AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782845639850
363 pages
XO Editions (01/03/2018)
3.33/5   43 notes
Résumé :
Un lac perdu de l’Ontario, et au milieu, une petite île escarpée où souffle le vent mauvais du soupçon.
Max King, pianiste adulé dans le monde entier, y vit reclus dans sa maison, prisonnier de ses obsessions et de ses cauchemars.
Il y a dix ans, un drame l’a condamné au silence : la moindre note sur le clavier provoque en lui d’effrayantes douleurs.
Pour cet immense artiste, la musique est devenue un bourreau.
Mis à part sa gouvernant... >Voir plus
Que lire après Le silence et la fureurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 43 notes
5
7 avis
4
13 avis
3
4 avis
2
4 avis
1
0 avis
Voilà un bon thriller psychologique qui privilégie l'ambiance, archi tendue, qui monte crescendo entre suspense et rebondissements avec au coeur la musique.

Une île lugubre au sein d'un lac perdu de l'Ontario, Lost Lake.
Un génie du piano, Max,retiré là depuis 10 ans, depuis l'Accident,littéralement bouffé par ses névroses, survivant à coup de rituels. La moindre note de musique est devenue pour lui un supplice qui lui inflige d'épouvantables douleurs physique.
Son fils, de retour, 10 ans après l'Accident, lui aussi très fragilisé depuis, semble vouloir renouer avec son père, à moins que ...
Susan, l'incontournable gouvernante qui veille farouchement sur Max, très présente, trop présente.

Dès le départ, le lecteur est plongé dans le mystère absolu, il ne sait rien, suppose, élucubre, a le cerveau en ébullition pour découvrir ce qu'a été cet Accident avec un A majuscule, mais les auteurs font monter la tension sans aucune compassion sur fond de dévorations mentales père-fils. du coup, j'ai tourné les pages très très vite.

Bémol tout de même sur l'irruption du personnage de Molly ( chut ) que j'ai trouvé peu utile et ne servant pas un final un peu en dessous des promesses initiales.

Une lecture très addictive , qui ne vivra sans doute pas très profondément en moi, mais une très bonne lecture dans l'instant.
Commenter  J’apprécie          751
L'histoire semble calme et paisible au bord d'un lac de l'Ontario, alors que le lecteur sent peu à peu la tension monter. Quel est ce drame survenu, il y a dix ans, qui a fait se retirer le talentueux pianiste ? Ce dernier vit en autarcie avec seulement une jeune femme qui vient, en journée, s'occuper de la maison. Pourquoi s'implique-t-elle autant ? Quelle est la promesse faite avec son mari ? Une lecture aux chapitres aérés qui se lisent sans difficulté. Pour moi, un changement à la page 218 qui a infiltré un malaise jusqu'à la fin. A cause d'un petit mot : hélas. Je cite : ‘Hélas, au coeur même de la partie, la glace avait rompu. Vingt-trois enfants avaient péri, coincés sous la banquise ou juste tués par l'eau glacée'. Par contre une coïncidence m'a amusée. Alors que j'en attaquais la lecture, Nicolas d' Estienne d'Orves et sa mère étaient sur France Inter. Ils expliquaient qu'ils avaient rédigé ce thriller dans une maison de famille sur les lieux de l'intrigue. Ils écrivaient chacun à un étage et le fils téléphonait à la mère pour faire le point. D'autres anecdotes qu'il aurait été sympa d'insérer à la fin ou avec un livre dans le livre ? Merci à Masse critique et aux éditions Fixot.
Commenter  J’apprécie          320
En guise d'accueil, une sublime couverture révèle au lecteur le cadre du roman.

Pour la toile de fond : voici une histoire envoûtante et une intrigue très bien construite. Une aura particulière émane des lieux et des personnages. La tension et l'intensité augmentent au fil des pages, jusqu'à l'apothéose du récit. J'ai aimé la façon d'aborder la fin, dans le sens où les auteurs nous donnent les clés de l'intrigue tout en sauvegardant des pistes de réflexions.

Les personnages, quant à eux, sont intégrés en douceur et prennent tout naturellement leur place dans le récit. Chaque caractère est très travaillé et bien souvent l'ambiguïté est de mise. Un personnage en particulier m'a vraiment touchée et intriguée.

Quelques mots sur la forme : les chapitres, courts et dynamiques, proposent une alternance de points de vue. Les phrases, selon le contexte, peuvent être brèves et percutantes, ou décrire de somptueux paysages.

En passant, je me suis interrogée sur le processus d'écriture à 4 mains, qui a sans doute été un atout dans la façon d'aborder les différents angles de vue.

Vous l'aurez compris, une lecture marquante, dont l'atmosphère vous habitera quelques temps ! Entre deux séances de lecture mon esprit continuait d'errer à Lost Lake !
Commenter  J’apprécie          191
♫ Smoke on the water, fire in the sky ♪ Smoke on the water ♫

Non, on ne parlera pas de Deep Purple, mais on va causer musique tout de même car elle est en arrière-fond de ce thriller psychologique en huis-clos.

Une île au Canada, un pianiste de talent, sa femme à tout faire et un silence assourdissant avant que la fureur ne se déclenche…

Un lieu retiré, un village qui a tout du village fantôme depuis que Max King, virtuose du piano qui remplissait les salles encore plus vite que Johnny, Madonna et U2 réunis, a arrêté de jouer suite à une catastrophe arrivée à un de ses concerts.

Notre homme a beau vivre en reclus, être perclus de manies, se comporter comme un enfant, avoir d'un tyran maniaque, il attire tout de même la sympathie car il est incapable de jouer de la musique, de lire une partition, d'écouter de la musique à la radio, sous peine d'avoir l'impression qu'une perceuse lui vrille la tête.

Dans sa maison, la musique est coupée, interdit de la fredonner, pourtant, elle est sans cesse en arrière-plan, jouant à "on m'entend, on m'entend plus". Lui-même voudrait bien, mais il ne peut point.

L'arrivée d'un visiteur surprise arrivera-t-elle à le sortir de sa gangue de plomb dans lequel son corps, son esprit, son talent, est enfermé, englué, prisonnier ??

Sa femme à journée, celle qui s'occupe de lui constamment, arrivera-t-elle à lui lâcher un peu la bride et à cesser de s'en occuper comme si c'était son enfant, celui dont on ne veut pas qu'il grandisse, des fois qu'il n'ait plus besoin de nous ??

Si on transposait ce roman en film, je recommanderais, en fond sonore, une musique angoissante, celle qui dresse les poils sur les bras (L'exorciste) car tout est fait pour nous donner l'impression que l'on avance à vue, dans la fumée, tâtonnant afin d'en savoir plus, tandis que les auteurs nous guident dans leur thriller psychologique, jouant avec nous comme si nous étions leurs pantins.

Même les personnages sont les pantins des auteurs. On ne sait pas qui ment, qui dit la vérité, si vérité il y a et mensonges aussi.

On se pique au jeu, on se prend dans le récit angoissant, bourré de tensions, sans pour autant avoir de l'action, car ici, tout est dans les attitudes, les silences, les paroles, les gestes, des différents personnages.

Le final, lui, il est époustouflant, violent, angoissant, anxiogène, rempli de suspense et tous les secrets enfouis referont surface, pour le meilleur, ou pour le pire.

Un roman qui fait monter la tension et les battements cardiaques.

Enfin, du moins chez moi car Bianca, ma copinaute de LC, n'a pas du tout aimé le récit, n'a pas su entrer dedans et à trouver le final ignoble. Je confirme qu'il est ignoble, mais j'ai adoré.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          170
Une île isolée dans un lac canadien appelé Lost Lake, pour un hui-clos, cela s'annonce prometteur.
Une grande maison isolée, un homme seul traumatisée par une tragédie survenue dix ans plus tôt, une employée qui traverse tous les jours la baie en bateau pour satisfaire son employeur plein de TOC qui régissent désormais sa vie. Comment sortir cet homme de son isolement et lui redonner goût à la vie et au piano ? Depuis dix, il ne supporte plus d'entendre, de jouer et même de se représenter la musique, lui, Max King, le pianiste virtuose. Les migraines semblables à des perceuses dans la tête le rendent alors fou de douleur.
Une solution peut-elle être envisagée ? Pourquoi ne pas faire revenir son fils pour provoquer un électrochoc ? Mais où cela peut-il le mener ?
Dans un premier temps, j'ai trouvé que l'histoire, pour un thriller, manquait un peu de tension. Mais au final, une fois que les relations entre les personnes se mettent en place, on suit les indices que les auteurs promènent sous notre nez, on se dit que ça ne peut pas être ça, que c'est trop flagrant, mais que peut-être…
La folie des personnages se déploie, on comprend petit à petit qu'il n'y a pas que Max qui est perturbé par ce qui s'est passé. La folie, les éléments qui se déchainent, une île isolée, le moteur du bateau qui lâche (comme par hasard), tous les éléments sont là pour que la tension monte et que le drame se noue.
Tout finit par s'imbriquer, par prendre forme, pour aboutir à la surprise finale qui m'a prise de court. Je pense avoir eu des raisons de soupçonner tous les principaux personnages, sauf celui-là. Et c'est vrai, qu'en repensant...
Une fois le roman terminé, j'ai eu bien du mal à m'endormir. J'ai ruminé les relations entre les personnages, les actions qui ont été menées, la folie, la monstruosité menée à son terme par un esprit bouleversé pour que Max rejoue et que l'ile revive.
Si on ouvre le livre et que l'on se penche uniquement sur les dernières lignes, on pourrait penser à une renaissance, un happy end…mais quand on repense à ce qui s'est passé pour en arriver là...
Commenter  J’apprécie          140


critiques presse (1)
LeFigaro
19 mars 2018
Pour leur premier roman à quatre mains, Natalie Carter et Nicolas d'Estienne d'Orves, insolite duo, nous transporte dans un lieu lugubre où vit le plus grand pianiste du monde.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J’aime aller à la pêche aux minnows dans le silence des marais et j’aime surtout la crainte vague que j’éprouve chaque fois, depuis que je suis née ou presque, et dont je n’ai jamais parlé à Doug, la crainte d’être avalée par le marais, d’y disparaître pour toujours. De rejoindre les créatures mystérieuses qui vivent sous la vase. De devenir l’une d’entre elles.
Commenter  J’apprécie          30
Sur internet, les billets sont partis en moins d’une minute trente. Seule solution pour faire partie des happy few du 1er août : le marché noir. On dit que certains revendent leur place près de cent fois son prix ! Les hôtels de la région sont pris d’assaut ; la moindre chambre se loue des sommes astronomiques ; les chaînes de télévision du monde entier veulent couvrir l’événement ; on ne compte plus les yachts qui mouillent autour de Lost Lake ; on parle même d’un héliport flottant, ancré au large de l’île, pour que certaines personnalités puissent venir assister à ce qu’on appelle déjà « le concert du siècle ». Dans le monde de la musique, aucun artiste « classique » n’a jamais autant fasciné le grand public.
Commenter  J’apprécie          10
Cinq jours avant son grand retour sur scène, le musicien reste un mystère pour ses admirateurs.

Aucune disparition n’a fait couler plus d’encre que celle du pianiste Max King.
Le drame atroce qui l’a condamné au silence, l’été 2005, a provoqué conjectures, théories et suppositions.
Certains l’ont dit emmuré dans sa folie, dans un hôpital psychiatrique du Colorado.
D’autres l’ont déclaré mort, pendu sur la scène de son dernier concert, ou bien lynché par les habitants de cette île étrange, où il vivait depuis des années.
Un pêcheur de l’archipel soutient même qu’on lui aurait broyé chaque phalange, pour que jamais il ne puisse rejouer, car c’est son talent qui avait plongé la région dans le carnage.
Commenter  J’apprécie          10
Depuis combien de temps marchaient-ils ? Une heure, peut-être ? Aucun d’eux ne songeait pourtant à regarder sa montre, perdue sous l’épaisseur des vêtements, des gants, des moufles.
Les pieds s’enfonçaient dans la boue jusqu’aux chevilles. Les visages étaient giflés par les branches. Les genoux se cognaient aux troncs, aux souches. Le vent s’engouffrait dans les sous-bois, faisant claquer les dents du vieux Ron.
— Qu’est-ce qu’on gèle, nom de Dieu !
— C’est toi qui as voulu venir, Ron…
— Comment ne pas être là ? balbutia le vieil homme, en resserrant la ceinture de sa canadienne ; mais il était si maigre qu’il avait déjà atteint le dernier trou.
Surtout, il y avait la nuit.
Commenter  J’apprécie          10
Les grandes traînées de suie sur les lambris du théâtre, ces pans de murs noircis, ces poutres rongées par le feu puis l’hiver étaient sa cathédrale. Une cathédrale égoïste et muette.
Quel gâchis, murmura-t-il avec un sourire triste. Parfois, l’ironie de sa vie le prenait à la gorge, mais il l’évacuait d’un geste las. Ce matin, pourtant, il n’était pas question de geste. S’il bougeait ne fût-ce qu’un cheveu, elles s’enfuiraient.
Elles étaient six.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Nicolas d' Estienne d'Orves (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas d' Estienne d'Orves
Les passionnés de cinéma ont en mémoire le visage et la gouaille d'Arletty avec sa célèbre réplique : « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ??? »… Se mettant dans la peau de Garance, l'héroïne des « Enfants du Paradis », Nicolas d'Estienne d'Orves nous raconte Arletty, dans l'ombre et dans la lumière.Coup de coeur Web TV Culture !
Retrouvez l'émission intégrale sur https://www.web-tv-culture.com/
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (105) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}