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EAN : 9782847618020
45 pages
Al Dante (11/01/2013)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Le fait est qu'un beau jour, un type, au fond des âges, "quand le temps n'avait pas encore de barbe" (Lichtenberg), un type donc se met à courir. Et à courir pour rien. Point de message urgent à remettre en main propre, aucune bestiole furibarde à mâchoire-cisaille lancée à ses trousses. Il n'a pas même l'air d'être en retard vu que, de toute façon, en ces temps reculés, personne ne paraît très pressé d'inventer le rendez-vous. Non, un type un jour se met à courir, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Très court recueil de poésie en vers sur le thème du sport. Un thème original à traiter en poésie c'est sûr. le poète y fait preuve d'humour et de pertinence très artistique, usant aussi d'onomatopées et différentes typographies.
Si on pourrait se lasser, la fin, où le poète aborde des utilisations plus tragiques qu'olympiques de certains stades au cours de l'Histoire casse la monotonie.
Une petite curiosité qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais pas désagréable.
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"L"invention de la course à pied"
Il s'agit d'un livre humoristique racontant comment la course à pied serait apparue.
Dès les premières pages, il s'agit d'un livre surprenant, cela paraît assez réaliste, il est question du corps, donc quelque chose de commun. Mais très vite, on s'en éloigne, en invoquant d'autres raisons, d'autres concepts qui n'ont aucun rapport avec le début. Il s'agit d'une belle succession d'évènements qui amènent finalement à ce qu'on attend avec le titre : la course à pied. J'ai bien aimé ce livre dans l'ensemble, il n'y a pas vraiment de point négatif. Il se lit très vite est il est facile à comprendre. J'ai bien aimé comment l'auteur présente quelque chose à première vue banal et le transforme un un concept extra. C'est un très bon livre.
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Est-ce que je continuerais à pratiquer la course à pied après avoir lu ce livre ? Après un léger doute, l'humour de l'auteur amène à rire de nous-mêmes. Moment court mais intense.
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Le mystère de l'agitation musculaire gratuite enfin expliqué et mis en perspective. Incisif, drôle et poétique.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/07/15/note-de-lecture-linvention-de-la-course-a-pied-jean-michel-espitallier/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Consécutive à l'invention de la course à pied, voici l'invention de l'hygiène de vie en personne et de la mise en condition physique, lesquelles s'agrippent de toutes leurs adipeuses ventouses à l'impressionnante batterie d'abstinences et de parcimonie. Vie d'ascète pour accéder au nirvana. Du coup, on finit par s'y perdre quant aux choses qui font réellement plaisir. Conflits d'intérêts, pulsions enchevêtrées, envies contraires, collisions de besoin sans le savoir.
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L’homme est ainsi fait qu’il passe son temps à inventer des choses qui ne lui servent strictement à rien. Disons plutôt qu’il ne se contente pas de se conformer à l’axiome un peu plan-plan reproduction + survie, autrement dit besogner maman et se bâfrer comme un goinfre. Ce serait à la longue un peu limité. L’homme n’est pas un animal. Raie de côté, collection de sous-bocks, travers de porc braisé au romarin et sa fricassée de petits légumes, césure à l’hémistiche, balles dum-dum, stradivarius et bain moussant, l’homme passe son temps à inventer des choses qui ne lui servent strictement à rien. Voilà pourquoi, entre autres, l’homme, qui n’est pas un animal, n’est pas un animal.
Mais l’homme, qui n’est pas un animal, est pourtant capable – c’est trop bête ! – de se laisser mourir d’ennui dans un bureau huit heures par jour, cinq jours par semaine pendant quarante-deux ans aux seules fins de se payer une Mégane qui le conduira au bureau. Comme on le voit, pas toujours très malin. Mais c’est ainsi. Corriger le tir ou se donner du courage, amuser la galerie et se laver à l’eau chaude. L’homme n’est pas un animal. À la longue, pourtant, l’inutile finit par lui devenir indispensable. C’est le début de la résistance. En même temps que de l’aliénation.
Dans le catalogue des actions étrangères à l’axiome reproduction + survie, figure l’art de s’agiter tout seul dans son coin ou en bande organisée, pour pas grand-chose, et disons même pour trois fois rien. Par exemple, aller nulle part et en revenir, mais en se dépêchant, ou, pour le dire autrement, transpirer en faisant du surplace. Courir, en somme. Comme Zatopek.
Le fait est qu’un beau jour, un type, au fond des âges, « quand le temps n’avait pas encore de barbe » (Lichtenberg), un type donc se met à courir. Et à courir pour rien. Point de message urgent à remettre en main propre, aucune bestiole furibarde à mâchoire-cisaille lancée à ses trousses. Il n’a pas même l’air d’être en retard vu que, de toute façon, en ces temps reculés, personne ne paraît très pressé d’inventer le rendez-vous. Non, un type un jour se met à courir pour rien, tout seul comme un grand, et il trouve ça absolument extraordinaire.
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Mais l'homme, qui n'est pas un animal est pourtant capable - c'est trop bête ! - de se laisser mourir d'ennui dans un bureau huit heures par jour, cinq jours par semaine pendant quarante-deux ans aux seules fins de se payer une Mégane qui le conduira au bureau. [...] L'homme n'est pas un animal. À la longue, pourtant, l'inutile finit par lui devenir indispensable. C'est le début de la résistance. En même temps que de l'aliénation.
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À terme, on imagine la foire. Rues transformées en champs de course et labours hérissés de javelots. La démocratie, certes, ne s’en voit nullement menacée, au contraire, mais tout de même, ces phénomènes agitatoires sans raison finissent par faire un peu désordre. Et puis, un homme qui court dans la cité, voilà qui n’est jamais très clair. Ce peut même paraître franchement suspect. Ne cherche-t-il pas à se soustraire à la force publique ? N’aurait-il pas quelque chose à se reprocher ? Comment savoir ? Du coup, police des polis sur les dents. La remarque vaut pour toutes les époques. Quiconque, aujourd’hui, se mettrait à courir en pleine ville, qui n’aurait pas enfilé le déguisement de coureur à pied courant pour rien, serait immédiatement repéré par la police. Lui prendrait-il l’envie de démarrer en trombe devant une patrouille et ce serait, pour les plus chanceux, tournée générale de flash balls. Ces gens-là sont toujours un peu sur les nerfs. La vitesse est devenue répréhensible depuis qu’elle a été confisquée par DHL et la SNCF.
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Alors, la voix de la raison susurre : On ne peut pas tout avoir. Certes, mais bon, ça fait suer.
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Videos de Jean-Michel Espitallier (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Michel Espitallier
Cette lecture-performance de Jean-Michel Espitallier, suivie d'une rencontre, a été enregistrée dans le cadre du festival Hors limites à la bibliothèque Robert-Desnos de Montreuil le 15 avril.
Légende familiale romancée ? Fabulation prospective ? Poésie d'investigation, essais pour rater mieux et jeu de (fausses) pistes ? La biographie inventée d'Eugène, paysan des Hautes-Alpes devenu littéralement cow-boy – et vrai aïeul de l'auteur – tient de tout cela. Ainsi, le grand-père de Jean-Michel Espitallier est un jour parti garder des vaches en Californie, puis il en est revenu et a épousé sa grand-mère. C'est tout ce qu'il sait de lui. Alors, le petit-fils imagine, tâtonne, conjecture, s'interroge, ouvre un champ des possibles quelque part entre les pâturages alpins et les plaines du Far West.
Cette parenthèse dans une existence, tue sitôt refermée et oubliée sitôt que tue, Jean-Michel Espitallier l'emplit des grands espaces de la fiction spéculative : de l'Histoire américaine et de son revers, de son propre rêve américain d'enfant décillé par son regard d'adulte, de son humour, de son érudition, de sa tendresse – et de son goût pour la cocasserie, les exercices de style et l'expérimentation formelle !
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