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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En guise d'accueil, une sublime couverture révèle au lecteur le cadre du roman.

Pour la toile de fond : voici une histoire envoûtante et une intrigue très bien construite. Une aura particulière émane des lieux et des personnages. La tension et l'intensité augmentent au fil des pages, jusqu'à l'apothéose du récit. J'ai aimé la façon d'aborder la fin, dans le sens où les auteurs nous donnent les clés de l'intrigue tout en sauvegardant des pistes de réflexions.

Les personnages, quant à eux, sont intégrés en douceur et prennent tout naturellement leur place dans le récit. Chaque caractère est très travaillé et bien souvent l'ambiguïté est de mise. Un personnage en particulier m'a vraiment touchée et intriguée.

Quelques mots sur la forme : les chapitres, courts et dynamiques, proposent une alternance de points de vue. Les phrases, selon le contexte, peuvent être brèves et percutantes, ou décrire de somptueux paysages.

En passant, je me suis interrogée sur le processus d'écriture à 4 mains, qui a sans doute été un atout dans la façon d'aborder les différents angles de vue.

Vous l'aurez compris, une lecture marquante, dont l'atmosphère vous habitera quelques temps ! Entre deux séances de lecture mon esprit continuait d'errer à Lost Lake !
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Nathalie Carter et Nicolas d'Estienne d'Orves ont écrit ensemble "Le silence et la Fureur" : un duo mére-fils qui aborde le monde de la musique classique. N'étant pas une spécialiste de cet univers, j'ai appris des choses mais suis peut-être aussi passée à côté de quelques références. Néanmoins, j'ai suivi avec intérêt les contours d'un drame se situant sur une île escarpée au milieu d'un lac dans l'Ontario.

Max King était un pianiste renommé mais un drame dix ans plus tôt l'empêche de rejouer du piano. le retour de son fils Luke remue le couteau dans la plaie du musicien très pertubé.

Dès les premiers chapitres, j'ai ressenti l'importance de la nature dans l'intrigue. Elle est comme un personnage qui ponctue les moments forts et les crises du pianiste. Elle est une musique suivant l'action d'autant plus que les rafales et la pluie ne cessent de torturer la petite île et ses habitants.

" Surtout, il y avait la nuit.
Cette grande nuit de l'hiver canadien. La nuit profonde, impénétrable, de la nature brute. Une nuit sans lune, sans étoiles, sans le moindre signe de ce qui peut exister lorsque revient le soleil. L'heure où les arbres ont des griffes, où les choses prennent vie, où l'obscurité vous aspire, comme une crevasse."

Le style est agréable. Les auteurs savent donner la parole à différents personnages. C'est parfois un peu longuet mais la lecture n'en est pas vraiment affectée. La poésie des descriptions permettent de faire rêver. Elle donne une impression de douceur et soudain le macabre fait irruption dans ce monde de silence. le titre est bien justifié car l'écriture à quatre mains parvient à faire monter le ton ou au contraire à faire peser une accalmie trompeuse.

Le son, justement est très présent. Il fait bien sûr référence à la musique mais également au suspense régnant dans l'air étouffant. Un caisson est d'ailleurs réservé à Max King qui est sensé protéger l'homme et sa musique des désordres du monde extérieur.

" Tout ce que la nature pouvait appeler "son" était au rendez-vous de ce concert muet, né d'un simple livre ouvert dans une pièce, où pas un bruit n'avait droit de cité. "

Un goût de temps gâché surplombe ce roman original et glaçant. " le silence et la fureur" reste un livre à découvrir pour les amoureux de musique classique ou des espaces sauvages et hostiles. C'est un thriller psychologique angoissant où la nature met en scène un décor à la fois oppressant et sombre.
Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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De Nicolas d'Estienne d'Orves j'avais lu « Les Orphelins du Mal » que j'avais littéralement adoré ! C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai attaqué la lecture de ce nouveau roman. de plus, spécificité originale, qui fait fondre mon petit coeur de maman, il a écrit ce roman à quatre mains avec la sienne, Natalie Carter.

Que de bonnes raisons de lire ce thriller.
Nicolas et Natalie nous emmènent sur une petite ile perdue du Canada, glaçante à souhait. Là, vivent Max King célèbre pianiste déchu et sa gouvernante qui lui est entièrement dévouée. Max fut un pianiste célèbre et extrêmement reconnu mais complétement déchu depuis l'Accident… Lequel me demande pas, tu en sauras plus après.

Il ne voit plus sa femme, ni son fils et l'ile, dont l'économie tournait exclusivement autour du festival organisé par le pianiste, se meure lentement. Max King, devenu à moitié fou, bourré de tocs, ne supporte plus la musique et entre dans une sorte de catatonie dès qu'il entend une note. Pour le sortir de sa maladie, sa gouvernante fait revenir sur l'ile son fils Luke, devenu lui aussi un célèbre pianiste. On ne sait pas si de cette confrontation père/fils naîtra la lumière ou la fureur… Mais si tu as un minime d'expérience de lecture, tu vas deviner que point de lumière ne filtrera à l'horizon !

Ce thriller se dévore littéralement et j'ai particulièrement apprécié trois choses. (En vrai j'ai absolument tout aimé mais te dire ça ne t'apportera pas grandchose )…

Il y a 3 éléments prépondérants qui participent à faire de ce thriller un très très bon roman selon moi. D'abord l'ambiance. Une ile battue par les vents, pleine de mystères, un artiste maudit, un drame non défini. Bref, une ambiance glaçante à souhait et mystérieuse, presque mystique. On peut presque sentir sur soi le vent se déchaîner à certains moments. C'est merveilleusement rendu !

La construction du récit ensuite. D'ordinaire tu as un drame connu (meurtre, enlèvement ou autre) et le tout est de savoir qui a perpétré l'horreur en question. Mais ici, on te complique la chose. Au départ tu ne sais RIEN. Tu sais juste qu'un drame, un Accident avec un A majuscule comme un personnage à part entière du roman, s'est produit sur cette ile, et a chamboulé à jamais la vie de beaucoup de personnes. Tu remontes le fil lentement, et tu découvres le drame dans son intégralité presque en même temps que le coupable ! Et c'est très fort parce que tu as donc double dose d'intrigue et de suspense pour le même prix !

Enfin les personnages ! Ils sont fouillés, complexes et aussi attachants que flippants. Tu soupçonnes tout le monde tour à tour, sans jamais tomber sur le bon coupable… Sur cette ile, tout le monde a sa part d'ombres, de fêlures et chacun est potentiellement suspect car ils ont tous quelque chose à cacher.

Je pourrais te parler aussi de ce dénouement que tu te prends en pleine tête, comme une vague qui te submerge. Car les auteurs ont ceci de machiavéliques que la pression monte crescendo dans le récit. Ils y vont assez tranquillement au départ mais la chape de plomb de l'angoisse te prend au fur et à mesure du récit et tu finis par presque étouffer à la fin tellement tu retiens ta respiration à l'approche de la vérité.

Je pourrais aussi te dire que les auteurs ont réussi ceci de magique qu'ils te font entendre une musique pourtant désormais interdite sur cette ile ! le pianiste ne joue plus et pourtant la musique est omniprésente à la fois consolatrice et tortionnaire.

On dit que la musique adoucit les moeurs mais là, elle les déchaîne !

Bref, je pourrais te dire plein de choses encore tant j'ai aimé ce thriller mais je vais surtout de dire de filer en librairie te procurer ce petit bijou, car ça sort aujourd'hui !
Lien : https://www.lespetiteslectur..
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Un thriller psychologique, machiavélique, intense.

Max, pianiste adulé, ne peut plus jouer depuis le drame d'il y a 10 ans. Susan, sa gouvernante, veut l'aider à sortir de son état dépressif. Elle fait venir son fils Luke.

Je découvre ici Nicolas d'Estienne D'Orves dans une écriture à quatre mains avec sa maman. On sent la différence, la touche féminine : ça ne gâche rien, bien au contraire.
J'ai retrouvé avec grand plaisir l'univers de l'auteur : le thriller psychologique, psychique aussi j'ai envie de dire, je vous laisse le soin de découvrir pourquoi en découvrant ce roman.

A la lecture de ce récit, on ressent un profond mal-être venant de Max et quelque chose de troublant dans l'attitude de sa femme, de son fils. Surtout qu'au départ, les auteurs laissent planer un certain mystère autour de l'incendie.
Ce sentiment troublant , cette atmosphère tendue, morose sont des éléments que j'apprécie énormément dans les romans de l'auteur. Je suis ravie de les avoir retrouvés ici.
Il y a aussi la sensation d'être hors du temps, dans quelque chose de réel et de diffus à la fois.

Du côté de l'histoire, elle est écrite en plusieurs paliers, la tension montent à chacun d'eux : découvertes des personnages, découvertes des événements d'il y a 10 ans, les doutes, les peurs des personnages et les révélations finales. Et quelles révélations, je n'ai rein vu venir ! Si ce n'est que j'avais le sentiment troublant pendant la lecture qu'un élément m'échappait.
Les personnages de Max, Luke et Susan sont extrêmement bien travaillés. Les auteurs nous laissent entrevoir des êtres complexes aux sentiments troubles avec leurs difficultés, leurs peurs à affronter le passé.

Vous voulez découvrir un thriller psychologique à l'atmosphère grise comme un ciel d'hiver, à l'ambiance tendue, n'hésitez pas, lisez "Le Silence et la Fureur".
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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La partition de ce thriller à quatre mains est brillamment exécutée. le lecteur est plongé dans un huis clos glaçant. J'ai adoré le Silence et La Fureur.

Max King est un pianiste admiré dans le monde entier. Pourtant ce génie de la musique vit reclus sur son île depuis dix ans, depuis l'accident, et le fait même de penser à la musique lui torture l'esprit, alors faire courir à nouveau ses doigts sur un clavier semble inimaginable. Sa gouvernante Susan souhaite le mener sur le chemin de la guérison en faisant revenir son fils Luke sur l'île afin de créer un déclic. le retour de Luke va raviver des souvenirs liés au mystérieux accident et éveiller la fureur au coeur du silence.

Ce thriller est redoutable. de par son décor propice au huis clos tout d'abord, puisque le lecteur est projeté sur une île de Lost Lake, dans une maison isolée, Rockledge Lodge que l'on ne peut rejoindre qu'en bateau. On se retrouve au bord d'un lac de l'Ontario, cerné par la forêt qui recouvre de son manteau le théâtre d'un drame vieux de dix ans. J'ai adoré cette impression d'isolement, l'ambiance gothique de cette île coupée du monde qui participe à la tension du récit. Ensuite, par la construction des personnages dont l'ambivalence distille le doute dans l'esprit du lecteur jusqu'à la toute fin du récit. Chacun des personnages est en proie à de vieux démons en lien avec l'accident et plus on avance dans le récit plus l'atmosphère devient étouffante. L'étau se resserre et les personnages vont, comme le récit le formule, jusqu'au bout de la douleur.
La musique est un élément central du récit, c'est une arme et un trophée. La musique prend l'aspect d'un tabou car il est interdit d'en jouer, étant la cause de douleurs atroces pour Max King, mais elle est pourtant toujours présente, comme un fantôme. La musique est enfermée à l'image du piano dans le caisson et est régie par des règles strictes. La musique, amie et traîtresse, nécessaire à la survie d'une île dont elle a causé le chaos.
Ce livre est un vrai page-turner, je n'arrivais pas à le lâcher tant je voulais savoir ce qu'il s'était passé dix ans auparavant, quel était cet accident et s'il s'agissait bien d'un accident. La tension grimpe, les nerfs s'échauffent, jusqu'à l'éclatement et le final est époustouflant. C'est diabolique.

J'ai passé un excellent moment de lecture avec le Silence et La Fureur de Natalie Carter et Nicolas d'Estienne d'Orves. C'est une escalade dans la torture mentale avec pour arme la musique. C'est brillant et extrêmement prenant.

Lien : https://thebookcarnival.blog..
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Prenez une petite île, noyée dans le brouillard où seules quelques âmes survivent, ajoutez-y une maison très isolée où un ancien pianiste de renom y vit reclus, loin de la civilisation et en proie à de terribles crises d'angoisses à la moindre note de musique entendue, saupoudrez le tout d'un climat lourd, suspicieux, et vous obtiendrez un huis clos étouffant, et un livre vraiment curieux !

Niveau ambiance, c'est glacial, aussi bien en raison du climat, de l'effet insulaire, que de la personnalité des divers protagonistes, franchement pas avenants, et pas forcément non plus très sains d'esprits. Chacun, à sa manière, a quelque chose de bizarre en lui, des réactions pas ou peu communes, et certains m'ont carrément refroidis car je ne me sentais pas en sécurité à leur côté car ils sont inquiétants… A croire qu'ils m'ont fait peur comme si je vivais à leurs côtés… Je ne me suis attachée à aucun personnage, ce qui n'est pas forcément négatif parce que je ne conditionne pas mon appréciation d'un livre au fait que je me sente proche ou non d'eux.

La structure de ce thriller est assez peu commune. On constate les dégâts occasionnés par les faits, avant même de connaître ces derniers. C'est sur ce détail que les auteurs vont construire leur suspense. Dans une bonne première partie du livre, nous avançons à l'aveugle, sans forcément comprendre où les ils veulent nous emmener. Aux environs de la cinquantième page, j'ai même relu la 4è de couverture pour m'assurer qu'il s'agissait bien d'un thriller parce que j'avais un doute. Et puis, crescendo, on commence à entrevoir quelque chose. Natalie et Nicolas distillent habilement des indices, laissant supposer qu'un drame est arrivé il y a plusieurs années et que cela a conduit le pianiste à s'isoler de cette façon. On se dit que mince alors, il a dû se passer un sacré cataclysme pour qu'il soit arrangé à ce point-là, parce qu'il est sacrément atteint du ciboulot notre Max ! Il a des réactions absolument effroyables, j'avoue avoir ressenti une sorte de malaise à la lecture de certaines scènes tant j'ai du mal à faire face aux travers psychologiques des gens, parce que ça me fait peur.

Et puis, une fois qu'on a compris pourquoi il est devenu comme ça, on comprendrait presque sa douleur, son traumatisme… On se demandera alors qui peut bien être coupable d'une telle atrocité, et là, tous les mécanismes du thriller se mettent en place : fausses pistes, rétention d'information, vous envisagerez diverses possibilités au point d'en devenir parano, vous accuserez tour à tour plusieurs personnages, mais le final est bien plus sombre que tout ce que vous aurez imaginé…

Les chapitres très courts dynamisent ce récit où il ne se passe, par moment, par grand-chose, et où les auteurs s'amusent à faire planer le poids d'une ambiance écrasante dans un cadre mystérieux et inquiétant. Aucun moment d'ennui pour moi, il en faut du talent pour réussir à me tenir en haleine alors qu'il ne se passe aucun événement dramatique !

« Quelle musique, le silence ! » Jean Anouilh
Le mot Silence nous est jeté en pleine figure. Dès la couverture, il prend toute la place, tout en étant mis en parallèle d'un autre mot puissant, celui de la Fureur. Ils s'opposent dans ce récit, et pourtant ils ne font qu'un, ce sont comme deux aimants qui s'attirent, étroitement liés, ne pouvant exister l'un sans l'autre. Si antinomiques, et pourtant tellement liés ensemble !

Détrompez-vous, ce livre, c'est tout sauf du silence. Il en émane une musicalité importante grâce à l'emploi des larges champs lexicaux du bruit et de la musique. Plus que ça, l'écriture quasi poétique par moment, fait de ce thriller un ouvrage d'une belle qualité littéraire, où les mots s'accordent entre eux comme les notes de musique sur une partition. Vous ne faites pas que lire ce livre, vous l'entendez, il résonne en vue et vous submerge.

[Le mot de la fin]
D'un côté, la plume du romancier Nicolas d'Estienne d'Orves, une plume sensible, flirtant avec le genre romanesque, voire poétique sous ses airs de thriller d'ambiance, et de l'autre, la scénariste Natalie Carter qui donne à ce livre une intrigue imagée, cinématographique, voire auditive qui nous permettrait presque de palper cette lourdeur ambiante.

Si vous avez envie de découvrir un thriller différent, qui vous sortira de vos habitudes de serial lecteurs, foncez ! Je recommande !
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Une île perdue, un drame vieux de 10 ans, un grand pianiste devenu fou, un piano maudit... Ça vous dit comme ingrédients pour un thriller ?
Écrit à 4 mains par Nicolas d'Estienne d'Orves et sa mère Natalie Carter, c'est avant tout un roman d'atmosphère. Les 2 auteurs nous emmènent sur une île escarpée, coupée du monde où la nature prend tous ses droits, un cadre qui se prête particulièrement bien à une ambiance glauque et oppressante. Et puis, il y a la musique, omniprésente tout au long mais sans être présente. Une musique que l'on entend pas, c'est plutôt le silence qui règne, et pourtant elle est là, elle angoisse, elle est porteuse de douleur, de folie. Les personnages sont tous étranges, troublants, c'est à se demander qui est le plus équilibré...
Il y a aussi ce drame survenu il y a 10 ans, mais dont ne sait rien. Il a eu lieu, il a tout ravagé, mais que s'est-il passé ? Les auteurs distillent les éléments au compte goutte, mettant le lecteur sous pression. Et ça fonctionne ! On avale les chapitres, on veut savoir ! Je n'ai pas du tout vu venir la fin (mais elle me laisse avec avec une question qui me turlupine ...)
Bref, une atmosphère très réussie, la tension et le suspense sont au rendez-vous !
Je recommande... aux mélomanes... et aux autres !
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