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3,97

sur 178 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle aventure incroyable je viens de vivre avec ce livre.
Il a un talent fou cet auteur.
Troisième livre que je lis de lui et tous sont complètement différents et fascinants.
J'ai longtemps hésité avant d'ouvrir celui-ci.
760 pages, ça ne faisait pas trop détente estivale.
Et puis la guerre, l'occupation, ça ne me tentait pas trop.
Et finalement, je l'ai lu avec passion.
Il y a la famille, l'amour, la guerre, les choix de vie, les traîtrises et les compromissions, la collaboration et la résistance.
Il faut peu pour basculer dans l'un ou dans l'autre.
Je ne vais rien raconter, plein de commentaires l'ont déjà fait
Juste dire que je viens de traverser cette période de l'occupation allemande avec un très grand intérêt par le biais de personnages fictifs et réels.
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une commande auprès de la Kube. Je remercie sincèrement Margaux de la librairie Passion Culture de l'avoir choisi pour moi. Durant ces 766 pages, je n'ai pas arrêté de dire à mon mari que ce livre était fait pour moi.

Je ne vais pas vous parler de l'histoire. La quatrième de couverture donne assez d'informations. Et une des forces de ce livre est l'effet de surprise. de nombreux rebondissements m'ont fait écarquiller les yeux et souffler :"Waouh! Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais." Je peux simplement vous dire que le livre commence par la condamnation à mort de Guillaume Berkeley, pour collaboration.

Je vais juste vous révéler ce que j'ai pensé de ce roman.

Ce qui m'a plu en premier, c'est le style. J'ai retrouvé le plaisir de chercher le sens de certains mots. Contrairement à mon adolescence, ce n'était pas dans un dictionnaire papier mais sur internet, mais la joie d'enrichir mon vocabulaire était bien là. Mais l'écriture est fluide, je n'ai ressenti d'ennui à aucun moment.

Ensuite, l'histoire est tellement riche que j'ai eu l'impression de lire plusieurs livres en un.

J'ai beaucoup lu de livres se passant pendant cette période de l'histoire. Mais avec Les fidélités successives, j'ai découvert d'autres aspects sur la collaboration, la Résistance. J'ai énormément appris sur le comportement des Français durant 1936 et 1949.

Enfin, j'ai éprouvé différents sentiments : attachement à certains personnages, remise en question de mes certitudes sur cette période de la deuxième guerre mondiale, envie de connaître la fin, peur pour certaines personnes, etc... Par moments, j'ai trouvé ce livre dérangeant, j'ai ressenti un malaise mais ce n'est pas un aspect négatif, au contraire, c'est le type de malaise qui provoque le questionnement en nous, ainsi qu'une ambivalence.

J'ai vraiment aimé ce livre. Je pense que je vais encore y penser un moment. Il me colle vraiment à la peau. Il fallait vraiment que je le lise. Même la dernière page m'a surprise.
Lien : https://www.facebook.com/Val..
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L'île anglo-normande de Serq a inspiré les auteurs de fiction. Après l'île aux trente cercueils de Maurice Leblanc, la voici à nouveau sous le nom de l'île de Malderney dans l'époustouflant livre de Nicolas d'Estienne d'Orves, Les fidélités successives.
Guillaume Berkeley est un personnage fictif, fil conducteur de ce roman historique sur la seconde Guerre Mondiale.
De l'île anglo-normande au Paris de l'Occupation, du jeune homme naïf et plein d'idéaux aux jeunes hommes aux fidélités successives, de l'avant guerre à 1949, l'auteur (qui a un lien particulier avec l'un des personnages du roman) nous entraine dans le tourbillon de la seconde guerre mondiale.
Des personnages bien réels qui ont marqué l'histoire de Paris (Marais, Cocteau, Guitry, Rebatet, Abetz…) s'entremêlent aux personnages fictifs, mais néanmoins bien vivants sous cette plume habile pour donner une fresque historique captivante.
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Dans le Paris occupé, Guillaume ne se sent pas vraiment concerné par la guerre car originaire des îles anglo-normandes, encore et toujours fièrement indépendantes. Pourtant, il va être obligé de faire des choix qui le conduiront face au tribunal de Nuremberg qui juge les cas de collaboration. Quelques années plus tard, un homme étrange va à la rencontre du frère et de la demi-soeur de Guillaume, pour leur remettre un manuscrit écrit par lui, visant à expliquer ses agissements.

Nous voilà plongés au coeur de la Seconde guerre mondiale, non pas celle des conflits et des obus, mais celle plus feutrée qui a lieu dans le Paris intellectuel des années 40. On y croise Cocteau, Marais, Céline. Autant d'artistes et d'écrivains qui ne sortiront pas intacts de la tourmente …

Dans ce roman très habilement mené, et qui nous fait découvrir un aspect moins connu de la Seconde guerre mondiale, aucun personnage n'est celui qu'il semble être. Fiction romanesque, chronique historique, roman d'amour et feu d'artifice d'intelligence et de sentiments, Les fidélités successives démontre avec brio que rien n'est tout blanc ni tout noir et que la palette de gris des émotions humaines est infinie …

"J'étais trop ambigu pour mon époque, trop inclassable. La France aime les cadres et les cases. Sortez du carcan bon-méchant, blanc-noir, affront-vengeance, et l'on vous regarde avec méfiance, comme si vous étiez plus dangereux qu'un assassin. C'est là une maladie très française, ce besoin cartésien de mettre des étiquettes, d'inventorier, de trouver une logique. Il n'y a pourtant aucune logique dans ma vie. Juste un destin. le destin d'un homme à cheval entre deux cultures, deux mondes, deux pays, deux rives, deux aspirations, deux familles d'esprit, deux rêves de gloire, deux amours."
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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Un roman historique très rythmé que j'ai dévoré. L'auteur nous raconte les heures sombres de la France et tout particulièrement de la vie parisienne sous l'occupation pendant la deuxième guerre mondiale, vues à travers la vie d'un "petit" aristocrate anglais arrivait par hasard à Paris après une déception sentimentale. Il nous décrit avec précision la collaboration et le marché noir, et nous donne un récit captivant jusqu'à la dernière page. Une réflexion sur le bien et le mal dans une période trouble de notre histoire avec une interrogation «et nous, qu'aurions nous fait ?». Je me suis demandée tout le long de ma lecture : «Où est la part de la réalité et celle de la fiction ?» je n'ai pas de réponse malgré tout ce roman m'a beaucoup appris sur cette triste et trouble période, souvent méconnue et/ou "oubliée". A lire absolument.
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Quel destin que celui de Guillaume Berkeley! C'est à travers son regard que l'on "redécouvre" le quotidien à Paris sous l'Occupation. On "redécouvre" car on est loin des clichés: le récit foisonne de détails, d'anecdotes, plus ou moins horribles, ancrés dans la réalité de cette époque. Nous le vivons de l'intérieur. C'est tout simplement un enchaînement de faits qui ballotte un individu au coeur de ce pan de l'histoire trouble de la France. de plus tous les évènements relatés s'appuient sur de grands faits et de grands personnages connus de tous. Mais tout n'est que faux-semblant, ambivalence et apparences trompeuses. C'est ce qui donne au récit du suspense à partir d'une réalité connue. Vrai coup de coeur, une fois commencé ce livre est impossible à quitter.
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Quand Guillaume quitte son île Anglo-Normande pour découvrir Paris, il pense culture et art. Il rêve de réussite et de reconnaissante. Mais durant l'occupation, on fait ce qu'on peut et surtout ce qu'on doit pour survivre.
C'est au fil de ses rencontres bonnes ou mauvaises qu'il va se forger un destin peu commun. Oscillant entre collaboration et résistance, en équilibre sur un fil, sait-il encore distinguer ses amis de ses ennemis? Pourra t-il encore faire confiance demain à ceux qui le protège aujourd'hui?
Ajoutez à cela, une histoire d'amour compliquée avec une demoiselle qui l'est tout autant ainsi que des souvenirs douloureux liés à son départ et Guillaume se voit transporté par les événements en ne pouvant plus rien contrôler.
Et c'est bien ça le drame de Guillaume, pour avoir la conscience tranquille, il devra fermer les yeux sur les horreurs commises et faire des choix mais en étant incapable il laissera le destin agir pour lui et malheureusement, il atterrira au mauvais endroit.
Les fidélités successives est un roman prenant qui vous fait réfléchir sur cette période de l'occupation et surtout sur la vie des parisiens qui devaient côtoyer au quotidien l'ennemi à qui il est difficile de dire non si on veut rester libre mais à qui un oui équivaut à trahir les siens et sa patrie.
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Que dire de ce roman énorme – dans tous les sens du terme ? D'abord son titre : on aurait pu autant l'intituler « Les trahisons successives » ou « Les lâchetés successives ».
Deux frères adolescents sur une île anglo-normande : ils sont les seigneurs de l'île où ils vivent avec leur mère et l'amant de celle-ci, le bailli, un homme plutôt falot qui, d'une liaison éphémère, a eu une fille qu'il ne connaît pas mais dont il annonce la venue régulièrement ; le seul lien qu'ils ont avec le monde extérieur – leur mère les empêche de quitter Malderney – est Simon Bloch, un producteur de cinéma qui y passe chaque année un mois de vacances et leur raconte Paris, le Paris brillant du monde des arts. Les deux frères aussi différents, qu'on peut l'être, s'adorent : Victor, l'aîné est un grand blond, sportif et c'est le préféré de la mère ; Guillaume le cadet est brun, rêveur, artiste, Bloch est le critique auquel il confie ses dessins.
L'harmonie fraternelle va être bouleversée par l'arrivée de Pauline, la fille du bailli : tous deux en tombent éperdument amoureux mais c'est Guillaume qui parvient à la séduire grâce aux conseils de Bloch. Surpris par Victor, Guillaume fuit avec Bloch et s'installe dans le magnifique appartement de celui-ci au Quai Conti; il se met à fréquenter le tout Paris et se lance dans une vie facile et fascinante.
Mais la Drôle de Guerre est déclarée, Bloch fuit et Guillaume refuse de rentrer à Malderney, pour rester dans l'appartement. Au lendemain de l'occupation de la ville par les troupes allemandes, il rencontre Marco Dupin, un juif antisémite et suicidaire, qui va s'installer au Quai Conti et l'entraîner dans une spirale qui passe par la collaboration et la fréquentation des personnalités les plus sulfureuses du Paris des années 40-44.
Cela commence comme un de ces romans sentimentaux qui plaisent aux adolescents ; cela continue comme un roman d'apprentissage et cela se termine en tragédie.
Commençons par un reproche: j'ai parfois trouvé les ficelles un peu grosses mais ce n'est qu'un détail.
Ce qui, pour moi, est particulièrement attrayant dans ce roman c'est qu'il est dérangeant : j'ai pensé à certains moments à Lacombe Lucien, ce film de Malle qui, par un concours de circonstances, se retrouve dans la milice, alors qu'il aurait aussi bien pu être résistant.
Mais en même temps, Guillaume, s'il a des circonstances atténuantes, n'a pas les excuses de Lacombe, garçon peu éduqué. le regard qu'il pose sur tout ce qui l'entoure, comme, par exemple le bombardement de Paris en mai 1940, est celui d'un esthète de 19 ans, que la question morale n'effleure pas au moment-même mais sur laquelle il revient a posteriori.
Un garçoLa question est celle de la responsabilité individuelle, du choix de chacun, ce n'est pas vraiment original mais le fait qu'elle concerne cette fois un très jeune homme fait particulièrement mouche.

D'un autre côté, nous lisons le livre que Guillaume, condamné à mort mais dont la condamnation a été commuée en détention à perpétuité, a écrit dans sa cellule de Clairvaux. le récit de son parcours est-il sincère, n'est-ce pas, un plaidoyer pro domo – non exempt au pire d'un certain cynisme, au mieux, d'une certaine inconscience, celle dont il a fait preuve tout au long de son parcours, de la collaboration à ce qu'il croit être la résistance ?
En résumé donc, un roman passionnant, qui se lit sans difficulté et est bien plus profond qu'il n'y paraît au premier abord. Et à ajouter encore, comme élément positif, la pirouette finale : suspens garanti jusqu'au bout, on reconnaît là l'auteur de thriller que N. d'Estienne d'Orves!n, séduisant jusque dans ses outrances, pour qui tout est jeu.

Lien : http://artetlitterature.blog..
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"Les fidélités successives "
Ce titre me faisait de l'oeil depuis un bon moment et j'ai ADORÉ !!!
Véritable coup de coeur !
Il y avait longtemps que je n'avais pas eu autant de plaisir à retrouver mon livre chaque soir avant de m'endormir.
J'ai tout aimé, l'histoire, le ton, le style ,le rythme et les personnages.

Écrit sous la forme d'un journal, un homme, Guillaume, se raconte.
Il retrace les événements de l'Histoire pendant la seconde guerre mondiale et les rôles qu'il y a tenu.
Tout au long de ces 770 pages, il nous démontrera que la guerre peut rendre les hommes ambivalents.
Quel camp choisir et comment ?
Qu'aurions- nous fait nous ?
Il est évident que l'auteur a fait un véritable travail de recherche et de documentation même si, par soucis de romancer le récit , il s'est permis certaines libertés avec L Histoire.
Alors évidemment, ce livre m'a bien entendu rappelé à la fois " les bienveillantes" ( que j'avais détesté !) , " les enfants de la liberté " et " les mots du passé " ( que j'avais beaucoup aimés ) de par son thème mais n'est en rien un énième banal récit sur la guerre de 39-40.
La particularité de ce roman est qu'il a ouvert mes yeux de grande naïve que je suis quant aux réalités de la guerre.
Selon moi, on était soit collabo, soit résistant et ça devait être aussi simple que ça.
Et bien ce roman nous montre la complexité des choix qui s'imposent aux hommes victimes d'un régime.
Cette fresque familiale aux nombreux rebondissements et coups de théâtre vous volera certainement quelques heures de sommeil.
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L'un des 2 meilleurs romans lus ces derniers mois.
La France occupée, la collaboration, le nazisme racontés par le biais d'une jalousie fraternelle et amoureuse.
J'ai des doutes sur la véracité de la vie de Guillaume à Paris et de celles des personnages illustres et infâmes qu'il côtoie.
C'est un roman et je l'ai pris comme tel, je me suis totalement laissée embarquer par ce récit prenant et fluide.
Très belle plume et en partie imagination probablement même si le cadre et le fond du récit sont véridiques.
En fait, c'est un roman d'aventures malgré la terreur de l'époque.
La manipulation, la perversité, la cruauté, la,trahison se taillent la part du lion.
Excellent roman.
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