Un écrivain remarquable, tout en émotions, en nuances. Une fois le livre refermé, on ne peut s'empêcher de penser que, forcément, un homme d'une telle sensibilité ne pouvait que se faire prendre aux filets de cette sublime bipolaire. Dés les premières lignes on pressent le danger, le risque lié à cette folie latente. Et on tremble par avance même si on attend, on espère cette histoire, cette passion ravageuse qui va se vivre là.
On a peur mais on en redemande ... forcément, une écriture pareille ... fuselée comme les jambes de la belle nîmoise.
Cette fille, Camille, va tenter de fuir une mère castratrice, fuir une famille qui l'enferme, la paralyse aux anxiolytiques et autres psychotropes en tous genres.
Et lui, en héros, éros, essaiera de la sauver, des autres, d'elle-même, rejetant parfois l'idée de la folie d'un revers de manche "dandysmatique". Elle l'attirera telles les sirènes qui, en chantant, rendaient fous les marins d'Ulysse.
Elle l'entraînera vers le fond comme souvent les bipolaires, tellement vivants, charismatiques en diable.
Il va donc être irrémédiablement attiré par sa beauté autant que par cette folie qui fait d'elle une personne irrésistible... au point de se perdre lui même en elle.
Des scènes parfois d'une grande violence que l'on prend de plein fouet même si l'on pouvait anticiper, même si l'on savait par avance que le désastre était imminent, que la souffrance monterait crescendo.
Un roman qui m'a bouleversé,
qui restera gravé, tatoué dans ma mémoire
comme ces cadenas en forme de coeur
qu'ils portent maintenant
sur leurs deux poignets.
"Un tatouage brut, presque carcéral.
Comme un sceau.
Nous nous appartenions désormais.
C'était gravé dans notre chair
et c'est Camille qui en avait décidé ainsi."
Camille, sa Vénus, sa bardot ...
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Eudeline apporte un mouvement underground frais. Une relation, une différence d'âge certaine, de l'amour, de la haine. Un poison qui s'extrait des mailles du filet pour recouvrir les murs de son empreinte. Camille c'est l'amour fou, j'en suis tombé amoureux. Ses yeux, sa détresse, ses façons comme ses raisons... d'évoquer ce que l'autre doit endurer, de le laisser croire en ses souffrances et son bonheur futile. Ses cheveux, son empressement, son silence, sa folie, sa jeunesse, mon attirance, ses supercheries, mon spleen. Tout en nuance...Je t'aime, moi non plus.
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Qu'est-ce que c'est long et vain, comme jour sans fin,
de toujours et encore penser à toi,
plein de cette absence qui est la pire des présences.
Les femmes sont faites pour être aimées, pas pour être comprises.
"J'ai loué la chambre
d'Oscar Wilde, à l'Hotel,
rue des beaux-Arts.
Tu ne vas pas m'y laisser dormir seule ?"
Comme un Balzac sous amphétamines, j'écris à en perdre souffle et je croule - comme tu n'en doutes pas - sous les commandes.
On ne se souvient que des rêves qui vous réveillent.
Isabelle Duquesnoy, "L'Embaumeur".
Patrick Eudeline, "Les panthères grises".
Pascale Lécosse, "Mademoiselle, à la folie !".
Une rentrée littéraire sous habits rouges...
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