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EAN : 9781091555426
250 pages
Atelier des Cahiers (12/06/2018)
3.61/5   9 notes
Résumé :
Yeonwu vit seul avec sa mère depuis le divorce de ses parents. Après leur déménagement, il fait la connaissance de Taesu, futur camarade de classe. La musique qui s’échappe du casque de ce dernier, son cœur qui bat sur ce rythme, c’est le début de tout. Nouvelle amitié, rencontre avec Chaeyeong, fille craintive, premiers émois, premier amour, séparation forcée, retrouvailles… De l’été à l’hiver, puis de l’hiver au printemps…
À travers ce roman d’apprentissag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un grand merci à Babelio pour cet envoi.
Dans cet ouvrage, l'auteur nous évoque la difficulté de traverser l'adolescence, la relation avec les parents et la difficulté pour certains jeunes de se faire des amis à cette étape de la vie dans la Corée d'aujourd'hui.
Yeonwu, qui vit seul avec sa mère et suite à un énième déménagement , doit s'inscrire dans un nouveau lycée et se refaire une nouvelle communauté de copains. Dans la vie, le jeune homme ne peut compter que sur sa mère, portée sur l'alcool, qui l'aime à sa façon, mais qui multiplie les maladresses. (En parlant de sa situation de mère divorcée, elle lui assène que « Cela ne veut pas dire que tu es abandonné, mais simplement que tu es en pâturage libre »).
Les thèmes abordés (manque de repère, en recherche d'affection, difficulté de se faire une place dans un groupe existant…) sont criants d'universalité. Ces situations délicates, ingrates sont vraies partout dans le monde. Leur traitement par Eun Hee-Kyung est assez original. Elle a utilisé le passage des saisons en parallèle pour traduire les divers sentiments du jeune homme, quand l'éditeur « l'atelier des cahiers » a choisi une couverture qui ‘a pas été sans me rappeler «Le cri » de Munch avec toute son angoisse existentielle. (Yeonwu va jusqu'à se demander « sommes-nous devenus des êtres sans aucun lien, qui ne peuvent se rencontrer » ?)
La mère, quant à elle, semble avoir tiré ses conclusions sur les jeunes générations. Elle dit : « ils sont tous à peu près pareils. Ils ne semblent pas avoir de désirs, ni de projets d'avenir. Ils vivent au jour le jour. Les garçons, surtout, ils sont faibles et sans vigueur ».
Que cela doit être difficile de se retrouver à vivre avec un seul parent qui n'a aucun espoir en vous, sans parler du parent qui n'a jamais eu le courage de sa paternité, ni le sens de ses responsabilités.
Ouvrage troublant, dérangeant, qu'une traduction maladroite, trop près du texte, vient en ralentir la lecture. Dommage.
Néanmoins, bravo à » l'atelier des cahiers » pour sa présentation soignée.
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Avec ce roman de Eun Hee-kyung direction la Corée du Sud. Publié en 2010, 소년을 위로해줘, « Console le jeune garçon » (on voit déjà qu'il y a un problème de traduction mais je vais y revenir) est un beau roman sur l'adolescence, sur le fait de grandir, de trouver sa place dans la société la pression sociale, sur le fait d'être différent.e, sur l'amour, l'amitié, le manque de repères et comment s'en créer, la paternité, la maternité aussi, ….
On a là un roman d'apprentissage avec beaucoup de thèmes abordés au travers de l'histoire Yeonwu qui vit seul avec sa mère. Ce n'est pas fréquent en Corée et il en souffre. Il n'a pas connu son père. La mère et le fils accompagnés de leurs deux chats emménagent dans un nouvel appartement. Yeonwu va intégrer un nouveau lycée avec la pression que cela comporte : les examens, les heures de classes supplémentaires et obligatoires pour les préparer — nous n'avons aucune idée de la charge que cela représente, ici, en France. Lorsque les lycéens s'y soustraient, ils reçoivent des punitions qui peuvent être des châtiments physiques (oui, on les frappe et ceci est considéré comme « normal » dans la mesure où le prof ne frappe pas trop fort) ou bien des humiliations (porter une pancarte toute une journée indiquant que vous avez séché le cours et marquant votre honte – ce qui est particulièrement insupportable en Asie). Chaeyeong, la jeune fille dont Yeonwu va devenir l'ami, va subir ces punitions. Taesu, le troisième larron de la petite bande, revient des USA où ses parents ont vécu. Il a étudié là-bas et émaille ses phrases d'expressions américaines. Il a du mal à se réadapter aux critères coréens au grand désespoir de sa jeune soeur et de sa famille. En gros, il devient le vilain petit canard. Taesu et Yeonwu partagent le même goût pour la musique et surtout pour le rap. Ils vivent sur ce rythme.

Mais on ne suit pas que les adolescents ; les soucis d'adaptation concernent aussi la mère de Yeonwu, Mina, et son petit-ami, Jaeuk, plus jeune qu'elle. Voilà une situation qui n'est pas correcte : elle est une femme divorcée qui ne « rentre pas dans les cases » , et elle sort avec un homme plus jeune, sans vouloir se marier. Absolument pas coréen. Sans parler du fait que Jaeuk n'a pas d'emploi respectable dans une grande entreprise !
Pour autant, la génération des parents ne comprend pas celle des enfants. Mina, déjà en rupture avec la tradition a du mal avec Yeonwu. Et même Jaeuk qui essaie d'être ami avec lui, l'entraînant à la course à pied, se révèle être un grand moralisateur. Tout le monde cherche ses repères et a bien du mal à les trouver dans une Corée qui est tiraillée constamment entre le passé rigide, les exigences de performance et ce qui se profile. C'est vraiment très intéressant. Et comme je m'intéresse à l'Asie ; au Japon depuis longtemps ( les années 80 grâce à mes parents ) et à la Corée du Sud depuis quelques années seulement (merci la K-pop, je n'ai pas honte de le dire) , je n'ai pas été surprise.
J'ai aimé aussi les personnages, les touches délicates pour entrer dans l'histoire, la poésie qui se dégage.
Par contre, le roman souffre d'un très gros problème que j'évoquais dès le début : la traduction est une catastrophe de même que la mise en page à certains moments (les dialogues délimités n'importe comment). Il y a aussi des fautes de frappe, des erreurs de français qui rendent la lecture difficile. Parfois, j'ai dû relire plusieurs fois le même passage pour comprendre le sens. On sent que la traduction est très littérale. Je sais que le coréen n'est pas facile à traduire, à la base (pour un aperçu de la structure de la phrase coréenne, c'est par ici). Parfois cela donne de drôles d'interprétations, voire plusieurs nuances quand on le passe dans notre langue mais ce n'est pas une raison. C'est compliqué de lire un texte qui n'a pas vraiment de sens… Sans cela, Encouragez donc les garçons — le titre ne correspond d'ailleurs à rien puisqu'il est inexact — serait un très bon roman. Et c'est pourquoi il est à lire. En tout cas, j'ai découvert une autrice à suivre
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Arrivée au terme de ma lecture je reste un peu sur ma faim car je trouve que la forme n'est pas à la hauteur du contenu.

Tout d'abord j'ai aimé le sujet du roman.
Le personnage principal, Yeonwu, est un adolescent plutôt solitaire qui vit seul avec une mère un peu fantasque. A l'occasion d'un déménagement et d'un changement d'école il va faire la connaissance de Taesu et Chaeyoung. A travers cette amitié/amour on part à la découverte de la Corée du Sud contemporaine. Un pays qui oscille entre tradition et modernité et dans lequel il n'est pas forcément facile de trouver sa place. le sujet de la pression sociale est omniprésent dans les romans coréens contemporains et particulièrement celui de "l'enfer" du système scolaire et ses dommages sur la jeunesse . Un des intérêts de l'histoire est qu'on ne se focalise pas uniquement sur les adolescents. A travers la mère de Yeonwu on découvre la génération des parents, celle qui veut rompre avec la tradition.

A côté de ça, ma grosse déception vient de la traduction. On sent vraiment que c'est littéral, et que le texte est proche de la forme originale coréenne. Malheureusement en français ça passe difficilement. le style est incroyablement lourd. Certaines phrases mal formulées sont inintelligibles et demande relecture(s) et concentration pour les comprendre alors que c'est du français simple. Il y a également des fautes de frappe, des traductions mal choisies, des petites erreurs de français, ... En plus le roman est très long et imprimé dans une police de caractère assez petite. Tout ça a rendu la lecture difficile, extrêmement lente et trop souvent frutrante.


Merci à Babelio et aux éditions L'Atelier des Cahiers pour cet envoi.
Masse critique janvier 2018
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Encouragez-donc les garçons ! est un roman de Eun Hee-Kyung, publié aux éditions Atelier Des Cahiers le 12/06/2018.

Je tiens à remercier Babélio (via son opération Masse critique) et les éditions Atelier Des Cahiers qui m'ont permis de découvrir ce livre qui m'intriguait beaucoup.

Disclamer : Même si j'ai reçu ce livre gratuitement en échange d'un avis pour le site Babélio (opération masse critique), je tiens à signaler que mon avis est toujours sincère et le plus objectif possible.

Résumé : Yeonwu vit seul avec sa mère depuis le divorce de ses parents. Après leur déménagement, il fait la connaissance de Taesu, futur camarade de classe. La musique qui s'échappe du casque de ce dernier, son coeur qui bat sur ce rythme, c'est le début de tout. Nouvelle amitié, rencontre avec Chaeyeong, fille craintive, premiers émois, premier amour, séparation forcée, retrouvailles… de l'été à l'hiver, puis de l'hiver au printemps…
À travers ce roman d'apprentissage dans l'hypermodernité sud-coréenne, l'auteure dresse un portrait sans complaisance de la génération des parents des protagonistes, dont certains ont rompu avec les traditions familiales et d'autres se satisfont de leur rôle social, tandis que leurs enfants, n'ayant plus de repères solides, sont à la recherche d'eux-mêmes. Portait d'une jeunesse qui communie dans la même musique et le même rêve d'un monde autre, rêve qui peut conduire aussi à des choix dramatiques.

La promesse : Un roman d'apprentissage où l'on va suivre un adolescent, dans un lycée coréen, qui va expérimenter l'amour et le monde des adultes. En savoir plus sur la société coréenne et sur la vie de tous les jours en Corée du Sud.

Mon avis : On ressent bien le côté atypique de certains personnages : La mère de Yeonwu qui l'élève en essayant de lui inculquer le goût pour la différence. Taesu qui, après un long séjour aux Etats-Unis, n'arrive pas à rentrer dans les cases à son retour en Corée du Sud.

L'histoire est intéressante mais je n'ai pas autant voyagé que je l'aurais voulu.

Passons maintenant à ce qui ne va pas.

J'ai relevé un gros problème de traduction. Alors, je ne sais pas si les traductrices on traduit « mot à mot » pour essayer de conserver la plume de l'autrice ou si la traduction n'est pas maitrisée mais dans les deux cas le résultat est complétement raté !

Est-ce que la plume de l'autrice est aussi décousu que dans notre version traduite en français ou est-ce que cela vient de la traduction ? Parce que la plume m'est apparue aussi brouillonne que lorsqu'il s'agit d'un premier roman. Or l'autrice a déjà publié plus d'une dizaine de romans…


Lien : http://www.booksanddreams.co..
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Une fois de plus, je me suis plongée avec enthousiasme dans un roman contemporain qui m'a fait découvrir la société sud-coréenne. Ce roman a aussi été pour moi l'occasion de découvrir un peu plus la littérature de ce pays.
J'ai beaucoup apprécié le style d'écriture. L'autrice prend le temps de nous faire approcher ses personnages au plus près. Elle s'attache aux détails, et c'est une technique que j'appréciais déjà dans la littérature japonaise. Toutefois, cette approche est à double tranchant car le récit s'en trouve ralenti. Pour cette raison, j'ai eu un peu de mal à finir ma lecture car le récit était dense.
J'ai beaucoup aimé ces personnages atypiques. À la fois proches et éloignés de nous, je les ai trouvés attachants.
J'ai particulièrement adoré la manière donc sont décrites les conditions climatiques, la pluie notamment.
Les thèmes abordés sont très intéressants. L'intégration, la pression sociale, la différence, le savoir-être en société, etc., le tout sur fond de références artistiques (musique, dessin, mode, etc.).
Ce roman est un gros morceau qu'il faut prendre le temps de déguster pour l'apprécier. J'ai dû l'avaler en un mois et cela n'a pas été assez pour que j'aime ma lecture autant que je l'aurais voulu. Je le relirai donc à mon rythme, histoire de le savourer comme il se doit.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'esprit de partage dont se targue Google ne peut pas non plus sauver les jeunes de la solitude. Au contraire, ce système qui permet de savoir en temps réel ce qui se passe dans tous les coins du monde étouffe les jeunes esprits qui veulent découvrir l'univers.
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[« Tout ça, c’est de la frime. Ils se sont tous trompés. Ces règlements, ils sont faux, pourquoi il faudrait les respecter ? » C’est ce que disait Taesu. « Moi aussi, j’le connais ce sentiment d’être ficelé comme un paquet. J’le connais ce désir de cogner, de tout casser, quitte à me faire tuer. Moi, je serais une marionnette ? Vous croyez que je suis ce robot qui, lorsqu’on lui propose l’un des problèmes prévus comme possibles à l’examen, débite par cœur la réponse qu’on lui a imposée ? Si ça vous plaît, à vous, faites-le. C’est votre monde à vous, les m’as-tu-vu. » J’ai envie de dégoiser plein d’injures, mais pourquoi j’arrive pas à les cracher ?
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Rester vivant, je ne sais pas ce que ça veut dire. Je n'y ai jamais pensé sérieusement. Mais chaque fois que je cours, je sens mon corps. Il est égoïste et capricieux mais il sait aussi réfléchir et se décider. Il est faible mais il sait aussi montrer beaucoup de force quand il a envie de quelque chose. Comme il sait qu'il est imparfait, il abandonne facilement mais en définitive, il m'écoute bien. Parce que mon corps, il m'appartient complètement. Et que mon but ultime, c'est de rester vivant.
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La tradition, est-ce que c'est faire en sorte de s'inscrire dans la ligne de ce que les autres ont fait? Alors, si l'on dit que l'esprit du hip-hop est un esprit révolutionnaire, on peut pas exiger une tradition.
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