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EAN : 9782815313926
80 pages
Rustica (15/03/2019)
3.54/5   12 notes
Résumé :
Un petit livre type essai ou manifeste sur l'autonomie (personnelle, émotionnelle, intellectuelle, matérielle).Une sorte de plaidoyer entre madeleine de Proust et héritage pour les générations à venir, avec des pistes d'actions concrètes pour le lecteur/citoyen.

« Avec mes 10 doigts, je pouvais faire une cabane, avoir des poules et un jardin. Je me suis débrouillé avec ça pour établir des diagnostics, réparer moi-même? »
« A 14 ans, j'allais à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est un petit livre-plaidoyer de Jean-Louis Etienne pour l'autonomie personnelle. L'auteur a évidemment beaucoup voyagé, dans les endroits les plus reculés et pas pour faire du tourisme. Et avant cette vie d'aventurier même, lui issu d'une famille modeste, a été menuisier, puis à force de volonté est devenu médecin...avant de décider de se consacrer exclusivement à sa vie d'aventurier, après une première incursion comme équipier de Tabarly sur Pen Duick VI dans les années 1970.
En une douzaine de chapitres de 3-4 pages, il nous livre quelques réflexions, au travers de son expérience de vie, d'explorations à travers le monde, pour atteindre une forme de suffisance à soi-même, et quelque part de sagesse, dans ce monde du trop (de gaspillage, d'informations, de violence, d'urgences...).
L'homme est une incroyable mécanique de précision, et il n'en a pas conscience. Il possède en lui des ressources de résistance, de résilience insoupçonnées...ne lâchez rien nous dit l'admirable Jean-Louis Etienne qui sait de quoi il parle, lui qui a affronté les pires conditions atmosphériques notamment, mais n'oubliez pas que l'Homme serait toujours mortel, malgré les progrès de la médecine, et surtout il porte peut-être bien en lui le gène du destructeur, tellement il déchaîne depuis toujours la violence autour de lui, envers ses semblables et la nature.

Alors il y a du bon et du moins bon dans ce livret. le pas extra, c'est lorsqu'il balance entre irréalisme et évidences, lorsqu'il incite à l'autonomie alimentaire et énergétique. Car enfin, cultiver un potager, les ruraux ou semi-ruraux auront passé leur vie à le faire sans attendre ces bienveillants conseils...tandis que les urbains diront "cause toujours !" tellement il est inenvisageable quand on est simple citoyen lambda vivant en appartement au milieu du béton, du bruit et de la pollution de changer sa vie, ne serait-ce qu'en ayant son carré potager !!! Quant à l'autonomie énergétique, on est sur la lune. C'est d'ailleurs un énorme problème, mais produire sa propre énergie propre, pardon pour la redondance lexicale, n'est possible que pour une poignée de gens ayant installé des panneaux solaires qui fonctionnent sur le toit de leur maison, ou une petite éolienne non contestée par leur voisin dans leur jardin. C'est à la limite de l'insensé...

Sur ces douze chapitres, je privilégierais donc les sept derniers, qui s'il rejoins parfois des thèmes maintes fois évoqués dans la multitude de parutions sur le développement personnel, recèle néanmoins de bons, voire très bons passages. J'ai trouvé ainsi dans l'invitation à se séparer du trop plein de souvenirs matériels (livres, photos, documents de toutes sortes, boum, à la déchetterie, même si c'est un crève-coeur !), une invitation à se recentrer sur sa vie intérieure, car le plus beau souvenir est en nous, et une invitation à l'humilité devant la marche immuable du cosmos, qui devrait s'imposer à nous bien plus que ces informations incessantes des médias et réseaux sociaux qui nous submergent et sabotent notre moral et par là même notre volonté, surtout lorsqu'on nous dit ce qu'il faut penser..."Prenons du recul pour protéger notre libre arbitre", tout en participant au débat lorsqu'on peut vraiment apporter des propositions de solutions nous dit l'auteur. La volonté permet de tracer son propre chemin, sans forcément suivre le troupeau, pour trouver par exemple un métier, qui vous fera évoluer pour votre plus grand bonheur. Enfin, il nous invite à trouver notre port d'attache, notre lieu-cocon, pour se poser et se ressourcer...et contre toute attente, l'aventurier qui a sans cesse déménagé, notamment aux Etats-Unis, a fini par un retour aux sources, dans le Tarn, là où il a grandi, en terre familière et familiale.

A l'heure de la conclusion, j'ai trouvé là un petit opus pas toujours très original, ni très réaliste par moment, mais qui a le mérite de mettre en exergue la force qu'on a tous en nous d'être simplement soi-même, pour tracer son chemin avec volonté et confiance, sans trop se faire influencer par tout, et tous ceux, qui peuvent nous détourner de l'essentiel, qui peut-être l'humilité devant la nature, qui doit nous inciter à apprécier la frugalité et l'appréciation des instants présents. Un livre utile, où Jean-Louis Etienne allie bienveillance, simplicité, culture littéraire, qualités d'écriture (quelques belles phrases, sens de la synthèse), pour naviguer dans ces temps de changements qui s'annoncent douloureux sur les plans économique, social, écologique, où chacun devra peut-être puiser dans ses ressources intérieures pour s'en sortir.

Merci à Babelio et aux éditions Rustica pour cet envoi dans le cadre de masse critique.
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Il me reste peu de chose de cette lecture à part une grande frustration.

Il y a des gens qui, avec des poules et un grand jardin, sont autonomes en alimentation, d'autres, avec éoliennes et batteries, produisent leur énergie, l'auteur arrive à gérer la circulation sanguine de ses mains, il est bon de lâcher prise par rapport à ses blessures, il est bon de rester critique par rapport aux médias....

OK et après, on fait comment?
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Qui ne connaît pas le célèbre explorateur, Jean-Louis Etienne, mais le connaissez-vous comme écrivain.C'est donc dans ce livret de 78 pages que j'ai découvert son essai.
Et je ne regrette pas cette lecture.
Cet homme qui a connu une enfance de débrouillardise , en construisant un radeau avec des pneus est devenu médecin pour abandonner ce métier afin de réaliser le rêve de sa vie, être explorateur.
Dans son playdoyer, il nous incite au dépassement de soi, ne surtout rien lâcher en abandonnant son projet, son rêve : Tenir bon même tant que l'envie est présente, apprendre à utiliser nos ressources pour se rapprocher de la nature et la respecter, réapprendre à cultiver son jardin, manger plus sainement, utiliser des moyens plus respectueux pour vivre.
Il nous propose aussi de porter un regard bienveillant sur nous-même, trouver la voie professionnelle dont on rêvait, et surtout de garder son libre arbitre en refusant d'être influencé par les réseaux sociaux ou les gens autour de nous. Il est important de,se recentrer sur soi.

Voilà donc ce que j'ai compris de ce roman, et pour moi cela a été comme une thérapie, car oui, ce livre fait du bien.
Louis-Etienne nous propose d' "OSER" en utilisant des solutions simples.

Je remercie Masse Critique ainsi que les éditions Rustica de m'avoir fait découvrir cet essai qui pourrait se résumer en une phrase : Garder sa liberté pour trouver l'autonomie en osant.
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En commençant la lecture de ce livre, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Est-ce que l'auteur va nous donner les clés pour se débrouiller nous aussi comme lui dans la nature ?



En réalité, dans ce manifeste de moins de cent pages, l'auteur va aborder avec nous comment il a réussi à se débrouiller dès son plus jeune âge. Il a fait des études de médecine mais il a préféré réaliser son rêve et devenir explorateur.



Dans son manifeste, il nous incite à nous dépasser, il nous dit de ne pas laisser-tomber lorsque l'on rencontre des difficultés, qu'il faut tenir bon, coûte que coûte. Pour réaliser son rêve, il faut mettre toutes les chances de son côté, il faut foncer tant que l'envie est encore là. Il faut apprendre à utiliser les ressources que l'on a à sa disposition pour se rapprocher du but mais aussi de se rapprocher de la nature. Il faut l'aimer, la choyer, la respecter.



Dans son manifeste, il nous incite à mieux utiliser les ressources de mère nature, à cultiver ses légumes dans son jardin si on en a la possibilité par exemple, manger plus sainement (bio), plus respectueusement de la nature ; mais aussi pour soi, parce que manger sainement nous donne un corps sain et en bonne santé.



Dans son livre, Jean-Louis Etienne nous donne des pistes pour mieux s'épanouir, il nous dit qu'il ne faut pas oublier ses rêves d'enfants, un peu comme Peter Pan. Il nous dit aussi qu'il ne faut pas suivre les autres aveuglement, nous avons notre propre libre-arbitre, il ne faut pas l'oublier, pour mieux s'oublier.



Tout ça pour vous dire que ce livre est juste une piqûre de rappel qui peut s'avérer essentielle pour certains d'entre nous.
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Voici donc un manifeste (assez court) de Jean-Louis Etienne pour promouvoir l'autonomie des individus.

Son discours est engageant, stimulant. Néanmoins, j'avoue que je n'ai rien vu de nouveaux dans ses idées. C'est une lecture qui pourrait être utile pour tous ceux qui commencent ou veulent commencer une tradition mais pour ceux, qui, comme moi, sont déjà avancés, vous n'allez pas vraiment trouver de nouveaux souffles ou de nouvelles idées pour accroître votre autonomie.

Du fait du format, tous les sujets sont vaguement abordés mais vraiment pas détaillés. Je ressens un certain manque mais j'imagine qu'il faut plus lire ce livre comme une porte d'entrée que comme un recueil exhaustif.

Le style est plutôt direct et jovial. On lit les quelques pages de ce manifeste en moins d'une demi-heure.

Bref, malgré les bonnes idées, j'avoue ne pas retirer grand chose de cette lecture. A vous de tester !
Lien : http://iluze.eu/osez-lautono..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Nos neurones sont saturés sur tous les "créneaux" de la communication, de la politique, de l'environnement, de la peur du futur, de la rentabilité, de la consommation, de l'assurance, de la retraite, de la performance. En fait, ce n'est pas tant la vie qui est inquiétante au quotidien que l'accumulation de nouvelles qui nous submergent. Prenons du recul pour protéger notre libre arbitre, car l'information est, malgré nous, une caisse de résonance à nos craintes personnelles, nos convictions, nos détestations, nos jalousies toxiques. Elle peut déclencher de l'empathie comme consolider du rejet. Nous pouvons nous mettre en jachère des ondes, mais l'indifférence serait un échec, il n'y a pas d'échappatoire. Certains parlent avec aisance de changer de paradigme : autant dire changer de planète. Facile de se réfugier derrière des concepts inacessibles ! "Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci" : chacun a le devoir d'en être l'acteur, de prendre sa part de responsabilité autonome afin d'être efficace sur sa zone d'influence.
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Oui, quelque chose de plus fort semble s'imposer à l'homme pourtant doté d'une intelligence appliquée remarquable, de conscience, d'empathie pour ses semblables, quelque chose de plus fort que la raison. Qui préside à des déploiements de forces, des conquêtes dévastatrices au-delà de l'entendement, qui pousse ses congénères à monter au front, à sacrifier des vies pour affirmer leur puissance ? Serait-ce la commande de gènes qui appliquent aveuglément le programme propre à toutes les espèces - reproduction, prospérité, défense et extension du territoire -, au détriment de toutes les autres espèces, à commencer par l'humain lui-même ?
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Nous projetons tellement sur la matière que nous accumulons par facilité, par faiblesse. Notre principal capital est celui que nous portons en nous.
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Elle est assise en terrasse, non loin de moi ; je la regarde. Son menton posé sur la paume de la main, elle laisse vivre un instant la blonde pincée entre l'index et le majeur tendus à lécart du visage. Elle mordille l'ongle de l'annulaire. Après une bouffée inspirée du bout des lèvres, elle relâche un halo de fumée en dodelinant de la tête. De toute évidence elle en retire un plaisir apparent et un surcroît d'assurance. MLais de ce flirt sensuel avec la cigarette elle va peu à peu devenir la proie.
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Au grand banquet des êtres, c'est la plante qui tient table ouverte aux populations de la Terre.
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Vidéo de Jean-Louis Etienne
A l'occasion de la publication de l'ouvrage de Jean-Louis Etienne, Explorateur d'océans (Paulsen)
Qu'il mène ses expéditions dans les pôles ou ailleurs, Jean-Louis Etienne vit intensément l'instant présent pour mieux préparer l'avenir, grâce aux données récoltées pour l'occasion. Mais quelle place, alors, pour le passé ? L'explorateur s'attache-t-il à écrire l'Histoire ou à la porter ? Autant de questions qu'il conviendra de lui poser !
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