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Anne Proenza (Traducteur)Nicolas Véron (Traducteur)
EAN : 9782264042682
288 pages
10-18 (23/03/2006)
3.31/5   86 notes
Résumé :
Fou, impossible, fusionnel, contre nature, examiné dans tous ses états mais toujours du point de vue des femmes, l'amour est le fil secret qui traverse ces histoires. D'un bout à l'autre du spectre social, ces quinze instantanés dressent un bilan choc de la condition féminine au XXIe siècle. Impertinente, Lucia Etxebarria croque sans concession et avec un humour cru les relations homme-femme, femme-femme, et plus si affinités... Sa morale, "plutôt seule que mal acco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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De prime abord, je crois qu'il faut être une femme pour apprécier à sa juste valeur l'oeuvre de Lucia Etxebarria. Et encore plus pour son recueil de nouvelles Aime-moi, por favor ! Et, comme je n'en suis pas une, je suis certain être passé à côté de quelque chose. Notez bien : je n'ai pas détesté. Mais les histoires racontées ne résonnaient pas en moi comme je suppose qu'elles pourraient le faire chez mesdames. L'actrice espagnole sur le déclin et en manque d'alcool, qui drague dans les bars sans grand succès, non merci pour moi. Coup de foudre, harmonie, égoïsme, couple qui bat de l'aile… Bref, pas mes thèmes de prédilection. Mais, heureusement, les héroïnes sont variées et crédibles, et les nouvelles sont courtes, elles se lisent bien et rapidement.

Malgré cela, toutes ces histoires de femmes qui recherchent l'amour, je n'arrivais pas à m'y associer, à me sentir interpellé, concerné, n'importe quoi. Toutefois, l'écriture est belle. J'aime la fougue de la plume de Lucia Extebrarria. Il y a quelque chose de vif, de vivant, parfois d'acerbe mais toujours punché. En plus, elle ose aborder des thèmes qui parfois choquent. Et avec des termes crus qui parfois choquent encore plus. Déjanté est probablement le terme le plus exact, car ce n'est jamais déplacé. En tous cas, ça ne laisse personne indifférent.

Bref, des histoires de femmes. Amour, oui, mais pas seulement de cul. Parfois même un peu de fantastique. Fantômes, devins, cartomancie… Ça ne m'a pas plus interpelé mais je trouvais ça original. Mon intérêt s'est ranimé quand j'ai remarqué qu'une des nouvelles se déroulait en partie à Montréal (ma ville natale !). Festival de jazz, Mont Royal… Mais bon, comme n'importe quel recueil de nouvelles, il faut en prendre et en laisser. Rarement, toutes les histoires qu'il contient font l'unanimité. Bref, un recueil que je conseille à mesdames.
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Je découvre totalement Lucia Etxebarria avec ce recueil de nouvelles.

Il m'est difficile d'en faire une critique car je suis partagée. Toutes les nouvelles sont bonnes, mais il manque un petit quelque chose, le petit plus qui donnerait un peu de dynamisme au livre.

Malgré ça, je suis une fille et le thème central des nouvelles est l'amour vu par des femmes alors forcement ça me parle. L'écriture de cette romancière espagnole me plait beaucoup et je n'hésiterai pas à découvrir ses autres écrits.
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Un recueil de nouvelles qui permet de découvrir l'empathie dont Lucia Etxebarria fait preuve vis-à-vis des femmes quelles qu'elles soient - hétéros, lesbiennes, ados, femmes mariées et résignées, etc. Pour la rédaction de ces nouvelles, comme pour les essais qu'elle a écrit, l'auteur a d'abord recueilli des témoignages d'hommes et de femmes pour qui la piqure du Docteur Cupidon a été douloureuse, et les a transformé à son goût pour en faire de la fiction, avec sa plume si franche.

J'ai préféré les premières et les dernières nouvelles. Toutefois, même si les nouvelles "du milieu" m'ont moins emballées, cela reste une lecture sympathique pour ce début d'été.

Merci à missmolko1 qui m'a permis de découvrir ce livre.
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Je suis mitigée sur cette lecture…Certaines nouvelles valent le détour, d'autres, je me suis parfaitement ennuyée.Malgré cette pétillante romancière, le style caustique, les mêmes ingrédients : amour, sexe et rock-roll que son sulfureux titre : Amour, Prozac et autres curiosités. J'ai eu l'impression d'un bavardage insipide sur le thème de l'amour qu'une histoire proprement dite. On peut dire que je me suis lassée… Je n'ai même pas pu lire les dernières nouvelles. Une envie de passer à autre chose rapidement…
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Par expérience, je sais combien il est difficile d'écrire même un embryon de nouvelle: pour qu'elle présente un quelconque intérêt, il faut trouver un début accrocheur, une idée originale, un ton particulier, une "chute" bien trouvée. C'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire et à réussir !
Manifestement, Lucia Etxebarria sait très bien raconter des petites histoires emblématiques de l'Espagne du XXIème siècle. Comme le titre du recueil l'indique, son sujet est l'amour tel qu'on le rêve et l'amour tel qu'on le vit en réalité. Toutes ces petites aventures sont vues par les yeux des femmes... et souvent les hommes en prennent pour leur grade ! Sexe et grands sentiments, coup de foudre et usure irrésistible de la vie commune, égoïsme et générosité, presque tout oppose les hommes et les femmes. Celles-ci n'ont pas froid aux yeux et sont portées sur la chose - on est très loin de l'Espagne du milieu du XXème siècle ! - mais cela ne suffit jamais à assurer l'harmonie des couples, qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels, qu'ils soient durables ou éphémères. Lucia Etxebarria insiste pour souligner une chose: toutes ses nouvelles, même les plus farfelues, sont basées sur des histoires vraies ! le constat est amer, ou en tout cas aigre-doux. Ce livre se lit rapidement, nous distrait mais aussi nous fait réfléchir.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Quand on fait l'amour, on peut crier, ça n'a pas d'importance, on ne perd pas son a. C'est comme un bébé qui naît, il a beau pleurer pleurer pleurer, ça ne le rend pas aphone parce qu'il a tout bien ouvert, toutes ses résonances sont bien en phase avec son appareil phonateur. Quand une femme a un orgasme, c'est pareil. Le cri sort par en dessous, à l'endroit où l'on appuie sur le diaphragme, donc bien au-dessous du diaphragme. Depuis l'appareil reproducteur, pas depuis l'appareil phonateur. C'est à dire depuis le con. Excusez-moi de parler comme ça, je peux être très raffinée si je veux, mais le fait est qu'il n'y a pas d'autres façons de le dire. Quand on fait l'amour, on inspire par le con, pas par la poitrine ni par le diaphragme, mais par le con, et l'air entre et sort par en-dessous. Et comme on est complètement ouverte, on peut crier fort sans forcer, on ne risque absolument pas de devenir aphone, à condition de crier par le con. Il faut crier par le con !
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Finalement, quelqu'un s'est jeté à l'eau et, en très peu de temps, plusieurs garçons se sont retrouvés dans la piscine. Au début, aucune fille. Puis, elles ont tout enelvé sauf leurs sous-vêtements. J'imagine qu'elles étaient au courant que la soirée se terminerait comme ça et que ce n'était pas la première fois qu'elles finissaient dans la piscine de Gonzalo, parce qu'elles avaient toutes des ensembles impressionnants, hors de prix, en dentelle, brodés, comme si elles savaient avant de sortir de chez elles qu'à la fin de la soirée elle les exhiberaient. Moi, je ne voulais pas me jeter à l'eau pour une raison toute bête : je n'avais pas de dessous somptueux à arborer, seulement un soutien-gorge et un slip en coton très ordinaire. Gonzalo a insisté alors pour que jeplonge avec lui, pourquoi tu ne veux pas, ne sois pas dégonflée comme ça. Il me provoquait, et j'étais tellement bourrée que j'ai fini par sauter le pas. J'ai enlevé mes habits et je me suis jetée à l'eau en petite culotte, sans soutien-gorge, en sachant pertinnement que j'allais scandaliser tout le monde. A l'époque, au début des années quatre-vingt, la mode du topless n'était pas répandue et je savais que j'avais une belle poitrine, on me l'avait dit plusieurs fois. La seule façon pour moi d'écraser ces pétasses qui portaient des soutifs de La Perla était d'exhiber mes quatre-vingt-dix centimètres, bien fermes et bien en place.
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Si j'étais là je t'embrasserais l'épaule comme je l'ai fait cette nuit-là, et je descendrais lentement jusqu'à tes fesses comme je l'ai fait cette nuit-là, et je te les mordillerais doucement comme je l'ai fait cette nuit-là, et ensuite je lécherais la crête entre tes fesses, je me laisserais glisser lentement jusqu'en bas comme je l'ai fait cette nuit-là, et tu soulèverais ta croupe comme sans le vouloir, comme quelqu'un qui ne veut pas me faciliter l'accès comme tu l'as fait cette nuit-là, et je continuerais à avancer à coup de langue, à boire tes sécrétions comme je l'ai fait cette nuit-là, et tu commencerais à remuer d'avant en arrière et d'arrière en avant, en gémissant tout doucement comme tu l'as fait cette nuit-là, à peine plus qu'un murmure au début, un ronronnement de chatte, mais en élevant peu à peu la voix, et en remuant de plus en plus vite, d'avant en arrière et d'arrière en avant, au rythme de tes propres gémissements, comme tu l'as fait cette nuit-là, et tu finirais par t’effondrer d'un coup, épuisée, exténuée, te retournant sur le lit, agrippant ton clitoris avec les mains pour décupler le plaisir, jusqu'à succomber comme tu l'as fait cette nuit-là, comme tu le fais maintenant, à l'autre bout du fil.
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Passé trente ans on ne peut plus compter sur les vieilles amies, elles sont toutes fiancées, et sortir en boîte devient de plus en plus pénible, on se sent comme un animal étranger au milieu d'ados aux cheveux de toutes les couleurs et au nombril perforé, danser est devenu ennuyeux, boire donne la gueule de bois, se droguer rend dépressif, on drague peu et essentiellement le dessous du panier, car la moindre nana de vingt ans a un look contre lequel on ne peut lutter, et en plus on n'échappe pas à cette impression angoissante du 'j'ai déjà vécu ça, j'ai déjà été là, j'ai déjà fait ça tellement souvent et tellement mieux'. A trente ans passés, un partenaire cesse d'être un plaisir pour devenir une nécessité, le quitter est un luxe que peu peuvent se permettre, sauf à adorer la solitude ou à jouir d'un hobby très absorbant, [...].


(dans "Une nuit au cimetière")
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Instantanément, il se mit à bander, ses intentions étaient on ne peut plus clair à en juger par la trique monumentale qui dilatait son entrejambe. Le plus étrange est que je réagis au quart de tour, que je ne le repoussai pas comme cela aurait été normal, et comme je le pensais en toute conscience. Tout était très étrange, car lorsqu'il souleva ma jupe et baissa mon slip, je me rendis compte, tandis qu'il mettait ses doigts, que j'étais très humide, alors que je n'avais rien remarqué avant, comme si mon vagin avait une vie autonome, agissait de façon indépendante, on sait que la chatte a ses raisons que la raison ne connaît pas.
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Video de Lucia Etxebarria (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucia Etxebarria
Lucía Etxebarria - Ton c?ur perd la tête .Lucía Etxebarria vous présente son ouvrage "Ton c?ur perd la tête" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit de l'espagnol par Nicolas Véron. Préface de Marie-France Hirigoyen. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/etxebarria-luc%C3%ADa-ton-coeur-perd-tete-9782350873145.html Notes de Musique : ?Hartford? (by Mary Halvorson and Jessica Pavone). Free Musique Archive. Visitez le site de la librairie : http://www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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