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EAN : 9782330075712
160 pages
Actes Sud (05/04/2017)
3.75/5   8 notes
Résumé :
Séjournant à New York ou Berlin, en Italie ou dans sa ville natale – Bergen –, Tomas Espedal poursuit son voyage littéraire et existentiel. Avec en poche Gens de Dublin, de James Joyce, il arpente les rues et laisse son esprit vagabonder entre souvenirs et anecdotes, chagrins d’amour et polémiques, petites observations et grands questionnements. Il prend des notes, s’interroge, écrit dans son journal intime et brosse le portrait du lieu et de ses habitants. Révélant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comment vous donner envie d'ouvrir ce livre, d'en feuilleter les pages ?


C'est un objet original : oui, je sais bien, tout le monde,ici, sait ce qu'est un livre ! Mais celui-ci est du genre inclassable et c'est l'une de ses qualités. Son originalité fait qu'il trouvera place dans une poche, pour une lecture épisodique, morcelée, un peu comme on reprendrait une conversation, là où on l'a arrêtée.

Ce n'est ni un roman, ni un essai, ni une autobiographie, ni un livre de poésie... mais c'est tout cela en même temps. Lire ces phrases, c'est accepter de déambuler aux cotés de Tomas Espedal et l'écouter raconter : se raconter, parler des gens qu'il a croisés, des livres qu'il a aimés, lire la poésie qu'il compose, l'écouter évoquer des cités qu'il a parcourues, les paysages variés dont il se souvient. C'est découvrir des bribes de son enfance, de son adolescence, c'est recueillir sa détresse, celle d'un Amour perdu et dont il ne veut se détacher.

Toutes les lignes sont nimbées de mélancolie mais qu'importe, la promenade proposée est tellement captivante. Acceptons d'accompagner cet écrivain qui nous redit, comme si nous l'avions oublié, que le temps passe, les actes restent, les regrets également. Il ne cherche pas à nous présenter uniquement ses meilleurs côtés mais partage avec nous ses faiblesses, ses erreurs, des emportements.

Il se fait porteur du message que la vie peut également, nous faire éprouver tant de curiosité pour tout ce qu'elle place dans nos mains et tout ce qu'elle nous fait croiser...

Voilà un livre que l'on quitte en ayant une foule de choses gribouillées sur des morceaux de papier : autant de pistes pour découvrir un lieu, un texte, un personnage et on tourne la dernière page comme comblé des cadeaux que l'on aurait reçus lors d'une visite à une connaissance !




C'est ma deuxième lecture de cet auteur, et il est de ces écrivains qui enthousiasment notre quotidien par la singularité du style et des mots.

Bousculons nos habitudes de lectures !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Bientôt il va pleuvoir voilà qu'il pleut, la pluie brutale tombe. La pluie brutale, douce. D'abord timide, légère comme un voile. Petites fleurs d'eau. Portées par le vent ; fleurs d'eau dans l'air, portées par le vent. Les gouttes s'ouvrent, éclosent dans l'air. Les gouttes s'unissent en un jet plus fort, en un flot plus puissant, la pluie se fait plus violente. Elle frappe. Elle fouette et elle frappe, les cous
et les bouches, le fenêtres et les portes, les toits et les murs, les yeux et les visages. L'eau brutale. l'eau qui pèse ; ce n'est plus de la pluie, c'est de l'eau qui tombe. Une eau grise et malfaisante qui tombe.
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De la fenêtre de la chambre de l'hôtel San Anselmo, au troisième étage, on voit un tilleul. Caché derrière le rideau, on a le sentiment de guetter le secret de l'arbre. Une de ses branches s'étend vers la fenêtre et frotter contre la vitre quand le vent souffle. Si on avait laissé la fenêtre ouverte, elle aurait fini par pousser jusque dans la chambre. Le tilleul aurait déployé ses branches à l'intérieur de la chambre, les feuilles auraient éclos, l'hiver serait venu, le printemps lui aurait succédé : caché derrière le rideau, on aurait pu imaginer l'arbre et les saisons s'emparer de la chambre vide.
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Les marrons, quand on les décortique et qu'on les ouvre, ont la forme d'un coeur. Un coeur emplumé, voilà à quoi ressemble la chair des marrons.

Quand j'ai fini de décortiquer les marrons, les coques jonchent le papier sulfurisé. On dirait un oiseau plumé.
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Elle passait
à vélo
Comment aurait-il pu savoir
en la voyant pour la première fois que ce mouvement
passer
était son mouvement à elle ?

(...)
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Arrivé à un certain âge, on devient rassasié; on a trop voyagé, vu trop de choses, visité trop de villes. tout n'est plus que répétition, et la répétition fait mal; ce que nous avons connu a disparu; nous sommes des étrangers dans une ville étrangère que nous aimions autrefois. Nous cessons de voyager. Nous préférons rester chez nous. Et pour supporter le vide de la répétition, nous le remplissons d'autres répétitions; nous faisons la même chose tous les jours. p. 111
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Vidéo de Tomas Espedal
Lecture en anglais de Tomas Espédal, à partir de son texte "Marcher"
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