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Citations sur Le danseur russe de Monte-Carlo (26)

Marcher, et arriver dans un lieu. Puis repartir. Partir, arriver. En définitive, c’était en cela que consistait la survie.
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La Havane, cette ville – que l’on qualifie en tout cas ainsi –, n’en a jamais été une. La Havane a été, je crois, une avalanche de désirs accumulés et une accumulation encore plus grande de catastrophes. Rien d’autre.
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Je comprends, je comprends… dis-je pour ne pas avouer que je ne comprends pas, et que, cela s’entend, les seuls voleurs au monde sont les Arabes, que les Européens ne volent pas, et je souris malicieusement à la pensée que, lorsque j’étais enfant, le voleur et l’assassin le plus célèbre de Marianao était un Espagnol de Teruel (comme les amants), qu’on appelait « Le Banderillero ». Et je comprends en outre (comment ne pas le faire) que ces policiers sont là pour défendre une civilisation menacée par quelques brutes sans âme qui conçurent, au hasard, l’algèbre, les hôpitaux, les bains publics et les Mille et Une Nuits.
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Les commerces pakistanais, ouverts jusqu’à des heures avancées de la nuit, m’émeuvent. Leur étrange musique me captive. Les chansons que chantent les femmes sont drôles : mariage de pop et de quelque chose de millénaire. J’aime la façon dont regardent ces hommes, c’est un regard que je ne comprends pas vraiment, qui rayonne d’intelligence, de complicité et de bonté, mais un regard embrumé, aussi, de préjugés, d’inimitié et de cruauté. Je n’arrive pas à déceler s’ils me considèrent comme un intrus ou comme un parent, s’ils sont hostiles ou amicaux. J’ignore ce qu’il y a derrière ces yeux noirs, cette amabilité retenue, ces saluts lointains. J’aime, par là même, qu’ils me fassent peur. Qu’est-ce qui se cache derrière ces conversations parlées dans une langue qui ne ressemble à aucune que je connaisse, que je ne comprends pas, à propos de laquelle je n’ai aucune référence ? Ils me plaisent et m’inquiètent, tout comme m’inquiète et me plaît l’inconnu.
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Réveille-toi, mon fils, tu rêves. Je te préviens, le monde rejette ceux qui vivent dans les nuages.
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Le livre de Chateaubriand ne m’a plus quitté. Pendant longtemps, je n’ai pas su que ce n’était que l’extrait d’un ouvrage qui comptait presque trois mille pages. Il a été un compagnon inséparable. Bien meilleur, je le jure, que n’importe quelle personne. Il me protège lorsque j’en vois des vertes et des pas mûres. Il n’attend rien. Il ne me reproche jamais rien. Il ne me juge jamais. Il n’exige rien en retour. Il ne veut pas me transformer. Il ne me jette pas à la figure ma façon d’être. Plus je connais les hommes, plus j’aime mon petit abrégé des Mémoires d’outre-tombe. Et quelle meilleure preuve de fidélité, que même aujourd’hui, cinquante ans plus tard, il continue de m’accompagner dans cette lointaine étape de ma vie, dans la pension Quo Vadis, dans ce parc Güell où je me trouve, à contempler une ville salvatrice appelée Barcelone, en ce matin d’automne.
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J’ai sorti de la poche de mon manteau mon petit exemplaire de Chateaubriand. Je ne l’ai pas ouvert. Je me suis contenté de le caresser. J’aime le savoir à moi, l’effleurer, toucher sa couverture en cuir râpé empreint de cette odeur de sueur qui ne peut appartenir qu’à moi. J’ai toujours éprouvé une grande sérénité en caressant ce petit livre qui m’accompagne depuis l’enfance. Et jamais, jamais ! je n’oublierai le matin où je me le suis approprié.
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Je suis, j’ai été un homme qui a lu. Un homme qui a étudié la poésie des autres, la vie des autres, étant donné que j’ai toujours vécu entre la réalité grossière et les chimères exquises de la fiction. Je me délecte de l’imagination des autres. Je suis un bon lecteur. Mais il ne m’a pas été donné la grâce d’imaginer. Je me vante, en revanche, d’avoir de la mémoire. Rien de plus. La pauvreté de ma vie n’embrasse pas uniquement les territoires du réel, mais aussi les autres contrées, les plus « réelles », les royaumes extraordinaires de l’imagination.
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En toute logique, je suppose que le centre-ville doit se trouver vers le nord : le nord est toujours le lieu des riches, et le sud celui de la multitude.
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C’était une femme seule, sans enfants, qui avait cru en l’amour et l’avait tant attendu, tout au long de sa vie, qu’elle ne s’était pas rendu compte qu’il s’échappait jour après jour, telles les rafales d’une bourrasque, par une petite fenêtre insignifiante, basse et cachée, de celles que personne ne remarque.
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