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Nicolas Véron (Traducteur)
EAN : 9782264042699
416 pages
10-18 (19/04/2007)
3.51/5   221 notes
Résumé :
Loin des clichés, Lucía Etxebarria livre, à travers cette longue lettre d'une jeune mère à sa fille, une réflexion jubilatoire sur la féminité actuelle. Tour à tour drôle, piquante et poétique, elle lui parle des désirs multiples et parfois contraires qui tiraillent le cœur de la femme moderne : être indépendante, attirante, active, aimante exemplaire, l'une après l'autre ou toutes à la fois. Elle lui parle aussi de ses doutes d'écrivain, de l'inspiration capricieus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 221 notes
Quelle surprise ! Un miracle en équilibre, de Lucia Etxebarria, ne peut laisser personne indifférent. le flot de phrases, de pensées – souvent très crues et désordonnées – que la narratrice déverse dès le début du roman donnent le ton, très drôle, parfois pathétique, toujours exubérant, un peu déstabilisant mais ô combien efficace ! On cerne très rapidement Eva à travers cette longue lettre qu'elle adresse à son enfant qui vient de naître. Entre l'écriture d'un nouveau roman, deux séances d'autographe et les aléas que la vie lui jette à la figure (sans oublier le fait d'avoir à s'occuper d'un bébé), elle trouve le temps de coucher sur papier son histoire, celle qui a mené à la venue de ce petit être dans le monde – et quel monde ! Tout y passe, ses désirs inassouvis, ses pulsions, le cul, ses amours malheureuses, sa famille envahissante, ses amitiés excentriques, le boulot… et à travers ses mésaventures, on découvre l'opinion de cette jeune Madrilène sur des thèmes aussi variés que la maternité, l'affirmation de soi et la féminité. Bref, une belle leçon à livrer à son nouveau-né mais surtout une bouffée d'air frais dans le paysage littéraire. Avec son écriture désopilante et décapante à la fois, l'auteur vient de gagner un fidèle lecteur.
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Si vous êtes à la recherche de la mère parfaite, passez votre chemin, elle n'est pas dans cette histoire. Avant d'être mère, elle est une femme avec tous ses paradoxes, son passé d'alcoolique, sa famille et ses secrets, ses amants, son boulot, ses failles, ses doutes. Complètement désarmée devant son bébé, elle décide d'écrire ses pensées, sa personnalité, son passé qu'elle mêle avec le présent. Elle raconte d'où elle vient mais ne sait pas où elle va. Elle sait juste qu'elle déborde d'amour maintenant, alors elle l'écrit. J'ai aimé lire cette confession d'une femme devenue mère.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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J'avais envie d'une lecture un peu légère et la couverture me semblait bien adaptée :  un bébé adorable dans sa petite bouée rose, la bouche grande ouverte, les yeux cachés derrière ses lunettes de soleil. le contenu est beaucoup plus subtil et beaucoup plus intéressant que ne laisse présager la couverture. D'ailleurs, en lisant la quatrième de couverture à la toute fin de ma lecture, j'ai vu que ce roman avait eu le « prestigieux prix Planeta équivalent espagnol du prix Goncourt » , prix amplement mérité à mon avis tant les réflexions d'Eva m'ont intéressée :  sur le plan des relations mère-enfant mais aussi entre parents-enfants, frères et soeurs....

Voici l'histoire en quelques mots  : Eva, la trentaine,  vient d'avoir un bébé ; Amanda a 11 jours. Au début du livre, Eva profite de quelques jours de repos pour commencer une longue lettre, qu'elle souhaite remettre à sa fille quand celle-ci sera grande. Eva va lui raconter - pas forcément dans l'ordre - une multitudes de faits, de réflexions, d'interprétations  : sa jeunesse, son début dans la vie active, son addiction à l'alcool, sa dépendance vis à vis de ce que l'on appelle maintenant un « pervers narcissique », ses relations complexes avec un corps qu'elle n'aime pas...
En parallèle la petite fille grandit (4 mois à la fin du livre) et on suit son évolution au jour le jour. Eva rend visite à sa mère qui est à l'hôpital, elle a eu une attaque et est dans le coma.

Le ton est à la fois sérieux, triste puis très drôle, très caustique envers elle-même envers sa famille et aussi très attachant vis-à-vis de cette petite fille.
De plus, la construction est très habile car Eva entreprend de raconter à Amanda comment elle a rencontré son père à New-York : le père est à la fois très présent (il s'occupe bien de la petite fille et de la maman) mais comme en retrait, on ne connaîtra son prénom que dans les 50 dernières pages : il y a un certain suspense dans le fait de découvrir au fil du récit le portrait de cet homme très attachant.
Je me suis énormément reconnue à travers les mots de Lucia-Eva :  je lis ce livre à l'heure où ma grande fille de 17 ans (et demi)  va bientôt partir de la maison pour ses études supérieures et c'est comme un kaléidoscope de sensations que j'ai pu revivre.
En bref, un excellent moment.
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C'est en seconde année de DUT Information-Communication, lors des cours de littérature étrangère, que j'ai entendu parler pour la première fois de Lucía Etxebarria. Un heureux pressentiment m'a poussée à acheter quelques romans de l'auteure, et j'ai profité du challenge ABC 2012 pour sortir Un miracle en équilibre de ma bibliothèque.

Bien m'en a pris puisque je suis complètement tombée sous le charme de ce roman qui n'avait cependant pas le profil pour me séduire. Il faut savoir que (et là je vais peut-être m'attirer les regards perplexes de certains) je ne veux pas d'enfants et que la maternité, en particulier la période de la grossesse, est un sujet qui ne m'intéresse a-bso-lu-ment pas, et, pire que ça, qui me dérange car je n'arrive pas du tout à m'identifier aux personnages. J'avais déjà eu une excellente surprise avec un roman de Malorie Blackman, Boys don't cry, qui mettait en lumière la paternité non désirée ; Un miracle en équilibre est la preuve, s'il en fallait, que tout sujet remarquablement écrit peut me toucher et me plaire.

Au-delà d'une simple lettre d'amour à sa fille, le personnage d'Eva livre ici tout un pan de sa vie, de façon très franche et lucide. Angoisses, espoirs, traumatismes et moments de joie sont le moteur du récit tout autant que les débuts de la vie d'Amanda. Je crois qu'il n'est pas trop s'avancer de dire qu'Eva est en partie inspirée de la propre histoire de l'auteure, benjamine d'une famille de sept enfants. Il me paraît en effet inconcevable que l'on puisse décrire avec autant de justesse et de sincérité certaines situations si on ne les a pas vécues. Ce roman ne m'a pas donné davantage envie d'avoir un enfant (au contraire, même...) mais quelques aspects m'ont véritablement émue et m'ont poussé à avoir un regard neuf, différent, sur des choses que je croyais pourtant bien connaître. J'ai également été emportée par le style enlevé, moderne, fluide et féministe de Lucía Etxebarria qui n'hésite pas à dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas. Cette franchise s'accompagne d'une bonne dose d'humour (et il en faut pour affronter une vie pareille !) ainsi que d'une clairvoyance extraordinaire qui permettra à tous de se reconnaître dans ce roman. Un miracle en équilibre est donc une très belle découverte et je ne manquerai pas de réitérer l'expérience Lucía Etxebarria !
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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J'avais commencé ce livre avec enthousiasme (je l'ai lu en version originale, en espagnol, donc), après en avoir lu (et entendu) tant de bien, mais j'ai été tout de même déçue. Cette longue lettre, écrite sous forme de journal intime, a reçu le prix Planeta 2004 (équivalent espagnol à notre prix Goncourt), et je n'ai pas vraiment compris pourquoi. Je ne me laisse jamais influencer par les prix littéraires pour choisir mes lectures ; j'avais eu envie de lire ce livre simplement parce que le thème m'avait plu et que l'idée d'une mère qui écrit une longue lettre à sa fille nouvellement née avait un brin d'originalité. Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus déjanté et « vivant » venant de la part de Lucía Etxebarria... Il y a certes une vraie touche d'humour, beaucoup d'émotion, mais ce récit bourré de flashbacks traîne en longueur. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, et je dirais que les 150-200 dernières pages sont finalement les plus belles et intéressantes. Disons que, mais ça n'engage que moi, si l'auteure s'était contentée d'écrire 200-250 pages, ça aurait suffit. Je trouve qu'elle se répète beaucoup, certains détails m'ont semblé inutiles et viennent alourdir le récit, et les retours incessants dans le passé rendent l'histoire parfois confuse...
Cependant, je ne peux pas nier la qualité de son écriture, cette auteure a un style bien à elle que j'apprécie vraiment, l'histoire de cette femme récemment devenue mère et qui est en train de perdre sa propre mère, mourante dans un hôpital, est touchante. Ce livre est également une réflexion sur notre société actuelle, notamment sur la place et le rôle des femmes au sein de la société et des familles, mais là encore, beaucoup de banalités et de détails sans grand intérêt...
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
La mémoire est régie par ses propres caprices : elle est impérieuse, et donne ou reprend sans arguments logiques. Et parfois, elle remet en lumière un passé qui se trouve soudain présent mais qui n'existait plus, en retournant les faits à la façon d'un manteau élimé, comme si le temps et les certitudes étaient réversibles. Mais nous en souvenons-nous vraiment ? Peut être l'avons-nous seulement imaginé, ou avons-nous reconstruit toute une histoire à partir de certains éléments, en y ajoutant d'autres qui ne sont dus qu'à notre imagination débordante.
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Il y a mon moi profond, l'être que je suis vraiment sous ces pelures d'oignon superposées que sont les déguisements et les conventions sociales, et qui cachent ce qu'il y a dessous, au coeur de moi-même, dans ce cercle ultime et obscur : une créature cachée, qui surgit intacte de mes souvenirs d'enfance et supporte tant bien que mal le poids de ma vie et des raisons secrètes qui l'amènent. Et il y a mon double, l'être que je ne suis pas mais que, du fait que les autres le disaient, j'ai toujours cru être une calamité ambulante, authentique et absolue.
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J’ai pleuré alors que jamais je n’avais pleuré à l’hôpital, pas plus que je n’avais pleuré en apprenant la mort de José Merlo, car ce jour là, au lieu de verser une larme j’étais allée de bar en bar et m’étais soûlée sans désemparer pendant trois jours. J’ai pleuré l’amour que j’avais eu pour elle et qui s’était si souvent changé en haine devant l’impossibilité de la voir heureuse, satisfaite, en bonne santé, de la voir autrement que comme un appendice de mon père, comme quelqu’un à qui je ne voulais surtout pas ressembler et que je finissais par imiter à ma façon en recherchant stupidement des hommes qui toujours me criaient dessus pour me dominer, des répliques de mon père que j’étais incapable de reconnaître mais que personne n’avait choisies à ma place.
Ce sont les mères qui donnent la vie et la symbolisent aux yeux de leurs enfants, et ceux qui, comme moi, ne sont pas entendus avec leur mère interprètent la vie comme un cadeau empoisonné, et ont du mal à avancer parce qu’ils ont en eux un féroce et permanent instinct de mort. C’est cette pulsion de mort que j’appelle mon Autre Moi. Et cette Autre Moi issu de mon amour pour ma mère était là, impuissant devant le sac vert, contemplant la raison d’exister qui l’ animait et qui était désormais réduite à cela, à une enveloppe.
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Le malheur des rêves qui paraissent réalisables, c'est que la désillusion est d'autant plus forte. Car si j'avais rêvé, depuis toute petite, de quelque chose de démesuré, d'être reine, par exemple, ou astronaute, il m'aurait moins coûté, à l'âge adulte, de me résigner à ne pas l'être. Un rêve impossible nous dispense, en fait, de rechercher son accomplissement, tandis qu'un rêve accessible nous en intime l'ordre, et nous nous disons que, s'il ne s'accomplit pas, c'est notre faute, et non celle du hasard ou du destin.
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Tu vois, la vie est comme une partie de cartes. On a la main qui vous est distribuée, et s'il est certain que le résultat final dépend de l'habileté du joueur et de sa capacité à bluffer, il est non moins certain qu'il n'est pas tout à fait indifférent d'avoir au départ une paire de deux ou un poker d'as.
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Video de Lucia Etxebarria (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucia Etxebarria
Lucía Etxebarria - Ton c?ur perd la tête .Lucía Etxebarria vous présente son ouvrage "Ton c?ur perd la tête" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit de l'espagnol par Nicolas Véron. Préface de Marie-France Hirigoyen. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/etxebarria-luc%C3%ADa-ton-coeur-perd-tete-9782350873145.html Notes de Musique : ?Hartford? (by Mary Halvorson and Jessica Pavone). Free Musique Archive. Visitez le site de la librairie : http://www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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