu’elle a ? C’est pourtant pas la date de ses règles !
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