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EAN : 978B078R8X4TG
229 pages
(31/12/2017)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Nouant des liens plus étroits que ceux du mariage, l'association entre symbiotes vise àl'amélioration de l'existence de chacune des deux créatures, quand les parasites ne viventqu'aux crochets de leurs victimes.Partager la mémoire d'autres femmes, voilà l'occasion de rencontrer autrui et de s'ouvrirau monde (« Neuf femmes », de Lydie A Wallon ). Quand la feuille d'un berger à puceronstombe en panne, il doit songer à sa reconversion pour retrouver sa place dans la so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Etherval, revue proposant 2 fois par an un recueil de nouvelles sur un thème précis, nouvelles choisies suite à un appel à texte ouvert à tous. Une bonne occasion de découvrir de quoi les francophones sont capables dans le domaine SFFF.
A l'honneur cette fois, les parasites et symbiotes... Prometteur.
("Falciparum" est le parasite le plus dangereux du paludisme.)

"Neuf femmes" de Lydie A Wallon :
L'esprit d'une femme décédée parasite celui d'une vivante, puis celui d'une autre à sa mort, et ainsi de suite, emportant toujours avec lui le souvenirs de toutes les précédentes. Une bonne idée, mal exploitée : au final on a juste la dernière porteuse qui raconte cette (ses) histoire(s) larmoyante à la femme qui habite actuellement la maison ayant habité la détentrice originelle. Une écriture un peu poussive (principalement les dialogues), des descriptions inutiles à rallonge (comme l'intérieur de la maison), une recherche généalogique dont on devine l'issue rien qu'à sa mention (devinez qui est la femme qui habite dans la maison...), et au troisième plateau de thé avec des trucs à grignoter on a compris qu'on est en Iran, merci. Pas vraiment de surprise, juste une espèce de mini happy end, l'idée principale restant totalement inutilisée. C'est juste un état de fait, qui finalement ne sert qu'à faire du gros féminisme convenu (girl power), qui aurait pu être traité plus subtilement, et surtout avec une vraie intrigue.

"Le Démantèlement d'une feuille" de Vivien Esnault :
Haaa! Les francophones peuvent faire de la Hard SF! Ici des hommes vivent sur et dans un arbre géant, duquel on s'intéressera surtout aux feuilles, d'environ 1 hectare, pour vous donner une idée de la taille. Un berger très spécial a un élevage de pucerons bio-mécanisés de quelque dizaines de kilos chacun qui "broutent" la feuille pour faire du miellat. Tout ça est expliqué dans les moindre détails, l'équipement des pucerons, le fonctionnement de la production, les détails de la feuille, etc, etc, avec une vue de loin des autres parties de l'arbre, villes sur les branches et autres. La feuille se meurt, le berger va devoir prendre des dispositions et une surprise l'attend...
C'est extrêmement bien imaginé et complet quant à la feuille, ça fait penser à du Brian Aldiss. Hard SF biologique donc, qui pourrait faire l'objet d'un livre tout entier où on découvrirait toutes les parties de l'arbre en détail, ici seulement esquissées dans une histoire plutôt anecdotique mais qui sert bien la découverte de cette partie. Quelques petits clichés trop appuyés (les "képis verts" stéréotypés en prennent pour leur grade...), mais tout se tient et on en redemande! de quoi redonner espoir en la SF francophone.

"Jeremiah Paz l'a dans l'os" de Loïc Daverat :
Une société dystopique où des parasites venu de l'espace sont implantés de force à chaque être humain à 16 ans, réglant une bonne fois pour toute les problèmes de comportement, et vive la paix sur terre... On, suit ici un jeune handicapé atteint d'une maladie dégénérative qui a son emmerdeur accroché à la nuque depuis 3 ans.
Si on peut deviner relativement facilement l'aboutissement du récit, celui-ci est mené par une écriture fluide et efficace qui nous emporte du début à la fin, un style humain intimiste sans jamais être trop familier. Rondement mené, accrocheur, une des réussites de ce recueil!

"Comme les deux doigts de la main" de Fabrice Pittet :
L'idée originale ne se révèle pas tout de suite, on ne la gâchera donc pas ici, mais elle est très bonne dans le genre. Par ailleurs le texte peut paraître très stéréotypé dans les personnages et un peu trop perclus de bons sentiments, deux défauts sublimés dans les dialogues plutôt lourds qui dénotent fortement par rapport à la prose. Tout l'intérêt est donc dans l'idée principale, mais le récit vaut largement le coup d'être lu rien que pour elle.

"GODV" de Sophie Portalière :
Sur fond d'épidémie, pas mal écrit et plutôt accrocheur, on devine trop vite le twist concernant la femme du narrateur - avant lui, tellement c'est transparent. Et si la révélation finale paraissait renversante en soi, elle m'a en fait laissé l'impression d'avoir déjà vu ça ailleurs... Pas moyen de trouver où (film, roman, nouvelle?), c'était peut-être traité très différemment, mais je n'en démord pas. Bénéfice du doute, donc, mais bof.

"Surcharge système" de KeoT :
Cette fois on est dans une version informatique du thème. Des organes artificiels se mettent à déconner en masse, piratés, ce qui pose de gros problème d'assurance et de service après-vente quand il s'agit de pacemakers par exemple... Bien écrit, plutôt réaliste et stylé, on est plongé dans la réalité augmentée omniprésente (et un peu de virtuelle), le milieu de l'entreprise assez bien représenté par les yeux du manager sous pression qui ne comprend pas tout, et les considérations techniques quant à l'infection. Très bien, mais juste dommage qu'après l'explication de la cause, il n'y ait pas de résolution du problème. le récit s'arrête là, on reste un peu sur sa fin, mais c'est vraiment le seul défaut.

"Tourner à gauche" de Catherine Loiseau :
Un peu de Fantasy pour changer, avec un symbiote censé doter le porteur de pouvoirs magiques. Sauf que cette fois, quelque chose ne s'est pas bien passé, et l'homme et la bestiole, risée des magiciens, passent plus de temps à s'engueuler. Il vont être mis à l'épreuve lors d'une mission qui sera bien plus spéciale que ce qu'ils ne croyaient. Très sympathique, bien mené avec une bonne idée qui ajoute une touche intéressante au genre. Quelques explications de plus sur le pourquoi du moment crucial du récit auraient été bienvenues, mais peut-être est-ce là l'attente du seul fan de SF et pas de celui de fantasy?

"Des mois en émoi" de Ronny Neufinck :
Au 23ème siècle, une personne, créée de toute pièce pour mieux tenter de trouver une trace de dieu, se verra, en résultat imprévu de l'expérience, parasitée par de multiples personnalités représentant ses différentes facettes. Ce concept central est pas mal exploité, même si le reste fait parfois figure de prétexte un peu incohérent. On nous parle au début d'un réseau omniprésent où tous les humains sont bio-connectés, mais on n'en fait aucun usage dans le reste du texte, c'est juste une excuse pour motiver la recherche de dieu; quand bien même on pourrait croire qu'une civilisation si avancée aurait compris depuis longtemps que ce n'est pas parce que c'est écrit dans UN bouquin et que quelqu'un vous a dit que c'était la vérité, que ça doit forcément exister...

"Révélation libératoire" de Cédric Lemaire :
Du planet-opera imaginatif, avec un système de symbiose bien pensé par lequel des êtres végétaux accèdent à l'intelligence, menacé par les sales méchants humains dégénérés issu d'une colonisation un peu perdue dans l'histoire. La nature de la symbiose va en être en partie changée, et ainsi avoir un effet pernicieux sur ces êtres. C'est un petit peu trop poussé dans la haine des hommes : ha ces salauds qui détruisent tout juste pour pouvoir se faire plaisir, qui n'en n'ont rien à foutre du tout (jamais, personne) et qui seront bien puni, mais même cette punition est l'effet de leur perversion de la nature! Mais c'est vraiment très bien pensé.

S'en suit une petite partie magazine avec un article sur le thème en question dans la culture, deux interviews hors-sujet sur des ouvrages récemment parus, et une page de faux fait divers bien rigolos sur le thème, histoire de finir le sourire aux lèvres.


Après avoir été trop souvent déçu par le manque d'imagination ou de profondeur autre que stylistique des auteurs de SFFF francophones, ce recueil est une très bonne surprise, et d'un niveau moyen vraiment bon!

Je retiendrais comme auteurs à suivre Vivien Esnault, Loïc Daverat, Fabrice Pittet (pour l'idée uniquement, le reste est à voir), KeoT, Catherine Loiseau côté fantasy sous réserve, et Cédric Lemaire.

Pour 8€ en papier et surtout 3€ en numérique, il n'y a pas à se priver.

Une revue de qualité qui semble avoir un bel avenir.
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